Alors qu’une majorité de contribuables canadiens dépendront d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour vivre leur retraite comme ils le souhaitent, beaucoup d’entre eux n’en ont pas ou n’y cotisent pas suffisamment pour maximiser les avantages fiscaux qu’il comporte.

Selon l’Agence des douanes et du revenu du Canada, environ quatre (4) contribuables québécois sur cinq (5) avaient le droit de cotiser à un REER en 2004. Or, seulement le tiers d’entre eux s’en sont prévalus. Pour une cinquième année consécutive, la cotisation médiane (celle qui sépare en deux parties égales le nombre de cotisants) de quelque 1,53 million de Québécois s’est élevée à 2 400 $.

Pourtant, comme l’indiquent des sondages effectués par les firmes CROP et Environics, il existe une discordance entre les aspirations des travailleurs et leur style de vie réel, une fois devenus retraités. Si 26 % de ces derniers déclarent n’avoir pas réalisé leurs rêves principalement à cause de ressources financières limitées, 16 % imputent cette impossibilité à des problèmes de santé.

Le début de l’année, période par excellence pour planifier… et cotiser

En ce qui concerne la déclaration de revenus pour l’année 2005, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2006. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 2004, jusqu’à un maximum de 16 500 $, moins le facteur d’équivalence (FE) dans le cas des personnes qui participent à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différée aux bénéfices.

Attendre la date limite permise pour cotiser à un REER est une décision coûteuse pour les retardataires. En investissant de cette façon, trop de gens évaluent mal le placement qu’ils choisissent et ne pensent qu’à l’économie d’impôt qu’ils réalisent. Or, le rendement est un élément extrêmement important à prendre en considération.

Attention au rendement !

Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la différence entre les revenus accumulés en raison de contributions annuelles de 16 500 $ (le maximum permis pour l’année d’imposition 2005), dont les rendements annuels composés moyens sont respectivement de 6 %, de 7 % et de 8 %.

Gare aux honoraires de gestion !

Face à deux fonds équilibrés similaires offrant un rendement comparable, mais dont les honoraires de gestion sont respectivement de 1 % pour le premier et de 3 % pour le second, le premier fond s’avère plus avantageux, car la différence de 2 % profite au portefeuille de l’investisseur. Dans l’exemple ci-dessus, l’actif accumulé après 35 ans aurait été supérieur de 58 % (3,1 millions $ contre 1,9 million $).

Même si l’on cotise à la dernière minute, il est important de s’informer des honoraires de gestion, à défaut de quoi on risque d’être pénalisé.

Cotiser en 2006, demander la déduction plus tard

Beaucoup d’investisseurs l’ignorent, mais il est possible de cotiser, dès le début de l’année, à un REER pour l’année d’imposition en cours. Pour 2006, le maximum permis est de 18 000 $. Il sera de 19 000 $ en 2007, de 20 000 $ en 2008, de 21 000 $ en 2009, et de 22 000 $ en 2010. Par la suite, ce plafond sera indexé annuellement.

Si vous prévoyez déclarer un revenu faible en 2006, vous pourriez avoir avantage à cotiser le maximum permis au REER, et ce, malgré votre taux d’imposition peu élevé (congé de maternité, congé sabbatique, retour aux études, etc.). La raison est fort simple : même si vous contribuez à votre REER en 2006, vous n’êtes pas tenu pour autant d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition correspondante. Vous pourriez, par exemple, faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque votre taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Votre retour d’impôt n’en sera alors que plus important.

Cette astuce est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, mais dont les revenus limités sont susceptibles d’augmenter de façon significative dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.

La prudence est de mise

Avant de reporter une déduction REER à une année ultérieure, il est recommandé d’effectuer une simulation fiscale afin de bien évaluer toutes les répercussions de cette décision. En effet, il ne faut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour connaître l’économie d’impôt inhérente à une cotisation à un REER. Il faut également tenir compte des nombreux crédits d’impôts et autres allégements fiscaux qui sont partie intégrante du régime fiscal et qui, à compter d’un certain seuil de revenus, sont restreints, voire carrément éliminés.

Le nouveau paiement de soutien aux enfants, mis en place l’an dernier par le gouvernement du Québec, est un bon exemple.

Ce paiement annuel est de 2 000 $ pour un 1er enfant, de 1 000 $ pour les 2e et 3e enfants et de 1 500 $ pour les autres. Il est réduit pour les familles ayant un revenu supérieur à 42 800 $. En pratique, il est diminué de 4 % pour les revenus supérieurs à 42 800 $, avec cependant l’assurance de pouvoir toucher un minimum de 561 $ pour le 1er enfant et de 517 $ pour les suivants.

Le graphique ci-dessus illustre la situation d’un couple avec deux enfants. On constate que, pour un ménage dont le revenu familial se situe entre 42 800 $ et 90 850 $, une cotisation à un REER permet une économie d’impôt additionnelle de 4 %, grâce à un paiement de soutien aux enfants plus élevé. Et nous n’avons pas tenu compte de la prestation fiscale pour enfants du gouvernement fédéral, des crédits de TPS et de TVQ, des crédits pour frais médicaux, du crédit pour personne vivant seule, du taux de crédit pour frais de garde d’enfants, du remboursement d’impôts fonciers, etc.

Les droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?

Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent ajouter, à leur REER, une somme correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.

Cotiser au REER de son conjoint

Si le revenu d’une personne est supérieur à celui de son conjoint à la retraite, elle aurait avantage à considérer la possibilité de cotiser au REER de ce dernier.

En pratique, elle verserait des cotisations dans le REER de son conjoint jusqu’à concurrence du montant maximal auquel elle a droit, sans réduire pour autant ses propres droits de cotisation. Elle bénéficierait ainsi d’une déduction identique à celle qu’elle aurait obtenue si elle avait cotisé à son propre REER.

Toutefois, lorsque le temps sera venu d’encaisser le REER, seul le détenteur du régime (le conjoint, le cas échéant) sera imposé sur le montant du retrait. En supposant que ses revenus annuels soient inférieurs, l’impôt à payer sera alors moindre que si le retrait avait été fait de son REER. De plus, si le conjoint est plus jeune que la personne qui contribue, l’argent pourra demeurer dans le REER plus longtemps, la limite étant fixée à la fin de l’année où le détenteur atteint l’âge de 69 ans. Pourquoi ne pas en profiter ?

Un « coussin », c’est bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, et ce, sans pénalité.

Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt, tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle des droits de cotisation sont possibles.

Cotiser au maximum fait toute la différence !

L’exemple qui suit présente un investisseur qui commence à cotiser à un REER cette année. Le tableau indique la différence entre les trois situations correspondant à chacune des courbes illustrées :

Rendements annuels composés moyens de 7 %

Courbe A
Le plafond REER ayant été longtemps fixé à 13 500 $, nous avons simulé une cotisation annuelle de 13 500 $ faite durant les 30 prochaines années (total des cotisations versées : 405 000 $). Le capital accumulé est alors de 1 364 486 $.

Courbe B
Le plafond REER ayant été augmenté progressivement au fil des ans pour atteindre 18 000 $, nous avons simulé une cotisation annuelle qui débute à 13 500 $ et qui augmente jusqu’à 18 000 $ dès la cinquième année de cotisation. Par la suite, ce montant est investi pour les années restantes à cotiser (total des cotisations versées : 528 000 $). Le capital accumulé s’élève à 1 734 217 $.

Courbe C
La cotisation annuelle débute à 13 500 $ et augmente annuellement selon les plafonds permis et prévus (actuellement jusqu’à 22 000 $ et indexés par la suite). La cotisation est donc indexée pour les années subséquentes restantes à cotiser (total des cotisations versées : 773 000 $). Le capital accumulé atteint alors 2 237 180 $.

Que conclure ?

Il est intéressant de constater que l’augmentation significative des plafonds REER depuis quelques années permet de constituer un portefeuille REER qui remplacera de plus en plus une importante portion du revenu de vie active au travail.

Il est important de ne pas perdre de vue que le capital de plus de 2 000 000 $ atteint dans une trentaine d’années (voir la courbe C) équivaut à environ 1 000 000 $ en dollars d’aujourd’hui, en supposant une inflation annuelle d’environ 2,5 % au cours des 30 prochaines années.

 

Depuis le début de l’an 2000, le rendement du marché des actions mondiales a été des plus décevants, particulièrement pour les investisseurs canadiens qui ont subi les contrecoups de la hausse du dollar canadien par rapport à celui de nos voisins du sud.

En raison de sa gestion indicielle qui vise à reproduire la performance d’un indice de marché, le Fonds actions internationales FMOQ a été affecté par cette déprime des marchés internationaux. Déterminé à améliorer le rendement global et la position comparative de ce Fonds, le conseil d’administration de la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. (le gérant des Fonds FMOQ) a décidé d’adjoindre un nouveau gestionnaire à celui présentement en place, TAL gestion globale d’actifs inc. (TAL).

Le gestionnaire actuel avait pour mandat de reproduire le rendement du marché américain pour une moitié des éléments d’actif du Fonds, et de calquer le rendement des marchés de l’Europe, de l’Australie et d’Extrême-Orient (EAEO) pour l’autre moitié. Pour ce faire, TAL utilisait des contrats à terme liés aux divers indices des marchés boursiers de titres de grande capitalisation des pays concernés.

Dans le but de diversifier les styles de gestion et d’augmenter les rendements à long terme du Fonds actions internationales FMOQ, le conseil d’administration de la Société a décidé que la moitié des éléments d’actif du Fonds qui étaient investis en actions américaines (soit 25 % du total des éléments d’actif) seront dorénavant investis en titres de sociétés américaines de petite capitalisation.

Un comité de sélection a donc été formé afin 1) d’évaluer les diverses firmes de gestion susceptibles de remplir un tel mandat et 2) de faire une recommandation. Au terme de ce processus, les services de la firme Goldman Sachs Asset Management (GSAM) ont été retenus.

Soulignons que les différents Fonds diversifiés de la famille des Fonds FMOQ utilisent le Fonds actions internationales FMOQ pour leurs investissements dans les marchés étrangers. Ils ont donc été affectés, quoique dans une moindre mesure, par la performance moyenne des marchés étrangers au cours des dernières années. Ils bénéficieront cependant des effets positifs escomptés de l’entrée en scène du nouveau gestionnaire.

Fondée en 1988, GSAM est une filiale de la banque et firme de courtage Goldman, Sachs & Company. Son actif sous gestion dépasse les 400 milliards de dollars. Son équipe de gestionnaires et d’analystes en actions à faible capitalisation américaine est basée à New York, mais elle poursuit également ses activités internationales à Londres, à Tokyo et à Singapour.

GSAM n’étant pas inscrite auprès de l’Autorité des marchés financiers du Québec pour gérer des fonds communs de placement, nous avons fait appel aux services de Fiera Capital, gestionnaire de portefeuilles établi à Montréal, pour agir à titre d’intermédiaire et épauler les Fonds FMOQ en ce qui concerne la vérification diligente et le suivi des opérations de GSAM.

L’équipe

L’équipe qui gère la portion des actifs des Fonds FMOQ dont il est question est dirigée par M. Chip Otness. Responsable de la construction des portefeuilles et de la recherche, il compte 35 années d’expérience en gestion de portefeuille dont plus de 20 dédiées aux actions à faible capitalisation. Cinq autres gestionnaires, chacun responsable de secteur(s) spécifique(s), de même que trois analystes qui font de la recherche, complètent l’équipe.

Le style de gestion

Le style du gestionnaire est de type valeur combiné à une approche fondamentale. Ce style met l’accent sur la recherche de titres de qualité, sous-évalués et ayant traversé une mauvaise période à court terme.

En pratique, GSAM filtre quelque 2 000 titres américains ayant une capitalisation boursière inférieure à 1,5 milliard $. Cette démarche a pour but de retenir les compagnies qui répondent à ses critères de type valeur (faible ratio cours-bénéfice, faible ratio cours-valeur comptable, etc.). Par la suite, les titres de compagnie dont le modèle d’affaire est déficient, ou dont la gestion semble douteuse, sont éliminés; seuls les titres de celles dont les affaires sont prometteuses, et dont le rapport risque / rendement est intéressant, font partie de la liste finale de titres potentiels à inclure dans le portefeuille. Parmi ces 400 à 500 titres, 200 sont sélectionnés à la suite d’une analyse rigoureuse des états financiers, d’une évaluation minutieuse de la position concurrentielle et d’une rencontre avec les dirigeants de la compagnie.

La gestion du risque

Les actions à faible capitalisation sont sans aucun doute une des classes d’actifs dont le rendement peut varier le plus d’une année à l’autre. GSAM limite toutefois ce risque en diversifiant de façon importante son portefeuille dans plus de 200 compagnies différentes. Le gestionnaire tente ainsi d’obtenir un rendement dans tous les secteurs de l’économie, tout en évitant de miser fortement sur un seul secteur dans le but de se démarquer ; de cette façon, il ne s’expose pas à une volatilité extrême lorsque les marchés deviennent moins favorables. Son style de type valeur l’amène aussi naturellement à investir dans des compagnies dont le risque de voir leurs titres baisser est plus limité.

Nous croyons que l’objectif d’amélioration du rendement du Fonds actions internationales FMOQ et, par ricochet, des différents Fonds diversifiés de la gamme des Fonds FMOQ, devrait être atteint par la sélection de titres. À cet effet, le marché américain des titres à faible capitalisation est le plus approprié, en raison de son importance et des occasions qu’il recèle.

Étant donné la vaste expertise de l’impressionnante équipe de GSAM et la réputation très enviable dont elle jouit, nous avons la conviction que ce nouveau gestionnaire saura répondre à nos attentes quant à l’amélioration de la situation du Fonds actions internationales FMOQ et, par le fait même, de nos Fonds diversifiés.

Rappelons que le Fonds omnibus FMOQ s’expose à hauteur de 20 % aux actions mondiales par le biais du Fonds actions internationales FMOQ, alors que le Fonds de placement FMOQ et le Fonds équilibré FMOQ ont chacun le tiers de leur actif dans ce dernier.

Dans son budget de février 2005, le gouvernement du Canada a annoncé l’élimination immédiate de la limite de 30 % sur le contenu étranger des divers régimes de retraite (REER, FERR, CRI, Fonds de pension, etc.). Dans cet article, nous abordons les conséquences de cette décision qui a surpris la grande majorité des acteurs de l’industrie du placement au Canada.

Un peu d’histoire

Cette limite, instituée en 1971, était initialement de 10 %. Elle a été augmentée à 20 % en 1994, à 25 % en 2000, puis à 30 % en 2001. L’implantation de cette limite était basée sur le principe suivant : étant donné que le gouvernement fédéral accordait à des contribuables le privilège de différer l’imposition d’une partie de leurs revenus, ces derniers devaient en contrepartie aider l’économie canadienne, en investissant au pays leurs épargnes pour la retraite.

Le pour et le contre

Les défenseurs du maintien de cette limite alléguaient que son abolition ou sa hausse entraînerait une chute du dollar canadien et un exode des capitaux, ce qui aurait des conséquences négatives sur l’économie canadienne en général, d’une part, et sur la capacité des entreprises à recueillir les capitaux qui leur sont nécessaires, d’autre part.

Au fil des ans, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer l’abolition de cette limite. De nombreuses études ont en effet démontré que si les Canadiens investissaient une plus grande part de leur épargne-retraite à l’étranger, ils bénéficieraient d’une plus grande richesse, une conséquence qui compenserait plus que largement la fuite potentielle des capitaux. De plus, des spécialistes allèguent qu’en maintenant cette limite, le gouvernement canadien prive les Canadiens d’une foule d’occasions d’investissement susceptibles de faire fructifier leurs capitaux, tout en les obligeant à se replier sur un pays qui ne représente que 3 % de la capitalisation boursière et obligataire mondiale.

Pourquoi l’abolition ?

À la lumière du débat en cours dans les divers milieux financiers et politiques, plusieurs spécialistes et observateurs s’interrogent sur les raisons qui ont incité le gouvernement fédéral à éliminer ce plafond, et ce, contre toute attente. Malheureusement, le discours sur le budget du 23 février 2005 ne fournit que bien peu d’explications, comme en témoigne l’extrait suivant : « À l’heure actuelle, les REER et les régimes de pension sont assujettis à un plafond de 30 % applicable aux placements en biens étrangers. Afin d’élargir l’horizon d’investissement des Canadiens, de diversifier leurs placements et de solidifier l’assise de leur avenir financier, nous abolissons ce plafond. »

Il est cependant de commune connaissance que l’imagination des institutions financières avait rendu cette limite quasi inopérante. En pratique, il leur était possible de détenir jusqu’à 51 % de titres étrangers. Comment ? En créant, avec leur propre 30 %, un effet cumulatif dans leurs portefeuilles de fonds diversifiés canadiens qui détenaient eux-mêmes 30 % de tels titres (30 % + [30 % des 70 %] de contenu canadien). De plus, en acquérant des contrats à terme canadiens sur des produits étrangers ou des fonds d’investissement utilisant ces produits, il n’existait pratiquement plus de limitation au contenu étranger de l’épargne-retraite.

Le seul inconvénient de ces techniques réside dans le coût additionnel à supporter, ces outils étant généralement plus onéreux qu’un investissement direct dans les mêmes marchés. Il faut être toutefois conscient que le passage de 20 à 30 % (avec une possibilité réelle d’atteindre 51 % et plus) règle le problème d’une majorité d’investisseurs individuels. En effet, les études et sondages effectués auprès de ces derniers montrent que seulement 5 % des détenteurs de REER se prévalent pleinement de la limite actuelle. Ce phénomène est facile à expliquer : ces investisseurs aiment effectuer des placements dans des sociétés qu’ils connaissent et qu’ils peuvent suivre, et ils maîtrisent mal les fluctuations des taux de change qui influent directement sur les rendements de leurs portefeuilles investis à l’étranger.

On peut également présumer que, face à la croissance anticipée de l’actif de l’Office d’investissement du Régime de pension du Canada1, actif qui devrait totaliser plus de 300 milliards de dollars d’ici 15 ans, le gouvernement a souhaité libérer cet organisme de la contrainte du 30 % quant au contenu étranger.

Il faut rappeler qu’avant 1996, le Régime de pension du Canada était peu capitalisé. Les cotisations des générations présentes servaient alors à payer les prestations des générations passées, une situation qui se traduisait par plus ou moins de surplus. Or, des études actuarielles ont démontré qu’en raison du vieillissement de la population, cette approche risquait de mener tout droit à la faillite du régime. En conséquence, le gouvernement fédéral, de même que les gouvernements provinciaux concernés, ont réagi en haussant le niveau des cotisations afin de capitaliser convenablement le régime. De plus, un Office d’investissement a été créé pour gérer ces sommes. À l’instar de toutes les caisses de retraite canadiennes, cet organisme était contraint d’investir 70 % de ses actifs au Canada. Compte tenu des désavantages inhérents à cette situation, il y a fort à parier que l’abolition du plafond de 30 % s’appuie sur deux raisons :

a) une volonté de permettre au Régime de pension du Canada de bénéficier des meilleurs rendements possibles ;

b) le pouvoir qu’un organisme de la taille de l’Office aurait eu sur les marchés.

Les conséquences pour les entreprises et les marchés financiers

Bien que la majorité des observateurs soient d’avis que cette mesure ne peut avoir que des bénéfices à long terme sur l’enrichissement des Canadiens, qu’en est-il de son impact sur les entreprises et sur les marchés financiers ?

Il y a tout lieu de croire que les futurs investisseurs, qui auront été éduqués dans le contexte de la mondialisation, feront fi des questions de proximité et maîtriseront mieux les phénomènes qui influencent les variations des taux de change. Nos entreprises et nos marchés financiers devront plus que jamais être en mesure d’offrir des opportunités d’investissement et des rendements tout aussi intéressants que leurs concurrents internationaux. Sinon, le jeu de l’offre et de la demande régularisera la situation et forcera nos entreprises (ou notre devise) à payer les coûts découlant de ce manque d’intérêt. Même si toutes les entreprises canadiennes ne s’adapteront pas nécessairement à cette nouvelle réalité, notre économie, elle, devrait normalement le faire, tout comme elle l’a fait dans le passé, pendant des périodes de mutations importantes.

À court terme, les spécialistes ne s’entendent pas sur l’impact de cette mesure sur les marchés. Plusieurs sont d’avis qu’elle entraînera un déplacement massif des investissements canadiens vers les marchés étrangers, ce qui créera une forte pression à la baisse sur les actions des sociétés canadiennes, tout en accroissant leurs difficultés de financement et en détériorant leurs multiples.

D’autres, au contraire, pensent que les marchés canadiens ont généré des rendements enviables au cours des dernières années et que l’exode anticipé sera évité en raison du contexte économique mondial, dans lequel les titres du secteur des matières premières sont en forte demande. Et même si cet exode ne pouvait pas être évité, le jeu de l’offre et de la demande favorisera l’entrée de nouveaux capitaux étrangers, et ce, d’autant plus si les multiples
des entreprises canadiennes et le dollar sont à la baisse.

Doit-on se prévaloir de cette nouvelle marge de manœuvre ?

Nous voici au cœur du débat et, une fois de plus, les spécialistes ne s’entendent pas. Les partisans de l’investissement à 100 % à l’étranger affirment que les investisseurs canadiens devraient avoir l’opportunité d’investir là où les rendements sont les meilleurs et que toute contrainte réduit le rendement. À l’opposé, ceux pour qui la limite de 30 % est déjà trop élevée avancent qu’en investissant au Canada, les investisseurs favorisent la création d’entreprises solides et qu’ils en bénéficient directement.

Cependant, d’un côté comme de l’autre, on oublie probablement deux vérités du monde de l’investissement :

• premièrement, le Canada possède plusieurs atouts non négligeables sur le plan économique, entre autres celui de la performance de nos entreprises qui est similaire à celle de la concurrence mondiale. On semble oublier souvent que l’économie canadienne s’est classée parmi les meilleures du G7 au cours des dernières années ;

• deuxièmement, bien que des investissements au niveau mondial procurent, grâce à la diversification, des avantages non négligeables, ceux-ci ne sont pas sans limite. En effet, dans un portefeuille constitué exclusivement de titres canadiens, l’ajout de valeurs étrangères, lesquelles sont en soit plus risquées, permet de bonifier le rendement global sans en augmenter proportionnellement le niveau de risque. Toutefois, cette théorie ne tient plus à partir d’un certain niveau, où chaque unité de risque n’est pas nécessairement compensée par une unité de rendement additionnelle. Il y a donc un équilibre à établir entre le niveau de risque d’un portefeuille et sa composition. Ainsi, des études démontrent qu’une répartition de 65 % en contenu canadien et de 35 % en contenu étranger représente le meilleur rapport risque-rendement.2

La prudence est de mise

En conclusion, bien que l’élimination de la limite de 30 % sur le contenu étranger soit fondamentalement une bonne chose, nous croyons que toute décision relative à un investissement devrait reposer sur une analyse sérieuse du risque par rapport au rendement espéré plutôt que d’être guidée par une modification de l’environnement externe comme un changement législatif. Nous vous invitons à revoir la composition de votre portefeuille à la lumière de ces changements, tout en gardant à l’esprit les avantages et les risques des investissements étrangers.

1 Organisme chargé de faire fructifier les avoirs du Régime de pension du Canada. Il est l’équivalent canadien du Régime des rentes du Québec.
2 Source : RBC Groupe Financier ; voir l’édition de mars 2005 du magazine Objectif Conseiller.

 

Parce qu’il est mal compris, le terme « planification financière » est utilisé à toutes les sauces. C’est la raison pour laquelle nous croyons opportun de faire le point sur cette activité importante dont l’utilité n’a d’égale que son importance dans la gestion, voire l’enrichissement de votre patrimoine personnel.

En premier lieu, il faut noter qu’en ce qui concerne la réglementation relative à la planification financière et à la protection du public, le Québec est non seulement un précurseur, mais également l’un des chefs de file des provinces canadiennes dans l’encadrement de cette profession.

Au cours des années 1980, la planification financière s’apparentait davantage à un slogan publicitaire qu’à une démarche rigoureuse d’analyse et de conseils. En octobre 1989, le gouvernement du Québec a confié à l’Institut québécois de planification financière (IQPF) le mandat de délivrer le diplôme de planificateur financier ainsi que les pouvoirs d’établir, entre autres, les règles relatives à la formation continue des diplômés. Comme cette activité complexe est exercée
par de nombreuses personnes (avocats, notaires, comptables, courtiers ou agents d’assurances, etc.) qui offrent les services s’y rattachant, le législateur a décidé de réglementer l’accès au titre plutôt que l’activité elle-même.

La mission de l’IQPF est de « contribuer à la protection et au mieux-être économique des consommateurs québécois, en veillant sur la formation et la qualification des professionnels regroupés en un réseau de planificateurs financiers solidaires d’une approche intégrée de la planification financière ». L’IQPF détermine aussi les normes et les règles de formation obligatoire et continue.

Par contre, les responsabilités inhérentes à la réglementation et à la discipline incombaient jusqu’à tout récemment à divers organismes comme les ordres professionnels ainsi que des conseils et des associations actives, de près ou de loin, dans le secteur de la planification financière. En 1998, à la suite de l’adoption de la Loi sur la distribution de produits et services financiers du Québec (loi 188), le Bureau des services financiers du Québec (BSFQ) s’est vu confier notamment le mandat de réglementer les activités relatives à la planification financière ainsi que la responsabilité de délivrer les certificats aux personnes habilitées à exercer cette activité. Conformément aux pouvoirs qui lui ont été confiés, le BSFQ a par la suite délégué cette responsabilité à divers ordres professionnels, dont :

  • le Barreau du Québec ;
  • la Chambre des notaires du Québec ;
  • l’Ordre des comptables agréés du Québec (CA) ;
  • l’Ordre des comptables en management accrédités du Québec (CMA) ;
  • l’Ordre des comptables généraux du Québec (CGA) ;
  • l’Ordre des administrateurs agréés du Québec (ADm.A.).

En 2004, à la suite de l’intégration du BSFQ à la nouvelle Autorité des marchés financiers (AMF), le mode d’encadrement et de délivrance des permis de pratique en planification financière a été quelque peu modifié. Ainsi, toute personne qui désire exercer, au Québec, la profession de planificateur financier, doit être titulaire d’un certificat délivré par l’AMF. Toutefois, si cette personne ne pratique pas dans un autre domaine relevant de l’AMF (courtage en épargne collective, en valeurs mobilières, en assurances, etc.) et si elle est membre d’un des ordres professionnels susmentionnés, elle n’a pas besoin de détenir un certificat de pratique pour exercer ses activités de planificateur financier. Ces ordres ayant signé, avec l’AMF, une entente permettant à leurs membres de porter le titre de planificateur financier, c’est à eux qu’incombe la responsabilité de superviser leurs membres dans l’exercice de leurs activités, incluant ceux qui ne détiennent aucun permis de distribution de produits financiers.

L’IQPF définit la planification financière personnelle intégrée comme « un processus structuré d’optimisation de la situation financière et du patrimoine d’un consommateur, en fonction des contraintes et des objectifs personnels de celui-ci. »

L’IQPF a également identifié sept (7) domaines d’intervention en planification financière, soit :

  1. Aspects légaux
    Le planificateur recueille, trie et évalue les renseignements de nature juridique
    susceptibles d’avoir des répercussions sur la situation financière de son client.
  2. Succession
    Ce domaine regroupe tous les aspects relatifs à la planification successorale
    d’une personne de façon qu’elle puisse atteindre ses objectifs personnels et
    financiers.
  3. Assurance et gestion des risques
    L’évaluation des besoins, l’analyse de la couverture actuelle et de celle
    requise, de même que la formulation et l’application de recommandations,
    font partie de ce domaine.
  4. Finance
    Ce domaine regroupe l’essence du travail d’analyse et de recommandations
    qui touche les finances personnelles d’une personne. On peut penser au bilan,
    au budget, à l’endettement et aux stratégies qui peuvent en découler.
  5. Fiscalité
    Ce domaine regroupe les diverses activités relatives à la situation fiscale
    d’une personne, à ses objectifs et à la maximisation de la valeur nette de
    ses avoirs.
  6. Placement
    Ce domaine comprend toutes les questions relatives aux placements
    d’une personne : détermination du profil d’investisseur, analyse du
    portefeuille de placement (REER ou non), recommandation et mise
    en œuvre de stratégie(s) de placement.
  7. Retraite
    Parce qu’il regroupe toutes les activités relatives à la retraite,
    ce domaine d’expertise de la planification financière est le plus
    connu et le plus recherché. On pense naturellement à l’établissement
    des besoins et des objectifs de retraite, à la détermination de
    l’épargne requise ainsi qu’à l’élaboration de stratégies d’accumulation
    et d’utilisation de l’épargne-retraite.

En raison de la diversité et de la complexité des domaines d’expertise susmentionnés, le planificateur financier doit constituer un réseau de spécialistes auxquels il fait appel à titre de soutien et de références ainsi que pour maintenir ses compétences à jour.

L’évolution du marché et la réglementation relative à l’encadrement de la pratique n’ont cependant pas réglé la question de la rémunération du planificateur financier. Celle-ci demeure encore un sujet de débat. À cet égard, il faut savoir qu’il existe présentement deux types de planificateur financier :

a) celui rémunéré exclusivement à honoraires ;

b) celui rémunéré partiellement ou totalement au moyen de commissions sur la vente de produits financiers à ses clients.

L’impartialité du planificateur financier est-elle affectée par son mode de rémunération ? Comme cette question n’est toujours pas résolue et qu’elle ne risque pas de l’être dans un proche avenir, toute personne faisant appel à un planificateur financier doit faire preuve de vigilance.

Un service sur mesure pour vous : À la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc., nous sommes en mesure de vous servir dans l’un ou l’autre des sept (7) domaines répertoriés par l’IQPF. Notre service est à la carte, sur mesure et souple : vous choisissez en toute liberté uniquement ce dont vous avez besoin, compte tenu de votre situation et de vos objectifs. En pratique, notre intervention se limite aux seuls domaines dans lesquels vous avez réellement besoin de notre expertise. Totalement indépendant et impartial, notre service est basé exclusivement sur le paiement d’honoraires et non pas de commissions. À l’instar de tous nos autres produits et services, notre offre de planification financière se distingue par le meilleur rapport qualité-prix qui soit.

 

1. Qu’est-ce qu’un REER?

Un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est un régime de report d’impôt qui permet à celui qui y cotise 1) de déduire le montant de sa cotisation de ses revenus imposables admissibles, et 2) de faire fructifier les montants accumulés et les revenus d’intérêt générés à l’abri de l’impôt, jusqu’au moment de leur retrait, idéalement à la retraite.

2. Quel est l’âge limite pour cotiser?

Dans la mesure où l’on dispose de revenus admissibles, l’âge limite pour cotiser à un REER est l’année où l’on atteint 69 ans. Si la contribution est versée dans le REER du conjoint, c’est l’âge de ce dernier qui doit être pris en compte. Soixante-neuf ans est aussi l’âge limite pour transformer son REER en fonds enregistré de revenus de retraite (FERR), en rente ou en une combinaison des deux, ou encore pour le liquider et laisser la totalité des montants accumulés être imposée à titre de revenu. Cette dernière façon de faire est fortement déconseillée car elle s’avère souvent très désavantageuse sur le plan fiscal.

3. Quelle est la cotisation annuelle permise?

Pour l’année d’imposition 2004, la cotisation annuelle maximale est établie à 18 % du revenu gagné en 2003 (jusqu’à un maximum de 15 500 $) moins le facteur d’équivalence si le participant bénéficie d’un régime de retraite privé (fonds de pension). En 2005, ce maximum sera porté à 16 500 $, puis à 18 000 $ en 2006. Par la suite, il sera indexé. Depuis 1991, les cotisations non utilisées sont cumulatives et peuvent être utilisées dans les années subséquentes.

4. Pourquoi est-il si important de cotiser tôt?

Il est très important de commencer à cotiser tôt non seulement dans la vie, mais également dans l’année, parce que cela permet de faire fructifier le capital plus longtemps à l’abri de l’impôt.

5. Qu’est-ce qu’un REER au conjoint?

C’est un REER enregistré au nom d’un conjoint (légal ou de fait) dans lequel le contribuable cotise (en respectant la limite maximale à laquelle il a droit) plutôt que de cotiser à son propre REER. Ce faisant, il bénéficie d’une déduction fiscale identique à celle à laquelle il aurait eu droit s’il avait contribué à son propre REER. L’avantage de cotiser au REER de son conjoint réside dans le fait qu’il permet d’équilibrer les revenus à la retraite et, conséquemment, de bénéficier de taux d’imposition moindres. Attention! La contribution versée dans le REER du conjoint est assujettie à « la règle des 3 ans ». Selon les règles fiscales en vigueur, cette contribution doit être conservée dans le REER du conjoint pendant une période couvrant au moins « trois 31 décembre ». Ceci signifie que si des sommes y sont retirées avant l’expiration de ce délai, le cotisant devra aussitôt ajouter ce montant à son revenu imposable.

6. Peut-on emprunter pour cotiser à un REER?

Oui et il est habituellement possible de le faire à un taux intéressant. Il est par contre préférable de rembourser cet emprunt le plus rapidement possible car les intérêts d’un prêt contracté pour un REER ne sont pas déductibles d’impôt.

7. Quel est l’avantage de contribuer systématiquement à son REER plutôt que d’attendre la fin de l’année?

En plus de faciliter la tâche du contribuable et de lui éviter de devoir débourser ou d’emprunter une somme importante en fin de période REER, la contribution régulière permet de faire fructifier le capital investi à l’abri de l’impôt pendant une plus longue période de temps.

8. Qu’arrive-t-il si des contributions excédentaires sont versées dans un REER?

Sauf si l’on est âgé de moins de 18 ans, il est possible de dépasser de 2 000 $, sans aucune pénalité, sa limite de contribution. Bien que non déductible dans l’année où elle est effectuée, cette somme fructifie tout de même à l’abri de l’impôt. Elle devra être déduite dans une année future (au plus tard l’année où le contribuable atteindra l’âge de 69 ans), à défaut de quoi cette somme sera imposée sans avoir fait l’objet d’une déduction. À noter que tout excédent supérieur à 2 000 $ fait automatiquement l’objet d’une pénalité fiscale de 1 % par mois.

9. Est-il possible de retirer des sommes d’un REER?

Oui. Il est toujours possible d’effectuer des retraits d’un REER. Il faut toutefois se rappeler que des impôts seront prélevés à la source et que le montant du retrait devra être ajouté aux revenus l’année du retrait. De plus, il faut considérer le fait que les montants retirés ne s’ajouteront pas aux droits de cotisation futurs, de sorte qu’ils seront perdus à jamais.

10. Peut-on utiliser un REER à des fins particulières?

Oui. Sous réserve de certaines conditions, un REER peut être utilisé pour accéder à la propriété (régime d’accession à la propriété) ou pour poursuivre des études à temps plein (régime d’encouragement à l’éducation permanente).

11. Un REER est-il saisissable?

Jusqu’au 14 mai 2004, certains REER avaient des caractéristiques d’insaisissabilité. À cette date, la Cour suprême du Canada a rendu un jugement annulant la caractéristique d’insaisissabilité des contrats REER-rente, aussi appelés « REER insaisissable » ou « REER protégé ». En pratique, depuis lors, aucun REER n’est à l’abri d’une saisie. Ce jugement a également un impact sur la désignation de bénéficiaire (en cas de décès) que les souscripteurs devaient effectuer lors de l’ouverture d’un tel REER. Toute personne qui croit détenir un tel REER devrait impérativement faire une vérification auprès de son conseiller.

12. Qu’arrive-t-il à un REER en cas de divorce?

En cas de divorce, la valeur d’un REER doit être partagée en deux, au même titre que les autres biens inclus dans le patrimoine familial. Le partage du patrimoine familial n’entraîne toutefois pas nécessairement le démantèlement du régime; compte tenu du fait que c’est la valeur du REER qui doit être partagée, la compensation peut-être effectuée autrement.

13. Qu’arrive-t-il au décès du participant à un REER?

Au décès d’un participant à un REER, la valeur de ce dernier peut être entièrement léguée et transférée, sans imposition, au conjoint survivant, ou à un enfant atteint d’une déficience physique ou mentale, ou à un enfant ou à un petit-enfant financièrement à charge, selon certaines conditions. Autrement, la valeur marchande du REER est ajoutée aux revenus du défunt au cours de l’année de son décès. Compte tenu de la complexité des règles successorales et fiscales inhérentes aux transferts de REER au décès, il est fortement conseillé de consulter un spécialiste à ce sujet.

14. Quelle est la date limite pour cotiser à un REER pour l’année d’imposition 2004?

C’est la 60e journée de l’année qui est la date limite pour cotiser à un REER pour l’année d’imposition précédente. Pour l’année d’imposition 2004, la date limite est donc le 1er mars 2005.

15. Quand peut-on commencer à cotiser à un REER pour l’année d’imposition 2005?

En ce qui concerne l’année d’imposition 2005, cotiser à un REER dès le 1er janvier 2005 est non seulement possible, mais également avantageux.

Les spécialistes de la planification financière sont unanimes : pour se constituer un capital de retraite significatif, il faut investir le plus tôt possible dans la vie et dans l’année et, surtout, persévérer. À cet égard, le débit préautorisé est un moyen simple et avantageux de faire fructifier votre argent.

Malheureusement, un très grand nombre de personnes ne réalisent qu’au dernier moment qu’elles ne pourront pas effectuer la cotisation maximale à leur REER. Ce n’est pas surprenant dans la mesure où il est plus difficile de se départir d’une somme de plusieurs milliers de dollars une fois l’an que de mettre régulièrement de côté des sommes moindres. Si vous en avez assez de reprendre, année après année, la course effrénée et de dernière minute qui se déroule pendant la campagne des REER, vous devriez vous prévaloir sans plus tarder du débit préautorisé. Votre cotisation mensuelle sera établie au montant que vous aurez déterminé et s’échelonnera tout au long de l’année. Si cotiser une fois l’an à la dernière minute peut s’avérer difficile, cette façon de faire n’est pas non plus des plus avantageuses.

En effet, comparativement à un investissement réalisé en fin d’année, celui effectué régulièrement produira généralement un rendement supérieur. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que le capital aura été investi plus longtemps. De plus, en achetant à diverses périodes de l’année et moyennant divers prix, les individus sont moins exposés et donc moins vulnérables aux aléas des marchés. On parle ici du coût moyen d’achat : 
le même montant mensuel permettant d’acquérir plus d’unités d’un fonds commun de placement lorsque la valeur unitaire est plus basse et moins d’unités lorsque la valeur unitaire est plus élevée. Les spécialistes sont catégoriques : un investissement effectué graduellement à long terme devrait normalement s’avérer plus rentable qu’un investissement fait de façon aléatoire en cours d’année.

Choisir le débit préautorisé, c’est choisir la souplesse et le rendement, c’est préférer la tranquillité d’esprit au stress. Ce mode constitue en effet le moyen tout indiqué pour contribuer à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou à un régime enregistré d’épargne-études (REEE), pour effectuer un investissement visant d’autres objectifs financiers, ou pour réaliser un projet particulier.

Le tableau ci-dessous illustre le résultat obtenu dans le cadre d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) au sein duquel le souscripteur a investi, par le biais de débits préautorisés, un montant mensuel de 50 $ durant 15 ans. À ce montant se sont ajoutés les subventions gouvernementales ainsi que les intérêts composés à un taux annuel de 6 %. Après 15 ans, le portefeuille a une valeur totale de 17 536 $ en regard d’un capital investi de 9 000 $ par le souscripteur.

Avec la reprise économique au Canada et aux États-Unis, il est normal de voir le spectre de l’inflation pointer à l’horizon. Or, qui dit inflation, dit hausse des taux d’intérêt. En effet, la maîtrise de l’inflation constitue la pierre angulaire de la politique monétaire canadienne et, conséquemment, un des objectifs poursuivis par la Banque du Canada. Plus précisément, la Banque tente de maintenir l’inflation au taux visé de 2 %, soit le point médian de la fourchette cible de 1 à 3 %. Pour atteindre cet objectif, elle a un outil à sa disposition : l’ajustement des taux d’intérêt à court terme. Ces derniers ont évidemment une incidence sur les taux à moyen et à long termes qui, eux, sont dictés non pas par la Banque mais par les marchés financiers.

De nombreuses baisses de taux ont été nécessaires pour stimuler notre économie. Preuve en est la diminution significative du taux cible de la Banque du Canada qui est passé de 5,75 % en décembre 2000 à 2 % au printemps 2004. C’est pour cette raison que certains économistes prévoient des hausses de taux assez importantes en vue d’éliminer les stimulus d’une politique monétaire actuellement très expansionniste.

Lorsque les taux d’intérêt montent, les rendements exigés par les acheteurs d’obligations en font autant. Cette situation a pour corollaire une baisse du prix des obligations en circulation ainsi que de la valeur des fonds d’obligations. Doit-on dès lors s’attendre à un effondrement de ces derniers ?

La durée

Pour bien comprendre l’impact des hausses des taux d’intérêt sur la valeur des obligations, nous devons préalablement aborder la notion de « durée ». La durée d’une obligation n’est ni plus ni moins que son « échéance moyenne ». En pratique, elle tient compte de son échéance ainsi que des versements de coupons (intérêts) qui auront lieu avant de l’atteindre. Plus l’échéance d’une obligation est éloignée, plus sa durée est élevée. Et à échéances égales, c’est l’obligation ayant le plus faible coupon qui possède la durée la plus élevée.

La durée d’une obligation ou d’un fonds d’obligations est donc importante puisqu’elle permet de connaître sa sensibilité par rapport aux mouvements des taux d’intérêt. La durée d’un fonds d’obligations est égale à la moyenne des durées des obligations
qui le composent. Règle générale, elle est de 5 à 6 ans, ce qui correspond à la durée de l’indice de référence du marché obligataire canadien, le Scotia Univers.

L’impact d’une hausse

Pour calculer approximativement l’impact d’une hausse de taux sur la valeur d’un fonds d’obligations, il faut multiplier sa durée par la hausse de taux anticipée. Ainsi, si les taux augmentent de 1 % au cours des 12 prochains mois, la valeur des obligations qui composent le fonds devrait chuter de 5 à 6 % (durée du fonds x changement de taux ; 5-6 ans x 1 %). Compte tenu du fait que le fonds continuerait à recevoir des coupons de 4 %, il en résulterait un rendement négatif de 1,5 % (4 % – 5,5 %). Bien que plusieurs économistes soient d’avis que la Banque du Canada devra hausser ses taux de plus de 1 %, l’impact sur les échéances de moyen et de long termes ne devrait pas dépasser le pourcentage utilisé dans notre exemple (1 %).

Même si les taux d’intérêt affichaient une tendance haussière pendant plusieurs mois encore, il est important de noter que les marchés ont déjà anticipé une bonne partie de la remontée, comme en fait foi le graphique ci-dessous. C’est pourquoi les rendements des fonds d’obligations ont été négatifs au cours des derniers mois.

Peu importe les fluctuations à court terme, c’est le long terme qu’il faut regarder, c’est-à-dire la période durant laquelle un fonds devrait faire au moins la valeur de ses coupons.

En conclusion, que ce soit directement ou par le biais d’un fonds, détenir des obligations comporte certains risques, certes, mais demeure néanmoins une option qui mérite d’être considérée dans l’optique d’une saine diversification de son portefeuille.

Finances 101

En matière de gestion de placement, la majorité des investisseurs appliquent un principe de base : la diversification. Afin d’éviter de placer tous leurs œufs dans le même panier, ils diversifient leurs placements : à travers différentes classes d’actif (actions, obligations et liquidités); géographiquement (Canada, États-Unis, Europe, Asie et Extrême-Orient); de façon sectorielle (services financiers, produits industriels, technologies de l’information, etc.).

Finances 201

L’objectif, ici, est de s’assurer que les variations des marchés ne viendront pas modifier de façon trop importante la structure de portefeuille établie initialement.

Exemple : Si, au départ, vous avez établi qu’une répartition de 60 % en actions et 40 % en obligations répondait à votre objectif de rendement et à vos contraintes (tolérance au risque moyenne, horizon de placement de 15 ans avant la retraite), vous devez vous assurer qu’un fort marché haussier du côté des actions ne poussera pas votre pourcentage d’actions trop au-delà de votre zone de confort (± 60 %), et vice-versa.

La hausse de 40 % des actions canadiennes enregistrée depuis un an a de fortes chances de faire en sorte que vous soyez davantage exposé à cette classe d’actif qu’il y a 12 mois. Un portefeuille composé l’an dernier à 60 % d’actions canadiennes et à 40 % d’obligations canadiennes risque d’avoisiner présentement 66 % en actions et 34 % en obligations, et ce, si vous ne l’avez pas rééquilibré. La réalité risque même d’être pire si vous avez, de plus, opté pour les actions canadiennes lors de votre cotisation annuelle à votre REER.

Est-ce vraiment payant de rééquilibrer ? Ne devrait-on pas tout simplement laisser notre répartition d’actif varier selon les mouvements de marché ? Le marché obligataire a procuré un rendement de 8,1 % * depuis 10 ans, tandis que celui des actions canadiennes en a généré un de 9 % **. Ainsi, à défaut d’avoir été rééquilibré, un portefeuille comprenant des parts égales d’actions et d’obligations aurait procuré un rendement de 8,6 %. Nous avons effectué une petite simulation afin d’évaluer le rendement que le même portefeuille aurait procuré s’il avait été rééquilibré une fois l’an. Ce rendement aurait été de 9 %, soit le même qu’un portefeuille composé à 100 % d’actions, et ce, avec une volatilité (risque) des rendements beaucoup moindre !

* Selon l’indice BIGAR composé au 29 février 2004
** Selon l’indice composé S&P/TSX au 29 février 2004

NOTE IMPORTANTE

Les trois Fonds FMOQ diversifiés (omnibus, de placement et équilibré) sont rééquilibrés automatiquement afin de revenir à leurs cibles respectives. Les investisseurs dont la majeure partie des épargnes sont investies dans ces trois Fonds n’ont donc pas à se soucier de cet aspect, sauf lorsque leurs objectifs de placement changent.

L’année 2003 aura finalement été marquée par une forte reprise des marchés boursiers. Plusieurs affirment avec raison que les bons rendements de 2003 n’ont permis que de rattraper le terrain perdu au cours de la période de disette qui a frappé les investisseurs entre 2000 et 2002. Faisons donc le point sur ce terrible marché baissier et sur la reprise qui est maintenant bien en place, avant de comparer les rendements des Fonds FMOQ au cours de cette même période.

Canada
Le 5 septembre 2000, le marché boursier canadien (S&P/TSX) a atteint un sommet de 11 423,70. Le titre de Nortel frôlait alors les 123 $ ! La Bourse a ensuite amorcé une longue dégringolade pratiquement ininterrompue pour finalement toucher un creux de 6 286,30 dans les jours qui ont suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001. L’action de Nortel se transigeait alors à 8 $ et sa chute cauchemardesque n’était pas encore terminée ! C’est en octobre 2002 que la Bourse canadienne a finalement frappé le fonds du baril soit 5 678,30. À 67 cents, la valeur du titre de Nortel dépassait à peine le montant de la consigne d’une douzaine de canettes de boissons gazeuses. Par la suite, le marché boursier a traversé une période au cours de laquelle il a fait du « sur place », soit jusqu’en mars 2003 et avec la fin des hostilités en Irak. Puis il s’est mis à monter pour terminer l’année à 8 220,90. Ainsi, entre septembre 2000 et octobre 2002, la Bourse canadienne a chuté de 50 %, pour finalement afficher une reprise de 45 % entre octobre 2002 et décembre 2003. Il faudra toutefois attendre que l’indice repère canadien grimpe de 39 % avant de pouvoir signaler un nouveau sommet historique.

États-Unis
La situation n’a guère été meilleure chez nos voisins du sud. Le S&P 500 a lui aussi chuté de 50 % entre son sommet de mars 2000 et son creux d’octobre 2002. Quant à l’indice phare des titres technologiques américains, le Nasdaq, il s’est même effondré de 78 %. Au 31 décembre 2003, le premier avait repris 45 % tandis que le deuxième avait explosé de 81 %. Le S&P 500 et le Nasdaq devront cependant afficher des hausses respectives de 40 % et 156 %, en regard de leurs niveaux actuels, pour retrouver leurs valeurs d’il y a quatre ans.

Fonds FMOQ
Compte tenu des circonstances, les Fonds FMOQ se sont tout de même assez bien défendus. Le Fonds actions canadiennes FMOQ a chuté de 34 % entre son sommet de 2000 et son creux de 2002, avant d’amorcer une reprise de 44 % jusqu’au 31 décembre 2003. Il devra encore croître de 5 % avant de revenir à sa valeur du 1er septembre 2000. Quant au Fonds omnibus FMOQ, son approche diversifiée a permis de limiter les dégâts : les détenteurs de parts ont subi une baisse de 19 % avant que leur valeur unitaire reprenne 24 %. Au 31 décembre 2003, le Fonds omnibus FMOQ avait donc totalement effacé les pertes du dernier marché baissier et égalait son sommet historique atteint préalablement le 1er septembre 2000.


Source : BigChat.com


Évolution du S&P/TSX de 1999 à 2003 (valeur de l’indice)

Indice ou Fonds
Date de son sommet
Date de son creux
Chute
Reprise
Gain nécessaire pour retourner au sommet
S&P/TSX (Canada)
5 septembre 2000
10 octobre 2002
– 50 %
45 %
39 %
S&P 500 (États-Unis)
27 mars 2000
10 octobre 2002
– 50 %
45 %
40 %
Nasdaq (Technologies)
10 mars 2000
10 octobre 2002
– 78 %
81 %
156 %
Fonds actions 
canadiennes FMOQ
1er septembre 2000
4 octobre 2002
– 34 %
44 %
5 %
Fonds omnibus FMOQ
1er septembre 2000
4 octobre 2002
– 19 %
24 %
s.o.

Constamment à l’écoute de sa clientèle, l’équipe de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. a pris bonne note des demandes qui lui ont été adressées quant à l’élargissement de l’éventail des produits financiers offerts aux membres de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec et de l’Association des Optométristes du Québec de même qu’à leurs employés et à leurs proches.

C’est avec plaisir que la Société annonce qu’il est maintenant possible d’acquérir, par l’entremise de ses conseillers, des parts de fonds communs de placement autres que les Fonds FMOQ.

Après avoir mis en place une structure opérationnelle lui permettant de recevoir, de gérer et d’effectuer des demandes de nature transactionnelle avec d’autres grandes familles de fonds, la Société a signé des ententes avec des compagnies comme AGF, AIM Trimark, CI, Fidelity, Mackenzie, Talvest, etc. L’équipe est donc maintenant en mesure de proposer une vaste gamme de produits qui lui permettent :

  • de servir et conseiller les clients quant à l’ensemble de leurs portefeuilles ;
  • d’offrir des opportunités de placement dans des marchés dont le volume ne justifierait pas autrement la mise en place de nouveaux Fonds FMOQ.

Désormais, les investisseurs qui le souhaitent peuvent rapatrier les fonds qu’ils détiennent déjà par l’entremise d’un autre intermédiaire de marché et les centraliser. Ce faisant, ils bénéficieront d’une solide expertise pour la totalité de leurs portefeuilles de placement. Il leur sera également possible d’acheter des parts de fonds externes (c.-à-d. autres que les Fonds FMOQ) pour compléter ou diversifier leur portefeuille actuel.

Pourquoi acquérir des parts de fonds externes par l’entremise de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. ?

D’abord, pour bénéficier de la même approche-conseil empreinte d’objectivité, d’impartialité et de neutralité, nos conseillers étant salariés et non pas rémunérés moyennant des commissions sur les ventes réalisées.

Ensuite pour diverses raisons, comme :

  • explorer de nouveaux marchés (Chine, Amérique latine, etc.) ;
  • profiter d’un secteur d’activité particulier (services de santé, télécommunications, etc.) ;
  • diversifier son portefeuille global en terme de « style de gestion » ;
  • regrouper l’ensemble de ses placements afin d’en faciliter la gestion.

Des critères de qualité précis

Il faut également souligner qu’il existe quelques milliers de fonds au Canada (en fait, il existe plus de fonds que d’actions cotées en Bourse !). Aussi, la Société a-t-elle présélectionné des fonds répondant à ses critères de qualité, soit :

  • la présence d’une équipe de gestionnaires expérimentés et privilégiant un style de gestion bien défini ;
  • des rendements supérieurs à ceux de fonds comparables ;
  • un niveau de risque acceptable ;
  • des caractéristiques ayant permis aux fonds concernés de se démarquer dans le passé et d’être reconnus par le marché.

Notons aussi que des rencontres ont été tenues avec les principales familles de fonds afin d’en savoir plus sur leurs styles de gestion respectifs et que l’équipe de la Société a en main des outils d’évaluation de la qualité des différents fonds qu’elle offre.

Tout investisseur intéressé peut communiquer dès maintenant avec un conseiller de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. pour :

  • rapatrier ses fonds ;
  • acheter des parts d’un (ou de plusieurs) fonds externe(s) qu’il connaît déjà ;
  • être guidé dans l’identification et la sélection d’un (ou de plusieurs) fonds externe(s) correspondant à son profil et à sa tolérance au risque, et susceptible de répondre adéquatement à ses besoins.

Un service sans cesse amélioré

Comparés à leurs concurrents, les Fonds FMOQ ont toujours été et demeurent d’excellents Fonds. Il suffit de regarder leurs frais de gestion (qui sont de beaucoup inférieurs à ceux de la moyenne des autres fonds disponibles sur le marché), ainsi que leurs rendements, pour réaliser que les Fonds FMOQ constituent un investissement de choix.

C’est donc uniquement dans le but d’offrir un service plus complet, en l’occurrence des fonds spécialisés et complémentaires, de même qu’un accès à d’autres gestionnaires, que la Société a lancé son nouveau service de fonds externes.