Nous prenons à cœur notre rôle de toujours mieux vous servir et souhaitons vous accompagner dans la réalisation de votre projet de retraite. Pour concevoir et organiser celui-ci de façon réfléchie et judicieuse, nous portons à votre attention quelques questions fondamentales auxquelles il est important de répondre dès maintenant.

À quel âge envisagez-vous de prendre votre retraite ?

Si l’âge de départ à la retraite et la durée de celle-ci sont des considérations majeures, d’autres éléments primordiaux ne doivent pas être escamotés. En effet, l’état actuel de votre santé et son évolution, votre bilan financier ou la nécessité de soutenir un membre de votre famille, par exemple, peuvent jouer un rôle décisif.

Quel est votre plan de retraite et de quel budget disposez-vous pour le réaliser ?

Bien réfléchir à votre retraite exige que vous en ayez une vision claire en tenant compte de votre style de vie. Vous devriez établir, par exemple, vos préférences en ce qui concerne vos sorties et vos loisirs, ou encore le genre de vacances que vous souhaiterez prendre et leur fréquence. À cette étape, un budget s’avère un outil indispensable, car en plus de déterminer précisément vos dépenses actuelles, il vous permet de prévoir celles que vous devrez assumer à la retraite.

Ainsi, si vous envisagez de faire plusieurs voyages au début de votre retraite, vous pouvez prévoir un poste de dépenses plus important pour une période de temps limitée, sans oublier pour autant que les dépenses sont généralement appelées à changer alors que nous vieillissons : notre état de santé, un changement de lieu d’habitation ou l’obligation d’aider financièrement un proche en sont quelques illustrations.

Il faut aussi déterminer les dépenses majeures à effectuer avant ou pendant la retraite afin de les intégrer dans une planification financière judicieuse. Si, par exemple, vous planifiez des travaux de rénovation, mieux vaut les faire alors que vous êtes sur le marché du travail et, si possible, vous prévaloir des incitatifs fiscaux auxquels vous pourriez avoir droit.

Qu’en est-il de votre bilan financier actuel et quelle est votre capacité d’épargne d’ici votre retraite ?

Il est indispensable de dresser un bilan de vos éléments d’actif, comme vos placements et vos biens immobiliers. À la lumière de votre capacité de travailler qui constitue, pour les prochains 10 ans, une source importante pour pourvoir à votre actif, vous devez évaluer votre capacité à épargner en vue de compléter celui dont vous disposerez à la retraite.

Pour ce faire, vous pouvez vous demander, par exemple, s’il est avantageux d’exercer votre pratique médicale au sein d’une société par actions, ou, le cas échéant, si la structure de votre société demeure toujours appropriée. Vos dettes font aussi partie de votre bilan et une stratégie pour les réduire, voire les éliminer devrait être envisagée avant la retraite.

Connaissez-vous toutes vos sources de revenus à la retraite et savez-vous comment les optimiser sur le plan fiscal ?

Vos sources de revenus à la retraite sont variées. Règle générale, elles se composent de deux volets : d’une part, les régimes publics (pension de la Sécurité de la vieillesse [PSV]) du Canada et régime des rentes du Québec [RRQ]) et, d’autre part, vos épargnes personnelles (régime enregistré d’épargne-retraite [REER], compte d’épargne libre d’impôt [CELI], compte non enregistré et, le cas échéant, placements de votre société ou investissements immobiliers). Peuvent s’y ajouter, bien entendu, les revenus générés par un travail à temps partiel, la vente d’un élément d’actif comme une résidence secondaire, le produit d’une assurance ou bien un héritage.

En tout premier lieu, une bonne planification de retraite vous permettra d’optimiser le décaissement de vos éléments d’actif, en plus de déterminer si vous pouvez tirer avantage d’un fractionnement de revenus entre conjoints.

De fait, il existe divers moyens concrets de réduire votre facture fiscale et, par le fait même, de maximiser vos revenus de retraite.

Savez-vous comment une planification peut vous aider à réaliser votre projet de retraite ?

Une planification permet de vérifier si votre actif est suffisant en tenant compte de vos prévisions de dépenses (coût de la vie) une fois à la retraite. Généralement, on utilise un taux de rendement conservateur afin de déterminer si un surplus d’actif se dégage. Un test basé sur un rendement moindre peut aussi être effectué pour simuler des périodes plus difficiles dans les marchés financiers. Il est également possible de calculer le coût de vie maximal que vous pouvez vous permettre pour épuiser tous vos éléments d’actif sur la période de retraite déterminée. Tous ces calculs doivent se reposer sur des hypothèses réalistes et tenir compte d’un taux d’inflation.

Bref, une planification financière permet de comparer les revenus requis à votre retraite avec ceux dont vous disposerez. Ce faisant, il sera possible d’identifier un écart (positif ou négatif) entre les deux et de proposer des ajustements ou de formuler des recommandations en fonction de vos objectifs de retraite.

Des ajustements à votre stratégie de placement sont-ils nécessaires pour optimiser l’ atteinte de vos objectifs ?

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans votre stratégie de placement, notamment votre profil d’investisseur, votre tolérance au risque et votre horizon de placement. L’ensemble de ces éléments permettent d’établir une répartition entre différentes catégories d’actif de sorte que l’espoir de rendement et le risque soient en adéquation avec votre tolérance au risque.

Une optimisation fiscale en ce qui a trait à la structure des placements enregistrés et non enregistrés fait aussi partie de la stratégie de placement.

Avez-vous révisé votre stratégie de protection et de transfert de votre patrimoine ?

Il est important de revoir vos documents légaux, comme le testament, le mandat de protection et les procurations, notamment pour s’assurer qu’ils reflètent toujours vos volontés et pour faciliter la vie de vos proches si un événement (décès, invalidité) devait se produire. Profitez-en également pour réviser vos couvertures d’assurance (vie, invalidité, maladies graves, etc.) afin d’avoir la certitude que votre patrimoine est protégé adéquatement.

Considérez-vous tous les autres aspects liés à la retraite ?

Souvent, les aspects financiers de la retraite sont analysés, mais les autres, en particulier ceux liés à la « nouvelle » vie quotidienne, sont négligés.

Règle générale, comme le style de vie à la retraite s’apparente à celui avant de la prendre, il est primordial de le façonner dès à présent. En entreprenant avant votre retraite les activités que vous vous proposez de pratiquer, vous aiguisez votre intérêt, vous appréciez le plaisir qu’elles procurent et vous développez des habitudes. En d’autres mots, vous bâtissez un style de vie qui sera le vôtre.

La retraite constitue une étape qu’il faut planifier adéquatement. Nous pouvons vous appuyer dans ce processus.

Si vous investissez depuis un certain temps dans le Fonds revenu mensuel FMOQ, vous avez sûrement remarqué que ce dernier a connu son lot de fluctuations à travers les années. Ce Fonds équilibré axé sur les revenus à dividendes canadiens a effectivement été touché par toutes sortes d’événements :

  • La fin des fiducies de revenu : En 2006, l’annonce de la fin du traitement fiscal avantageux pour les fiducies de revenu non immobilières au Canada a été un choc pour ce secteur qui prenait de plus en plus de place dans le paysage des actions à revenu sur le marché boursier canadien.
  • Les montagnes russes du prix du pétrole : Jusqu’à 2008, nous avons vécu une période où le baril semblait vouloir se diriger vers les 200 $, certains anticipant une pénurie de pétrole. L’atterrissage fut brutal : la crise financière de 2008-2009 a drastiquement refroidi la demande. Ensuite, après un certain raffermissement des prix, la surabondance de l’offre, due à l’arrivée du gaz de schiste américain, a exercé une pression à la baisse sur le prix de l’or noir.
  • Le prix du pétrole canadien : Le West Texas Intermediate (WTI) demeure une référence pour suivre le prix de pétrole. Toutefois, la dernière année nous a démontré que le prix du pétrole canadien, le Western Canadian Select (WCS), peut, à l’occasion, s’éloigner significativement du prix du baril mondial. À certains moments de 2018, le baril de WCS valait de 30 $ à 40 $ de moins que le WTI, alors que l’écart habituel devrait osciller autour de 10 $. Des défis en matière d’acheminement de notre pétrole expliqueraient cette anomalie. Le secteur des pipelines, étant justement généreux en termes de dividendes, a donc lui aussi connu son lot d’incertitudes au cours des dernières années.
  • La chute des taux d’intérêt et l’impact sur les actions privilégiées : Une autre portion du Fonds revenu mensuel FMOQ a aussi connu des fluctuations inhabituelles depuis quelques années. En effet, la chute des taux d’intérêt à des niveaux inégalés (en 2016, les obligations canadiennes de 5 ans ont touché un creux de 0,59 %) a entraîné à la baisse le secteur des actions privilégiées. Ce marché étant dominé depuis quelques années par des actions privilégiées à taux révisables, le rendement de ces dernières s’ajuste à la hausse ou à la baisse (à une date et selon un écart prédéterminés) en fonction du rendement des obligations canadiennes de 5 ans. Les attentes de rendement ont été déçues et tout le secteur en a pris pour son rhume.

Ces raisons expliquent pourquoi le Fonds revenu mensuel FMOQ s’est retrouvé plus souvent qu’à son tour dans le bas des classements des Fonds FMOQ : 2008, 2014, 2015 et 2018. En revanche, il a toujours su rebondir : 2007, 2009, 2010, 2011 et 2016 (tableau I). Par ailleurs, son rendement annuel composé sur 10 ans le place nez à nez avec nos autres Fonds équilibrés comme omnibus et placement, bien que ces derniers aient réussi à offrir cette performance avec moins de volatilité (tableau II). Comme vous pouvez le constater, les rendements du Fonds revenu mensuel FMOQ ont donc globalement été satisfaisants, mais les soubresauts ont été nombreux.Sans modifier les objectifs ni la stratégie de placement, deux changements ont été apportés au Fonds au cours des derniers mois afin de remédier à cette situation. Premièrement, les critères de sélection des actions à dividendes ne sont plus les mêmes. Auparavant, le gestionnaire choisissait ses titres uniquement parmi les plus gros payeurs de dividendes. Ainsi, le portefeuille se retrouvait fortement surpondéré dans le secteur de l’énergie et, plus particulièrement celui des pipelines. Dorénavant, le gestionnaire sélectionnera de bons payeurs de dividendes, en privilégiant les sociétés susceptibles de faire croître leurs dividendes dans le temps. Le secteur des services financiers se voit ainsi naturellement surpondéré alors que les banques et les compagnies d’assurance ont des feuilles de route impeccables de ce côté.

Le deuxième changement, plus mineur, touche le poids cible accordé aux actions privilégiées, qui passe de 15 % à 10 %. Cette portion de 5 % sera allouée aux actions ordinaires à dividendes dont le poids passera à 60 % (tableau III).Nonobstant les changements, le mandat premier du Fonds demeure le même, soit offrir un revenu régulier intéressant, majoritairement sous forme de dividendes de source canadienne afin de profiter d’un traitement fiscal avantageux. Cette récente révision fait en sorte que le revenu courant du Fonds sera probablement un peu plus faible, mais pourrait être compensé par une plus importante appréciation du capital à moyen et long terme, ce qui est encore plus avantageux pour les comptes imposables. Tout porte à croire qu’à l’avenir, les rendements seront plus stables et surtout moins affectés par les hauts et les bas de l’imprévisible secteur de l’énergie.

 

TABLEAU I : Rendements année après année (%)

 

Fonds FMOQ 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007
Revenu mensuel -9,01 6,87 17,63 -9,72 4,23 12,03 6,25 4,30 13,25 25,61 -18,94 7,23
Omnibus -3,97 7,28 6,76 1,71 7,38 12,54 6,57 -0,78 10,33 16,47 -15,63 2,08
Placement -3,66 8,20 7,28 4,50 11,27 14,39 6,61 -4,89 8,38 17,53 -15,66 0,92

 

TABLEAU II : Rendements annuels composés (%)

 

Fonds FMOQ 3 mois 1 an 3 ans 5 ans 10 ans Depuis octobre 2006
Revenu mensuel 8,63 2,94 6,44 2,74 7,34 4,86
Omnibus 7,47 3,80 5,89 4,63 7,30 4,84
Placement 8,35 4,72 6,96 6,25 7,74 5,32

 

TABLEAU III : Répartition d’actifs avant et après le changement du Fonds revenu mensuel FMOQ

 

AVANT
Classe d’actifs Minimum Cible Maximum
Court terme etobligations canadiennes 20 % 30 % 40 %
Actions canadiennes privilégiées 10 % 15 % 20 %
Actions canadiennes à revenu élevé 35 % 55 % 65 %

 

APRÈS
Classe d’actifs Minimum Cible Maximum
Liquidités et titres à revenu fixe 20 % 30 % 45 %
Actions privilégiées 5 % 10 % 15 %
Actions canadiennes à revenu élevé 40 % 60 % 70 %

 

Le samedi 9 mars 2019 a marqué le 10e anniversaire depuis le creux de 2009. Sur cette période, l’indice S&P500 a plus que quadruplé en valeur et la composition de l’indice des plus grandes compagnies du marché boursier américain n’est plus la même. À cette époque, une seule compagnie de technologie, Microsoft, faisait partie des cinq sociétés ayant les plus grandes valeurs boursières. En mars 2009, les entreprises ayant un long historique dans des industries traditionnelles se classaient au premier rang : ExxonMobil (secteur pétrolier), Procter & Gamble (fabricant de détergents et de produits ménagers), Walmart (commerce de détail) et AT&T (télécommunications).

Aujourd’hui, quatre des cinq plus grandes compagnies sont des entreprises technologiques : Microsoft, Apple, Amazon et Alphabet (Google). Au début du marché haussier, l’iPhone n’avait que deux ans. Aujourd’hui, il représente la majeure partie des revenus d’Apple, laquelle est devenue la première société cotée en Bourse dont la valeur dépasse 1 billion (mille milliards !) de dollars.

L’explosion de la valeur de ces quatre actions reflète l’influence culturelle qu’ont exercé les grandes entreprises technologiques au cours de cette dernière décennie. Facebook, qui a fait son entrée en Bourse seulement en 2012, se classe aujourd’hui en 6e position parmi les sociétés les plus importantes aux États-Unis en termes de valorisation.

Berkshire Hathaway de Warren Buffett vient compléter le groupe des cinq entreprises les plus importantes. La compagnie se retrouve dans différents secteurs d’activités avec des participations importantes dans d’autres sociétés, telles que American Express, Coca-Cola, Wells Fargo, l’assureur Geico et le chemin de fer Burlington Northern Santa Fe. Soulignons que Berkshire détient actuellement 5,4 % du capital d’Apple.

Au Canada, les banques ont dominé notre marché boursier sur ces dix dernières années. En meilleure position par rapport aux institutions financières américaines à la sortie de la crise financière, les banques canadiennes ont connu un rebond important. Selon un article du Globe&Mail du 8 mars 2019, les cinq grandes banques canadiennes ont contribué pour environ 45 % du rendement total de l’indice canadien S&P/TSX (240 compagnies) sur les dix dernières années. Ainsi, pendant cette période, elles ont procuré un rendement moyen d’environ 18 % par année, une performance qui dépasse celle des indices boursiers S&P500 et S&P/TSX, lesquels ont dégagé respectivement 16,60 % et 9,92 %.

Les cycles des marchés sont ainsi faits que ces derniers traversent invariablement des périodes au cours desquelles ils sont volatils ou stables. Haussiers ou baissiers, les marchés alternent entre hauts et bas et c’est précisément la raison pour laquelle les spécialistes insistent tellement sur l’importance de la diversification et de l’équilibre des titres du portefeuille. Ils permettent à l’investisseur de faire face aux fluctuations des marchés en faisant en sorte que son portefeuille « travaille » peu importe la phase des cycles.

Bien que la volatilité soit parfaitement normale, elle n’en demeure pas moins stressante pour bon nombre d’investisseurs, surtout lorsque les replis sont fréquents. La volatilité a beau être une réalité constante et incontournable des marchés, bien des gens portent davantage attention aux reculs qu’aux reprises et adoptent par le fait même des comportements malavisés.

Le réflexe le plus répandu consiste à tenter de prédire les marchés, ce qui est irréaliste, hasardeux et très souvent coûteux. Pourquoi ? Parce que les causes de la volatilité des marchés sont multiples. En effet, des changements de gouvernement, des politiques d’État nationales ou étrangères, des conflits géopolitiques, des contre-performances de compagnies… sont autant de sources d’incertitude qui ébranlent les investisseurs, même les plus aguerris.

La meilleure posture pour composer avec la volatilité est de faire preuve de discipline, de ne jamais se laisser distraire par les fluctuations et de se concentrer sur une stratégie de placement adaptée à sa situation. Il faut donc demeurer réaliste en regard de ses objectifs et de sa tolérance au risque.

En d’autres mots, il faut éviter de remettre impulsivement en question son plan d’investissement ou de se départir de placements pour limiter des pertes ou apaiser ses craintes. Les coups de tête s’avèrent presque toujours contre-productifs à long terme, car ils empêchent de saisir les occasions intéressantes dont peuvent recéler des marchés en dents de scie.

En pratique, la règle d’or à suivre scrupuleusement se résume en quelques mots : « Plutôt que de se tourmenter avec la volatilité, il faut s’y préparer ! ».

L’investisseur averti est celui dont le portefeuille correspond à sa personnalité et à ses objectifs. Il voit dans la volatilité des marchés non pas une menace angoissante, mais un rappel quant à la nécessité de faire régulièrement le point sur ses placements et de miser sur la diversification, c’est-à-dire de privilégier une stratégie basée sur la détention des actifs de catégories différentes (par exemple, les titres à grandes et petites capitalisations américaines, les actions internationales, les obligations de qualité, etc.).

Voici d’ailleurs six conseils pratiques pour devenir ou demeurer un investisseur sagace et performant.

1. Garder la tête froide

Non seulement les corrections boursières sont normales, mais leur durée est généralement courte. Les données historiques indiquent en effet que les actions se redressent après un repli et qu’elles peuvent générer des rendements positifs à long terme.

À titre d’exemple, les actions américaines ont enregistré de fortes baisses lorsque :

  • la Chine a dévalué sa monnaie au troisième trimestre de 2015 ;
  • le prix du pétrole a chuté au premier trimestre de 2016 ;
  • les Brexiters ont remporté le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne au deuxième trimestre de 2016 ;
  • l’élection présidentielle américaine était sur le point de se conclure avec la victoire de Donald Trump au troisième trimestre de 2016 ;
  • l’incertitude à l’égard des relations commerciales a inquiété les investisseurs en 2018.

Pourtant, durant cette période de trois ans, le marché a inscrit un gain cumulatif de 30 %.

2. Être à l’aise avec ses placements

Force est d’admettre que si les replis du marché sont une source d’inquiétude, voire d’anxiété pour un investisseur, ses placements ne lui conviennent sans doute pas. D’où l’importance primordiale d’une stratégie de placement bien adaptée à son profil et qui établit clairement l’horizon de placement, les objectifs et la tolérance au risque de l’investisseur.

Même si un horizon de placement est suffisamment éloigné pour justifier la constitution d’un portefeuille audacieux, il faut être à l’aise avec les fluctuations du marché, car les variations

peuvent rapidement devenir anxiogènes. Le cas échéant, une révision de la composition du portefeuille, avec l’aide d’un conseiller, devient un incontournable.

En revanche, un excès de prudence qui tourne à la frilosité n’est guère mieux, surtout si l’horizon de placement est lointain, car cette attitude risque de compromettre le potentiel de croissance nécessaire à l’atteinte des objectifs.

Tout compte fait, ce sont des attentes réalistes qui constituent le meilleur moyen de respecter une stratégie de placement à long terme.

3. Ne pas tenter d’anticiper les mouvements du marché

Les achats et les ventes à répétition peuvent s’avérer très coûteux. À cet effet, l’étude Mind the Gap de la firme Morningstar, un chef de file en recherche financière indépendante, évalue les résultats réellement obtenus par un investisseur moyen en prenant en compte l’impact du comportement d’achat et de vente d’un fonds sur la performance.

Dans son édition 2018, la société a conclu qu’en vendant et en achetant en fonction des mouvements du marché, plutôt qu’en achetant et en conservant les mêmes placements, un investisseur obtient de moins bons résultats.

S’acharner à vouloir éviter les mauvais jours en Bourse et à n’investir que durant les bons est non seulement impossible, mais également téméraire, car les occasions inévitablement manquées risquent d’avoir un effet négatif durable sur le portefeuille.

4. Investir régulièrement, en dépit de la volatilité

Investir régulièrement au fil des mois, des années et des décennies permet non seulement d’éviter le piège pernicieux de l’anticipation des marchés, mais aussi de s’assurer que les replis de courte durée n’auront guère d’incidence sur le rendement final du portefeuille.

Encore une fois, plutôt que d’essayer d’acheter ou de vendre en fonction des conditions de marché, il est de loin préférable de faire appel à un conseiller pour élaborer un plan rigoureux fondé sur des investissements selon une fréquence hebdomadaire, mensuelle ou trimestrielle.

Le fait de conserver des placements en période de baisse ne garantit peut-être pas des gains ou l’évitement de pertes, mais il n’en demeure pas moins qu’acheter lorsque les prix diminuent peut s’avérer profitable à long terme. En effet, quand les marchés reculent, les cours des titres baissent. En conséquence, les sommes utilisées pour l’achat régulier de titres permettent d’en acquérir un plus grand nombre.

Lorsqu’on y regarde de près, les périodes qui semblaient être les pires pour investir ont finalement été les plus fructueuses. La période de cinq ans la plus profitable sur le marché boursier américain a commencé en mai 1932, au cœur de la Grande Dépression des années 1930. La seconde a commencé en juillet 1982, alors que l’économie connaissait l’une des pires récessions de l’après-guerre, marquée par des taux de chômage et d’intérêt à deux chiffres.

5. Saisir les occasions

En période baissière, il est possible de prendre plusieurs mesures pour mieux positionner ses placements dans une perspective à long terme. Ainsi, la vente de certains d’entre eux pourrait se réaliser en profitant du repli des marchés afin de générer des pertes à des fins fiscales (en vendant à perte) et, du coup, rabonnir sa planification fiscale.

Si le mouvement de marché en venait à modifier la répartition des catégories d’actifs (grandes et petites capitalisations, titres étrangers et canadiens, actions, obligations et liquidités), il serait utile de procéder à un rééquilibrage pour rétablir la répartition cible. Entreprise avec l’aide d’un conseiller, cette démarche rigoureuse permettrait de profiter de la baisse des prix.

6. Déléguer la gestion de ses placements

Pour réduire le stress lié à la gestion des placements en période de volatilité, un investisseur qui fait appel à un conseiller, dans le but d’établir une stratégie adaptée à sa tolérance au risque, agit avec discernement et met toutes les chances de son côté.

Conclusion

À la lumière des remarques précédentes, il est indéniable que se concentrer sur les turbulences des marchés, essayer de prédire leur évolution et se demander sans cesse s’il faut agir maintenant ou non est une posture contre-indiquée.

Il est beaucoup plus sage et profitable de consacrer ses efforts à l’élaboration et à la gestion d’un bon plan d’investissement avec l’aide d’un conseiller qui connaît votre réalité. L’équipe des Fonds FMOQ demeure à votre service.

Le 3 décembre dernier, le nouveau ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a effectué sa première mise à jour budgétaire. À cette occasion, différentes mesures fiscales ont été annoncées, dont une harmonisation avec l’Incitatif à l’investissement accéléré au fédéral. Intitulée Amortissement bonifié au Québec, cette mesure s’applique rétroactivement aux biens acquis après le 20 novembre 2018, comme au fédéral.

Pour ce qui est de l’équipement informatique, Québec se montre encore plus généreux qu’Ottawa. Cet amortissement fiscal représente 100 % du coût d’acquisition, comparativement à une déduction pour amortissement trois fois plus élevée que selon la méthode habituelle offerte au fédéral. Cette mesure s’appliquera aux biens acquis à compter du 4 décembre 2018 et avant 2024.

En raison de ces mesures, le gouvernement remplace la déduction additionnelle temporaire de 60 % pour l’équipement informatique neuf (annoncée lors du budget du Québec le 27 mars 2018) par une déduction additionnelle permanente de 30 %, accordée uniquement dans l’année qui suit l’année de l’achat. Pour être admissible, l’équipement informatique neuf doit être acquis à compter du 4 décembre 2018.

En combinant les deux nouvelles mesures québécoises applicables à l’amortissement de l’équipement informatique neuf, la déduction d’amortissement totale s’élève à 130 % sur deux ans.

Revenons à notre exemple, mais avec l’achat d’un ordinateur neuf à compter du 4 décembre 2018. Au Québec, il sera donc possible de déduire la somme de 10 000 $ dans l’année de l’achat et de 3 000 $ dans l’année suivante.

Pour plus de détails sur la déduction additionnelle de 60 %, nous vous invitons à consulter notre Bulletin d’information financière de mars 2018 (p. 10).

Le 21 novembre dernier, le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a déposé son Énoncé économique de l’automne 2018. Ce document présente des mesures fiscales incitant les entreprises canadiennes à investir et leur permettant d’accroître leur compétitivité dans le contexte de la réforme fiscale des entreprises américaines.

L’une des propositions affecte directement les omnipraticiens, qu’ils pratiquent en tant que travailleurs autonomes ou via une société par actions. Appelée Incitatif à l’investissement accéléré, cette mesure permet de réclamer une déduction pour amortissement fiscal plus importante lors de l’acquisition de biens.

Dans le cas des omnipraticiens, les biens généralement visés sont les logiciels, l’équipement informatique, le mobilier de bureau, l’équipement médical, les améliorations locatives et les véhicules automobiles.

L’incitatif s’appliquera uniquement dans l’année de l’acquisition du bien admissible. De façon générale, il sera possible de réclamer une déduction pour amortissement trois fois plus élevée que selon la méthode habituelle, sans toutefois excéder le prix d’achat.

Pour être admissibles, ces biens devront être acquis après le 20 novembre 2018. L’incitatif sera éliminé progressivement à compter de 2024, et ne sera plus en vigueur pour les acquisitions effectuées après 2027.

Prenons l’exemple de l’achat d’un ordinateur de 10 000 $, utilisé exclusivement dans l’entreprise médicale :

Avant la nouvelle mesure
Amortissement (1re année) : 10 000 $ x 55 % x ½ = 2 750 $

Après la nouvelle mesure
Amortissement (1re année) : 2 750 $ x 3 = 8 250 $

Dans cet exemple, une déduction additionnelle de 5 500 $ est accordée au fédéral dans l’année de l’achat.

Puisque la déduction pour amortissement pour les années subséquentes est généralement calculée sur le solde résiduel non amorti, le montant déductible pour les années suivantes sera évidemment moindre que selon la méthode habituelle. Cet incitatif permet donc de déduire plus rapidement le coût du bien sans pour autant le dépasser.

Selon les documents rendus publics, les immeubles sont aussi admissibles (à l’exclusion du terrain). Il pourrait s’agir de l’immeuble nouvellement acquis utilisé dans une entreprise médicale (ex. : clinique médicale) et celui loué à des fins commerciales (ex. : locaux d’une clinique médicale loués à d’autres médecins). De plus, cette mesure semble ne pas exclure l’immeuble loué à des fins résidentielles (ex. : immeuble à logements).

Depuis le 1er janvier 2018, il n’est généralement plus avantageux pour les médecins incorporés de fractionner les dividendes avec les membres de leur famille.

Il existe toutefois une exception pour les dividendes versés au conjoint à compter du 1er janvier de l’année où le médecin incorporé atteint 65 ans (indépendamment de l’âge du conjoint). Pour recevoir un dividende, le conjoint doit obligatoirement détenir des actions de la société. L’utilisation de cette exception dépend cependant des caractéristiques rattachées aux actions détenues par le conjoint.

Au cours des dernières semaines, l’Agence du revenu du Canada a donné plusieurs interprétations concernant l’application des nouvelles mesures fiscales en matière de fractionnement des dividendes. Certaines de ces interprétations semblent contradictoires ou incomplètes en ce qui a trait aux revenus passifs gagnés par la société et lorsqu’il y a cessation de l’exploitation de l’entreprise (comme à la retraite).

Nous vous tiendrons informé dès que des clarifications seront apportées par l’Agence du revenu du Canada.

Harmonisation au provincial

Dans notre Bulletin d’information financière de mars 2018, nous vous avions informé de la nouvelle mesure fiscale annoncée par le gouvernement fédéral lors de son budget du 27 février 2018, portant sur la détention de placements passifs dans une société par actions privée.

Essentiellement, cette nouvelle mesure peut, dans certains cas, accroître le taux d’imposition fédéral applicable au revenu net de profession de la société lorsque ses revenus de placement dépassent 50 000 $ pour l’exercice financier antérieur.

Le 13 décembre dernier, le ministère des Finances du Québec a annoncé l’application de cette nouvelle mesure au Québec. Tout comme au fédéral, elle entrera en vigueur à compter des exercices financiers qui commenceront après le 31 décembre 2018.

Il convient cependant de préciser que cette harmonisation n’aura pas d’incidence pour la plupart des omnipraticiens constitués en société. En effet, depuis 2017, toute société dont les heures travaillées par ses employés n’excèdent pas 5 000 heures dans l’année, n’a pas droit au petit taux d’impôt du Québec sur son revenu net d’entreprise. Par conséquent, la nouvelle mesure au Québec touchera uniquement les sociétés qui accumulent plus de 5 000 heures par année, ce qui est peu fréquent.

La fin de l’année approche et nous souhaitons porter à votre attention un certain nombre d’éléments susceptibles d’optimiser votre situation fiscale et financière.

Services de garde subventionnés – Québec

Bien planifier la contribution additionnelle, pouvant atteindre 13,90 $ par jour de garde en 2018, vous évitera les mauvaises surprises lors de la production de la déclaration de revenus au printemps prochain.

RénoVert – Québec

En vigueur jusqu’au 31 mars 2019, ce crédit d’impôt temporaire s’applique aux rénovations résidentielles écoresponsables et peut attendre jusqu’à 10 000 $, soit 20 % des dépenses admissibles excédant 2 500 $. Vous pouvez devancer certaines rénovations prévues afin d’obtenir ce crédit dès votre prochaine déclaration de revenus.

Activités des enfants – Québec

Ce crédit d’impôt remboursable sur les activités physiques, artistiques, culturelles ou récréatives est accordé aux contribuables dont le revenu familial n’excède pas 136 195 $ en 2018.

Régime enregistré d’épargne-études (REEE)

Une contribution de 2 500 $ durant l’année civile vous permet d’obtenir le maximum d’incitatifs gouvernementaux (subvention de 20 % au fédéral et 10 % au provincial sans égard au revenu familial).

Vous pouvez rattraper (une année à la fois) les subventions pour toutes les années antérieures pour lesquelles vous n’avez pas obtenu l’incitatif maximum, en effectuant une contribution supplémentaire dans l’année.

Souvenez-vous qu’en faisant vos contributions en début d’année, vous profiterez davantage du report d’impôt sur les rendements.

Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI)

Ce régime s’adresse à un résident du Canada admissible au crédit d’impôt fédéral pour personnes handicapées. Pour un revenu familial net supérieur à 93 208 $ en 2016, la subvention canadienne pour l’épargne-invalidité s’élève à 100 % sur les premiers 1 000 $ de cotisation. Comme pour le REEE, les cotisations doivent être effectuées dans l’année.

Frais médicaux

Les frais médicaux admissibles d’une période de 12 mois se terminant en 2018 pourront vous procurer un crédit d’impôt dans vos prochaines déclarations de revenus. Or, comme les premiers 3 % du revenu net (maximum 2 302 $) au fédéral ou les premiers 3 % du revenu net familial n’y donnent pas droit, il pourrait être avantageux de devancer des frais prévus au début de 2019 afin de maximiser ce crédit.

Autonomie des aînés – Québec

Les personnes de 70 ans et plus peuvent réclamer un crédit d’impôt pour les frais d’achat, de location ou d’installation des biens (de plus de 250 $) visant à maintenir leur autonomie (télésurveillance personnelle, barres adaptées de salle de bain, lit d’hôpital, etc.). Le regroupement de ces frais dans une même année permet d’optimiser ce crédit d’impôt.

Dons de bienfaisance

Le montant de vos dons admissibles au crédit est limité à 75 % de votre revenu net annuel et toute partie inutilisée peut être reportée sur un maximum de 5 années. Un total de dons supérieur à 200 $ procure un taux de crédit plus avantageux.

Les dons peuvent être faits en liquidité ou en utilisant des titres admissibles (actions, obligations, fonds de placement). L’utilisation de titres admissibles se fera sans inclusion du gain en capital à votre revenu, ce qui est préférable à la vente du titre pour donner de la liquidité ensuite. Vous obtiendrez encore plus d’avantages si votre société de gestion procède au don de titres admissibles. Résistez à la tentation des dons offrant un reçu fiscal supérieur à votre déboursé réel.

Cotisation excédentaire au REER

Votre maximum déductible au titre d’un REER figure sur votre avis de cotisation que l’Agence du revenu du Canada (ARC) vous fait parvenir à la suite de la production de votre déclaration. L’ARC tolère jusqu’à 2 000 $ de surplus viager de cotisation par rapport à votre maximum déductible.

Dès que vous dépassez cette limite, vous devrez payer un impôt mensuel de 1 % sur l’excédent. D’où l’importance de toujours valider vos droits de cotisation disponibles et de corriger la situation dans les meilleurs délais en cas de surcontribution.

REER doublé

Si vous avez atteint l’âge de 71 ans en 2018, il s’agit de votre dernière année pour cotiser à votre REER. Dans la mesure où vous savez que vous aurez de nouveaux droits de cotisation pour 2019, vous pourriez faire une deuxième cotisation à votre REER en décembre 2018. Vous devriez alors payer un impôt de 1 % pour un mois sur cette cotisation excédentaire, mais vous obtiendrez une déduction pour cette deuxième cotisation en 2019.

Par la suite, vous pourrez, tant que vous aurez des droits de cotisation, effectuer vos cotisations au REER de votre conjoint âgé d’au plus 71 ans. De plus, il s’agit de votre dernière année pour déduire votre solde de cotisations excédentaires accumulées.

71e anniversaire et REER

Si vous fêtez vos 71 ans cette année, vous devez transformer vos REER au plus tard le 31 décembre. Deux options s’offrent à vous : le fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou la rente viagère. Nous vous recommandons d’utiliser l’âge du conjoint le plus jeune pour l’établissement du retrait minimum du FERR pour réduire les retraits obligatoires.

Retrait minimum du FERR

Si vous aviez un FERR avant 2018, vous devez effectuer le retrait minimum annuel au plus tard le 31 décembre.

Retrait REER ou retrait supplémentaire du FERR

Si vous prévoyez des retraits importants d’ici la fin de l’année ou en début 2019, une analyse de votre taux d’imposition marginal pour 2018 et 2019 pourrait vous permettre de réduire le fardeau fiscal afférent et parfois même de maximiser votre pension de la sécurité de vieillesse (PSV).

Retrait du compte d’épargne libre d’impôt (CELI)

Les montants retirés du CELI s’ajoutent, l’année suivante, aux droits de cotisation. Tenez-en compte pour éviter l’impôt mensuel de 1 % sur les cotisations excédentaires.

Gains ou pertes en capital

Les pertes en capital d’une année doivent être appliquées contre les gains en capital réalisés durant la même année d’imposition. L’excédent devient alors une perte nette en capital et peut être reporté contre des gains en capital imposables nets des trois dernières années (2015, 2016 et 2017). Il est possible de le conserver pour réduire les gains en capital des années futures.

La perte en capital devient toutefois une perte apparente si vous disposez d’un bien à perte et que vous-même, votre conjoint ou une société contrôlée par l’un de vous deux, achetez un bien identique au cours des 30 jours qui précèdent ou suivent la disposition initiale. La perte refusée sera ajoutée au coût fiscal du nouvel acquéreur, ce qui signifie que le bénéfice fiscal surviendra uniquement lorsqu’il y aura disposition du bien par le nouvel acquéreur.

Si vous prévoyez réaliser un important gain en capital d’ici la fin de 2018, vérifiez la possibilité de le faire au début de 2019 pour pouvoir reporter le paiement des impôts afférents au printemps 2020 plutôt que 2019.

Transfert de pertes entre conjoints

Le conjoint du couple ayant le taux d’imposition marginal le plus élevé peut utiliser les pertes latentes de son conjoint à l’encontre de ses gains en capital.

Acquisition de fonds de placement

Si vous envisagez d’acquérir des fonds de placement dans un compte non enregistré, il serait préférable de discuter avec votre conseiller de l’impact possible des distributions estimées de fin d’année.

Frais d’entretien d’un immeuble locatif

Les frais encourus en 2018 pour l’entretien d’un immeuble locatif sont déductibles des loyers perçus. Les dépenses plus importantes contribuant à augmenter la valeur marchande d’un immeuble seront quant à elles ajoutées au coût d’acquisition et pourront donner droit à une déduction pour amortissement.

Acomptes provisionnels

Assurez-vous d’avoir effectué les acomptes provisionnels suffisants compte tenu des soldes d’impôts à payer prévus pour 2018, sans quoi des intérêts et des pénalités pourraient vous être imputés.

Déduction pour gain en capital

Si vous prévoyez disposer de biens admissibles à la déduction pour gain en capital (actions de petite entreprise, bien agricole, bien de pêche) sur lesquels vous aurez un gain en capital atteignant la limite actuelle de 848 252 $, le report du gain au début de 2019 vous offrirait un allègement fiscal compte tenu de l’indexation annuelle de cette limite.

Frais de placement ou cotisations professionnelles

Assurez-vous de payer les frais de placement sur vos comptes non enregistrés ou vos cotisations professionnelles avant la fin de 2018 afin de pouvoir obtenir la déduction fiscale dans votre prochaine déclaration de revenus.

Fractionnement du revenu

De nouvelles règles fiscales sont en vigueur en 2018 afin de limiter le fractionnement de revenus entre les membres de la famille d’un propriétaire de société privée. Assurez-vous de bien valider cela avec votre conseiller, comptable ou fiscaliste afin d’éviter les mauvaises surprises lors de la production de vos déclarations de revenus.

Placements dans une société

De nouvelles règles fiscales relatives aux revenus de placement d’une société entrent en vigueur à compter de janvier 2019 et pourraient augmenter le taux d’imposition de vos revenus d’entreprise exploitée activement.

Pour plus d’information, référez-vous à l’article sur l’imposition des revenus passifs paru dans notre Bulletin d‘information financière de mars 2018. De plus, une conférence à ce sujet « La fiscalité des SPA » est disponible dans CyberStudio (www.cyberstudio.fondsfmoq.com).

À quand la prochaine récession ? Bien malin celui qui saura prédire son moment exact. Rassurez-vous, les plus grands investisseurs préfèrent généralement se concentrer sur la construction de leur portefeuille et laissent aux autres le jeu des prédictions économiques. Le célèbre Warren Buffet l’a d’ailleurs maintes fois répété.

Cela ne veut surtout pas dire qu’une récession n’aura aucune répercussion sur vos rendements. Une contraction de l’activité économique nuit aux marchés boursiers, car lors de la récession, les profits des compagnies sont généralement à la baisse, tout comme la confiance des investisseurs.

Habituellement, les Bourses chutent six à neuf mois avant que l’on sache que l’économie est entrée en récession. Pourtant, si vous avez un horizon de placement à long terme, donc qui dépasse la durée d’un cycle économique complet, vous devriez vous concentrer sur la répartition des actifs de votre portefeuille plutôt que de chercher le moment pour quitter le marché. Un fonds équilibré, composé à la fois d’actions et d’obligations, traversera beaucoup mieux les périodes de turbulence qu’un fonds composé uniquement d’actions. De plus, la période pour récupérer la perte sera aussi plus courte.

Pour illustrer ce propos, analysons l’évolution du marché boursier canadien lors des deux dernières récessions, soit de mars 1990 à avril 1992 et d’octobre 2008 à mai 2009. Son indice phare, le S&P/TSX, a chuté en moyenne de 31 %. La baisse aura duré, toujours en faisant la moyenne des deux dernières récessions, 6 mois et il aura fallu attendre 38 mois pour récupérer sa perte et retourner au précédent sommet. Ces statistiques s’appliquent à un portefeuille composé uniquement d’actions canadiennes. Il va de soi que nous recommandons plutôt d’investir de façon plus diversifiée géographiquement, en y ajoutant une portion d’obligations.

Cela dit, voyons maintenant comment le Fonds omnibus FMOQ s’est comporté lors de ces deux dernières récessions. Grâce à sa bonne diversification (55 % d’actions canadiennes et mondiales et 45 % d’obligations), il a baissé de 13 % en moyenne sur une période de 6 mois et a récupéré la perte en 13 mois seulement.

Et si vous pensez encore que vous pouvez tirer votre épingle du jeu en quittant les marchés pour quelque temps dans l’expectative de laisser la tempête passer, sachez qu’en vendant prématurément vos titres ou en réinvestissant vos avoirs un peu trop tard, votre manque à gagner risque d’être aussi significatif que les dégâts causés par une récession. Ainsi, il ne suffit pas d’anticiper le recul de l’économie, il faut en plus que le timing de sortie et d’entrée soit parfait pour obtenir une réelle valeur ajoutée. Avez-vous une boule de cristal ?

En terminant, notez que vous devez revoir périodiquement votre portefeuille avec votre conseiller afin de vous assurer qu’il correspond toujours à votre profil d’investisseur. Sachez également que les gestionnaires des Fonds FMOQ travaillent sans relâche pour sélectionner des titres et construire des portefeuilles capables de mieux résister aux différentes conditions de marché.