Certains médecins s’interrogent encore au sujet des avantages d’exercer leur profession dans le cadre d’une société par actions (SPA). Pourtant, l’incorporation des professionnels est un dossier qui remonte à une quinzaine d’années, alors que les comptables agréés ont été les premiers à se voir reconnaître le droit de pratiquer en cabinet constitué en compagnie. Or, s’il y a des professionnels qui sont particulièrement bien placés pour apprécier les avantages d’une telle pratique, ce sont bien ceux de la lignée de Luca Pacioli, à qui l’on attribue la paternité du premier livre publié sur la comptabilité…

Pour un médecin, le principal avantage de l’incorporation réside assurément dans la réduction de sa charge fiscale qui peut se matérialiser :

a) en reportant l’impôt (sur les sommes laissées dans la SPA) autrement payable sur le revenu de profession qui n’est pas utilisé pour les besoins financiers de la vie courante ; ou

b) en fractionnant les revenus avec des membres de sa famille qui feront partie de l’actionnariat et dont la charge fiscale sera faible ou nulle.

De fait, la situation financière et familiale du médecin revêt une grande importance dans sa décision d’utiliser ou non une SPA dans le cadre de sa pratique professionnelle. Chaque cas devrait faire l’objet d’une analyse appropriée.

Prenons l’exemple d’un omnipraticien dont les revenus professionnels nets sont de 180 000 $1 et dont le coût de vie personnel assumé se chiffre à 65 000 $.

Situation actuelle (sans SPA)

Revenus imposables 180 000 $
Contribution REER (22 000 $)
Impôt à payer + charges sociales2 (65 700 $)
Montant disponible 93 300 $
Coût de vie personnel (65 000 $)
Surplus (épargne) 28 300 $

1 Ce qui suppose des revenus bruts d’environ 220 000 $ et des dépensesd’affaires de 40 000$.
2 Régie des rentes du Québec (RRQ) – Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) – Fonds des services de santé (FSS).

Situation avec SPA

Situation de la SPA
Revenus professionnels après dépenses 180 000 $
Salaire versé au médecin (123 000 $)
Charges sociales (part de l’employeur) (5 900 $)
Revenus imposables pour la SPA 51 100$
Impôt à payer (9 700 $)
Montant disponible dans la SPA pour investissement 41 400 $
Situation de l’actionnaire
Salaire reçu de la SPA par le médecin 123 000 $
Contribution REER (22 000 $)
Impôt à payer + charges sociales (part de l’employé) (35 400 $)
Montant disponible 65 600 $
Coût de vie (65 000 $)
Surplus 600 $

Calcul de l’épargne potentielle accumulée sur un (1) an

Avec une SPA Sans SPA Avantage en faveur de la SPA
Contribution REER 22 000 $ 22 000 $
Épargne personnelle 600 $ 28 300 $
Épargne dans la SPA 41 400 $
Total 64 000 $ 50 300 $ 13 700 $

Le montant de 41 400 $ laissé dans la SPA représente un report d’impôt. En effet, au moment du retrait de cette somme, un impôt devra être payé par le particulier, et ce,

à un taux d’imposition généralement moindre. Dans le cas présent, on comprend que ce montant n’est pas requis pour assumer les dépenses courantes actuelles.

D’autre part, si le fractionnement des revenus est possible avec les membres de la famille dont le taux d’imposition est faible ou nul, il est possible d’en tirer profit.

Par exemple, en versant le montant de 41 400 $ (impôt et contribution au FSS estimés à 2 750 $) sous forme de dividende à un conjoint ou à un enfant majeur qui n’a aucun autre revenu. Contrairement à un salaire, un dividende versé à un actionnaire n’a pas à être justifié au niveau fiscal.

Cette façon de faire aurait pour effet d’augmenter le montant disponible pour la famille de 10 950 $ (soit 13 700 $ – 2 750 $) dans l’année courante et de créer un avantage immédiat.

Dans notre exemple, le médecin continue de contribuer au REER et d’accumuler des gains au RRQ. En incorporant sa pratique médicale, il ajoute la possibilité de reporter l’impôt sur des sommes non requises pour son coût de vie annuel ou encore de l’augmenter par le principe du fractionnement des revenus avec des membres de sa famille, le cas échéant.

Autres éléments

Une incorporation entraîne une administration supplémentaire (par exemple, une comptabilité liée à la préparation des états financiers, la production de documents fiscaux et les déclarations de revenus).

Il faut également considérer les frais de constitution à payer au moment de l’incorporation, lesquels varient selon la structure et la complexité de la SPA (c’est-à-dire avec ou sans fiducie familiale).

Bien que certaines économies ne soient pas suffisantes pour justifier l’incorporation, elles méritent d’être prises en considération. Par exemple :

  • le paiement des primes d’assurance sur la vie du médecin effectué par la SPA (bien que non déductibles, il en coûte ainsi moins cher) ;
  • l’acquisition d’équipements ou le paiement de dépenses d’affaires déductibles ou non, tels que les frais de repas, de représentation ou d’adhésion à un club ;
  • l’utilisation de la voiture aux fins d’affaires, généralement selon une allocation au kilomètre déductible pour la SPA et non imposable pour l’actionnaire ;
  • la prestation consécutive au décès d’un actionnaire dirigeant de 10 000 $ non imposable pour la succession ;
  • l’inapplication des restrictions sur les dépenses de bureau à domicile.

Force est de constater qu’il est faux de prétendre que toutes les dettes doivent être payées ou encore qu’il faille laisser une somme substantielle dans la SPA pour rendre l’incorporation rentable. De telles affirmations sont erronées parce qu’elles restreignent les avantages de l’incorporation à une simple question d’impôt différé et omettent de prendre en considé-ration d’autres aspects favorables, comme le fractionnement de revenus ou la présence de placements non enregistrés.

De fait, la décision d’incorporer votre pratique médicale doit être fondée sur une connaissance de vos besoins financiers actuels et des possibilités inhérentes à votre situation familiale, d’où l’importance d’effectuer une évaluation spécifique à votre situation.

Autre considération – le choix du mode de rémunération

Une fois incorporé, l’actionnaire dirigeant doit s’interroger sur la combinaison optimale (salaire et/ou dividendes) pour assumer ses dépenses courantes annuelles.

Dans certains cas, le médecin se versera un salaire afin d’effectuer, entre autres, des contributions à son REER et de cotiser au Régime des rentes du Québec (RRQ). Le surplus disponible après impôt sera conservé par la SPA ; au besoin, il sera versé sous forme de dividendes à l’actionnaire.

Le paiement d’un salaire oblige le versement de charges sociales (RRQ, RQAP, FSS, part de l’employeur et part de l’employé), alors que le versement de dividendes implique un renoncement de cotisation au REER et à la valeur de la cotisation au RRQ3. Toutefois, il faut préciser que dans cette dernière situation, les charges sociales à payer sont inexistantes.

Reprenons l’exemple précédent et supposons qu’il y ait versement d’un salaire ou de dividendes pour assumer des dépenses courantes de 65 000 $.

Situation de la SPA

Avec salaire Avec dividendes
Revenu de la SPA 180 000 $ 180 000 $
Salaire versé (123 000 $) s.o.
Charges sociales4 (5 900 $) 0 $
Revenu imposable 51 100 $ 180 000 $
Impôt5 (9 700 $) (34 200 $)
Montant disponible 41 400 $ 145 800 $
Dividendes versés 0 $ (80 000 $)
Surplus laissé dans la SPA 41 400 $ 65 800 $

3 L’accumulation des gains au RRQ devra être prise en compte pour déterminer la valeur d’une contribution au RRQ, laquelle est de 4 326 $ par employé et employeur en 2010.
4 Part de l’employeur pour le RRQ et le RQAP, et 2,7 % du salaire versé au FSS.
5 Le taux d’impôt est de 19 % (11 % au fédéral et 8 % au provincial) sur les premiers 500 000 $ de revenus actifs annuellement.

Situation de l’actionnaire

Avec salaire Avec dividendes
Revenu personnel 123 000 $ 80 000 $
Charges sociales6 (2 400 $) (500 $)
Cotisation REER (22 000 $) (0 $)
Impôt (33 000 $) (13 400 $)
Montant disponible 65 600 $ 66 100 $
Coût de vie (65 000 $) (65 000 $)
Surplus budgétaire 600 $ 1 100 $

6 Part de l’employé pour le RRQ et le RQAP (si un salaire est payé) ainsi que le FSS (si des dividendes sont versés).

En supposant que les dividendes puissent être fractionnés avec les membres de la famille, il serait possible de réaliser des économies supplémentaires.

Par exemple, en versant au médecin et à son conjoint une somme identique de 35 000 $, le montant disponible pour le couple serait de 66 500 $ (après impôt et FSS de 1 750 $ chacun), et le montant laissé dans la SPA serait alors de 75 800 $.

Calcul de l’épargne potentielle accumulée sur un (1) an

Avec salaire Avec dividendes Avec dividendes fractionnés
Contribution REER 22 000 $ 0 $ 0 $
Épargne personnelle 600 $ 1 100 $ 1 500 $
Épargne dans la SPA 41 400 $ 65 800 $ 75 800 $
Total 64 000 $ 66 900 $ 77 300 $

L’accumulation du capital dans la SPA pourrait servir, lors de la retraite (ou de la préretraite), à couvrir les dépenses courantes, et ce, sans avoir à effectuer des retraits dans les REER, ou encore à payer les études des enfants en leur versant des dividendes dès leur majorité.

Par exemple, l’impôt payable sur le versement d’un dividende de 30 000 $ à un actionnaire n’ayant aucun autre revenu serait de 1 050 $, soit 4 %. En considérant l’impôt de 19 % payé par la SPA, l’impôt combiné serait de 23 %.

Au taux marginal maximum payé, un versement de dividende est imposé à 36,4 %, comparativement à un retrait REER qui, lui, est imposé au taux marginal maximum de 48,2 %, soit un écart favorable de 11,8 % pour les dividendes.

De plus, au plus tard à l’âge de 71 ans, le REER doit être converti en FERR, ce qui nécessite un retrait minimum annuelobligatoire, alors que les sommes accumulées dans la SPA ne sont pas assujetties à une telle contrainte, car elles peuvent y rester tant et aussi longtemps que la SPA existe, et ce, même si le médecin ne pratique plus.

Certains affirment qu’il faut absolument adopter l’approche « salaire » pour pouvoir cotiser au REER et à la RRQ. S’il est vrai que le salaire est nécessaire à la cotisation à ces régimes, il faut aussi savoir que l’actionnaire médecin pourrait décider de ne rien se verser pendant un certain nombre d’années, notamment s’il dispose d’autres revenus ou de placements non enregistrés lui permettant de satisfaire ses besoins financiers. Ainsi, la totalité du montant disponible après impôt pourrait être investie dans la SPA afin d’en reporter le maximum d’impôt.

FACTEURS MILITANT EN FAVEUR DE L’INCORPORATION

1. La présence de placements non enregistrés qui permettent de financer le coût de vie en laissant des sommes plus importantes dans la SPA, ce qui augmente l’avantage de l’impôt différé.

2. Le taux d’imposition moindre de la SPA qui permet d’y investir des montants plus élevés.

3. La création d’une SPA qui s’avère fort intéressante dès que les revenus professionnels après impôt et la contribution au REER excèdent ce dont le médecin a besoin pour vivre.

4. Plus le niveau de vie est bas, plus l’incorporation s’avère avantageuse, car le médecin dispose d’une épargne additionnelle.

5. La possibilité de fractionner le revenu avec des membres de la famille (conjoint, enfant majeur) dont le taux d’imposition est faible ou nul.

6. Le faible taux d’imposition d’un actionnaire dont les revenus sont exclusivement constitués de dividendes.

7. Contrairement au REER qui doit être converti en FERR lorsque le bénéficiaire atteint l’âge de 71 ans, obligeant ainsi les retraits annuels, il n’y a aucune obligation de conversion ni de retrait dans la SPA.

EN CONCLUSION

Le Service de la planification financière de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. peut vous aider à faire l’analyse de votre situation personnelle. Vous profiterez d’une évaluation personnalisée quant à l’incorporation de votre pratique médicale, ou encore de conseils quant aux stratégies fiscales les plus avantageuses, si vous êtes déjà incorporé. Renseignez-vous sur notre forfait à honoraires fixes (300 $ plus taxes).

Votre société est déjà constituée ? Bravo ! Vous devez maintenant vous assurer de tirer pleinement bénéfice des avantages que procure votre société constituée aux fins de regrouper les revenus de votre pratique médicale. N’hésitez pas à nous consulter à ce sujet.

e Fonds omnibus FMOQ, qui vient tout juste de fêter son 30e anniversaire, a été créé par un groupe de médecins omnipraticiens qui souhaitaient offrir à leurs confrères et à leurs consœurs un véhicule de placement abordable, diversifié comme une caisse de retraite doit l’être, et susceptible d’offrir un bon rendement ajusté pour le risque à long terme.

Sans l’ombre d’un doute, le Fonds omnibus FMOQ a livré la marchandise, car il a généré un rendement annuel composé de 9,84 % sur 30 ans (tableau 1), période au cours de laquelle il n’a affiché un rendement négatif qu’à deux occasions, soit en 2002 et 2008 (tableau 2). En pratique, une somme de 1 000 $ investie le 1er janvier 1980 dans le Fonds omnibus FMOQ valait 16 703 $ le 31 décembre 2009.

Force est de constater que les médecins omnipraticiens qui ont choisi ce Fonds pour bâtir leur capital-retraite se sont fort bien tirés d’affaire. Le tableau 3 permet d’apprécier la valeur d’un REER accumulé par un médecin ayant toujours investi le maximum permis annuellement dans le Fonds, et ce, au début de chaque année. Les données tiennent évidemment compte de la limite de cotisation annuelle qui prévalait à l’époque et qui a récemment été haussée de façon plus substantielle. De fait, sur 30 ans, 351 000 $ ont pu être investis dans ce REER et le Fonds omnibus FMOQ a permis de faire croître cette mise de fonds pour atteindre 1 076 100 $.

Bien que la croissance semble avoir été plus forte pendant les années 1980 (tableau 4), il est important de tenir compte de l’inflation dans un tel exercice. Ce faisant, il appert que les années 1990 se sont avérées encore plus enri-chissantes que la décennie précédente, période pendant laquelle l’inflation était beaucoup plus problématique.

Pour ce qui est des 10 premières années du nouveau millénaire, le marché des actions et, dans une moindre mesure, celui des obligations, ont été moins profitables, en raison d’un écart de rendements provoqué essentiellement par les actions étrangères qui ont généré une perte pour la période de 2000 à 2009, alors qu’elles avaient été les « championnes » de la croissance entre 1980 et 1999. Depuis 10 ans, vos cotisations versées dans le Fonds omnibus FMOQ s’élèvent à 165 000 $ et ont progressé pour atteindre 203 912 $. Ce résultat est attribuable à trois facteurs principaux :

1) le rendement : la dernière décennie a permis de dégager un rendement annuel de seulement 4 %, alors que le Fonds omnibus FMOQ avait grimpé en moyenne de 12,89 % par année, de 1979 à 1999 ; les bourses mondiales sortent d’ailleurs de leur pire décennie depuis la Grande dépression des années 30 ;

2) le temps : plus la période observée est longue, plus l’effet des rendements composés prend de l’importance ;

3) la séquence des rendements : le plafond REER ayant beaucoup augmenté dans les dernières années, l’importante baisse de l’année 2008 a affecté une part plus importante du capital accumulé.

Ce dernier facteur devrait d’ailleurs encourager les investisseurs plus jeunes qui ont été déçus, voire découragés par les maigres rendements des 10 dernières années. Une mauvaise décennie (comme celle que nous venons de traverser) est moins pénalisante pour le capital-retraite lorsqu’elle survient en début de carrière, soit pendant la période où le capital détenu est moins élevé. D’où l’importance, pour tout investisseur avisé, de réviser sa stratégie de placement et la répartition des éléments d’actif de son portefeuille au fur et à mesure qu’il approche de la phase de décaissement de son capital-retraite.

Nos conseillers sont les professionnels tout désignés pour faire le point avec vous sur ce sujet, et à la lumière de votre situation personnelle. N’hésitez pas à prendre contact avec eux.

Le Fonds omnibus FMOQ est un Fonds diversifié  composé de titres du marché monétaire canadien, d’obligations canadiennes, d’actions canadiennes,  d’actions américaines et d’actions étrangères.  Ses objectifs de placement sont de procurer un revenu modéré et une appréciation du capital à long terme. Il s’adresse aux investisseurs ayant un horizon  de placement de plus de 5 ans, qui recherchent des placements dont le risque se qualifie de moyen.

1) Rendements annuels composés du Fonds omnibus FMOQ au 31 décembre 2009

1 an 16,5 % 20 ans 7,7 %
5 ans 4,1 % 25 ans 8,7 %
10 ans 4,0 % 30 ans 9,8 %
15 ans 7,3 %

 

2) Cotisation REER maximale, rendement du Fonds omnibus FMOQ et taux d’inflation

Année Cotisation maximale Rendement Taux d’inflation
1980 4 500 $ 22,5 % 12,2 %
1981 4 500 $ 6,1 % 11,3 %
1982 4 500 $ 29,0 % 8,2 %
1983 4 500 $ 14,6 % 5,5 %
1984 4 500 $ 8,0 % 3,5 %
1985 7 500 $ 21,5 % 4,4 %
1986 7 500 $ 11,7 % 4,0 %
1987 7 500 $ 6,5 % 4,0 %
1988 7 500 $ 10,3 % 4,3 %
1989 7 500 $ 13,7 % 5,5 %
1990 7 500 $ 1,7 % 6,9 %
1991 11 500 $ 21,9 % 1,6 %
1992 12 500 $ 4,2 % 2,0 %
1993 12 500 $ 19,1 % 1,3 %
1994 13 500 $ 0,0 % 0,6 %
1995 14 500 $ 17,3 % 1,6 %
1996 13 500 $ 16,4 % 2,2 %
1997 13 500 $ 16,1 % 1,1 %
1998 13 500 $ 9,8 % 0,7 %
1999 13 500 $ 12,0 % 2,2 %
2000 13 500 $ 4,1 % 3,0 %
2001 13 500 $ 2,0 % 1,4 %
2002 13 500 $ -8,6 % 4,5 %
2003 14 500 $ 15,2 % 1,3 %
2004 15 500 $ 8,3 % 2,0 %
2005 16 500 $ 10,1 % 2,8 %
2006 18 000 $ 10,6 % 1,1 %
2007 19 000 $ 2,1 % 2,2 %
2008 20 000 $ -15,6 % 1,1 %
2009 21 000 $ 16,5 % 1,9 %

3) Investissement + gain = valeur totale du REER

Période Montant  investi Gain Valeur du REER
30 ans 351 000  $ 725 110  $ 1 076 110  $
25 ans 328 500  $ 469 650  $ 798 150  $
20 ans 291 000  $ 273 268  $ 564 268  $
15 ans 233 500  $ 120 804  $ 354 304  $
10 ans 165 000  $ 38 912  $ 203 912  $
5 ans 94 500  $ 8 809  $ 103 309  $

 

4) Rendements annuels composés par décennie

1980-1989 1990-1999 2000-2009
Actions canadiennes (S&P TSX)* 12,2 % 10,6 % 6,2 %
Actions étrangères (MSCI Monde)* 19,8 % 14,4 % -2,6 %
Obligations canadiennes (DEX)* 13,1 % 10,1 % 6,7 %
Fonds omnibus FMOQ 14,2 % 11,6 % 4,0 %
Inflation (IPC) 6,3 % 2,0 % 2,1 %

* Rendement de l’indice, avant frais de gestion, en dollars canadiens, incluant le réinvestissement des dividendes.

L’année 2009 a très mal débuté avec, en janvier et en février, des pertes qui laissaient présager une année aussi pénible que le fut 2008 pour les investisseurs. Toutefois, à compter de mars, le revirement n’a été rien de moins que sensationnel. L’heure est maintenant au bilan : retour sur deux années marquées par une extrême volatilité.

Alors que la Bourse américaine commençait déjà à éprouver des difficultés à l’automne 2007, la Bourse canadienne, elle, poursuivait sur sa lancée, principalement grâce au cours du pétrole qui a continué de grimper jusqu’en juin 2008. La crise financière s’est ensuite propagée rapidement à l’échelle de la planète. Les cours du pétrole et des autres matières premières ont alors chuté fortement, entraînant la Bourse canadienne, toujours fortement pondérée en titres de ressources. La baisse a été brutale dans tous les secteurs et pour tous les types d’actions et d’obligations de sociétés. Seules les obligations gouvernementales de premier ordre ont résisté à la débâcle.

De leur sommet de 2007-2008 à leur creux du 6 mars 2009, les titres boursiers des plus importantes sociétés mondiales ont chuté de 50 à 60 %. Durant cette période, les valeurs unitaires des parts des Fonds omnibus et de placement FMOQ ont chuté de 25 %.

Les Bourses ont alors amorcé une forte remontée, encouragées par une foule de stimuli (baisse des taux d’intérêt, aides fiscales, plans de sauvetage, etc.). Les statistiques économiques printanières ont alors confirmé les dires des tenants de la thèse selon laquelle le pire était passé et aux yeux de qui une deuxième grande dépression, semblable à celle de 1929, était improbable.

La Bourse canadienne a remonté de 57 % depuis son creux de mars; celle des États-Unis a même fait un bond de 67 %. Le revirement a été d’autant plus spectaculaire que les trois quarts de la hausse ont été enregistrés pendant les trois premiers mois de la reprise. En dépit de ces gains impressionnants et appréciés, les Bourses sont encore assez loin de leurs sommets d’avant la crise. Il faut en effet noter qu’après avoir connu une baisse de 50 %, une remontée de 100 % s’avère nécessaire pour revenir au point de départ ! En conséquence, la Bourse canadienne devra encore gagner 29 % avant de pouvoir célébrer un nouveau sommet historique, tandis que celle de nos voisins du sud devra grimper de 41 % simplement pour revenir à sa valeur d’octobre 2007.

Ces fortes fluctuations boursières ont permis aux Fonds équilibrés FMOQ, plus particulièrement les Fonds omnibus et de placement FMOQ, de gagner des adeptes. En effet, bien qu’ils aient baissé de 25 % durant le pire de la crise, leurs gestionnaires ont su saisir les occasions qui se sont présentées, entre autres en achetant des actions à bons prix pendant l’automne et l’hiver. Ce faisant, les Fonds concernés ont rebondi rapidement dès le début de la reprise, en mars.

Malgré le fait que les Bourses auront potentiellement encore besoin de quelques années pour retrouver leurs sommets respectifs, on peut tout de même affirmer qu’il ne manque que 4 % au Fonds omnibus FMOQ et 3 % au Fonds de placement FMOQ pour recouvrer les leurs. Il faut également souligner que plusieurs clients des Fonds FMOQ ont continué à investir mensuellement en dépit des fortes fluctuations. Ils ont ainsi amélioré leur sort, car ils ont acheté plus d’unités alors que leurs prix étaient à la baisse.

À la lecture de leur relevé de placement de décembre, plusieurs constateront avec plaisir et fierté que les 10 derniers mois de 2009 leur ont permis d’effacer les dégâts de l’affreuse récession de 2008-2009.

L’expérience de ces deux dernières années permet de formuler quelques suggestions pertinentes en vue de futurs investissements :

  • un programme d’achats réguliers permet de profiter automatiquement des fluctuations boursières ;
  • il faut avoir la discipline de rééquilibrer son portefeuille de placements, c’est-à-dire acheter des actions lorsqu’elles ont baissé et en vendre à la suite de hausses significatives ;
  • la très grande majorité des investisseurs ayant énormément de difficulté à mettre en pratique la suggestion précédente, l’achat d’unités de fonds communs de placement équilibrés s’avère une option judicieuse, ceux-ci étant automatiquement rééquilibrés au fil du temps.

Maintenant que les marchés ont remonté et que la panique s’est dissipée, il est tout à fait approprié de réviser l’ensemble de vos investissements avec votre conseiller des Fonds FMOQ afin de vous assurer de l’adéquation entre, d’une part, le contenu de votre portefeuille et, d’autre part, votre profil d’investisseur et vos objectifs de placement.

Date du
sommet / Valeur
Date du creux / Valeur Baisse (%) Remontée (%) Gain requis pour retrouver le sommet (%)
Bourse canadienne
(S&P/TSX)
6 juin 2008
15 155
3 mars 2009
7501
– 50
+ 57
+ 29
Bourse américaine
(S&P 500)
11 octobre 2007
1 576
6 mars 2009
666
– 58
+ 67
+ 41
Fonds omnibus
FMOQ
6 juin 2008
100 000 $
6 mars 2009
74 700 $
– 25
+ 29
+ 4
Fonds de
placement FMOQ
6 juin 2008
100 000 $
6 mars 2009
75 000 $
– 25
+ 30
+ 3

Dans la dernière édition de ce bulletin, nous avons abordé la diversification des différents Fonds FMOQ qui s’avère d’autant plus vigilante que la gestion de ces derniers est confiée à plusieurs firmes de conseillers en placement. Dans ce numéro, nous jetons un regard sur façon dont la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. sélectionne et encadre ces derniers.

C’est le conseil d’administration (CA) de la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. qui a la responsabilité du choix des conseillers en placement des Fonds FMOQ. Deux comités importants relèvent du CA, soit le comité de placement et le comité de revision de la structure des Fonds.

 

Comité de placement

Ce comité est composé de tous les administrateurs de la société, d’un représentant de l’Association des optométristes du Québec et de quelques membres de la direction de la société. Les membres du comité se rencontrent tous les trois mois afin de suivre les performances des conseillers en placement et de s’assurer du respect des politiques de placement sur lesquelles sont fondés tous les mandats de gestion des Fonds FMOQ. Les membres du comité rencontrent aussi un représentant de chacune des firmes de conseillers en placement, et ce, au moins une fois par année. Aux fins de l’exécution de son mandat, le comité de placement est épaulé par une firme d’experts-conseils reconnue, Aon Conseil. Celle-ci travaille étroitement avec de nombreuses caisses de retraite, compagnies d’assurances et sociétés de fonds de placement, tant pour le suivi que pour la sélection de firmes de gestion de placements institutionnels. De cette façon, le comité de placement s’assure de la pertinence et de la rigueur de ses recommandations au CA.

 

Comité de révision de la structure des Fonds

Comme sa désignation l’indique, le mandat de ce comité consiste à réviser la structure de gestion des Fonds FMOQ. En plus d’examiner les politiques de placement et la répartition des mandats entre les différents styles de gestion et les conseillers en placement, il tente de trouver de nouvelles façons d’améliorer le positionnement des Fonds FMOQ. Ce comité prépare ses recherches et fonde ses recommandations sur diverses analyses effectuées par la direction de la société ainsi que sur l’expertise des différents consultants chevronnés auxquels il fait appel. Il rencontre même les diverses firmes de gestion afin de les évaluer et d’approfondir sa compréhension des occasions de placement susceptibles de profiter aux Fonds FMOQ. Lorsque nécessaire, il recommande au CA de modifier des mandats de gestion ou de remplacer certains conseillers en placement et de faire appel à de nouveaux.

L’organigramme ci-dessous illustre la structure expliquée dans ce texte qui complète notre série d’articles sur les Fonds FMOQ. Si vous avez besoin de plus amples renseignements ou de précisions, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes vos questions.

Vous avez été nombreux à vous questionner sur le travail des conseillers en placement des Fonds FMOQ lors de la récente débâcle boursière. Nombre de participants tenaient en effet à savoir s’il y avait un capitaine à bord du navire ou si les Fonds risquaient d’être complètement emportés par la tempête.

Sachez qu’il n’y avait pas qu’un seul capitaine à bord, mais bien de nombreuses équipes de spécialistes en placement à l’œuvre, qui n’ont ménagé aucun effort pour amenuiser les impacts de la crise et préparer les Fonds à une reprise éventuelle.

Pour chaque Fonds FMOQ, la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. (le gestionnaire) détermine des objectifs de placement et la stratégie de placement pour les atteindre. Pour ce faire, le gestionnaire choisit plusieurs conseillers en placement externes à qui il confie le mandat de sélectionner des titres (actions, obligations et titres à court terme ou marché monétaire) à inclure dans chacun des Fonds FMOQ. Puisque ceux-ci sont constitués de titres choisis par plusieurs conseillers en placement ayant des styles de gestion différents et complémentaires, il s’ensuit une bonne diversification.

Dès lors, les participants risquent moins de subir les contrecoups des insuccès d’un seul conseiller en placement qui pourrait s’être trompé dans son analyse d’un secteur économique ou d’un titre en particulier. L’année 2008 a démontré que même de réputés conseillers en placement peuvent mal évaluer l’ampleur d’une crise financière et ses effets catastrophiques sur de nombreux titres. D’importants conseillers en placement ont en effet augmenté leurs positions alors que les titres chutaient en Bourse, prétextant que si le titre offrait une bonne valeur à 100 $, il était judicieux d’en acheter davantage à 75 $, puis à 50 $, puis à 25 $, etc.

L’exemple de Citigroup est éloquent : l’action de ce géant financier américain valait plus de 50 $ à l’été 2007, avant de s’effondrer jusqu’à 1 $ en mars 2009. Dans le jargon de la gestion de placement, on appelle ce genre de désastre « une torpille ». Ceci signifie qu’un seul titre peut non seulement venir effacer les autres bons coups dans le portefeuille, mais également détruire une longue série de rendements enviables.

Afin de s’assurer d’une bonne diversifi-cation, certains conseillers en placement sélectionnent uniquement les titres de plus petites entreprises (petite capitalisation), tandis que d’autres se concentrent sur les plus importantes sociétés (grande capitalisation). Le potentiel de croissance des plus petites entreprises est souvent plus grand, mais aussi plus risqué, ce qui se traduit par des fluctuations plus importantes des valeurs en Bourse. Pour cette raison, on trouve présentement 15 % de titres à petite capitalisation contre 85 % de titres à grande capitalisation dans les différents Fonds FMOQ. Les principaux styles de gestion (valeur, croissance, momentum) sont aussi tous représentés.

Pour chaque conseiller en placement, le gestionnaire a une politique de placement qui précise entre autres la proportion maximale pouvant être investie dans un seul titre, le nombre de secteurs économiques à couvrir, les types de placement à privilégier ou à éviter, ainsi que l’objectif de rendement du mandat. Le conseiller en placement est tenu de respecter la politique et le gestionnaire s’en assure constamment.

Certains conseillers en placement ont pour mandat de répliquer tout simplement le rendement d’un indice donné (gestion indicielle), alors que d’autres doivent répliquer un indice tout en y apportant quelques améliorations visant à battre le rendement d’un indice donné (gestion indicielle plus). Finalement, d’autres conseillers ont beaucoup plus de latitude dans la construction de leurs portefeuilles (gestion active). En contrepartie, une plus value plus importante est généralement exigée de ces derniers afin de compenser le risque actif, c’est-à-dire une déviation par rapport à l’indice.

Pour connaître du succès, un conseiller en placement à gestion active doit :

•   surpondérer les meilleurs secteurs économiques (pétrole, services financiers, soins de santé, etc.), c’est-à-dire augmenter en quantité les titres de ces secteurs dans le portefeuille en tenant compte de leur importance relative ;

ou

•   sélectionner les titres susceptibles de mieux faire dans chacun des secteurs.

Pour y arriver, il s’appuie généralement sur un modèle quantitatif qui n’est ni plus ni moins qu’un filtre permettant de classer les nombreux titres des différentes Bourses en fonction de plusieurs critères (niveau d’endettement, croissance des bénéfices, ratio cours/bénéfice, etc.). Pour les titres qui « passent le filtre », une analyse fondamentale s’impose ensuite. Celle-ci comprend plusieurs étapes : rencontre avec la direction, visite chez les clients ou fournisseurs, étude exhaustive des bilans financiers, projections financières en fonction de plusieurs scénarios, situation concurrentielle, etc.

Si certains conseillers en placement privilégient une gestion de type ascendante (bottom-up),d’autres optent plutôt pour une gestion de type descendante (top-down).

La gestion de type ascendante focalise sur la constitution du portefeuille en analysant d’abord les titres en profondeur en vue de les conserver tout au long du cycle économique. Elle vise la réalisation d’un rendement donné à travers l’ensemble du cycle, au fur et à mesure que le plan d’affaires de l’entreprise est mis en œuvre et que les marchés prennent conscience des bénéfices créés.

La gestion de type descendante assoit le processus de sélection de titres sur une opinion macroéconomique. Le choix des titres et des secteurs est fortement influencé par l’état du cycle économique (reprise ou ralentissement). Ce style de gestion est susceptible de conduire à d’importantes déviations sectorielles, car certains secteurs font traditionnellement mieux en période de croissance économique (les « cycliques » comme le pétrole et les matériaux), alors que d’autres secteurs font mieux en période de ralentissement (les « défensifs » comme les soins de santé et les biens de consommation).

Comme nous l’avons expliqué dans le dernier numéro (mars 2009), les trois Fonds FMOQ diversifiés ont des répartitions d’actifs différentes. De plus, pour le Fonds omnibus FMOQ, la répartition se fait systématiquement vers la cible désirée, alors que pour le Fonds de placement FMOQ et le Fonds revenu mensuel FMOQ, c’est un conseiller en placement qui a le mandat de dévier de la répartition cible, en tentant de profiter des occasions qui se présentent.

En conclusion, il y a plusieurs éléments qui différencient les divers mandats de gestion des Fonds FMOQ.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les conseillers en placement des Fonds FMOQ, visitez la section « Conseillers en placement » de notre site Internet (www.fondsfmoq.com) ou communiquez avec votre conseiller qui se fera un devoir et un plaisir de répondre à vos questions.

Soyez assuré d’une chose : la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. ne prétend pas être en mesure de prévoir l’avenir ni les rendements de l’an prochain, mais elle s’assure de contrôler ce qui lui est possible de contrôler, soit :

1)   la gestion des risques, en confiant la gestion des Fonds FMOQ à une brochette impressionnante de conseillers en placement chevronnés aux styles de gestion différents et complémentaires ;

2)   ses coûts, ce qui vous permet de bénéficier de Fonds dont les frais de gestion se situent parmi les plus bas de l’industrie et, par le fait même, d’une forte valeur ajoutée dans votre portefeuille.

Dans le prochain numéro, nous verrons comment la Société de gérance des Fonds FMOQ inc.effectue un suivi serré de la gestion de ses conseillers en placement et comment elle tente constamment d’améliorer ses Fonds en les adaptant à un contexte en constante évolution.

Depuis l’automne dernier, on peut difficilement passer une journée sans entendre parler, lire ou voir à la télé un reportage ou une manchette qui fait écho à la crise économique qui sévit à l’échelle de la planète. Seule bonne nouvelle, que tout le monde semble vouloir ignorer, l’histoire nous enseigne que chaque crise connaît un dénouement et celle que nous traversons ne fera donc pas exception.

À chaque jour qui passe – et avec une constance alarmante – le portrait général de l’économie mondiale ne fait que s’assombrir.

Chaque nouvelle prévision d’économistes nous apprend que la récession va être plus grave que ce qui avait été jusque-là escompté, qu’elle sera plus longue que prévu et que la reprise sera beaucoup moins rapide et spectaculaire qu’on ne l’anticipait.

De plus en plus, certains évoquent même, sans scrupule aucun, le spectre de la réédition de la Grande dépression des années 30. S’il s’agit certes d’une analogie évocatrice, elle est cependant nettement exagérée.

Le monde a changé depuis les années 30, celui de la finance et de l’économie aussi. Pas toujours pour le mieux, comme les derniers dérapages du papier commercial adossé à des actifs nous l’ont brutalement rappelé, mais, de façon générale, les hommes ont appris de leurs erreurs et le système financier est beaucoup mieux outillé aujourd’hui pour faire face à la crise qu’il ne l’était à l’époque.

Une crise sans précédent

Il faut d’abord rappeler quelques éléments qui ont caractérisé la plus grave crise économique de l’histoire moderne. La crise de 1929 a pris son origine avec le krach boursier d’octobre 1929, lorsque la bourse newyorkaise s’est littéralement effondrée. Ce krach s’est poursuivi durant trois ans, au cours desquels la valeur moyenne des titres a chuté de 80 %.

Beaucoup de petits investisseurs avaient emprunté à la banque pour « jouer » à la bourse et beaucoup de banques avaient elles-mêmes investi directement à la bourse. De 1930 à 1933, quelque 9 000 banques américaines ont fait faillite, entraînant avec elles 15 % de l’épargne totale aux États-Unis.

Comme cela a été le cas en octobre et novembre derniers, on s’est retrouvé durant les années 30 dans une situation de « credit crunch ». Les banques n’avaient plus de liquidités pour financer les individus et les entreprises et elles ont ainsi provoqué une incroyable cascade de faillites.

La production industrielle a été complètement paralysée et a chuté de 50 % en trois ans. Le taux de chômage a explosé pour atteindre 25 % et le produit intérieur brut américain a lui-même enregistré une baisse de 33 %.

Misère et pauvreté

Les prix des denrées agricoles et des matières premières ont chuté de plus de 25 %. Les fermiers du « middle-west » américain ont à peu près tous fait faillite et ont migré dans le plus total dénuement vers les centres urbains.

On parle ici de conditions extrêmes. Il n’existait à l’époque aucun filet social capable d’alléger la misère humaine. La cohorte de millions de chômeurs vivait de mendicité et s’alimentait dans les soupes populaires improvisées.

Ce n’est qu’en 1933, avec l’élection de F.D. Roosevelt et la mise en oeuvre de son « new deal » que la situation a cessé de se détériorer. Pour enrayer la crise, le nouveau président a engagé le pays dans un vaste chantier: construction de nouveaux barrages, de nouvelles routes, d’hôpitaux et d’écoles.

L’État devait intervenir pour redonner du travail aux citoyens américains afin qu’ils se remettent à dépenser, ce qui s’est fait progressivement jusqu’en 1939. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et la mise en place d’une redoutable industrie militaire a alors mobilisé le pays. En 1945, la Grande dépression était devenue chose du passé.

Des paramètres bien différents

La Grande dépression des années 30 a été sans conteste la plus grave crise économique de l’histoire contemporaine. Elle ne s’est pas limitée aux seuls États-Unis, tous les pays européens et latino-américains ont été également foudroyés.

Une des raisons de cette détérioration généralisée a été la mise en place systématique de mesures protectionnistes. Tous les pays frappés par la crise tenaient absolument à protéger leurs rares industries qui opéraient toujours en érigeant des barrières tarifaires pour empêcher l’arrivée de produits étrangers concurrents. Un repli sur soi qui n’a fait qu’aggraver le problème.

Le ralentissement économique que nous observons aujourd’hui à l’échelle planétaire est lui aussi important, mais il n’y a aucune espèce de commune mesure entre le contexte des années 30 et celui qui nous préoccupe actuellement.

Même si les pronostics ont tendance à varier et à devenir plus sombres de jour en jour, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit toujours que l’économie mondiale devrait se contracter de 1 % en 2009, après avoir enregistré un taux de croissance respectable de 3,2 % en 2008.

Le FMI prévoit que l’économie des pays les plus industrialisés va connaître un repli moyen de 3 % à 3,5 % en 2009. Aux États-Unis, on anticipe toujours un taux de croissance négatif de 2,6 % pour l’année en cours.

Comme on le constate, aussi virulente que la crise puisse paraître, on est loin de la situation qui prévalait entre 1930 et 1933 lorsque le PIB américain a reculé de 33 % et que l’économie mondiale s’est contractée de quelque 15 %.

Au Canada, selon les dernières prévisions disponibles, on estime que l’activité économique devrait se replier de 2,5 % en 2009 avant de reprendre progressivement une voie ascendante en 2010. En 1930, le PIB canadien avait enregistré une chute de 13 %, faut-il rappeler.

Filet social

Autre paramètre qui ne supporte pas la comparaison, le chômage. Durant la crise des années 30, le taux de chômage était de 25 % aux États-Unis, il est aujourd’hui à 8,1 %. À l’époque, faut-il le rappeler, les chômeurs étaient des indigents qui ne pouvaient compter sur aucune autre assistance financière que la charité.

Aujourd’hui, même s’ils vivent un drame humain personnel déchirant, les chômeurs peuvent bénéficier de prestations d’aide qui leur permettent de survivre sans avoir à quémander. Ultimement, lorsqu’ils auront épuisé ces ressources, ils auront droit à une forme d’assistance sociale minimale.

Au Québec, on estime que la récession va entraîner la perte de 62 000 emplois en 2009. Le taux de chômage qui était tout juste sous la barre des 8 % devrait atteindre la marque des 9,1 % à la fin de l’année. Lors de la récession de 1982, le Québec affichait un taux de chômage de plus de 14 %, doit-on relativiser.

Stabilisation financière

Si la crise financière et boursière qui a plongé le monde en état de choc au cours de l’automne dernier a des origines semblables à celle de 1929, ses effets ne seront pas aussi durables que lors de la Grande dépression des années 30.

À l’époque, lorsque les banques ont fait massivement faillite et que les liquidités ont subitement et cruellement fait défaut, les autorités monétaires, tant américaines qu’européennes, sont restées totalement neutres. Le système, croyait-on à l’époque, allait se régénérer de lui-même.

L’histoire nous a démontré que l’action énergique des banques centrales est déterminante lorsque survient une crise. On l’a vu lors du krach boursier de 1987. Dès le jour qui a suivi le krach du 17 octobre, la Banque centrale américaine et les autres banques centrales européennes ont injecté massivement des liquidités dans le système pour permettre aux courtiers de payer leurs clients qui vendaient en panique.

Parallèlement, on a réduit de façon systématique les taux d’intérêt pour permettre un plus grand accès au crédit. Cette intervention musclée a permis de calmer le jeu et d’empêcher même l’avènement d’une récession que tous et chacun appréhendaient.

Lorsque la crise financière a éclaté cet automne, toutes les banques centrales ont coordonné leurs efforts pour en réduire le choc. On a injecté des centaines de milliards de dollars pour solidifier le bilan d’institutions financières sérieusement menacées de disparaître et on a mis les liquidités disponibles pour répondre à la demande des consommateurs et des entreprises.

Marchés boursiers : Le temps fait son œuvre

Mis à part le cas extrême de 1929, toutes les récessions d’après-guerre ont eu une durée de vie moyenne de 11 mois. L’actuelle récession sera vraisemblablement plus longue que la moyenne, mais elle ne devrait pas excéder l’année 2009, selon l’opinion générale des prévisionnistes.

Historiquement, les marchés boursiers anticipent de six mois la fin d’un cycle de contraction économique. C’est donc dire que les marchés devraient eux-mêmes retrouver de façon plus stable et durable un mode haussier à partir du deuxième semestre de l’année. Depuis 1950, la bourse américaine a enregistré 11 situations de marchés baissiers*, durant lesquelles l’indice S&P 500 a reculé de 32 % en moyenne. La durée de ces marchés négatifs a été de 12 mois en moyenne.

Lorsque les marchés mettent un terme à leur descente et se remettent à progresser, l’indice S&P 500 a historiquement réussi à produire un rendement moyen de 29,5 % en 12 mois et de 42,3 % en 24 mois.  C’est donc dire qu’il faut habituellement compter deux ans avant que le marché récupère la presque totalité des pertes qu’il a enregistrées. Cet autre enseignement de l’histoire récente rappelle donc aux investisseurs que la patience est payante lorsqu’on laisse tout simplement le temps faire son oeuvre.

* pour les détails de ces 11 marchés baissiers, vous référer à notre article du Bulletin trimestriel de septembre 2008.

L’année 2008 est terminée. L’heure est au bilan et il s’avère quelque peu démoralisant de compiler des pertes plutôt que des gains.

Maussades, les investisseurs ne savent pas vraiment où investir leurs prochaines cotisations REER. Bon nombre se demandent s’ils ne devraient pas « sauter » une année. La réponse est simple : surtout pas ! Bien que nous traversions présentement l’une des pires récessions des 50 dernières années, la logique financière devrait nous inciter à prendre les bouchées doubles en vue d’atteindre un jour nos objectifs financiers. L’idée n’est pas de se fermer les yeux et de se lancer tête première dans des investissements spéculatifs, mais plutôt de faire le point sur sa situation personnelle et de voir comment l’année 2008 devrait influencer nos choix d’investissements en 2009. À cet effet, l’équipe de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. est en mesure de prodiguer des conseils éclairés et impartiaux sur le ou les produits les plus appropriés en ces temps de fortes turbulences boursières et de taux d’intérêt historiquement bas.

Le tableau ci-contre décrit brièvement l’ensemble des produits disponibles. Avant d’effectuer un choix, il est essentiel de savoir où l’on se situe quant à l’accumulation d’un capital retraite. Voici donc quelques points de référence pour faciliter cette évaluation.

Stade 1 – Début de carrière

Alors que vous commencez à peine à constituer un REER, les Bourses du monde entier chutent. La pire erreur serait de fuir les marchés boursiers. Vous devriez plutôt vous estimer chanceux de pouvoir bâtir un portefeuille d’actions alors que les valeurs sont dépréciées. Le moment de la reprise n’a que très peu d’importance pour vous, car vous prendrez votre retraite dans plus de 25 ans. Sur une telle période de temps, les actions sont sans conteste l’option de placement la plus profitable, surtout si elles sont acquises dans des périodes de marchés baissiers.

Il n’est toutefois pas recommandé à tout le monde d’acheter directement des actions ou d’investir la totalité de son portefeuille dans des titres boursiers ou dans des fonds d’actions. Les fonds diversifiés, comme les Fonds omnibus, de placement et revenu mensuel FMOQ, contiennent une certaine portion d’actions qui pourrait vous faire profiter d’une bonne croissance à long terme, tout en limitant les fluctuations à plus court terme.

Rappelez-vous cependant que le plus important n’est pas le type de placement que vous choisirez, mais plutôt la durée de votre investissement et votre discipline d’épargne qui doit être réaliste, c’est-à-dire tenir compte de votre niveau de vie et de vos objectifs de retraite.

Stade 2 – Milieu de carrière

Les baisses de 2008 ont certainement eu un impact sur votre REER. Si vous n’avez pas révisé votre portefeuille au cours des derniers mois, vous devriez revoir votre répartition d’actifs (actions vs revenus fixes) et vous assurer qu’elle correspond toujours à votre niveau de tolérance au risque. Si votre portefeuille est très conservateur, il est peu probable que vous soyez enclin à risquer davantage maintenant. Tâchez toutefois de maintenir votre niveau de risque, c’est-à-dire de dédier une partie de votre cotisation REER aux actions, probablement par le biais d’un fonds diversifié comme le Fonds omnibus FMOQ. Si vous avez déjà un portefeuille équilibré, assurez-vous qu’il le soit encore. À la suite de la baisse des marchés, vous devriez peut-être réinvestir en titres boursiers (actions) afin de rééquilibrer cette portion de vos placements.

Stade 3 – Fin de carrière

Vous en êtes à la dernière étape de votre vie professionnelle. Même s’il demeure essentiel d’effectuer de nouvelles cotisations REER annuelles, celles-ci ont moins d’impact sur l’ensemble de votre portefeuille. Ce sont plutôt les rendements annuels qui peuvent faire fluctuer de façon importante votre actif. Dans l’optique d’un éventuel décaissement, il s’avère primordial de consolider vos avoirs et de les préserver, d’où la nécessité d’accorder moins d’importance à la croissance du capital. Les actions devraient donc graduellement occuper moins de place au sein de votre portefeuille et être remplacées par des titres à revenu fixe (monétaire et obligations) ainsi que des placements garantis.

Le contexte actuel n’est toutefois pas propice pour de grosses ventes d’actions. Selon la situation, il pourrait être préférable d’attendre une reprise avant d’aller de l’avant avec des réductions importantes. Ne pensez pas pour autant que les actions doivent être complètement éliminées ! Ces titres méritent encore une place dans votre portefeuille, car vous n’encaisserez pas l’ensemble de vos investissements le lendemain de votre retraite. Puisqu’une retraite dure en moyenne 25 ans, il faut encore prévoir maintenir des titres boursiers pour assurer un rendement intéressant à long terme.

Conclusion

Peu importe votre choix d’investissement, vous devez effectuer votre cotisation REER annuelle. Une façon gagnante de le faire consiste à étaler et à verser systématiquement, tout au long de l’année, une cotisation REER. Ce faisant, vous vous protégez des fluctuations des marchés et vous évitez d’avoir à effectuer un important déboursé en fin de période REER. N’hésitez pas à communiquer avec un conseiller des Fonds FMOQ, il saura vous guider en fonction de votre situation personnelle.

 

Les bourses de partout à travers le monde connaissent une période particulièrement difficile. La plupart sont d’ailleurs entrées officiellement en marché baissier (bear market), soit une baisse de plus de 20 % des indices boursiers par rapport à leur dernier sommet. En tant qu’investisseur, vous êtes à même de constater que les cycles économiques se succèdent, tout comme les chutes et les reprises en Bourse. La situation actuelle se prête bien à un retour en arrière afin de constater les dégâts causés par les derniers marchés baissiers et la période de temps qui s’est avérée nécessaire pour les réparer, c’est-à-dire pour effacer les pertes encourues.

Pour faire cet exercice, nous avons utilisé l’indice S&P/500, soit l’indice qui représente le mieux l’évolution de la Bourse américaine. Pourquoi celle-ci plutôt que la Bourse canadienne ou une autre ? Tout simplement parce qu’encore aujourd’hui, la Bourse américaine demeure la plus importante en taille et la plus influente. Elle est aussi très bien diversifiée par secteur d’activité, donc à l’abri de distorsions comme celles qui marquent la Bourse canadienne. Par exemple : l’épisode Nortel dont le titre représentait plus de 30 % de son indice, ou les ressources naturelles qui accaparent plus de 50 % de l’indice.

Les États-Unis ont aussi connu leur lot de récessions, guerres, scandales financiers et tourmentes politiques. Voyons donc, du côté de l’Histoire, le nombre de fois où la Bourse américaine a chuté de plus de 20 %. La réponse est 11, et ce, depuis 1950. Ces baisses étaient en moyenne de 31,9 % et d’une durée de 12 mois. Quant aux reprises, elles duraient en moyenne 21 mois. Ceci signifie qu’une personne qui aurait investi, au sommet du marché boursier, aurait dû attendre en moyenne 33 mois avant de récupérer ses pertes et recouvrer ainsi son investissement initial.

Dans notre exemple, la situation est quelque peu exagérée dans la mesure où la plupart des investisseurs avaient généralement pu profiter de la hausse précédente, ou n’avaient pas à tout le moins tout investi au pire moment de la pire journée. De plus, l’exemple ne tient pas compte des dividendes versés par les sociétés. En fait, nous avons tenu compte uniquement de l’évolution du prix de l’indice S&P/500.

À l’heure actuelle, les 500 titres qui composent cet indice versent un dividende moyen de 2 %. Ainsi, même si l’indice fait du surplace, l’investisseur obtient un rendement de 2 % par année, sous forme de dividende.

Poussons l’analyse un peu plus loin. Comme on le sait, nombreux sont les investisseurs qui accumulent graduellement des parts de fonds communs de placement au moyen d’achats systématiques mensuels. On peut dès lors se demander comment ces achats graduels auraient affecté la période de reprise.

En supposant qu’un investisseur dispose d’un portefeuille d’une valeur de 100 000 $ au sommet boursier, et en tenant pour acquis qu’il poursuive ses achats systématiques, à raison de 1 500 $ par mois, on constate, comme le démontre le tableau ci-dessous, que cette stratégie fort simple aurait permis de réduire la période de récupération des pertes, et ce, dans tous les cas.

Conclusion ? Si vous avez un portefeuille bien équilibré, la meilleure chose à faire, en ces temps de fortes volatilités boursières, est de conserver vos positions tout en continuant à accumuler des parts dépréciées. Vos gains n’en seront que plus intéressants au moment de la reprise.

Comme toujours, n’hésitez pas à prendre contact avec votre conseiller afin de vous assurer que vos portefeuilles soient toujours en adéquation avec votre profil d’investisseur.

PÉRIODE DE BAISSE DURÉE DE 
LA BAISSE
AMPLEUR DURÉE DE LA REPRISE
SANS 
ACHAT MENSUEL
AVEC 
ACHATS MENSUELS
Juillet 2007 à ? > 14 mois > 27,2 % non disponible non disponible
Mars 2000 à octobre 2002 31 mois – 50,5 % 57 mois 39 mois
Juillet 1998 à octobre 1998 3 mois – 22,4 % 1 mois 1 mois
Juillet 1990 à octobre 1990 3 mois – 20,4 % 4 mois 3 mois
Août 1987 à octobre 1987 2 mois – 35,9 % 21 mois 18 mois
Novembre 1980 à août 1982 21 mois – 28,0 % 3 mois 2 mois
Janvier 1973 à octobre 1974 21 mois – 49,9 % 69 mois 57 mois
Décembre 1968 à mai 1970 17 mois – 37,3 % 22 mois 19 mois
Février 1966 à octobre 1966 8 mois – 23,7 % 6 mois 5 mois
Décembre 1961 à juin 1962 6 mois – 29,3 % 14 mois 11 mois
D’août 1956 à octobre 1957 14 mois – 21,5 % 11 mois 10 mois
Moyenne 12 mois – 31,9 % 21 mois 16 mois


Lancé en octobre 2006, le Fonds revenu mensuel FMOQ a pour objectif de générer un revenu stable, comparable à celui d’une obligation ou d’un certificat de placement garanti (CPG), mais plus efficace fiscalement et capable de dégager une plus-value à long terme.

C’est la raison pour laquelle ce Fonds est investi de façon équilibrée, dans le but de produire un revenu régulier annuel avoisinant 5 %. Les frais de gestion annuels (incluant les taxes) étant de 1 %, il est possible d’envisager une distribution annuelle de revenu de l’ordre de 4 %, sans avoir à puiser dans le capital du Fonds*. Pour y arriver, les gestionnaires de portefeuilles de Fiera Capital privilégient les titres à court terme et les obligations, les actions privilégiées, les actions ordinaires à dividende élevé ainsi que les fiducies de revenu. Les pourcentages entre les différentes catégories d’actifs varient en fonction des perspectives des gestionnaires et des balises qui leur sont fixées.

Ce Fonds est investi totalement au Canada, ce qui permet de profiter des crédits d’impôt pour dividendes de source canadienne. Actuellement, le taux d’imposition maximal pour un dividende est de 29 %, comparativement à 48 % pour un revenu d’intérêt. En pratique, ceci signifie qu’au taux marginal d’imposition le plus élevé, pour un investissement dans un compte non enregistré, le rendement après impôts est le même pour un revenu d’intérêt de 5,46 % que pour un revenu de dividende de 4 %.

Revenu d’intérêt : 5,46 % x (1-48 %) = 2,84 %
Revenu de dividende : 4 % x (1-29 %) = 2,84 %

Le Fonds revenu mensuel FMOQ distribue donc un revenu fiscalement avantageux d’environ 4 % par année, mais il ne faut pas confondre « distribution de revenu » et « rendement », et ce, pour les raisons suivantes :

a) la distribution de revenu peut être réinvestie dans le Fonds sous forme de nouvelles parts qui peuvent cependant être encaissées ; ces distributions sont mensuelles, d’où la désignation de Fonds revenu mensuel FMOQ ;

b) le rendement tient compte des distributions de revenu auxquelles s’ajoute la plus ou moins value des titres en portefeuille.

Croissance à long terme

Le potentiel de croissance à long terme provient principalement des actions ordinaires et des fiducies de revenu. En sélectionnant judicieusement des titres parmi plusieurs secteurs d’activité économique, les gestionnaires devraient pouvoir investir dans des sociétés susceptibles d’augmenter leurs bénéfices au fil des ans et, conséquemment,
d’accroître la valeur de leurs actions et de bonifier leurs dividendes.

Bien que cette recherche de croissance à plus long terme ait pour corollaire une volatilité accrue des rendements à plus court terme, les détenteurs qui encaissent les distributions de revenu mensuel devraient observer une croissance de leur capital au fil des années et préserver leur pouvoir d’achat. Il ne faut cependant pas sous-estimer les effets néfastes de l’inflation à long terme. À titre d’exemple, avec un taux d’inflation de 3 %, il ne faut que 14 ans pour que le prix d’un bien passe de 100 $ à 150 $.

Un bon départ

Depuis sa création, il y aura bientôt deux ans, le Fonds revenu mensuel FMOQ a généré un rendement annuel composé de 5,7 %. Ce laps de temps inclut la date du 31 octobre 2006, alors que le gouvernement fédéral a modifié les règles fiscales relatives aux fiducies de revenu, une décision qui a entraîné une correction quasi instantanée d’environ 20 % des titres de ce secteur.

Le Fonds a tout de même généré un rendement positif de 0,8 % du 6 octobre au 31 décembre 2006, de 7,2 % en 2007, et de 1,9 % pour les six premiers mois de 2008.

 

Catégorie d’actif
Actuellement Min.
Cible
Max.
Court terme et obligations
40 %
20 %
30 %
40 %
Actions privilégiées
11 %
10 %
15 %
20 %
Actions ordinaires
22 %
15 %
25 %
35 %
Fiducies de revenu
27 %
15 %
30 %
40 %

 

Rendements du Fonds revenu mensuel FMOQ
Du 1er janvier au 27 juin 2008 (non annualisé) 1,9 %
Pour l’année 2007 7,2 %
Du 6 octobre 2006 au 31 décembre 2006 (non annualisé) 0,8 %
Du 6 octobre 2006 au 27 juin 2008 (annualisé) 5,7 %

Bien que particulièrement adapté pour les participants en phase de décaissement, ce Fonds peut s’avérer intéressant pour tous les investisseurs, en raison de la composition de ses actifs et du rendement auquel il donne lieu. Les participants qui ne souhaitent pas se prévaloir de la distribution mensuelle du Fonds peuvent le faire, car cette dernière, à l’instar de tous les autres Fonds FMOQ, est automatiquement réinvestie dans le Fonds sous forme de parts additionnelles.

Étant donné sa stratégie de placement différente de celles des Fonds omnibus et de placement FMOQ, le Fonds revenu mensuel FMOQ constitue un Fonds équilibré complémentaire à ces derniers. En plus d’être un élément de diversification fort intéressant pour un portefeuille, il permet de bénéficier des nombreux avantages des Fonds FMOQ.

* Le taux de distribution du Fonds revenu mensuel FMOQ est établi annuellement par la société de gestion du Fonds en fonction des projections de revenus de chacune des catégories d’investissement du Fonds. Ce montant peut être ajusté tout au long de l’année, si les conditions de marché changent. Si les revenus et les gains en capital que réalise le Fonds ne suffisent pas au montant de la distribution, le Fonds effectue alors un remboursement de capital pour combler la différence.

En cette période de fortes volatilités boursières, vous ne savez plus dans quel type d’investissement faire vos nouvelles cotisations REER?

Si votre portefeuille répondait bien à votre tolérance au risque et à votre horizon de placement avant le début de la crise boursière actuelle, nous ne croyons pas que vous devriez effectuer des modifications à votre répartition d’actifs. Plusieurs articles du présent Bulletin traitent plus amplement de ce sujet.

Toutefois, en fonction de votre tolérance au risque, diverses stratégies peuvent être adoptées pour vos nouvelles cotisations REER. Voici donc les alternatives que nous sommes en mesure de vous offrir :

SÉCURITÉ

Pour vous sécuriser à court terme, le Fonds monétaire FMOQ est l’outil tout indiqué. Principalement composé de bons du trésor et d’effets à court terme, ce Fonds vous offre un taux d’intérêt toujours plus avantageux que celui d’un compte bancaire, et sa flexibilité vous permet de profiter de la reprise au moment que vous jugez opportun, puisque vous pouvez, en tout temps, en transférer les sommes vers un autre produit de votre choix.

Aussi, les diverses Obligations d’Épargne Placements Québec vous garantissent la tranquillité pour le terme que vous choisissez, ceci jumelé à un taux avantageux pour le terme de votre placement (par exemple : pour une Obligation à Taux Progressif (OTP), le taux d’intérêt de la première année était 3,75 % au 30 septembre 2008). D’autres obligations, dont les termes et les taux varient, sont également offertes.

De plus, nous pouvons vous guider dans la constitution personnalisée d’un portefeuille d’obligations provinciales, municipales et corporatives (par l’entremise de notre partenariat avec Valeur mobilières Banque Laurentienne).

RISQUE MOYEN

Le Fonds omnibus FMOQ : un Fonds équilibré dont l’actif est composé à 55% d’actions canadiennes et étrangères, alors que la différence, soit 45 %, est constituée de titres à revenu fixe : bons du trésor, obligations de grande qualité, etc.

Depuis sa création en 1979, malgré le fait que ce Fonds ait subi de nombreuses turbulences boursières, il affiche un rendement annuel composé de 10 % (période du 1er janvier 1980 au 26 septembre 2008).

RISQUE MOYEN À ÉLEVÉ

Le Fonds de placement FMOQ : un Fonds équilibré pouvant contenir une portion de son actif (entre 55 % et 75 %) en actions canadiennes et étrangères, la différence du portefeuille étant constituée de titres à revenu fixe.

Les gestionnaires de ce Fonds ont eu la clairvoyance d’investir le minimum en actions (55 %), et ce, depuis décembre 2007. Ils attendent maintenant le moment opportun pour augmenter ce pourcentage d’actions du portefeuille et ainsi faire bénéficier ses investisseurs de la reprise.

IMPORTANT

Quels que soient vos besoins, nos conseillers, dont la rémunération est fixe (sans commission), sauront vous guider vers la solution qui vous convient, en tenant compte de votre profil d’investisseur et de l’ensemble de vos avoirs. N’hésitez pas à nous en parler. Nous sommes là pour vous aider.