Acomptes provisionnels : réussir sa transition financière
De médecin résident (salarié) à médecin en pratique (travailleur autonome), vous n’avez pas seulement changé de statut, vos revenus ont peut-être aussi progressé de façon fulgurante. C’est le temps de modifier vos habitudes d’épargne, en anticipant les acomptes provisionnels, en misant sur la prévoyance financière. Le nouvel enjeu : réussir votre transition sur le plan financier !
Prévoyant en début de carrière !
Comme médecin résident, sans doute étiez-vous habitué à ce que votre impôt sur le revenu soit retenu à la source ? Si vous travaillez à votre compte et facturez vous-même les actes médicaux, vous êtes désormais responsable de payer l’impôt par acomptes provisionnels. Concrètement, au lieu de produire une seule déclaration annuelle de revenus, vous aurez à étaler des versements de façon récurrente, calculés selon le revenu imposable (le revenu brut moins les dépenses déductibles). L’Agence du revenu du Canada et Revenu Québec vous feront parvenir des avis vous rappelant ces délais les 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre. Votre statut est celui de médecin incorporé ? Alors votre société par actions (SPA) pourrait devoir effectuer le paiement des acomptes provisionnels tous les mois.
Pourquoi anticiper ?
Puisque vous aurez à échelonner dans le temps ces sommes d’impôts, autant anticiper dès maintenant le poids de cette charge fiscale et planifier sa gestion au cours des premières années.
Aussi, il est bon de savoir qu’au cours de votre première année de pratique, vous n’aurez pas immédiatement à verser d’acomptes provisionnels. En revanche, dès que le gouvernement accédera au montant de vos revenus annuels, il s’attendra à ce que vous vous acquittiez de votre facture fiscale. À la fin de l’année, cette facture risque d’être salée si vous gagnez très bien votre vie. Anticiper signifie donc prévoir mettre de côté une partie de vos revenus pour payer ces impôts d’un coup, qui peuvent se chiffrer à quelques dizaines de milliers de dollars.
C’est lors de la deuxième année que vous connaîtrez le montant attendu de vos acomptes provisionnels, à chaque trimestre. Une autre bonne raison d’anticiper : ces premiers acomptes provisionnels ont été calculés sur la base de la première année de travail, parfois partielle. Un réajustement fiscal à la hausse n’est donc pas exclu, à régler avant le 30 avril suivant. Et puis, à ces versements s’ajoutent encore les cotisations à la Régie des rentes du Québec, au Fonds des services de santé et au Régime québécois d’assurance parentale.
Comment vous y prendre?
À l’aide d’un comptable ou de votre conseiller financier, vous devez estimer le montant de vos impôts à payer et bâtir un plan d’accumulation des sommes destinées à régler votre charge fiscale. Idéalement, vous devriez automatiser vos prélèvements et déposer régulièrement le montant nécessaire sans avoir à y penser (chaque semaine ou toutes les deux semaines par exemple). Ainsi, vous ne serez jamais pris au dépourvu par votre prochain avis relatif au versement des acomptes provisionnels.
Pour médecins avertis…
Sur ce nouveau chemin professionnel, rencontrer son conseiller financier est un incontournable. Car il y a tant à penser…Par exemple :
- Que se passe-t-il si vos revenus augmentent de façon importante ou diminuent considérablement (en raison d’un congé de maternité…) ? Quel sera l’impact sur les acomptes provisionnels à verser ?
- En quoi les méthodes de calcul diffèrent-elles pour un particulier ou une société ? Avec quelles conséquences ?
- Peut-on choisir de payer partiellement les acomptes provisionnels sans risquer de payer des intérêts ou des pénalités ?
- Est-il plus avantageux financièrement d’exercer sa profession en tant qu’individu ou au sein d’une société par actions (SPA) ?
- Quelles sont les meilleures stratégies financières pour optimiser votre imposition (comme investir dans des régimes offrant des avantages fiscaux : REER, CELI ou autres)?
Quels que soient vos questions ou vos objectifs financiers, nos conseillers sauront vous guider vers les bons choix à faire en début de carrière !