Les indices : des outils fort utiles
Avec l’abolition de la limite relative au contenu étranger des REÉR, il ne manquera pas de spécialistes en placement pour vous conseiller de diversifier votre portefeuille géographiquement et profiter ainsi d’occasions universelles de réduire les risques spécifiques au marché canadien.
En faisant le saut du côté des marchés boursiers étrangers, vous serez inévitablement confrontés aux principaux indices boursiers qui servent à mesurer l’évolution générale des cours sur des marchés ou des secteurs de marché, et dont la valeur s’établit en prenant un certain nombre de titres représentatifs d’un marché afin de calculer la moyenne de leur évolution, pondérée par leur importance sur le marché.
Quels sont ces indices qui servent de repères aux investisseurs à l’échelle de la planète ? Comment les interpréter ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Le Dow Jones Industrial Average : Il a longtemps été l’indicateur le plus en vue pour déterminer l’état du marché boursier aux États-Unis. Seules 30 compagnies ont l’insigne honneur de faire partie de cet indice dont la méthode de calcul fait en sorte que plus le cours d’une action est élevé, plus il a d’influence sur la performance de l’indice. En raison de cette méthode de calcul déficiente et du faible nombre de compagnies qui y sont représentées, le Dow Jones revêt une valeur symbolique et n’est plus utilisé comme point de référence (benchmark) par les gestionnaires d’actions américaines.
Aujourd’hui, les indices les plus couramment utilisés sont des indices de capitalisation boursière rajustés en fonction du flottement libre. Pour obtenir la capitalisation boursière d’une compagnie, on doit tout simplement multiplier le prix de son action par le nombre d’actions en circulation. En pratique, cela représente le montant à payer pour en devenir l’unique propriétaire. Cette méthode de calcul fait en sorte que les mouvements de valeur des plus importantes sociétés cotées à la bourse influencent davantage le niveau de l’indice que les plus petites compagnies qui le composent.
Le S&P 500 : C’est le principal baromètre du marché boursier américain. Il est administré par la firme Standard & Poor’s et comprend les titres des 500 compagnies les plus importantes (en fonction de leur capitalisation boursière) et les plus liquides (selon l’importance
du volume de transactions) inscrites en Bourse aux États-Unis. Comme pour les indices MSCI qui suivent, l’indice S&P 500 est divisé en 10 secteurs économiques afin de pouvoir juger des performances de chacun d’eux :
- Services publics
- Énergie
- Services financiers
- Industries cycliques
- Biens durables
- Produits de consommation de base
- Services
- Ventes au détail
- Santé
- Technologie
Le MSCI EAEO (EAFE en anglais) :
Cet indice est compilé par Morgan Stanley Capital International. Il est conçu pour mesurer le rendement boursier des marchés développés de l’Europe, de l’Australie et de l’Extrême-Orient (EAEO). Actuellement, cet indice est composé des indices des 20 pays développés suivants :
• Australie • Autriche • Belgique • Danemark • Finlande • France • Allemagne • Hong Kong • Irlande • Italie |
• Japon • Pays-Bas • Nouvelle Zélande • Norvège • Portugal • Singapour • Espagne • Suède • Suisse • Royaume-Uni |
Le MSCI monde : Il couvre un plus grand territoire que l’indice précédent, car il inclut le Canada et les États-Unis en plus des 20 pays de l’indice EAEO. Il constitue sans aucun doute l’indice phare pour évaluer les rendements boursiers mondiaux des marchés développés.
Outre les indices globaux susmentionnés, il ne manque pas d’indices plus spécifiques pour vous guider dans l’analyse des marchés boursiers. Parmi les plus connus, notons :
Indices de pays : S&P/TSX (Canada), Nikkei300 (Japon), FTSE 100 (Royaume-Uni).
Indices de secteur : S&P/TSX énergie, Dow Jones indice des transports, Goldman Sachs indice semi-conducteurs.
Indices de capitalisation : BMO
Nesbitt Burns (petites capitalisations canadiennes), Russell 2000 (petites capitalisations américaines).
Indices de style : Barra valeur et Barra croissance.
En pratique, il existe des milliers d’indices de référence pour vous aider à évaluer les performances de presque tous les styles de gestion d’actions ; il y en a même qui combinent plusieurs critères. Par exemple, le Russell Midcap Value index reproduit la performance des titres américains de capitalisation moyenne de style valeur. Assez pointu, merci !
Grâce à un échantillon de valeurs représentatives, les indices permettent d’évaluer l’état des marchés. Ils constituent donc un précieux outil de comparaison à la portée des investisseurs qui veulent évaluer les performances de leurs portefeuilles.