Contexte économique

Au cours du quatrième trimestre de 2023, le ralentissement de l’économie mondiale s’est poursuivi. Le cycle de hausses des taux directeurs dans la majorité des pays continue d’affecter la croissance. Par conséquent, plusieurs économies ont basculé en récession. Les hausses de taux ont toutefois permis de réduire le taux d’inflation dans la plupart des économies de la planète. La variation annuelle des prix à la consommation est passée de 9,5 % en septembre 2022 à 5,7 % en novembre 2023.

L’économie américaine fait preuve d’une résilience impression-nante. D’ailleurs, elle semble faire bande à part. En effet, la vigueur du marché du travail conforte les consommateurs. Ces derniers sont moins affectés que prévu par la hausse des prix et la montée rapide des taux d’intérêt. Au cours de l’été, les États-Unis ont affiché la plus forte croissance du PIB depuis deux ans, soit 5,2 % en rythme annualisé. Craignant de nouvelles hausses de taux, les marchés boursiers ont donc entamé le trimestre en forte baisse. En novembre, la baisse du taux d’inflation à 3,1 % et la modération des données économiques ont renversé la tendance. Les investisseurs ont alors sonné la fin des hausses de taux et ont commencé à spéculer sur la possibilité de baisses rapides dès le premier trimestre de 2024. En conséquence, les taux obligataires ont connu une forte baisse et les indices boursiers ont rebondi.

Au Canada, la tendance à la baisse du PIB entamée à l’automne 2022 s’est poursuivie. Plusieurs économistes s’attendent à ce que le ralentissement fasse glisser l’économie canadienne en récession au début de 2024. Certaines provinces, dont le Québec, sont déjà en zone de contraction du PIB. Même si l’inflation, à 3,1 %, demeure légèrement au-dessus de la fourchette cible de la Banque du Canada, soit entre 1 % et 3 %, les investisseurs tablent sur une baisse de taux directeur dès le premier trimestre de 2024. Notons que le Canada se démarque des autres pays par la très forte croissance de sa population. Grâce à l’immigration, le Canada a connu en 2023 la plus importante croissance démographique en 65 ans. Cela a contribué à soutenir l’activité économique et le marché de l’habitation, et ce, en dépit des hausses de taux d’intérêt et de l’inflation.

Durant les derniers mois, la plupart des pays outre-mer ont connu des contractions de leur économie. En Europe, la contraction de l’économie est légère. On parle plutôt de stagnation. Cette situation est une conséquence directe des hausses de taux directeurs. En contrepartie, ces hausses ont porté fruit puisqu’on constate une diminution fulgurante de l’inflation. En un an, le taux d’inflation mesuré par l’indice des prix à la consommation est passé de 10,6 % à seulement 2,4 %.

La Chine, deuxième économie mondiale, continue d’être confrontée à des vents contraires. La faible confiance des consommateurs chinois, la baisse de la demande pour les exportations et les difficultés persistantes du secteur de l’immobilier minent la croissance. Bien que les indicateurs publiés durant le trimestre démontrent une certaine stabilité, peu de signes confirment une reprise significative. Le marché du logement manifeste une certaine faiblesse : la contraction de l’investissement immobilier s’est accentuée et les ventes de logements ont diminué. En 2024, les autorités chinoises devraient continuer à mettre en œuvre des mesures de relance graduelles et ciblées dans le but de soutenir une croissance modérée de l’économie.

Politique monétaire et titres à revenu fixe

La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont toutes les deux tenu deux rencontres au cours du quatrième trimestre. Leurs décisions furent similaires, soit de maintenir les taux directeurs.

Malgré la forte croissance de l’économie américaine au cours des mois d’été, la Fed a donc décidé de ne pas procéder à une hausse supplémentaire. En décembre, le président de la Fed, Jerome Powell, a affirmé que « nous sommes probablement au niveau ou proches du sommet cyclique ». Dans l’esprit des investisseurs, il venait confirmer que les taux devraient maintenant baisser. Comme les marchés anticipent toujours de telles déclarations, les taux obligataires ont commencé à baisser en novembre, soit un mois avant la décision de la Fed. Par ailleurs, la perspective d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine a causé un rétrécissement des écarts de taux des titres de sociétés.

Pour sa part, la Banque du Canada a adopté un discours beaucoup plus prudent. D’une part, elle estime que l’économie canadienne « n’est plus en situation excédentaire ». Cela est un point positif. Mais du même souffle, en décembre, la Banque affirmait qu’elle « reste préoccupée par les risques entourant les perspectives de l’inflation et reste prête à augmenter de nouveau les taux d’intérêt si nécessaire ».

Les investisseurs ont fait fi de ces mises en garde. Si, au cours de l’été 2023, ils craignaient que les taux demeurent « plus haut, plus longtemps », ils sont maintenant convaincus que les taux seront « plus bas et plus tôt ». En conséquence, le marché obligataire canadien a connu un trimestre exceptionnel : les taux des obligations du Canada d’échéances de 5 et 10 ans ont baissé d’environ 1 %.

Marchés boursiers

À l’instar des marchés obligataires, durant le quatrième trimestre, les marchés boursiers ont été portés par un vent d’optimisme. Après trois mois consécutifs de recul, l’indice américain S&P 500 a rebondi de 9,1 % dans le seul mois de novembre. Pendant ce temps, l’indice canadien S&P/TSX gagnait 7,2 %. Cette progression des marchés mondiaux s’est poursuivie en décembre.

Du côté américain, les titres de technologie ont continué de surpasser l’ensemble du marché. C’est pourquoi l’indice NASDAQ a affiché un gain trimestriel de plus de 14 %.

Par ailleurs, le marché boursier canadien a connu une progression moins importante que le marché américain. On peut expliquer cette différence par deux facteurs : le ralentissement plus important de l’économie canadienne et la baisse du prix du pétrole sur les marchés mondiaux.

Notons enfin que les actions canadiennes de petite capitalisation ont connu un rebond important. L’optimisme des investisseurs a provoqué leur retour vers les titres considérés plus risqués, comme ceux de plus petite capitalisation.

À l’horizon

Au cours du quatrième trimestre, le retour de l’inflation à des niveaux raisonnables et le ralentissement de l’économie mondiale ont suscité l’optimisme des investisseurs. Ils croient fermement que la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada changeront de cap et abaisseront les taux directeurs. Le président de la Fed, Jerome Powell, a réitéré qu’il était prématuré de supposer un assouplissement. Si nécessaire, la Fed est même prête à resserrer davantage la politique monétaire. Les investisseurs ont fait fi de ces mises en garde.

En 2023, les hausses de taux ont été progressivement espacées. Les autorités monétaires ont décidé d’alterner les hausses et les pauses. Ce dosage des mesures de resserrement a ainsi permis d’éviter un ralentissement sévère et une récession mondiale profonde. On se dirige davantage vers l’atterrissage en douceur souhaité par les marchés financiers plutôt que l’écrasement de l’économie.

En contrepartie, l’inflation semble vouloir persister. Il faut dire que la forte inflation des dernières années était davantage le résultat d’un manque d’offre et non d’une demande trop élevée. Force est de constater que les hausses de taux visant à diminuer la demande ont eu un effet limité sur les prix du pétrole et le coût de la main-d’œuvre. La forte progression des salaires a permis aux consommateurs de conserver leur pouvoir d’achat relativement stable. En contrepartie, les hausses de salaire constituent une épine dans le pied de la Banque du Canada, car elles retardent la baisse de l’inflation.

La prochaine année risque d’être celle de la stagflation, c’est-à-dire d’une situation de très faible croissance économique durant laquelle l’inflation demeurera au-dessus de la cible des banques centrales.

Nous croyons que la Banque du Canada et la Fed toléreront un taux d’inflation temporairement plus élevé que la cible. Elles mettront ainsi fin à la hausse des taux. Elles miseront sur le fait que l’économie fonctionnera à un rythme plus lent que son potentiel de long terme. Ainsi, les pressions inflationnistes s’atténueront tout doucement, sans qu’on ait à provoquer une récession douloureuse.

Dans ce contexte, il est possible que la spirale inflationniste des salaires se poursuive. Si c’était le cas, les taux directeurs pourraient être haussés de nouveau et la stagnation de l’économie pourrait se poursuivre sur une période plus longue.

Dans un tel contexte, la hausse récente des marchés boursiers nous semble nettement exagérée. Le maintien des taux directeurs au niveau actuel pourrait entraîner une période de recul et de volatilité des cours boursiers en attendant des signaux plus clairs de la part des banques centrales.

Typiquement, le marché boursier canadien tire profit d’un environnement d’inflation élevée. La persistance de l’inflation mondiale devrait également être favorable au dollar canadien et provoquer une hausse du prix du pétrole.

Depuis son entrée en vigueur, le CELIAPP est devenu un outil incontournable dans tout projet d’acquisition d’une première propriété. Que cela soit pour vous ou vos enfants, vous êtes nombreux à vous intéresser à ce nouveau régime. En effet, décrit souvent comme « le meilleur des deux mondes », le CELIAPP vous offre de multiples avantages : retour d’impôt sur les cotisations, revenus de placement non imposables et retrait libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Toutefois, pour en tirer le maximum, il faut bien comprendre son fonctionnement. Voici le palmarès des questions le plus souvent posées.

Quelles conditions doit-on remplir pour ouvrir un CELIAPP ?

Vous devez remplir quelques critères pour être admissible à l’ouverture d’un compte CELIAPP. 1) résider au Canada 2) avoir entre 18 et 71 ans 3) ne pas avoir été propriétaire-occupant (ni occupant de la propriété de son conjoint) au cours de l’année de l’ouverture du compte, ni pendant les 4 années antérieures. Aussi, vous ne pourrez pas utiliser le CELIAPP plus d’une fois au cours de votre vie.

Combien peut-on cotiser dans un CELIAPP ?

Les droits de cotisation s’élèvent à 8 000 $ par an pour un maximum à vie de 40 000 $. Le montant total détenu dans votre CELIAPP pourra tout de même excéder 40 000 $ grâce au rendement de vos placements.

Si on ne cotise pas le plein montant chaque année, peut-on faire du « rattrapage » ?

Oui, mais à certaines conditions. D’abord, pour cumuler des droits de cotisation, il faut ouvrir un CELIAPP. Si vous le faites en 2023 sans rien déposer, vous pourrez investir, l’année suivante, 16 000 $ (2 x 8 000 $) dans votre compte. Toutefois, vous ne pourrez pas cotiser plus que le montant de deux années. Ainsi, si vous omettez de contribuer à votre CELIAPP pendant plus de deux ans, vos droits de cotisation seront toujours de 16 000 $.

Que se passe-t-il si on excède la limite de cotisation ?

Il y a une pénalité mensuelle de 1% sur toute contribution excédentaire. Par exemple, si vous avez ouvert un CELIAPP dans deux institutions et que vous versez 8 000 $ dans chacun par mégarde, vous aurez une pénalité de 80 $ par mois à payer.

Pour un étudiant, est-ce pertinent d’ouvrir un CELIAPP même sans avoir les 8 000 $ de cotisation annuelle ?

Si vous êtes tout près de la fin de vos études ou que vous avez des sommes à investir, il est pertinent d’ouvrir un CELIAPP. Si au contraire, vous n’avez pas encore de revenu suffisant et que vous ne pouvez pas compter sur l’aide de vos proches pour constituer votre mise de fonds, il peut s’avérer inutile de l’ouvrir au tout début de vos études, puisqu’il est interdit d’y verser les cotisations de plus de deux années à la fois (16 000 $). De plus, la durée de vie du CELIAPP est de 15 ans. Après ce délai, vous devrez retirer ou transférer les fonds. En ouvrant un CELIAPP trop tôt, vous vous privez de quelques années pour faire fructifier votre argent à l’abri de l’impôt.

Comment obtenir la déduction fiscale ?

La date limite de cotisation au CELIAPP est le 31 décembre de l’année d’imposition. Si vous versez des cotisations après cette date, vous devrez les inscrire dans votre déclaration de revenus de l’année suivante ou d’une année ultérieure. Plus vos revenus sont élevés, plus votre retour d’impôt sera important. Sachant cela, il s’avère parfois avantageux de reporter votre retour d’impôt si vous anticipez l’augmentation de vos revenus. Les personnes qui n’auront pas obtenu leur déduction fiscale même après l’achat de leur maison et la fermeture de leur CELIAPP pourront toujours le faire plus tard.

A titre d’exemple, un médecin résident qui cotise 8 000 $ cette année pourra attendre d’être en pratique avant de demander sa déduction, puisque ses revenus augmenteront considérablement. Son argent générera un rendement libre d’impôt dès maintenant et son retour d’impôt sera plus élevé durant ses années de pratique.

Si on a commencé à cotiser au REER en vue de l’achat d’une première propriété, doit-on changer de stratégie et cotiser plutôt au CELIAPP ?

Le CELIAPP est très intéressant pour l’achat d’une maison pour une raison particulière : vous n’avez pas à rembourser le montant retiré par la suite (contrairement au REER dans le cadre de son programme le RAP). Le CELIAPP vous laisse donc plus de liquidités.

Vous pouvez combiner le RAP et le CELIAPP. Votre stratégie dépendra de plusieurs facteurs. Vous devez tenir compte de vos liquidités et du moment prévu de l’achat. Le REER permet de cotiser tous vos droits inutilisés d’un seul coup. C’est son grand avantage. On peut y verser le montant maximal et le retirer (avec le RAP) seulement 90 jours plus tard. Par exemple, pour optimiser vos cotisations en 2023 en vue d’un achat à court terme, vous pourriez verser 8 000 $ à votre CELIAPP et prendre votre maximum en REER.

Combien peut-on accumuler en utilisant les deux outils (RAP et CELIAPP) ?

Avec le CELIAPP, les cotisations à vie s’élèvent à 40 000 $. Si les rendements sont au rendez-vous, vous pouvez accumuler davantage et ainsi retirer une somme plus élevée au moment d’acheter votre maison. L’inverse est aussi vrai.

Quant au RAP, les retraits sont plafonnés à 35 000 $. Impossible de retirer davantage.

En combinant ces deux programmes, vous pourriez disposer d’environ 75 000 $ (150 000 $ pour un couple) pour votre achat, à condition de répondre aux critères pour effectuer les retraits.

Comment retirer des fonds du CELIAPP ?

Les fonds pourront être retirés à l’abri de l’impôt dans le but d’acheter une habitation admissible. Il est important de ne pas être propriétaire pendant l’année du retrait, ni pendant les 4 années précédentes. Les retraits demeurent exceptionnellement admissibles jusqu’à 30 jours après votre achat. Les autres conditions d’admissibilité aux retraits incluent d’avoir une entente écrite d’achat ou de construction avant le 1er octobre de l’année suivant celle du retrait, ainsi que l’intention d’occuper l’habitation à titre de résidence principale.

Quelle stratégie choisir pour investir dans un CELIAPP ?

D’abord, vous devez déterminer à quel moment vous souhaitez acheter une propriété et tenir compte du délai de 5 ans pour accumuler le maximum de 40 000 $. Ensuite, vous devez avoir des liquidités suffisantes. Emprunter peut être une stratégie intéressante pour certaines personnes. Avec le retour d’impôt sur la cotisation CELIAPP, vous pourrez rembourser une partie de ce prêt. Il s’agit tout de même d’une dette et sa pertinence est à évaluer au cas par cas.

Qu’arrive-t-il si on n’achète pas de propriété dans les années à venir ?

Vous disposez de 15 ans à la suite de l’ouverture du CELIAPP pour acquérir votre première maison. Par concours de circonstances ou par choix, certaines personnes choisiront finalement de ne pas acheter de propriété. Elles pourront transférer la somme dans leur REER.

Puis-je cotiser dans le CELIAPP de mon enfant ou de mon conjoint ?

Pour obtenir la déduction fiscale, vous devez cotiser à votre propre CELIAPP uniquement. Cependant, vous pouvez faire un don d’argent à votre enfant ou votre conjoint, pour qu’il investisse dans son propre CELIAPP (s’il remplit les conditions d’admissibilité). Dans ce cas, il sera la seule personne à pouvoir réclamer la déduction fiscale.

 

En résumé, voici 5 avantages majeurs du CELIAPP :

  • Déductions fiscales sur vos cotisations
  • Retrait admissible libre d’impôt
  • Revenus de placement non imposables
  • Aucun remboursement des sommes retirées (à la différence du RAP)
  • Pas de date limite de temps pour demander la déduction fiscale

 

Communiquez avec nous pour élaborer une stratégie CELIAPP qui répond à vos besoins !

Stéphanie Guay
Représentante en épargne collective


Votre fils voulait faire le tour du monde après son secondaire, mais voilà qu’à son retour, il vous annonce qu’il a trouvé sa voie hors des bancs d’école. Or, vous aviez ouvert un régime enregistré d’épargne-études (REEE) en son nom. Que pouvez-vous en faire ?

Ce type de situation inquiète souvent les parents d’enfants qui décident de ne pas poursuivre d’études postsecondaires. Dans la plupart des cas, attendre est la solution la plus avantageuse. Le REEE peut exister pendant 36 ans et votre enfant décidera peut-être de reprendre ses études plus tard. Dès qu’il s’inscrira à un programme d’études, commencez à décaisser le REEE.

Si votre enfant a des frères et sœurs, il existe une autre solution : changer de bénéficiaire. Il s’agit de mettre son REEE au nom de son frère ou de sa soeur, en respectant les règles. Notamment, le nouveau bénéficiaire doit avoir moins de 21 ans et le transfert ne doit pas dépasser son plafond de cotisation ou de subvention.

Dans le cas d’un enfant unique qui décide de ne pas poursuivre d’études postsecondaires, le souscripteur peut transférer le revenu accumulé du REEE dans son propre régime enregistré d’épargne-retraite (REER). L’objectif est d’éviter de payer de l’impôt sur ce montant, puisque le revenu accumulé est la partie imposable du REEE. Pour ce faire, vous devez avoir des droits de cotisation à votre REER et respecter certaines conditions. Par exemple, l’enfant doit avoir plus de 21 ans.

Certaines situations plus rares permettent d’effectuer d’autres types de transfert. Par exemple, si l’enfant a une déficience qui l’empêche d’étudier, il est permis d’effectuer un roulement du REEE vers un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) en son nom.

La situation que tout parent souscripteur veut éviter est celle de la fermeture du REEE. Dans ce cas, les gouvernements reprennent les subventions versées. Certes, vous récupérerez le capital investi et le revenu accumulé, mais ce dernier est imposable. Vous paierez donc de l’impôt sur le revenu accumulé à votre taux marginal, majoré de 20 %. Autrement dit, une bonne partie du REEE partira en fumée.

Si vous êtes face à un enfant qui parle d’abandonner ses études, mais qui n’est pas encore passé à l’action, vous pouvez limiter les dégâts en faisant preuve de prévoyance. Prenez immédiatement rendez-vous avec votre conseiller financier. Il vous aidera à planifier le décaissement du REEE tout en limitant l’impôt à payer sur le revenu de votre enfant. Vous pourrez alors investir l’argent ailleurs, par exemple dans son compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP).

Nos formulaires comportent dorénavant une nouvelle section intitulée « Personne de confiance ». Vous n’avez pas l’obligation de la compléter, toutefois, votre conseiller doit vous renseigner sur la raison d’être de la personne de confiance.

Selon la règlementation de l’Autorité des marchés financiers, tout client est en droit de fournir à son conseiller le nom et les coordonnées d’une personne de confiance.

La personne de confiance est une ressource destinée à aider le conseiller à protéger les intérêts financiers de son client : il pourra communiquer avec elle s’il soupçonne, ou estime raisonnablement, que les facultés mentales de son client sont insuffisantes pour prendre des décisions financières, ou s’il craint que son client ne soit victime d’abus financier.

A la demande du conseiller, la personne de confiance peut lui transmettre le nom et les coordonnées du représentant légal du client, notamment son mandataire ou tuteur légal.

Il importe de préciser que la personne de confiance ne remplace pas le mandataire désigné par le client en vertu d’une procuration ou d’un mandat de protection en cas d’inaptitude, ni n’assume ce rôle. La personne de confiance n’est pas non plus habilitée à effectuer des opérations sur les comptes du client, à signer des documents à sa place, à gérer ses biens ni à prendre d’autres décisions en son nom.

Le client peut désigner une ou plusieurs personnes de confiance s’il le souhaite.

Fidèles à notre mission qui consiste à contribuer à la prospérité financière des médecins, nous nous attachons quotidiennement à vous offrir des produits et services de haute qualité au meilleur coût possible. C’est donc dans cet esprit, et grâce à une gestion rigoureuse, que nous partageons chaque année, depuis 2020, une partie de nos surplus : ils sont ristournés à nos clients-investisseurs.

Le versement de la ristourne n’affecte pas les maximums de cotisation des régimes enregistrés

La ristourne est versée annuellement vers le 15 septembre sous la forme d’un achat d’unités additionnelles dans le Fonds FMOQ dont la plus grande partie des actifs est détenue, et ce, pour chaque portefeuille (REER, CELI, REEE, non enregistré, etc.).

La ristourne étant considérée comme un revenu, elle n’affecte aucunement les maximums de cotisation permis dans les régimes enregistrés, comme d’ailleurs tous les autres revenus générés par les placements dans des portefeuilles enregistrés.

Choisir Fonds FMOQ c’est augmenter le montant de sa ristourne

Vous pouvez augmenter votre ristourne d’année en année, par exemple, en privilégiant les Fonds FMOQ dans le choix de vos placements, ou encore en rapatriant des sommes détenues auprès d’autres institutions financières afin de les investir au sein de notre société.

Votre ristourne 2023

Cette année, chacun des portefeuilles actifs des clients détenant des unités de Fonds FMOQ à la date de distribution du 15 septembre a été bonifié d’une ristourne de 0,025 %, ou 25 ¢ par 1 000 $ d’actifs, et ce, selon la détention moyenne d’actifs à la fin de chacun des mois de septembre 2022 à août 2023 inclusivement.

Consultez votre relevé de placement ou visitez votre Espace client (onglet Transactions/Historique) pour découvrir le montant exact du dépôt dans chacun des portefeuilles concernés.

Merci de votre confiance !

Contexte économique

Au cours des derniers mois, la croissance économique mondiale a démontré des signes de faiblesse. L’effet des hausses de taux sur l’activité économique est notable sur l’ensemble de la planète, mais l’ampleur des ralentissements est inégale d’un pays à l’autre. Les indices PMI, basés sur des sondages auprès des entreprises, indiquent généralement une contraction du secteur manufacturier et une stagnation du secteur des services.

Aux États-Unis, la croissance économique demeure beaucoup plus vigoureuse qu’ailleurs (au sein du G7, seul le Japon connaît une croissance plus forte). Grâce aux différentes mesures mises de l’avant par l’administration Biden, on observe une forte hausse des investissements pour la construction de nouvelles usines. Ces investissements sont concentrés dans les industries liées aux technologies. Sur le marché de l’emploi, on constate un meilleur équilibre. La création d’emplois se poursuit à un rythme modéré.

Au Canada, le cycle de resserrement monétaire a commencé un peu plus tôt qu’ailleurs et les effets sur l’activité économique sont plus importants. En conséquence, l’économie canadienne s’est resserrée de 0,2 % au printemps. Malgré cette contraction du PIB, l’inflation demeure bien présente. Le taux annuel d’inflation, mesuré par l’indice des prix à la consommation, a d’ailleurs remonté en juillet et août. Il s’établit maintenant à 4 %. La hausse des prix des aliments et de l’énergie demeure élevée, ce qui affecte la confiance des consommateurs canadiens.

Depuis le début de 2023, on comptait sur la croissance de l’économie chinoise pour insuffler un peu de dynamisme à l’économie mondiale. Or, les prévisions des économistes n’ont pas été atteintes. En Chine, la confiance des consommateurs et des entreprises est plutôt faible. Le secteur immobilier est pour le moins chancelant. Les ventes de nouvelles maisons ont reculé de près de 50 % depuis leur sommet d’avril 2021. Le secteur manufacturier est en contraction, affecté par la baisse de la demande mondiale pour les produits chinois exportés. Devant cet état de fait, le gouvernement chinois s’est engagé à instaurer de nouvelles mesures pour accroître la confiance, stimuler la consommation et appuyer les entreprises privées.

Quant aux indicateurs économiques européens, ils pointent eux aussi vers le bas. L’indice PMI composé affichait dernièrement son plus bas niveau depuis novembre 2022. Après un ralentissement du secteur manufacturier, on observe maintenant un ralentissement du secteur des services, et ce, malgré une bonne saison touristique. En Allemagne, la confiance des entreprises du secteur manufacturier est particulièrement faible. Cette faiblesse s’observe notamment dans les sociétés automobiles et pharmaceutiques. Depuis le début de 2023, l’économie allemande, moteur de la zone euro, fait du surplace. La croissance s’est un peu mieux portée au Royaume-Uni, mais l’inflation y est encore l’une des plus élevées parmi les économies développées.

Dans ce contexte, les banques centrales ont poursuivi les hausses de taux afin d’endiguer l’inflation. Elles sont bien conscientes que ces hausses risquent de provoquer des récessions, mais elles maintiennent le cap.

Le ralentissement de l’économie mondiale a affecté les prix des métaux industriels. En revanche, durant le troisième trimestre, le prix du pétrole a progressé. Cela s’explique par les décisions des pays producteurs de limiter l’offre mondiale de pétrole. Ainsi, malgré la baisse de la demande mondiale, son prix a grimpé de plus de 25 % durant le trimestre.

Politique monétaire et titres à revenu fixe

Lors de sa réunion du 12 juillet dernier, la Banque du Canada a procédé à une hausse de 0,25 % du taux directeur pour le porter à 5 %. Puis, en septembre, elle a décidé de maintenir le taux à ce niveau. Cette nouvelle pause dans le cycle de hausses de taux a été dictée par la faiblesse récente de l’économie canadienne. Le ralentissement de notre économie est partiellement attribuable aux feux de forêt et à certains conflits de travail. Il est également causé par des facteurs plus permanents comme le ralentissement des mises en chantier et l’élimination de l’épargne excédentaire des consommateurs. Bien que l’inflation demeure élevée, la Banque du Canada pourrait maintenir le taux directeur au niveau actuel. Cela permettrait à l’économie d’effectuer un atterrissage en douceur plutôt que de traverser une douloureuse récession.

Aux États-Unis, la Réserve fédérale (la Fed) a, elle aussi, haussé le taux directeur de 0,25 % en juillet. Le 20 septembre, elle a opté pour le maintien du taux directeur. La Fed demeure préoccupée par l’inflation. Elle souhaite cependant laisser le temps faire son œuvre puisque la politique monétaire affecte l’activité économique avec un certain décalage. L’économie américaine demeure toutefois vigoureuse et la création d’emploi élevée. C’est pourquoi la Fed envisage une autre hausse du taux directeur d’ici la fin de 2023.

La Banque centrale européenne (BCE) a haussé son taux directeur à deux reprises pour un total de 0,5 %. La hausse de septembre ne faisait pas consensus. La décision de la BCE était motivée par la persistance de l’inflation qui demeure sensiblement plus élevée qu’en Amérique du Nord. Selon le Conseil des gouverneurs de la BCE, maintenir les taux d’intérêt au niveau actuel pour une période suffisamment longue devrait être suffisant pour ramener le taux d’inflation au niveau cible. Notons, par ailleurs, que la forte baisse du taux d’inflation au cours de l’été a incité la Banque d’Angleterre à prendre une pause dans ses hausses de taux directeur. En début d’année, le taux d’inflation au Royaume-Uni dépassait largement celui des autres pays du G7.

Dans ce contexte, les taux des obligations de courtes échéances ont peu varié durant le troisième trimestre. Alors que les taux des obligations de plus longues échéances ont sensiblement augmenté. Cette hausse peut être attribuée à la persistance de l’inflation et à la perspective d’un retour plus lent au taux d’inflation ciblé par les banques centrales, soit entre 1 % et 3 %. Le ralentissement de l’économie canadienne a légèrement creusé l’écart entre les taux des obligations de sociétés et des titres gouvernementaux.

Marchés boursiers

Le troisième trimestre fut décevant sur les marchés boursiers. Après un mois de juillet marqué par la hausse des indices mondiaux, les marchés boursiers ont perdu du terrain en août et septembre. La plupart des indices boursiers terminent donc le trimestre en baisse.

Pour comprendre la piètre performance des marchés boursiers, il faut se rappeler que les marchés ont fortement augmenté durant la première moitié de 2023. L’optimisme des investisseurs, soutenu par la perspective d’un atterrissage en douceur de l’économie, a fait place à davantage de réalisme concernant les prévisions de taux d’intérêt. La Fed a clairement indiqué qu’une autre hausse de taux directeur pourrait être nécessaire. Les taux devront être maintenus plus longtemps à un niveau élevé. Cette perspective a tempéré l’ardeur des investisseurs boursiers et provoqué un net recul des marchés en août et septembre.

Par ailleurs, les titres de technologie ont connu une très forte croissance en première moitié de 2023, poussés par l’engouement des investisseurs pour l’intelligence artificielle. Cette vague a connu un certain ressac au cours du troisième trimestre. Malgré ce recul, l’indice NASDAQ, qui inclut une forte proportion de titres technologiques, affiche toujours une croissance d’environ 25 % depuis le début de 2023.

Le marché boursier canadien a connu un troisième trimestre en montagnes russes. L’humeur des investisseurs canadiens est sujette au ralentissement de l’économie et à la perspective d’une récession dont on ignore l’ampleur. De plus, la faiblesse de l’économie chinoise est défavorable au secteur minier. Soulignons enfin que plusieurs conflits de travail, notamment dans les ports de la côte ouest et dans l’industrie automobile, ont nui à la progression du marché boursier canadien.

À l’horizon

Le cycle de hausses des taux directeurs perdure depuis plus de 18 mois. L’effet de ces hausses de taux a commencé à se faire sentir dans plusieurs pays du monde. Depuis le début de 2023, la Banque du Canada et la Fed ont dosé le rythme des hausses de taux et pris des poses successives pour en mesurer les effets sur l’économie et l’évolution de l’inflation.

On peut dire que le résultat est mitigé. Le dosage des mesures de resserrement a permis d’éviter un ralentissement sévère et une récession mondiale profonde. On se dirige plutôt vers l’atterrissage en douceur souhaité par les marchés financiers que vers l’écrasement de l’économie. Cependant, l’inflation semble vouloir persister. Sachant que la forte inflation actuelle est principalement due à un manque d’offre (et non à une demande trop élevée), les hausses de taux visant à faire baisser la demande n’ont qu’un effet limité sur les prix du pétrole et les coûts de main-d’œuvre.

La prochaine année risque donc d’être celle de la stagflation, c’est-à-dire une situation de très faible croissance économique durant laquelle l’inflation demeure bien au-dessus de la cible de nos banques centrales.

Nous sommes d’avis que la Banque du Canada et la Fed toléreront un taux d’inflation temporairement plus élevé que la cible, mettant ainsi fin à la hausse des taux. Elles miseront sur le fait que l’économie fonctionnera à un rythme plus lent que son potentiel de long terme. De ce fait, les pressions inflationnistes s’atténueront tout doucement, sans qu’on ait à provoquer une récession douloureuse.

Dans ce contexte, il est possible que la spirale inflationniste des salaires se poursuive. Si c’était le cas, les taux directeurs pourraient être relevés de nouveau et la stagnation de l’économie pourrait se poursuivre sur une période plus longue.

Devant un tel scénario, nous avons décidé de diminuer la portion d’encaisse au profit des actions canadiennes dans les portefeuilles équilibrés. De façon générale, le marché boursier canadien tire profit d’un environnement d’inflation élevée. La persistance de l’inflation mondiale devrait également être favorable au dollar canadien et provoquer une hausse du prix du pétrole.

Au Québec, de nombreuses cliniques médicales font face à des défis complexes qui peuvent compromettre leur avenir et l’accès aux soins de santé pour leurs patients. Une chose est certaine : votre clinique n’est pas la seule à faire face à la pénurie de médecins, aux contraintes budgétaires et aux difficultés de recrutement du personnel. Voici des difficultés fréquemment rencontrées par les cliniques médicales et l’approche à adopter pour y remédier.

Les départs à la retraite

Situation A : Dans un groupe de médecine de famille (GMF) composé de 20 médecins, cinq d’entre eux annoncent leur départ à la retraite dans les trois prochaines années. Chacun de ces cinq médecins suivait environ 2 000 patients. Ce sont donc 10 000 patients qui risquent de se retrouver bientôt sans médecin de famille.

Les départs à la retraite des médecins plus âgés engendreront aussi des pertes financières pour la clinique. Le recrutement de jeunes médecins pour les remplacer ne sera pas facile, et c’est sans compter que les recrues mettront environ trois ans avant d’arriver à suivre un nombre équivalent de patients. La diminution du nombre de patients inscrits auprès des médecins de cette clinique se traduira par une baisse de son niveau de financement pour le GMF. Comment assurer la relève et maintenir un financement adéquat pour la clinique ?

Les ressources humaines

Situation B : Une clinique fait face à un important roulement de personnel. Après quelques mois, les secrétaires quittent. Ces changements de personnel administratif entraînent une désorganisation, des retards dans la prise de rendez-vous et une dégradation de la qualité du service offert aux patients. La clinique a l’impression d’avoir tout essayé : donner plus de formation, offrir de meilleures conditions de travail, etc., sans succès. Comment stabiliser l’équipe de secrétariat ?

L’adoption des nouvelles technologies

Situation C : Une troisième clinique conserve ses employés, mais ils sont débordés de demandes et de formulaires papier. Est-ce l’utilisation des dossiers médicaux électroniques (DME) qui est sous-optimale ? Le personnel et les professionnels maîtrisent-ils le logiciel ? Est-ce plutôt un problème de communication entre tous les employés et les professionnels de la clinique ?

La démarche gagnante : le diagnostic organisationnel

Un problème en cache souvent un autre. Les difficultés que votre clinique rencontre sont peut-être les symptômes d’un problème sous-jacent. Seule une évaluation 360o de votre clinique pourra « mettre le doigt sur le bobo ».

 

Évaluation 360 d'une clinique

 

Ce type d’évaluation 360°, appelé aussi un diagnostic organisationnel, implique une analyse approfondie de la structure de la clinique, sa gouvernance, ses ressources humaines, son environnement physique et sa gestion des rendez-vous, ainsi qu’un examen du travail multidisciplinaire, de l’intégration des technologies et des communications, des dépenses, des loyers et de la comptabilité.

Le processus de diagnostic organisationnel dure environ huit semaines. Il commence par une rencontre exploratoire entre une firme-conseil et la clinique pour définir les enjeux auxquels celle-ci est confrontée et demander l’accès aux documents pertinents, comme les états financiers. Ensuite, des conseillers se rendent sur place pour observer le fonctionnement de la clinique et poser des questions à l’ensemble du personnel. Ces entretiens permettent de prendre le pouls du personnel pour mieux comprendre ce qui ne fonctionne pas. Leurs réponses, les observations faites par les conseillers et la documentation fournie sont examinées rigoureusement.

Au terme de l’analyse, l’équipe-conseil rédige un rapport et rencontre le client pour présenter les résultats. Elle peut formuler une centaine de recommandations, mais les priorités sont toujours bien identifiées pour être mises en œuvre le plus rapidement possible. Le rapport contient aussi des outils pour faciliter l’implantation des recommandations, comme des exemples de description de tâches et de contrats.

Solutions pour votre clinique

Après l’évaluation de la situation (comme pour les 3 exemples cités précédemment), nous pourrons proposer des recommandations sur mesure, comme un plan de relève, un plan d’optimisation des technologies ou un plan de rétention du personnel.

De plus, nos services ne s’arrêtent pas au diagnostic. Nous pouvons également vous offrir, dans un mandat subséquent, de l’accompagnement ponctuel en matière de ressources humaines, de gestion de crise ou du soutien pour implanter les recommandations du rapport.

Communiquez avec nous pour rencontrer une personne-ressource selon votre situation. Vous recevrez rapidement une offre de services et un plan préliminaire. Prenez rendez-vous.

 


Cet article a été rédigé en collaboration avec Martine Brodeur, Conseillère Projets cliniques, et Marc Pineault, Directeurs adjoint Solutions cliniques 

Lorsque vous avez une somme d’argent à investir, votre conseiller commence par dresser votre profil d’investisseur. Cet outil lui permet de cerner votre horizon de placement, vos objectifs, votre situation personnelle et financière, vos connaissances en investissement et votre tolérance au risque. « L’exercice se répète chaque fois que vous voulez placer de l’argent. Votre tolérance au risque, par exemple, n’est pas la même pour votre REER que pour le REEE de votre enfant », explique Stéphanie Guay, représentante en épargne collective.

Vous devez réviser votre profil d’investisseur régulièrement pour l’ajuster aux événements de votre vie. « Si vous êtes dans une phase d’accumulation, dans quelques années, vous voudrez peut-être réduire votre pratique, ce qui implique une révision de votre tolérance au risque », poursuit-elle. Une nouvelle union, la naissance d’un enfant ou un départ à la retraite influenceront certainement vos objectifs, tout comme l’obtention d’un héritage ou un divorce, pour nommer seulement quelques exemples.

Pour répondre à ses obligations légales et déontologiques, votre conseiller dressera votre profil d’investisseur et le révisera tous les trois ans. « Ce questionnaire est d’une aide précieuse parce qu’il engendre une discussion. En abordant les objectifs et la situation globale du client, on apprend à mieux le connaître pour mieux le conseiller. Au terme de la discussion, le client quitte avec davantage de connaissances financières », précise Stéphanie Guay.

Chaque client évolue avec le temps et c’est la raison pour laquelle il est important de réviser votre profil d’investisseur même si aucun événement majeur ne s’est produit récemment. Vous êtes peut-être plus confiant qu’auparavant et dans une situation financière qui vous permet d’augmenter votre prise de risque. Au contraire, des conditions difficiles peuvent vous pousser à prendre conscience que vous devez revoir votre tolérance au risque à la baisse.

« Chaque fois qu’un client me contacte parce qu’il s’inquiète du rendement de ses placements, on refait son profil d’investisseur. Cet exercice est très utile pour l’aider à prendre du recul. Il nous fournit des balises qui permettent de décider si nous conservons sa stratégie initiale ou si elle doit être révisée », ajoute Stéphanie Guay.

Outil précieux pour votre conseiller financier, votre profil d’investisseur sert d’abord et avant tout vos intérêts. Répondre au questionnaire demande seulement quelques minutes, et c’est du temps bien investi pour avoir l’esprit tranquille !

Contexte économique

Dans l’ensemble des pays développés, la croissance économique est demeurée relativement faible au cours des derniers mois. Les banques centrales semblent donc avoir atteint un de leurs objectifs : ralentir la croissance. Cependant, l’inflation demeure toujours beaucoup plus élevée que le niveau ciblé par ces dernières.

Aux États-Unis, la croissance économique des derniers mois s’est avérée inférieure aux prévisions. La création d’emplois est toutefois demeurée vigoureuse et le taux de chômage, malgré une légère hausse, reste encore tout près du creux historique. Ainsi, 253 000 emplois ont été créés en avril et 339 000 en mai. Durant le deuxième trimestre, le taux d’inflation, tel que mesuré par l’indice des prix à la consommation, a diminué. D’autres mesures d’inflation suivies de près par la Réserve fédérale (Fed) sont toutefois demeurées élevées. En conséquence, la Fed a décidé de hausser son taux directeur de 0,25 % en mai, puis a décrété une pause lors de sa rencontre de juin.

Notons que la crise de confiance qui a frappé le secteur bancaire américain à la fin du premier trimestre s’est estompée rapidement. Les difficultés financières ressenties par certaines banques régionales ont incité l’ensemble de l’industrie à resserrer les conditions de crédit. En étant plus sélectives dans l’octroi du crédit, elles visent à limiter le risque de pertes sur prêts. Ce geste de prudence apparaît particulièrement justifié compte tenu du ralentissement de la croissance économique provoqué par les hausses de taux des derniers mois. Par ailleurs, le deuxième trimestre a été marqué par d’intenses négociations entre la Maison-Blanche et l’opposition républicaine afin d’arriver à une entente sur le relèvement du plafond de la dette fédérale américaine. Le défaut d’une entente aurait pu provoquer une interruption des services gouvernementaux. En conséquence, les marchés ont connu un certain niveau de stress qui s’est dissipé avec la conclusion d’une entente finalisée le 1er juin.

La croissance de l’économie canadienne a été supérieure aux attentes des économistes et de la Banque du Canada grâce à la forte croissance des échanges commerciaux. De plus, les dépenses des consommateurs ont été dopées par les ventes d’automobiles. En effet, la livraison progressive d’automobiles commandées en 2022 est notamment responsable de la vigueur des dépenses de consommation. La tempête de verglas et la grève de certains services publics en avril, puis les feux de forêt qui font rage depuis le mois de mai devraient toutefois affecter les données officielles de croissance du deuxième trimestre. Elles seront publiées au cours de l’été. Au Canada, le taux d’inflation a affiché 4,4 % en avril après avoir touché 4,3 % en mars. La vigueur de la croissance et la hausse du taux d’inflation ont incité la Banque du Canada à hausser son taux directeur en juin, après avoir marqué une pause lors des rencontres de mars et avril.

À la toute fin de juin, on annonçait que l’inflation avait chuté à 3,4 % en mai. Cette baisse, surtout attribuable à la baisse du prix de l’essence, constituait une très bonne nouvelle.

En Europe, le ralentissement de l’économie a été particulièrement important en Allemagne où le PIB a affiché deux trimestres consécutifs de contraction. Malgré le glissement de l’Union européenne vers la récession, la Banque centrale européenne (BCE) compte poursuivre les hausses de taux afin de mater l’inflation. À 6,1 % en mai, l’inflation dans la zone euro est bien plus élevée que la cible.

Au Royaume-Uni, la croissance économique s’est limitée à 0,5 % au cours des deux derniers trimestres. Le taux d’inflation est finalement passé sous la barre de 10 %, mais l’inflation de base, qui exclut les aliments et l’énergie, a atteint 12 % durant le trimestre. Le combat contre l’inflation reste donc d’actualité et d’autres hausses de taux directeur sont à prévoir.

En cette fin de deuxième trimestre de 2023, l’inflation n’est pas une préoccupation pour les dirigeants chinois. En effet, le taux annuel d’inflation mesuré par l’indice des prix à la consommation n’est que de 0,2 %. Les autorités chinoises, à l’inverse de la majorité des pays développés, sont donc dans un mode de stimulation de la croissance. La plupart des économistes anticipent une croissance du PIB chinois supérieure à 5 % pour l’ensemble de 2023.

Politique monétaire et titres à revenu fixe

Les banques centrales nord-américaines ont entrepris une nouvelle phase dans le cycle de hausses des taux directeurs. En tout début d’année, la Fed et la Banque du Canada avaient toutes deux adopté une stratégie de hausses modestes du taux directeur. Elles indiquaient ainsi leur volonté de poursuivre la lutte à l’inflation, mais également une volonté d’ajuster la vigueur de leur intervention à l’amélioration des statistiques d’inflation. Dans le cas de la Fed, il importait aussi de donner un peu d’oxygène aux banques régionales, qui traversaient alors une période difficile.

Puis, la Banque du Canada a été la première à marquer une pause dans sa séquence de hausses de taux directeur. Il faut dire que les hausses de taux directeur n’ont pas un effet immédiat sur la croissance économique ni sur l’évolution de l’inflation. Les effets peuvent se faire sentir après plusieurs mois, selon l’ampleur des hausses et de la situation de l’économie. Ainsi, la vigueur de la croissance économique canadienne au premier trimestre et la légère hausse du taux d’inflation ont incité la Banque du Canada à hausser de 0,25 % le taux directeur après avoir marqué une pause lors des deux rencontres de mars et avril. Lors de l’annonce de sa décision le 7 juin, le Gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, a indiqué que cette hausse pourrait très bien être suivie d’une

autre en juillet. La publication, le 27 juin, de la forte baisse de l’inflation apporte une donnée supplémentaire à la réflexion de la Banque du Canada. En effet, la progression annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) est passée de 4,4 % pour avril à 3,4 % en mai.

Pour sa part, après avoir décrété en mai une hausse de 0,25 %, la Fed a décidé le 14 juin de maintenir son taux inchangé. À son tour, elle a indiqué que les hausses de taux pourraient se poursuivre et qu’on ne devait pas espérer de baisse de taux directeur avant la fin de 2024.

En Europe, où l’inflation est nettement plus élevée, la BCE a poursuivi ses hausses de taux. Durant le deuxième trimestre, elle a procédé à deux hausses de 0,25 %. Au premier trimestre, elle avait effectué deux hausses pour un total de 1 %. Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a également poursuivi ses hausses de taux afin d’y combattre la plus forte inflation des pays développés.

Compte tenu de la légère hausse du taux d’inflation au Canada, le marché obligataire canadien a affiché un recul surtout à partir de la mi-mai. Il avait anticipé la décision de la Banque du Canada de hausser le taux directeur. Ainsi, la hausse des taux obligataires s’est traduite par une baisse des prix des obligations.

Durant le mois de juin, la Banque du Canada et la Fed ont pris des décisions différentes en ce qui a trait à leur politique monétaire. Le taux directeur canadien a été haussé alors que celui des États-Unis est resté inchangé. Par conséquent, cela a entraîné une hausse de la valeur du dollar canadien contre la devise américaine.

Marchés boursiers

Les marchés boursiers mondiaux ont connu un excellent début de trimestre grâce à des résultats financiers trimestriels dépassant généralement les attentes. Les rendements trimestriels sont toutefois différents d’une région à l’autre. Ainsi, les titres des sociétés de technologie de grande capitalisation se sont démarqués. De ce fait, les indices américains sont à la hausse. Au cours du deuxième trimestre, l’indice NASDAQ a bondi d’environ 13 % et le S&P 500 a gagné plus de 8 %. Ce dernier a franchi en juin le seuil du marché haussier, c’est-à-dire qu’il a affiché une progression de plus de 20 % depuis le creux touché en novembre 2022.

Durant le deuxième trimestre, le prix du baril de pétrole a baissé d’environ 7 %. La décision des pays producteurs de réduire leur production n’a donc pas produit l’effet désiré. La baisse prévisible de la demande mondiale dans un contexte de ralentissement généralisé de la croissance a pesé davantage sur les prix. Ce contexte a affecté le marché boursier canadien. L’indice S&P TSX termine donc le deuxième trimestre à peu près au même

niveau qu’au 31 mars. Par ailleurs, les actions canadiennes de petite capitalisation ont subi une baisse. Elles sont généralement plus touchées lorsque les prix de l’énergie sont en baisse.

La progression des marchés européens a été minime. Ils ont été affectés par la volonté de la BCE et de la Banque d’Angleterre de poursuivre la hausse des taux directeurs. Rappelons que le taux d’inflation demeure très élevé des deux côtés de la Manche.

Enfin, les marchés émergents ont été sous l’influence de deux facteurs négatifs : la faiblesse du secteur manufacturier chinois et la perspective d’une croissance de l’économie mondiale plus faible qu’anticipée.

À l’horizon

Durant le deuxième trimestre de 2023, les banques centrales ont généralement poursuivi le resserrement de leurs politiques monétaires. En Amérique du Nord, la Fed et la Banque du Canada ont toutes deux marqué des pauses temporaires. D’autres hausses de taux sont à prévoir. Leur ampleur dépendra de l’évolution de l’inflation. Bien que les plus récentes statistiques liées à l’inflation indiquent une amélioration, on est encore bien loin des cibles de ces deux banques centrales.

Au printemps, les difficultés connues par plusieurs banques régionales américaines ont démontré que certaines entreprises sont très fragiles aux répercussions des hausses de taux d’intérêt. Progressivement, on assistera à une augmentation du nombre d’entreprises en difficulté et à un ralentissement important de l’économie. On constate déjà l’effet des hausses de taux et de prix sur les mises en chantier.

En cette fin de deuxième trimestre, nous croyons toujours que la probabilité d’un ralentissement important de l’économie mondiale est élevée.

Au cours des 12 à 18 prochains mois, le prix des biens pourrait bien atteindre un sommet. Toutefois, l’inflation de base pourrait bien s’avérer plus tenace. Les salaires, l’inflation des services et les coûts de logement pourraient rester élevés. Les banques centrales pourraient alors être tentées de poursuivre la hausse des taux quitte à provoquer une récession.

Un tel contexte serait particulièrement difficile pour les investissements dans les classes d’actif traditionnelles. Les difficultés des entreprises affecteraient particulièrement les actions. Les actions canadiennes et celles des pays émergents pourraient être moins pénalisées, grâce à l’environnement inflationniste. Les hausses de taux nuiront à la valeur des obligations, mais elles devraient accuser des reculs moins importants que les actions. Nous favorisons le maintien d’un haut niveau de liquidité des portefeuilles afin de protéger le capital contre les baisses des marchés.

Plus tôt cette année, nous avons annoncé l’acquisition de Plakett Services cliniques afin d’élargir notre offre en support à la gestion des cliniques et de renforcer notre positionnement à titre de « guichet unique » pour l’ensemble des besoins des médecins. Voici les réponses aux questions que vous nous avez posées à la suite de cette annonce.

Pourquoi avez-vous décidé d’acquérir Plakett Services cliniques ?

Ce projet s’inscrit dans notre vision stratégique du développement de nos services. L’acquisition d’une firme comme Plakett Services cliniques (PSC) nous permet de renforcer notre positionnement à titre de partenaire de choix pour l’ensemble des besoins des médecins.

Avec cette offre, nous pourrons dorénavant accompagner nos clients dans leurs projets de gestion de cliniques, en leur proposant du conseil et des solutions dans ce domaine. Cette nouvelle offre de services répond à une demande maintes fois exprimée par les médecins de famille.

Cette acquisition modifie-t-elle la mission première de Fonds FMOQ ?

Bien au contraire, notre mission demeure toujours de contribuer à la prospérité des médecins, en fournissant des produits et services financiers de haute qualité au meilleur coût possible. D’ailleurs, notre équipe de conseillers financiers s’est renforcée ces derniers temps afin de vous fournir un accompagnement optimal à chaque étape de votre vie professionnelle et personnelle.

Pourquoi avez-vous choisi PSC ?

PSC est la firme spécialisée en conseil dans le domaine de support aux cliniques médicales. Établie depuis 2014, elle a développé une expertise spécifique au réseau des cliniques et s’est, entre autres, démarquée dans plusieurs projets innovateurs dans le domaine. De plus, elle a une place importante dans l’écosystème de la santé et plus particulièrement au niveau des soins de la première ligne. Finalement, Fonds FMOQ et PSC partagent des valeurs communes en ce qui concerne l’offre de services de consultation de haute qualité à la communauté médicale. Il est donc évident qu’une alliance stratégique est devenue une opportunité intéressante pour les deux parties.

Quels services offre PSC ?

Son expertise couvre l’ensemble des aspects de gestion des cliniques et inclut, entre autres :

  • Élaboration des plans d’affaires et des prévisions financières en vue de la construction (démarrage ou déménagement) d’une clinique.
  • Gestion de projet « clé en main » pour le développement d’une clinique ou d’un complexe médical : de l’étude de marché et de faisabilité jusqu’à la construction, en passant par la gestion des rendez-vous et des effectifs médicaux.
  • Réalisation d’un diagnostic organisationnel complet (travail multidisciplinaire, plan de relève, loyer des médecins, comptabilité, ressources humaines, solutions technologiques, etc.).
  • Accompagnement stratégique et ponctuel en matière de ressources humaines, coaching, gestion de crise, etc.
  • Expertise en évaluation de la valeur marchande de cliniques médicales.

Pour l’instant, PSC conserve son autonomie opérationnelle ; son intégration au sein de Fonds FMOQ se fera graduellement.

De quelle façon les services de PSC seront-ils offerts aux médecins ?

Vous êtes invité à prendre contact avec nous via le formulaire de demande d’information en ligne, ou par l’intermédiaire de votre conseiller. Par la suite, un représentant de l’équipe de support à la gestion des cliniques communiquera avec vous.

Comment obtenir une consultation ?

La démarche « type » se déroule en 4 étapes :

  1. Vous signalez votre intérêt (formulaire de demande d’information, courriel ou appel téléphonique) et nous convenons d’une rencontre exploratoire.
  2. Vous rencontrez une personne ressource de PSC.
  3. À la suite de la rencontre exploratoire, un professionnel de PSC responsable du dossier vous soumettra rapidement une offre de services et vous présentera un plan préliminaire.
  4. Le mandat sera exécuté selon les modalités convenues.

Est-ce qu’un médecin, qui n’est pas client Fonds FMOQ, peut se prévaloir d’un service de support à la gestion des cliniques offert par PSC ?

Bien sûr. Ce service s’adresse à l’ensemble de la communauté médicale et concrétise notre volonté de nous positionner à titre de « guichet unique » pour l’ensemble des besoins des médecins. N’hésitez donc pas à communiquer avec nous pour obtenir un accompagnement de qualité dans vos projets.