Entre mars 2003 et mars 2007, la Bourse canadienne (indice S&P/TSX) a procuré un rendement total de 121,9 %, ce qui équivaut à un rendement annuel composé de  22 %. Pendant la même période, un investissement en actions étrangères (MSCI Monde) a progressé de 72,8 %, pour un rendement annuel composé de 14,6 %.

Même si aucun investisseur ne se plaindra d’obtenir de tels rendements, il faut noter que ces résultats sont beaucoup moins impressionnants si l’on inclut la période de 2000 à 2002, trois années qui ont été difficiles pour l’ensemble des marchés boursiers dans le monde.

Le graphique ci-dessous illustre l’évolution d’un investissement en actions canadiennes de 1 000 $, effectué le 1er janvier 2000, en regard du même investissement en actions étrangères. On constate que la baisse a d’abord commencé du côté des actions étrangères et qu’elle y a été plus prononcée. La remontée des deux marchés, qui s’est enclenchée en mars 2003, s’est avérée beaucoup plus significative pour la Bourse canadienne.

Il faut remonter au début des années 80, lors de la dernière grande crise pétrolière, pour constater une telle performance de la Bourse canadienne face aux autres bourses des pays développés. Après avoir identifié les principaux facteurs qui ont contribué à cette « surperformance » exceptionnelle, nous évaluerons comment ils devraient évoluer au cours des prochaines années.

La forte hausse du dollar canadien

Entre 2000 et 2001, on obtenait 65 cents américains pour 1 dollar canadien ; aujourd’hui, on en obtient 85 cents américains. Notre dollar s’est donc apprécié de 30 % par rapport à la devise américaine, au cours des 6 ou 7 dernières années. Ce gain représente ni plus ni moins une perte de change pour un investisseur canadien privilégiant les actions américaines.

Après avoir atteint 91 cents américains en juin 2006, tout porte à croire que la forte hausse de la valeur du dollar canadien est derrière nous, et ce, d’autant plus qu’il faudrait qu’elle augmente à 1,11 $US pour avoir un impact aussi important sur le portefeuille d’actions américaines des investisseurs canadiens.

L’importante progression des titres des secteurs de l’énergie et des matières premières

Depuis mars 2003, soit depuis le début du présent marché haussier, le secteur de l’énergie a littéralement explosé, avec une progression de 170 %. Il est suivi de très près par un autre secteur cyclique, celui des matériaux de base, en hausse de 160 %. Ensemble, ces deux secteurs représentent tout près de 45 % de la Bourse canadienne. S’il est très difficile de prévoir quelles directions ils prendront au cours des prochains mois, il est cependant important de signaler que
le prix du pétrole a végété longtemps entre 10 et 20 $ le baril avant d’amorcer, en 2002, la forte remontée qui a conduit au prix actuel de ± 60 $ le baril. De son côté, le prix des métaux (cuivre, zinc, nickel, etc.) a suivi grosso modo la même tendance.

Ces hausses de prix ont permis aux compagnies des secteurs concernés d’augmenter sensiblement leurs marges de profits, de rentabiliser des activités qui ne l’étaient pas lorsque les prix étaient inférieurs, et de retrouver la faveur des investisseurs. Le contexte a donc été extrêmement favorable pour ces compagnies au cours des dernières années; même un baril de pétrole à
100 $ ne pourrait permettre au cycle haussier des ressources de se poursuivre avec autant d’ardeur, au cours des cinq prochaines années.

La contre-performance des secteurs des soins de santé et de la consommation de base

Indéniablement, les ressources naturelles ont grandement aidé la Bourse canadienne depuis cinq ans. La Bourse américaine, elle, n’a pas pu profiter autant de la poussée de ces secteurs, car ils y occupent une place moins significative (12 %) que les autres. Pendant la même période, deux secteurs non cycliques ont déçu : d’abord celui des soins de santé, où les titres boursiers des grandes compagnies pharmaceutiques (comme Merck et Pfizer) n’ont pas été à la hauteur des attentes, depuis la reprise de 2003; puis celui de la consommation de base qui compte en son sein des multinationales comme Procter & Gamble, Coca-Cola et Colgate-Palmolive. Ces deux secteurs, qui représentent 22 % du marché bousier américain contre 3 % du marché canadien, sont généralement considérés comme étant défensifs. Ils devraient recommencer à « surperformer » lorsque l’économie mondiale ralentira quelque peu.

Les investisseurs étrangers demandent des actifs canadiens et les Canadiens investissent peu à l’étranger

Les investisseurs étrangers ont massivement investi en actions canadiennes au cours des dernières années, afin de profiter de notre forte exposition aux secteurs des ressources naturelles. Comme la Bourse canadienne ne représente que 3 % de l’ensemble des bourses mondiales, il leur faut une bonne raison pour même la considérer. Il ne faudrait donc pas se surprendre qu’au moindre signe de ralentissement économique, ces mêmes investisseurs vendent leurs actions canadiennes et empochent les profits réalisés au cours des dernières années.

Un autre point est à noter : jusqu’à tout récemment, les Canadiens ne pouvaient pas investir plus de 20 à 30 % de leur épargne-retraite en titres étrangers. Depuis l’abolition de cette limite, en juin 2005, ils commencent graduellement à saisir cette nouvelle opportunité qui s’offre à eux. Selon les plus récentes données de Statistique Canada, en 2006, les Canadiens ont investi un montant record de 78,3 milliards de dollars en titres étrangers, comparativement à 28,2 milliards de dollars en titres canadiens acquis par les investisseurs étrangers. Fait encore plus marquant : les statistiques de décembre 2006 indiquent que les Canadiens ont investi 5,6 milliards $ à l’étranger,
alors que les étrangers ont vendu pour 3,3 milliards $. Et la Bourse canadienne se porte encore bien ! On peut dès lors imaginer la situation qui prévaudra lorsqu’elle connaîtra une mauvaise année : assurément rien de bon pour le prix de nos actions canadiennes, et encore moins pour notre devise.

Conclusion

À la lumière de cette analyse, il serait sage de revoir la répartition de votre portefeuille avec votre conseiller. Plusieurs facteurs semblent en effet indiquer que le moment est propice pour cristalliser vos gains, en liquidant une partie de vos actions canadiennes, et qu’il serait souhaitable de commencer à surpondérer les actions étrangères pour les prochaines années.

Pour ceux et celles qui investissent dans les Fonds omnibus et de placement FMOQ, sachez que nous rééquilibrons régulièrement ces deux Fonds. Ceci signifie qu’en pratique, depuis 4 ans, nous avons cristallisé graduellement nos profits en actions canadiennes pour les réinvestir en obligations et en actions étrangères. De plus, comme le démontre le tableau ci-dessous, ces deux Fonds ont aussi commencé à sous-pondérer les actions canadiennes au profit des actions étrangères, depuis la fin décembre 2005.

Fonds omnibus FMOQ
Fonds de placement FMOQ
Court terme et obligations
Répartition actuelle
45 %
35 %
Portefeuille de référence
45 %
35 %
Écart
0 %
0 %
Actions canadiennes
Répartition actuelle
32 %
30 %
Portefeuille de référence
40 %
35 %
Écart
– 8 %
– 5 %
Actions étrangères
Répartition actuelle
23 %
35 %
Portefeuille de référence
15 %
30 %
Écart
+ 8 %
+ 5 %

À cette période-ci de l’année, le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est l’objet de très nombreuses communi-cations de la part des institutions financières. La quasi-totalité multiplie les
messages insistant sur l’importance d’une planification financière rigoureuse afin de s’assurer d’une retraite confortable et sereine. Et elles ont raison, car outre l’épargne « forcée » à laquelle il oblige les personnes qui s’en prévalent, le REER est un outil financier dont l’utilité réside dans ses avantages fiscaux très intéressants.

En effet, en plus de profiter d’une déduction du revenu imposable établie en fonction des cotisations versées, toute personne détenant un REER tire avantage de revenus non imposés, et ce, tant et aussi longtemps qu’elle y conserve les sommes d’argent qu’elle y investit.

En ce qui concerne la déclaration de revenus de 2006, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2007. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 2005, jusqu’à un maximum de 18 000 $, moins le facteur d’équivalence (FE) pour les personnes qui participent à un régime de pension agréé (RPA) ou à un régime de participation différé aux bénéfices (RPDB).

Cotiser tôt dans l’année, c’est avantageux !

Malheureusement, un trop grand nombre d’investisseurs attendent la date limite du 1er mars pour effectuer leur contribution annuelle. Pourtant, les spécialistes en finance ne cessent de répéter que plus nous investissons tôt, plus l’effet des rendements composés joue en notre faveur.

Le rendement, c’est important !

Attendre la date limite permise pour cotiser s’avère une décision coûteuse, car elle ne permet pas de profiter pleinement des rendements qui sont pourtant un élément très important à prendre en considération. Agir de la sorte, c’est privilégier les seules économies d’impôt au détriment des placements.

Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la différence entre les revenus accumulés en raison de contributions annuelles de 19 000 $ (soit le maximum permis pour l’année d’imposition 2007)
effectuées en début d’année, et dont les rendements annuels sont respectivement de 6, 7 et 8 %.

 

Rendement
6 %
7 %
8 %
10
265 461 $
280 888 $
297 264 $
15
468 778 $
510 873 $
557 161 $
20
740 862 $
833 438 $
939 036 $
25
1 104 971 $
1 285 853 $
1 500 134 $
30
1 592 232 $
1 920 388 $
2 324 571 $
35
2 244 296 $
2 810 356 $
3 535 941 $

Attention aux honoraires de gestion !

Même si l’on décide à la toute dernière minute de cotiser à un REER, il faut impérativement prendre le temps de s’informer des honoraires de gestion, sans quoi l’on risque de se pénaliser d’autant plus sérieusement que la moindre différence est lourde de conséquences.

En effet, si l’on considère deux fonds communs de placement équilibrés similaires qui offrent des rendements comparables, on constate qu’une différence de 2 % quant aux frais  de gestion aura des répercussions  considérables sur les résultats à long terme. À partir des données de l’exemple susmentionné, si le premier fonds exige des frais de gestion de 1 %, et le second des frais de 3 %, l’actif accumulé après 35 ans totalisera 3,5 millions de dollars dans le premier fonds, comparativement à 2,2 millions $ dans le second, soit une différence de 58 % !

Cotiser immédiatement, demander la déduction ultérieurement

Beaucoup d’investisseurs l’ignorent, mais il est possible de cotiser, dès le début de l’année, à un REER pour l’année d’impo-sition en cours. Fixé à 19 000 $ pour 2007, le maximum permis sera de 20 000 $ en 2008, de 21 000 $ en 2009, et de 22 000 $ en 2010. Par la suite, ce plafond sera indexé annuellement.

Une personne qui prévoit déclarer un revenu moindre en 2007 (en raison, par exemple, d’un congé de maternité, d’un congé sabbatique, d’un retour aux études, etc.) aurait avantage à cotiser le maximum permis au REER, et ce, même si son taux d’imposition sera peu élevé. En effet, malgré sa cotisation en 2007, elle n’est pas tenue pour autant d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition correspondante. En effet, elle pourrait faire fructifier ses investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque son taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Son retour d’impôt n’en serait alors que plus important.

Cette stratégie est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, mais dont les revenus limités sont susceptibles d’augmenter de façon significative dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.

Avant de reporter une déduction REER à une année ultérieure, il est fortement recommandé d’effectuer une simulation fiscale afin de bien évaluer toutes les répercussions de ce choix. Il ne faut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour déterminer l’économie d’impôt inhérente à une cotisation à un REER. Il faut aussi tenir compte des nombreux crédits d’impôts et d’autres allégements fiscaux qui, à compter d’un certain seuil de revenu, sont restreints, voire carrément éliminés.

Utiliser pleinement ses droits de cotisation

Toute personne qui, depuis 1991, n’a pas versé dans son REER les cotisations maximales autorisées, doit savoir qu’elle peut ajouter à son REER une somme correspondant à ses droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation émis par l’Agence du revenu du Canada.

Se constituer un « coussin », c’est très sage !

En terminant, rappelons qu’il est permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, et ce, sans aucune pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt, tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année ultérieure, au plus tard la dernière pour laquelle des droits de cotisation sont possibles.

 

 

 

La Société de gérance des Fonds FMOQ inc. a mis sur pied un 7e Fonds, le Fonds revenu mensuel FMOQ, qui versera un revenu mensuel fixe, contrairement aux autres Fonds FMOQ qui, eux, remettent trimestriellement, des revenus variables. Les objectifs de ce nouveau Fonds sont de procurer un revenu mensuel constant et de faire croître le capital à long terme.

Gestionnaires

C’est à Gestion Fiera Capital inc. que le conseil d’administration de la Société a confié le mandat d’agir à titre de conseiller en placement pour ce Fonds. La firme gérera les actifs du Fonds afin d’atteindre ses objectifs de distribution de revenu mensuel et de faire croître ses actifs à plus long terme. Pour ce faire, quatre des cinq équipes distinctes de gestionnaires de portefeuille seront mises à contribution pour chacune des quatre catégories d’actif du Fonds revenu mensuel FMOQ, soit 1) les liquidités et les titres à revenu fixe, 2) les actions privilégiées, 3) les actions ordinaires à dividende élevé, et 4) les fiducies de revenu. La cinquième équipe sera responsable de la répartition tactique entre les catégories d’actif. Le gérant des Fonds FMOQ a établi certaines balises, décrites dans le tableau ci-dessous.

À qui ce Fonds s’adresse-t-il ?

En raison de la nature diversifiée de son portefeuille, ce Fonds s’adresse à tous les participants, peu importe leur âge et à quel stade se situe leur accumulation d’épargne. Étant donné la distribution mensuelle de revenu, il s’avère particulièrement intéressant pour les personnes qui sont dans une phase de décaissement.

Valeur des parts

La valeur unitaire initiale des parts du Fonds revenu mensuel FMOQ a été fixée à 10 $. Jusqu’en décembre 2007, la distribution mensuelle a été fixée à 3,33 ¢ par part, soit 0,40 $ par année, ce qui équivaut à un revenu distribué de 4 %. Il faut noter que le gérant a toutefois la possibilité de réduire ou d’augmenter la distribution mensuelle, tout comme de procéder à une distribution supplémentaire de revenu à chaque fin d’année (le premier vendredi suivant le 15 décembre). Les gains en capital nets réalisés au cours de l’année seront aussi distribués au participant à la mi-décembre.

De plus, si, exceptionnellement, les revenus perçus par le Fonds au cours d’un mois ne s’avéraient pas suffisants pour couvrir la distribution, le gérant procéderait à une distribution de capital. Cette remise ne serait pas considérée comme du revenu et réduirait d’autant le prix de base rajusté des parts. À moins que le prix de base rajusté des parts ne devienne négatif, une telle distribution ne serait pas réputée être un gain en capital.

Honoraires de gestion

À l’instar des autres Fonds FMOQ1, les honoraires de gestion pour ce Fonds seront de 0,95 % (avant taxes) par année, et ce, sans aucuns frais d’entrée, de sortie ou d’exploitation facturés en sus.

Note importante

Toute personne intéressée par ce nouveau produit est invitée à consulter le prospectus du Fonds revenu mensuel FMOQ afin d’en connaître les modalités. Au besoin, tous les conseillers de notre société sont disponibles pour aider les gens qui le désirent à déterminer la façon la plus appropriée de l’inclure dans une stratégie de placement.

1 À l’exception du Fonds monétaire FMOQ dont les honoraires sont de 0,40 % par année.

Catégories d’actif
Minimum
Cible
Maximum
Liquidités et titres à revenu fixe1
20 %
30 %
40 %
Actions privilégiées
10 %
15 %
20 %
Actions ordinaires2
15 %
25 %
35 %
Fiducies de revenu et autres3
15 %
30 %
40 %

1 Obligations, débentures, titres hypothécaires ou instruments du marché monétaire émis par des sociétés ou des gouvernements canadiens. 2 Actions ordinaires de sociétés canadiennes déclarant généralement un dividende élevé. 3 Fiducies de revenu, fonds de placement immobilier et autres placements à rendement élevé similaires, et ce, sur les marchés canadiens.

Les marchés boursiers mondiaux ont été secoués au cours des deux derniers mois par la crainte grandissante de pressions inflationnistes et la probabilité accrue de hausses additionnelles des taux directeurs américains. Comment interpréter ces craintes ? S’agit-il d’une opportunité d’achat ?

Une phase du cycle qui tire à sa fin

Les marchés financiers avaient été tracassés au cours de la période de 2000 à 2002 par le ralentissement économique américain, l’éclatement de la bulle de technologie, l’attentat terroriste, la guerre contre le terrorisme, la crainte d’un malaise économique prolongé, le risque de déflation, etc.

Afin de s’assurer de la reprise de l’économie et de la confiance des consommateurs et des investisseurs, la Réserve fédérale américaine avait abaissé les taux d’intérêt directeurs américains jusqu’à 1 % en 2001, un taux sous la barre de l’inflation, rendant ainsi le loyer de l’argent essentiellement gratuit.

Au moyen de l’effet puissant de taux d’intérêt si bas, la Réserve fédérale encourageait fortement ceux qui voulaient emprunter pour consommer ou investir, et l’économie américaine a bondi en 2003 et connu une croissance vigoureuse depuis.

Malgré ce succès, la Réserve fédérale a choisi de maintenir cette politique monétaire des plus expansionnistes pour une période prolongée. En effet, elle n’a commencé à rehausser les taux d’intérêt qu’en 2004 et ce, a un rythme modéré afin de s’assurer de ne pas faire trébucher l’expansion économique.

Cependant, en maintenant le loyer de l’argent si bas si longtemps face à la vigueur de l’activité économique, la Réserve fédérale a encouragé une expansion des plus rapides de la quantité d’argent en circulation, dont l’excédent non requis pour alimenter l’offre et la demande de l’économie s’est déversé sous forme de spéculation dans les marchés financiers. Et donc avec un excès d’argent qui pourchasse les titres à revenu fixe, les taux disponibles sur les obligations à long terme ont fondu rapidement. Et avec la baisse du coût du capital qui en résulte, les actions et l’immobilier ont été revalorisés, et les primes de risques pour les titres de qualité secondaire ont fondu.

Les marchés boursiers mondiaux sont ainsi en hausse importante depuis essentiellement la fin de 2002. Le graphique ci-dessous démontre la progression ininterrompue des indices boursiers principaux au cours de cette phase expansionniste de la politique monétaire américaine.

La phase du cycle qui s’amorce

Avec les taux d’intérêt directeurs aux États-Unis à 5,25 % aujourd’hui, la Réserve fédérale américaine atteint finalement un niveau de taux d’intérêt dit « neutre », soit des taux d’intérêt qui ne sont ni expansionnistes ni restrictifs sur le rythme de la croissance économique. Par conséquent, les hausses de taux tirent-elles à leur fin ? Les investisseurs tardent à reconnaître qu’après avoir maintenu les conditions monétaires si expansionnistes pendant plus de cinq ans, la Réserve fédérale, en plus d’avoir relancé l’économie avec succès, a permis une accumulation excessive, voire spéculative, de liquidité dans le système économique mondial qui a gonflé le prix de plusieurs types d’investissements.

La Réserve fédérale devrait ainsi continuer les hausses de taux intérêt, probablement jusqu’à un niveau plus restrictif de 5,5 % à 6 %, afin d’éponger l’excès de liquidité, de ralentir le rythme économique effréné, et de réduire l’enthousiasme spéculatif sur certains marchés financiers.

Cet ajustement a commencé à se faire sentir au mois d’avril dernier, alors que les investisseurs se sont aperçus qu’il y avait bel et bien quelques pressions inflationnistes qui résultaient de la croissance vigoureuse américaine et que, par conséquent, la Réserve fédérale hausserait les taux d’intérêt davantage que généralement anticipé.

La phase plus restrictive de la politique monétaire cause maintenant un environnement plus tumultueux où les marchés boursiers évolueront en dents de scie jusqu’à la fin des hausses de taux d’intérêt : le loyer beaucoup plus élevé de l’argent et le ralentissement de l’économie à anticiper forcent plusieurs spéculateurs à renverser leurs positions moins performantes.

On ne peut cependant pas parler de marché baissier important à prévoir, car il faudrait alors poser l’hypothèse d’une récession à venir. Ceci semble peu probable. Mais la modération du rythme de croissance économique américain aura un impact sur la croissance mondiale. On peut donc présager une atténuation de la demande de pétrole, et ainsi une faiblesse relative de la bourse canadienne dont le secteur énergétique représente une plus grande proportion que celle de la plupart des autres indices boursiers mondiaux.

Avec l’abolition de la limite relative au contenu étranger des REÉR, il ne manquera pas de spécialistes en placement pour vous conseiller de diversifier votre portefeuille géographiquement et profiter ainsi d’occasions universelles de réduire les risques spécifiques au marché canadien.

En faisant le saut du côté des marchés boursiers étrangers, vous serez inévitablement confrontés aux principaux indices boursiers qui servent à mesurer l’évolution générale des cours sur des marchés ou des secteurs de marché, et dont la valeur s’établit en prenant un certain nombre de titres représentatifs d’un marché afin de calculer la moyenne de leur évolution, pondérée par leur importance sur le marché.

Quels sont ces indices qui servent de repères aux investisseurs à l’échelle de la planète ? Comment les interpréter ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Le Dow Jones Industrial Average : Il a longtemps été l’indicateur le plus en vue pour déterminer l’état du marché boursier aux États-Unis. Seules 30 compagnies ont l’insigne honneur de faire partie de cet indice dont la méthode de calcul fait en sorte que plus le cours d’une action est élevé, plus il a d’influence sur la performance de l’indice. En raison de cette méthode de calcul déficiente et du faible nombre de compagnies qui y sont représentées, le Dow Jones revêt une valeur symbolique et n’est plus utilisé comme point de référence (benchmark) par les gestionnaires d’actions américaines.

Aujourd’hui, les indices les plus couramment utilisés sont des indices de capitalisation boursière rajustés en fonction du flottement libre. Pour obtenir la capitalisation boursière d’une compagnie, on doit tout simplement multiplier le prix de son action par le nombre d’actions en circulation. En pratique, cela représente le montant à payer pour en devenir l’unique propriétaire. Cette méthode de calcul fait en sorte que les mouvements de valeur des plus importantes sociétés cotées à la bourse influencent davantage le niveau de l’indice que les plus petites compagnies qui le composent.

Le S&P 500 : C’est le principal baromètre du marché boursier américain. Il est administré par la firme Standard & Poor’s et comprend les titres des 500 compagnies les plus importantes (en fonction de leur capitalisation boursière) et les plus liquides (selon l’importance
du volume de transactions) inscrites en Bourse aux États-Unis. Comme pour les indices MSCI qui suivent, l’indice S&P 500 est divisé en 10 secteurs économiques afin de pouvoir juger des performances de chacun d’eux :

  1. Services publics
  2. Énergie
  3. Services financiers
  4. Industries cycliques
  5. Biens durables
  6. Produits de consommation de base
  7. Services
  8. Ventes au détail
  9. Santé
  10. Technologie

Le MSCI EAEO (EAFE en anglais) :
Cet indice est compilé par Morgan Stanley Capital International. Il est conçu pour mesurer le rendement boursier des marchés développés de l’Europe, de l’Australie et de l’Extrême-Orient (EAEO). Actuellement, cet indice est composé des indices des 20 pays développés suivants :

• Australie
• Autriche
• Belgique
• Danemark
• Finlande
• France
• Allemagne
• Hong Kong
• Irlande
• Italie
• Japon
• Pays-Bas
• Nouvelle Zélande
• Norvège
• Portugal
• Singapour
• Espagne
• Suède
• Suisse
• Royaume-Uni

Le MSCI monde : Il couvre un plus grand territoire que l’indice précédent, car il inclut le Canada et les États-Unis en plus des 20 pays de l’indice EAEO. Il constitue sans aucun doute l’indice phare pour évaluer les rendements boursiers mondiaux des marchés développés.

Outre les indices globaux susmentionnés, il ne manque pas d’indices plus spécifiques pour vous guider dans l’analyse des marchés boursiers. Parmi les plus connus, notons :

Indices de pays : S&P/TSX (Canada), Nikkei300 (Japon), FTSE 100 (Royaume-Uni).

Indices de secteur : S&P/TSX énergie, Dow Jones indice des transports, Goldman Sachs indice semi-conducteurs.

Indices de capitalisation : BMO
Nesbitt Burns (petites capitalisations canadiennes), Russell 2000 (petites capitalisations américaines).

Indices de style : Barra valeur et Barra croissance.

En pratique, il existe des milliers d’indices de référence pour vous aider à évaluer les performances de presque tous les styles de gestion d’actions ; il y en a même qui combinent plusieurs critères. Par exemple, le Russell Midcap Value index reproduit la performance des titres américains de capitalisation moyenne de style valeur. Assez pointu, merci !

Grâce à un échantillon de valeurs représentatives, les indices permettent d’évaluer l’état des marchés. Ils constituent donc un précieux outil de comparaison à la portée des investisseurs qui veulent évaluer les performances de leurs portefeuilles.

Alors qu’une majorité de contribuables canadiens dépendront d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour vivre leur retraite comme ils le souhaitent, beaucoup d’entre eux n’en ont pas ou n’y cotisent pas suffisamment pour maximiser les avantages fiscaux qu’il comporte.

Selon l’Agence des douanes et du revenu du Canada, environ quatre (4) contribuables québécois sur cinq (5) avaient le droit de cotiser à un REER en 2004. Or, seulement le tiers d’entre eux s’en sont prévalus. Pour une cinquième année consécutive, la cotisation médiane (celle qui sépare en deux parties égales le nombre de cotisants) de quelque 1,53 million de Québécois s’est élevée à 2 400 $.

Pourtant, comme l’indiquent des sondages effectués par les firmes CROP et Environics, il existe une discordance entre les aspirations des travailleurs et leur style de vie réel, une fois devenus retraités. Si 26 % de ces derniers déclarent n’avoir pas réalisé leurs rêves principalement à cause de ressources financières limitées, 16 % imputent cette impossibilité à des problèmes de santé.

Le début de l’année, période par excellence pour planifier… et cotiser

En ce qui concerne la déclaration de revenus pour l’année 2005, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2006. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 2004, jusqu’à un maximum de 16 500 $, moins le facteur d’équivalence (FE) dans le cas des personnes qui participent à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différée aux bénéfices.

Attendre la date limite permise pour cotiser à un REER est une décision coûteuse pour les retardataires. En investissant de cette façon, trop de gens évaluent mal le placement qu’ils choisissent et ne pensent qu’à l’économie d’impôt qu’ils réalisent. Or, le rendement est un élément extrêmement important à prendre en considération.

Attention au rendement !

Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la différence entre les revenus accumulés en raison de contributions annuelles de 16 500 $ (le maximum permis pour l’année d’imposition 2005), dont les rendements annuels composés moyens sont respectivement de 6 %, de 7 % et de 8 %.

Gare aux honoraires de gestion !

Face à deux fonds équilibrés similaires offrant un rendement comparable, mais dont les honoraires de gestion sont respectivement de 1 % pour le premier et de 3 % pour le second, le premier fond s’avère plus avantageux, car la différence de 2 % profite au portefeuille de l’investisseur. Dans l’exemple ci-dessus, l’actif accumulé après 35 ans aurait été supérieur de 58 % (3,1 millions $ contre 1,9 million $).

Même si l’on cotise à la dernière minute, il est important de s’informer des honoraires de gestion, à défaut de quoi on risque d’être pénalisé.

Cotiser en 2006, demander la déduction plus tard

Beaucoup d’investisseurs l’ignorent, mais il est possible de cotiser, dès le début de l’année, à un REER pour l’année d’imposition en cours. Pour 2006, le maximum permis est de 18 000 $. Il sera de 19 000 $ en 2007, de 20 000 $ en 2008, de 21 000 $ en 2009, et de 22 000 $ en 2010. Par la suite, ce plafond sera indexé annuellement.

Si vous prévoyez déclarer un revenu faible en 2006, vous pourriez avoir avantage à cotiser le maximum permis au REER, et ce, malgré votre taux d’imposition peu élevé (congé de maternité, congé sabbatique, retour aux études, etc.). La raison est fort simple : même si vous contribuez à votre REER en 2006, vous n’êtes pas tenu pour autant d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition correspondante. Vous pourriez, par exemple, faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque votre taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Votre retour d’impôt n’en sera alors que plus important.

Cette astuce est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, mais dont les revenus limités sont susceptibles d’augmenter de façon significative dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.

La prudence est de mise

Avant de reporter une déduction REER à une année ultérieure, il est recommandé d’effectuer une simulation fiscale afin de bien évaluer toutes les répercussions de cette décision. En effet, il ne faut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour connaître l’économie d’impôt inhérente à une cotisation à un REER. Il faut également tenir compte des nombreux crédits d’impôts et autres allégements fiscaux qui sont partie intégrante du régime fiscal et qui, à compter d’un certain seuil de revenus, sont restreints, voire carrément éliminés.

Le nouveau paiement de soutien aux enfants, mis en place l’an dernier par le gouvernement du Québec, est un bon exemple.

Ce paiement annuel est de 2 000 $ pour un 1er enfant, de 1 000 $ pour les 2e et 3e enfants et de 1 500 $ pour les autres. Il est réduit pour les familles ayant un revenu supérieur à 42 800 $. En pratique, il est diminué de 4 % pour les revenus supérieurs à 42 800 $, avec cependant l’assurance de pouvoir toucher un minimum de 561 $ pour le 1er enfant et de 517 $ pour les suivants.

Le graphique ci-dessus illustre la situation d’un couple avec deux enfants. On constate que, pour un ménage dont le revenu familial se situe entre 42 800 $ et 90 850 $, une cotisation à un REER permet une économie d’impôt additionnelle de 4 %, grâce à un paiement de soutien aux enfants plus élevé. Et nous n’avons pas tenu compte de la prestation fiscale pour enfants du gouvernement fédéral, des crédits de TPS et de TVQ, des crédits pour frais médicaux, du crédit pour personne vivant seule, du taux de crédit pour frais de garde d’enfants, du remboursement d’impôts fonciers, etc.

Les droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?

Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent ajouter, à leur REER, une somme correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.

Cotiser au REER de son conjoint

Si le revenu d’une personne est supérieur à celui de son conjoint à la retraite, elle aurait avantage à considérer la possibilité de cotiser au REER de ce dernier.

En pratique, elle verserait des cotisations dans le REER de son conjoint jusqu’à concurrence du montant maximal auquel elle a droit, sans réduire pour autant ses propres droits de cotisation. Elle bénéficierait ainsi d’une déduction identique à celle qu’elle aurait obtenue si elle avait cotisé à son propre REER.

Toutefois, lorsque le temps sera venu d’encaisser le REER, seul le détenteur du régime (le conjoint, le cas échéant) sera imposé sur le montant du retrait. En supposant que ses revenus annuels soient inférieurs, l’impôt à payer sera alors moindre que si le retrait avait été fait de son REER. De plus, si le conjoint est plus jeune que la personne qui contribue, l’argent pourra demeurer dans le REER plus longtemps, la limite étant fixée à la fin de l’année où le détenteur atteint l’âge de 69 ans. Pourquoi ne pas en profiter ?

Un « coussin », c’est bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, et ce, sans pénalité.

Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt, tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle des droits de cotisation sont possibles.

Cotiser au maximum fait toute la différence !

L’exemple qui suit présente un investisseur qui commence à cotiser à un REER cette année. Le tableau indique la différence entre les trois situations correspondant à chacune des courbes illustrées :

Rendements annuels composés moyens de 7 %

Courbe A
Le plafond REER ayant été longtemps fixé à 13 500 $, nous avons simulé une cotisation annuelle de 13 500 $ faite durant les 30 prochaines années (total des cotisations versées : 405 000 $). Le capital accumulé est alors de 1 364 486 $.

Courbe B
Le plafond REER ayant été augmenté progressivement au fil des ans pour atteindre 18 000 $, nous avons simulé une cotisation annuelle qui débute à 13 500 $ et qui augmente jusqu’à 18 000 $ dès la cinquième année de cotisation. Par la suite, ce montant est investi pour les années restantes à cotiser (total des cotisations versées : 528 000 $). Le capital accumulé s’élève à 1 734 217 $.

Courbe C
La cotisation annuelle débute à 13 500 $ et augmente annuellement selon les plafonds permis et prévus (actuellement jusqu’à 22 000 $ et indexés par la suite). La cotisation est donc indexée pour les années subséquentes restantes à cotiser (total des cotisations versées : 773 000 $). Le capital accumulé atteint alors 2 237 180 $.

Que conclure ?

Il est intéressant de constater que l’augmentation significative des plafonds REER depuis quelques années permet de constituer un portefeuille REER qui remplacera de plus en plus une importante portion du revenu de vie active au travail.

Il est important de ne pas perdre de vue que le capital de plus de 2 000 000 $ atteint dans une trentaine d’années (voir la courbe C) équivaut à environ 1 000 000 $ en dollars d’aujourd’hui, en supposant une inflation annuelle d’environ 2,5 % au cours des 30 prochaines années.

 

Depuis le début de l’an 2000, le rendement du marché des actions mondiales a été des plus décevants, particulièrement pour les investisseurs canadiens qui ont subi les contrecoups de la hausse du dollar canadien par rapport à celui de nos voisins du sud.

En raison de sa gestion indicielle qui vise à reproduire la performance d’un indice de marché, le Fonds actions internationales FMOQ a été affecté par cette déprime des marchés internationaux. Déterminé à améliorer le rendement global et la position comparative de ce Fonds, le conseil d’administration de la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. (le gérant des Fonds FMOQ) a décidé d’adjoindre un nouveau gestionnaire à celui présentement en place, TAL gestion globale d’actifs inc. (TAL).

Le gestionnaire actuel avait pour mandat de reproduire le rendement du marché américain pour une moitié des éléments d’actif du Fonds, et de calquer le rendement des marchés de l’Europe, de l’Australie et d’Extrême-Orient (EAEO) pour l’autre moitié. Pour ce faire, TAL utilisait des contrats à terme liés aux divers indices des marchés boursiers de titres de grande capitalisation des pays concernés.

Dans le but de diversifier les styles de gestion et d’augmenter les rendements à long terme du Fonds actions internationales FMOQ, le conseil d’administration de la Société a décidé que la moitié des éléments d’actif du Fonds qui étaient investis en actions américaines (soit 25 % du total des éléments d’actif) seront dorénavant investis en titres de sociétés américaines de petite capitalisation.

Un comité de sélection a donc été formé afin 1) d’évaluer les diverses firmes de gestion susceptibles de remplir un tel mandat et 2) de faire une recommandation. Au terme de ce processus, les services de la firme Goldman Sachs Asset Management (GSAM) ont été retenus.

Soulignons que les différents Fonds diversifiés de la famille des Fonds FMOQ utilisent le Fonds actions internationales FMOQ pour leurs investissements dans les marchés étrangers. Ils ont donc été affectés, quoique dans une moindre mesure, par la performance moyenne des marchés étrangers au cours des dernières années. Ils bénéficieront cependant des effets positifs escomptés de l’entrée en scène du nouveau gestionnaire.

Fondée en 1988, GSAM est une filiale de la banque et firme de courtage Goldman, Sachs & Company. Son actif sous gestion dépasse les 400 milliards de dollars. Son équipe de gestionnaires et d’analystes en actions à faible capitalisation américaine est basée à New York, mais elle poursuit également ses activités internationales à Londres, à Tokyo et à Singapour.

GSAM n’étant pas inscrite auprès de l’Autorité des marchés financiers du Québec pour gérer des fonds communs de placement, nous avons fait appel aux services de Fiera Capital, gestionnaire de portefeuilles établi à Montréal, pour agir à titre d’intermédiaire et épauler les Fonds FMOQ en ce qui concerne la vérification diligente et le suivi des opérations de GSAM.

L’équipe

L’équipe qui gère la portion des actifs des Fonds FMOQ dont il est question est dirigée par M. Chip Otness. Responsable de la construction des portefeuilles et de la recherche, il compte 35 années d’expérience en gestion de portefeuille dont plus de 20 dédiées aux actions à faible capitalisation. Cinq autres gestionnaires, chacun responsable de secteur(s) spécifique(s), de même que trois analystes qui font de la recherche, complètent l’équipe.

Le style de gestion

Le style du gestionnaire est de type valeur combiné à une approche fondamentale. Ce style met l’accent sur la recherche de titres de qualité, sous-évalués et ayant traversé une mauvaise période à court terme.

En pratique, GSAM filtre quelque 2 000 titres américains ayant une capitalisation boursière inférieure à 1,5 milliard $. Cette démarche a pour but de retenir les compagnies qui répondent à ses critères de type valeur (faible ratio cours-bénéfice, faible ratio cours-valeur comptable, etc.). Par la suite, les titres de compagnie dont le modèle d’affaire est déficient, ou dont la gestion semble douteuse, sont éliminés; seuls les titres de celles dont les affaires sont prometteuses, et dont le rapport risque / rendement est intéressant, font partie de la liste finale de titres potentiels à inclure dans le portefeuille. Parmi ces 400 à 500 titres, 200 sont sélectionnés à la suite d’une analyse rigoureuse des états financiers, d’une évaluation minutieuse de la position concurrentielle et d’une rencontre avec les dirigeants de la compagnie.

La gestion du risque

Les actions à faible capitalisation sont sans aucun doute une des classes d’actifs dont le rendement peut varier le plus d’une année à l’autre. GSAM limite toutefois ce risque en diversifiant de façon importante son portefeuille dans plus de 200 compagnies différentes. Le gestionnaire tente ainsi d’obtenir un rendement dans tous les secteurs de l’économie, tout en évitant de miser fortement sur un seul secteur dans le but de se démarquer ; de cette façon, il ne s’expose pas à une volatilité extrême lorsque les marchés deviennent moins favorables. Son style de type valeur l’amène aussi naturellement à investir dans des compagnies dont le risque de voir leurs titres baisser est plus limité.

Nous croyons que l’objectif d’amélioration du rendement du Fonds actions internationales FMOQ et, par ricochet, des différents Fonds diversifiés de la gamme des Fonds FMOQ, devrait être atteint par la sélection de titres. À cet effet, le marché américain des titres à faible capitalisation est le plus approprié, en raison de son importance et des occasions qu’il recèle.

Étant donné la vaste expertise de l’impressionnante équipe de GSAM et la réputation très enviable dont elle jouit, nous avons la conviction que ce nouveau gestionnaire saura répondre à nos attentes quant à l’amélioration de la situation du Fonds actions internationales FMOQ et, par le fait même, de nos Fonds diversifiés.

Rappelons que le Fonds omnibus FMOQ s’expose à hauteur de 20 % aux actions mondiales par le biais du Fonds actions internationales FMOQ, alors que le Fonds de placement FMOQ et le Fonds équilibré FMOQ ont chacun le tiers de leur actif dans ce dernier.

Dans son budget de février 2005, le gouvernement du Canada a annoncé l’élimination immédiate de la limite de 30 % sur le contenu étranger des divers régimes de retraite (REER, FERR, CRI, Fonds de pension, etc.). Dans cet article, nous abordons les conséquences de cette décision qui a surpris la grande majorité des acteurs de l’industrie du placement au Canada.

Un peu d’histoire

Cette limite, instituée en 1971, était initialement de 10 %. Elle a été augmentée à 20 % en 1994, à 25 % en 2000, puis à 30 % en 2001. L’implantation de cette limite était basée sur le principe suivant : étant donné que le gouvernement fédéral accordait à des contribuables le privilège de différer l’imposition d’une partie de leurs revenus, ces derniers devaient en contrepartie aider l’économie canadienne, en investissant au pays leurs épargnes pour la retraite.

Le pour et le contre

Les défenseurs du maintien de cette limite alléguaient que son abolition ou sa hausse entraînerait une chute du dollar canadien et un exode des capitaux, ce qui aurait des conséquences négatives sur l’économie canadienne en général, d’une part, et sur la capacité des entreprises à recueillir les capitaux qui leur sont nécessaires, d’autre part.

Au fil des ans, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer l’abolition de cette limite. De nombreuses études ont en effet démontré que si les Canadiens investissaient une plus grande part de leur épargne-retraite à l’étranger, ils bénéficieraient d’une plus grande richesse, une conséquence qui compenserait plus que largement la fuite potentielle des capitaux. De plus, des spécialistes allèguent qu’en maintenant cette limite, le gouvernement canadien prive les Canadiens d’une foule d’occasions d’investissement susceptibles de faire fructifier leurs capitaux, tout en les obligeant à se replier sur un pays qui ne représente que 3 % de la capitalisation boursière et obligataire mondiale.

Pourquoi l’abolition ?

À la lumière du débat en cours dans les divers milieux financiers et politiques, plusieurs spécialistes et observateurs s’interrogent sur les raisons qui ont incité le gouvernement fédéral à éliminer ce plafond, et ce, contre toute attente. Malheureusement, le discours sur le budget du 23 février 2005 ne fournit que bien peu d’explications, comme en témoigne l’extrait suivant : « À l’heure actuelle, les REER et les régimes de pension sont assujettis à un plafond de 30 % applicable aux placements en biens étrangers. Afin d’élargir l’horizon d’investissement des Canadiens, de diversifier leurs placements et de solidifier l’assise de leur avenir financier, nous abolissons ce plafond. »

Il est cependant de commune connaissance que l’imagination des institutions financières avait rendu cette limite quasi inopérante. En pratique, il leur était possible de détenir jusqu’à 51 % de titres étrangers. Comment ? En créant, avec leur propre 30 %, un effet cumulatif dans leurs portefeuilles de fonds diversifiés canadiens qui détenaient eux-mêmes 30 % de tels titres (30 % + [30 % des 70 %] de contenu canadien). De plus, en acquérant des contrats à terme canadiens sur des produits étrangers ou des fonds d’investissement utilisant ces produits, il n’existait pratiquement plus de limitation au contenu étranger de l’épargne-retraite.

Le seul inconvénient de ces techniques réside dans le coût additionnel à supporter, ces outils étant généralement plus onéreux qu’un investissement direct dans les mêmes marchés. Il faut être toutefois conscient que le passage de 20 à 30 % (avec une possibilité réelle d’atteindre 51 % et plus) règle le problème d’une majorité d’investisseurs individuels. En effet, les études et sondages effectués auprès de ces derniers montrent que seulement 5 % des détenteurs de REER se prévalent pleinement de la limite actuelle. Ce phénomène est facile à expliquer : ces investisseurs aiment effectuer des placements dans des sociétés qu’ils connaissent et qu’ils peuvent suivre, et ils maîtrisent mal les fluctuations des taux de change qui influent directement sur les rendements de leurs portefeuilles investis à l’étranger.

On peut également présumer que, face à la croissance anticipée de l’actif de l’Office d’investissement du Régime de pension du Canada1, actif qui devrait totaliser plus de 300 milliards de dollars d’ici 15 ans, le gouvernement a souhaité libérer cet organisme de la contrainte du 30 % quant au contenu étranger.

Il faut rappeler qu’avant 1996, le Régime de pension du Canada était peu capitalisé. Les cotisations des générations présentes servaient alors à payer les prestations des générations passées, une situation qui se traduisait par plus ou moins de surplus. Or, des études actuarielles ont démontré qu’en raison du vieillissement de la population, cette approche risquait de mener tout droit à la faillite du régime. En conséquence, le gouvernement fédéral, de même que les gouvernements provinciaux concernés, ont réagi en haussant le niveau des cotisations afin de capitaliser convenablement le régime. De plus, un Office d’investissement a été créé pour gérer ces sommes. À l’instar de toutes les caisses de retraite canadiennes, cet organisme était contraint d’investir 70 % de ses actifs au Canada. Compte tenu des désavantages inhérents à cette situation, il y a fort à parier que l’abolition du plafond de 30 % s’appuie sur deux raisons :

a) une volonté de permettre au Régime de pension du Canada de bénéficier des meilleurs rendements possibles ;

b) le pouvoir qu’un organisme de la taille de l’Office aurait eu sur les marchés.

Les conséquences pour les entreprises et les marchés financiers

Bien que la majorité des observateurs soient d’avis que cette mesure ne peut avoir que des bénéfices à long terme sur l’enrichissement des Canadiens, qu’en est-il de son impact sur les entreprises et sur les marchés financiers ?

Il y a tout lieu de croire que les futurs investisseurs, qui auront été éduqués dans le contexte de la mondialisation, feront fi des questions de proximité et maîtriseront mieux les phénomènes qui influencent les variations des taux de change. Nos entreprises et nos marchés financiers devront plus que jamais être en mesure d’offrir des opportunités d’investissement et des rendements tout aussi intéressants que leurs concurrents internationaux. Sinon, le jeu de l’offre et de la demande régularisera la situation et forcera nos entreprises (ou notre devise) à payer les coûts découlant de ce manque d’intérêt. Même si toutes les entreprises canadiennes ne s’adapteront pas nécessairement à cette nouvelle réalité, notre économie, elle, devrait normalement le faire, tout comme elle l’a fait dans le passé, pendant des périodes de mutations importantes.

À court terme, les spécialistes ne s’entendent pas sur l’impact de cette mesure sur les marchés. Plusieurs sont d’avis qu’elle entraînera un déplacement massif des investissements canadiens vers les marchés étrangers, ce qui créera une forte pression à la baisse sur les actions des sociétés canadiennes, tout en accroissant leurs difficultés de financement et en détériorant leurs multiples.

D’autres, au contraire, pensent que les marchés canadiens ont généré des rendements enviables au cours des dernières années et que l’exode anticipé sera évité en raison du contexte économique mondial, dans lequel les titres du secteur des matières premières sont en forte demande. Et même si cet exode ne pouvait pas être évité, le jeu de l’offre et de la demande favorisera l’entrée de nouveaux capitaux étrangers, et ce, d’autant plus si les multiples
des entreprises canadiennes et le dollar sont à la baisse.

Doit-on se prévaloir de cette nouvelle marge de manœuvre ?

Nous voici au cœur du débat et, une fois de plus, les spécialistes ne s’entendent pas. Les partisans de l’investissement à 100 % à l’étranger affirment que les investisseurs canadiens devraient avoir l’opportunité d’investir là où les rendements sont les meilleurs et que toute contrainte réduit le rendement. À l’opposé, ceux pour qui la limite de 30 % est déjà trop élevée avancent qu’en investissant au Canada, les investisseurs favorisent la création d’entreprises solides et qu’ils en bénéficient directement.

Cependant, d’un côté comme de l’autre, on oublie probablement deux vérités du monde de l’investissement :

• premièrement, le Canada possède plusieurs atouts non négligeables sur le plan économique, entre autres celui de la performance de nos entreprises qui est similaire à celle de la concurrence mondiale. On semble oublier souvent que l’économie canadienne s’est classée parmi les meilleures du G7 au cours des dernières années ;

• deuxièmement, bien que des investissements au niveau mondial procurent, grâce à la diversification, des avantages non négligeables, ceux-ci ne sont pas sans limite. En effet, dans un portefeuille constitué exclusivement de titres canadiens, l’ajout de valeurs étrangères, lesquelles sont en soit plus risquées, permet de bonifier le rendement global sans en augmenter proportionnellement le niveau de risque. Toutefois, cette théorie ne tient plus à partir d’un certain niveau, où chaque unité de risque n’est pas nécessairement compensée par une unité de rendement additionnelle. Il y a donc un équilibre à établir entre le niveau de risque d’un portefeuille et sa composition. Ainsi, des études démontrent qu’une répartition de 65 % en contenu canadien et de 35 % en contenu étranger représente le meilleur rapport risque-rendement.2

La prudence est de mise

En conclusion, bien que l’élimination de la limite de 30 % sur le contenu étranger soit fondamentalement une bonne chose, nous croyons que toute décision relative à un investissement devrait reposer sur une analyse sérieuse du risque par rapport au rendement espéré plutôt que d’être guidée par une modification de l’environnement externe comme un changement législatif. Nous vous invitons à revoir la composition de votre portefeuille à la lumière de ces changements, tout en gardant à l’esprit les avantages et les risques des investissements étrangers.

1 Organisme chargé de faire fructifier les avoirs du Régime de pension du Canada. Il est l’équivalent canadien du Régime des rentes du Québec.
2 Source : RBC Groupe Financier ; voir l’édition de mars 2005 du magazine Objectif Conseiller.

 

Parce qu’il est mal compris, le terme « planification financière » est utilisé à toutes les sauces. C’est la raison pour laquelle nous croyons opportun de faire le point sur cette activité importante dont l’utilité n’a d’égale que son importance dans la gestion, voire l’enrichissement de votre patrimoine personnel.

En premier lieu, il faut noter qu’en ce qui concerne la réglementation relative à la planification financière et à la protection du public, le Québec est non seulement un précurseur, mais également l’un des chefs de file des provinces canadiennes dans l’encadrement de cette profession.

Au cours des années 1980, la planification financière s’apparentait davantage à un slogan publicitaire qu’à une démarche rigoureuse d’analyse et de conseils. En octobre 1989, le gouvernement du Québec a confié à l’Institut québécois de planification financière (IQPF) le mandat de délivrer le diplôme de planificateur financier ainsi que les pouvoirs d’établir, entre autres, les règles relatives à la formation continue des diplômés. Comme cette activité complexe est exercée
par de nombreuses personnes (avocats, notaires, comptables, courtiers ou agents d’assurances, etc.) qui offrent les services s’y rattachant, le législateur a décidé de réglementer l’accès au titre plutôt que l’activité elle-même.

La mission de l’IQPF est de « contribuer à la protection et au mieux-être économique des consommateurs québécois, en veillant sur la formation et la qualification des professionnels regroupés en un réseau de planificateurs financiers solidaires d’une approche intégrée de la planification financière ». L’IQPF détermine aussi les normes et les règles de formation obligatoire et continue.

Par contre, les responsabilités inhérentes à la réglementation et à la discipline incombaient jusqu’à tout récemment à divers organismes comme les ordres professionnels ainsi que des conseils et des associations actives, de près ou de loin, dans le secteur de la planification financière. En 1998, à la suite de l’adoption de la Loi sur la distribution de produits et services financiers du Québec (loi 188), le Bureau des services financiers du Québec (BSFQ) s’est vu confier notamment le mandat de réglementer les activités relatives à la planification financière ainsi que la responsabilité de délivrer les certificats aux personnes habilitées à exercer cette activité. Conformément aux pouvoirs qui lui ont été confiés, le BSFQ a par la suite délégué cette responsabilité à divers ordres professionnels, dont :

  • le Barreau du Québec ;
  • la Chambre des notaires du Québec ;
  • l’Ordre des comptables agréés du Québec (CA) ;
  • l’Ordre des comptables en management accrédités du Québec (CMA) ;
  • l’Ordre des comptables généraux du Québec (CGA) ;
  • l’Ordre des administrateurs agréés du Québec (ADm.A.).

En 2004, à la suite de l’intégration du BSFQ à la nouvelle Autorité des marchés financiers (AMF), le mode d’encadrement et de délivrance des permis de pratique en planification financière a été quelque peu modifié. Ainsi, toute personne qui désire exercer, au Québec, la profession de planificateur financier, doit être titulaire d’un certificat délivré par l’AMF. Toutefois, si cette personne ne pratique pas dans un autre domaine relevant de l’AMF (courtage en épargne collective, en valeurs mobilières, en assurances, etc.) et si elle est membre d’un des ordres professionnels susmentionnés, elle n’a pas besoin de détenir un certificat de pratique pour exercer ses activités de planificateur financier. Ces ordres ayant signé, avec l’AMF, une entente permettant à leurs membres de porter le titre de planificateur financier, c’est à eux qu’incombe la responsabilité de superviser leurs membres dans l’exercice de leurs activités, incluant ceux qui ne détiennent aucun permis de distribution de produits financiers.

L’IQPF définit la planification financière personnelle intégrée comme « un processus structuré d’optimisation de la situation financière et du patrimoine d’un consommateur, en fonction des contraintes et des objectifs personnels de celui-ci. »

L’IQPF a également identifié sept (7) domaines d’intervention en planification financière, soit :

  1. Aspects légaux
    Le planificateur recueille, trie et évalue les renseignements de nature juridique
    susceptibles d’avoir des répercussions sur la situation financière de son client.
  2. Succession
    Ce domaine regroupe tous les aspects relatifs à la planification successorale
    d’une personne de façon qu’elle puisse atteindre ses objectifs personnels et
    financiers.
  3. Assurance et gestion des risques
    L’évaluation des besoins, l’analyse de la couverture actuelle et de celle
    requise, de même que la formulation et l’application de recommandations,
    font partie de ce domaine.
  4. Finance
    Ce domaine regroupe l’essence du travail d’analyse et de recommandations
    qui touche les finances personnelles d’une personne. On peut penser au bilan,
    au budget, à l’endettement et aux stratégies qui peuvent en découler.
  5. Fiscalité
    Ce domaine regroupe les diverses activités relatives à la situation fiscale
    d’une personne, à ses objectifs et à la maximisation de la valeur nette de
    ses avoirs.
  6. Placement
    Ce domaine comprend toutes les questions relatives aux placements
    d’une personne : détermination du profil d’investisseur, analyse du
    portefeuille de placement (REER ou non), recommandation et mise
    en œuvre de stratégie(s) de placement.
  7. Retraite
    Parce qu’il regroupe toutes les activités relatives à la retraite,
    ce domaine d’expertise de la planification financière est le plus
    connu et le plus recherché. On pense naturellement à l’établissement
    des besoins et des objectifs de retraite, à la détermination de
    l’épargne requise ainsi qu’à l’élaboration de stratégies d’accumulation
    et d’utilisation de l’épargne-retraite.

En raison de la diversité et de la complexité des domaines d’expertise susmentionnés, le planificateur financier doit constituer un réseau de spécialistes auxquels il fait appel à titre de soutien et de références ainsi que pour maintenir ses compétences à jour.

L’évolution du marché et la réglementation relative à l’encadrement de la pratique n’ont cependant pas réglé la question de la rémunération du planificateur financier. Celle-ci demeure encore un sujet de débat. À cet égard, il faut savoir qu’il existe présentement deux types de planificateur financier :

a) celui rémunéré exclusivement à honoraires ;

b) celui rémunéré partiellement ou totalement au moyen de commissions sur la vente de produits financiers à ses clients.

L’impartialité du planificateur financier est-elle affectée par son mode de rémunération ? Comme cette question n’est toujours pas résolue et qu’elle ne risque pas de l’être dans un proche avenir, toute personne faisant appel à un planificateur financier doit faire preuve de vigilance.

Un service sur mesure pour vous : À la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc., nous sommes en mesure de vous servir dans l’un ou l’autre des sept (7) domaines répertoriés par l’IQPF. Notre service est à la carte, sur mesure et souple : vous choisissez en toute liberté uniquement ce dont vous avez besoin, compte tenu de votre situation et de vos objectifs. En pratique, notre intervention se limite aux seuls domaines dans lesquels vous avez réellement besoin de notre expertise. Totalement indépendant et impartial, notre service est basé exclusivement sur le paiement d’honoraires et non pas de commissions. À l’instar de tous nos autres produits et services, notre offre de planification financière se distingue par le meilleur rapport qualité-prix qui soit.

 

1. Qu’est-ce qu’un REER?

Un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est un régime de report d’impôt qui permet à celui qui y cotise 1) de déduire le montant de sa cotisation de ses revenus imposables admissibles, et 2) de faire fructifier les montants accumulés et les revenus d’intérêt générés à l’abri de l’impôt, jusqu’au moment de leur retrait, idéalement à la retraite.

2. Quel est l’âge limite pour cotiser?

Dans la mesure où l’on dispose de revenus admissibles, l’âge limite pour cotiser à un REER est l’année où l’on atteint 69 ans. Si la contribution est versée dans le REER du conjoint, c’est l’âge de ce dernier qui doit être pris en compte. Soixante-neuf ans est aussi l’âge limite pour transformer son REER en fonds enregistré de revenus de retraite (FERR), en rente ou en une combinaison des deux, ou encore pour le liquider et laisser la totalité des montants accumulés être imposée à titre de revenu. Cette dernière façon de faire est fortement déconseillée car elle s’avère souvent très désavantageuse sur le plan fiscal.

3. Quelle est la cotisation annuelle permise?

Pour l’année d’imposition 2004, la cotisation annuelle maximale est établie à 18 % du revenu gagné en 2003 (jusqu’à un maximum de 15 500 $) moins le facteur d’équivalence si le participant bénéficie d’un régime de retraite privé (fonds de pension). En 2005, ce maximum sera porté à 16 500 $, puis à 18 000 $ en 2006. Par la suite, il sera indexé. Depuis 1991, les cotisations non utilisées sont cumulatives et peuvent être utilisées dans les années subséquentes.

4. Pourquoi est-il si important de cotiser tôt?

Il est très important de commencer à cotiser tôt non seulement dans la vie, mais également dans l’année, parce que cela permet de faire fructifier le capital plus longtemps à l’abri de l’impôt.

5. Qu’est-ce qu’un REER au conjoint?

C’est un REER enregistré au nom d’un conjoint (légal ou de fait) dans lequel le contribuable cotise (en respectant la limite maximale à laquelle il a droit) plutôt que de cotiser à son propre REER. Ce faisant, il bénéficie d’une déduction fiscale identique à celle à laquelle il aurait eu droit s’il avait contribué à son propre REER. L’avantage de cotiser au REER de son conjoint réside dans le fait qu’il permet d’équilibrer les revenus à la retraite et, conséquemment, de bénéficier de taux d’imposition moindres. Attention! La contribution versée dans le REER du conjoint est assujettie à « la règle des 3 ans ». Selon les règles fiscales en vigueur, cette contribution doit être conservée dans le REER du conjoint pendant une période couvrant au moins « trois 31 décembre ». Ceci signifie que si des sommes y sont retirées avant l’expiration de ce délai, le cotisant devra aussitôt ajouter ce montant à son revenu imposable.

6. Peut-on emprunter pour cotiser à un REER?

Oui et il est habituellement possible de le faire à un taux intéressant. Il est par contre préférable de rembourser cet emprunt le plus rapidement possible car les intérêts d’un prêt contracté pour un REER ne sont pas déductibles d’impôt.

7. Quel est l’avantage de contribuer systématiquement à son REER plutôt que d’attendre la fin de l’année?

En plus de faciliter la tâche du contribuable et de lui éviter de devoir débourser ou d’emprunter une somme importante en fin de période REER, la contribution régulière permet de faire fructifier le capital investi à l’abri de l’impôt pendant une plus longue période de temps.

8. Qu’arrive-t-il si des contributions excédentaires sont versées dans un REER?

Sauf si l’on est âgé de moins de 18 ans, il est possible de dépasser de 2 000 $, sans aucune pénalité, sa limite de contribution. Bien que non déductible dans l’année où elle est effectuée, cette somme fructifie tout de même à l’abri de l’impôt. Elle devra être déduite dans une année future (au plus tard l’année où le contribuable atteindra l’âge de 69 ans), à défaut de quoi cette somme sera imposée sans avoir fait l’objet d’une déduction. À noter que tout excédent supérieur à 2 000 $ fait automatiquement l’objet d’une pénalité fiscale de 1 % par mois.

9. Est-il possible de retirer des sommes d’un REER?

Oui. Il est toujours possible d’effectuer des retraits d’un REER. Il faut toutefois se rappeler que des impôts seront prélevés à la source et que le montant du retrait devra être ajouté aux revenus l’année du retrait. De plus, il faut considérer le fait que les montants retirés ne s’ajouteront pas aux droits de cotisation futurs, de sorte qu’ils seront perdus à jamais.

10. Peut-on utiliser un REER à des fins particulières?

Oui. Sous réserve de certaines conditions, un REER peut être utilisé pour accéder à la propriété (régime d’accession à la propriété) ou pour poursuivre des études à temps plein (régime d’encouragement à l’éducation permanente).

11. Un REER est-il saisissable?

Jusqu’au 14 mai 2004, certains REER avaient des caractéristiques d’insaisissabilité. À cette date, la Cour suprême du Canada a rendu un jugement annulant la caractéristique d’insaisissabilité des contrats REER-rente, aussi appelés « REER insaisissable » ou « REER protégé ». En pratique, depuis lors, aucun REER n’est à l’abri d’une saisie. Ce jugement a également un impact sur la désignation de bénéficiaire (en cas de décès) que les souscripteurs devaient effectuer lors de l’ouverture d’un tel REER. Toute personne qui croit détenir un tel REER devrait impérativement faire une vérification auprès de son conseiller.

12. Qu’arrive-t-il à un REER en cas de divorce?

En cas de divorce, la valeur d’un REER doit être partagée en deux, au même titre que les autres biens inclus dans le patrimoine familial. Le partage du patrimoine familial n’entraîne toutefois pas nécessairement le démantèlement du régime; compte tenu du fait que c’est la valeur du REER qui doit être partagée, la compensation peut-être effectuée autrement.

13. Qu’arrive-t-il au décès du participant à un REER?

Au décès d’un participant à un REER, la valeur de ce dernier peut être entièrement léguée et transférée, sans imposition, au conjoint survivant, ou à un enfant atteint d’une déficience physique ou mentale, ou à un enfant ou à un petit-enfant financièrement à charge, selon certaines conditions. Autrement, la valeur marchande du REER est ajoutée aux revenus du défunt au cours de l’année de son décès. Compte tenu de la complexité des règles successorales et fiscales inhérentes aux transferts de REER au décès, il est fortement conseillé de consulter un spécialiste à ce sujet.

14. Quelle est la date limite pour cotiser à un REER pour l’année d’imposition 2004?

C’est la 60e journée de l’année qui est la date limite pour cotiser à un REER pour l’année d’imposition précédente. Pour l’année d’imposition 2004, la date limite est donc le 1er mars 2005.

15. Quand peut-on commencer à cotiser à un REER pour l’année d’imposition 2005?

En ce qui concerne l’année d’imposition 2005, cotiser à un REER dès le 1er janvier 2005 est non seulement possible, mais également avantageux.