En vigueur depuis le 1er janvier 2022, la Loi visant la taxation des logements sous-utilisés impose une taxe de 1 % sur la valeur des immeubles résidentiels vacants ou sous-utilisés au Canada.

Elle vise principalement les non-résidents du Canada, mais vous pourriez tout de même être tenu de produire une déclaration annuelle auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC) si votre immeuble (maison, condominium, chalet, etc.) locatif ou non, appartient à l’une des entités suivantes au 31 décembre de l’année :

  1. une société par actions privée (SPA);
  2. une fiducie;
  3. une société de personnes (par exemple, une société en nom collectif).

Un formulaire UHT-2900 doit alors obligatoirement être produit pour chaque immeuble, au plus tard le 30 avril de l’année suivante. Néanmoins, aucune taxe ne sera payable par l’entité visée si :

  1. la SPA est constituée en vertu d’une loi canadienne ou provinciale et que plus de 90 % de son capital-actions est détenu par des citoyens canadiens;
  2. tous les bénéficiaires de la fiducie sont citoyens canadiens;
  3. tous les associés de la société de personnes sont citoyens canadiens.

Pour 2022, le formulaire doit être produit au plus tard le 30 avril 2023 auprès de l’ARC. La loi prévoit une pénalité minimale de 10 000 $ s’il est omis ou en retard.

Toutefois aucune pénalité ni intérêts ne seront appliqués aux déclarations et paiements de la taxe sur les logements sous-utilisés que l’ARC recevra avant le 1er novembre 2023.

Le présent texte est un résumé des principales dispositions de la loi. Nous vous invitons à consulter un professionnel afin de déterminer si vous y êtes assujetti.

LA FISCALITE DES GAINS EN COMPTES ET DES GAINS EN FONDS

Quelle est la différence entre les gains réalisés à l’intérieur des fonds et ceux réalisés dans les comptes non enregistrés (personnels et société par actions) ?

En tant qu’investisseur, vous détenez des parts dans des fonds communs de placement (FCP) ; ces derniers contiennent, à leur tour, des actions de sociétés cotées en Bourse. Sachant cela :

  • Les gains à l’intérieur d’un fonds se produisent lorsqu’un FCP réalise lui-même du gain en capital sur la vente d’actions cotées en Bourse qu’il détient. Généralement, en fin d’année, ces gains (nets des pertes en capital subies dans le FCP) sont attribués au détenteur de parts via un feuillet T3 supplémentaire et un Relevé 16 au Québec. Le détenteur doit ajouter ces gains à ses déclarations de revenus.
    Il est important de noter qu’un fonds peut distribuer du gain en capital, même dans une année de rendement négatif. Il est effectivement possible que les gestionnaires du fonds détiennent des actions depuis de nombreuses années et qu’ils décident de les vendre à fort gain, même si leur rendement est négatif pour l’année en cours.

 

  • Les gains dans les comptes se produisent lorsque l’investisseur demande le rachat de parts qu’il détient dans un FCP. Le FCP rachète alors les parts du client et lui remet, en contrepartie, une somme d’argent dans son compte non enregistré, ce qui équivaut à une vente de parts. Cette vente peut déclencher un gain ou une perte en capital, que le client doit inclure dans ses déclarations de revenus (Annexes sur les dispositions de biens). Ces ventes de parts se retrouvent sur le feuillet T5008 et le Relevé 18 au Québec (état des opérations sur titres). Le coût fiscal (ou le prix de base rajusté) des parts rachetées est établi par Fonds FMOQ.
    N’ayez crainte, vous ne subirez pas une double imposition. Lorsqu’un fonds procède à des distributions de revenus et de gains en capital nets, que vous réinvestissez habituellement en nouvelles parts, le montant de la distribution vient augmenter le prix de base rajusté de votre position. Cela aura pour effet de diminuer votre gain réalisé lorsque vous disposerez du fonds ultérieurement.

 

Contexte économique

L’année 2023 a démarré sur des espoirs d’atterrissage en douceur pour l’économie mondiale. Globalement, l’inflation semble évoluer dans la bonne direction, lentement, mais sûrement. Si l’on creuse un peu, on constate que la rareté de main-d’œuvre et l’augmentation importante du coût de la vie incitent les travailleurs à espérer, voire à exiger des hausses de salaire importantes. Par conséquent, cela affecte les coûts des entreprises et retarde la baisse de l’inflation. Les autorités monétaires en sont préoccupées.

L’économie américaine a fait preuve d’une grande résilience en ce début de 2023. Cela a mis la pression sur la Réserve fédérale américaine (Fed) pour qu’elle appuie davantage sur les freins. Cette vigueur étonnante de l’économie américaine s’est reflétée sur la création de plus de 517 000 emplois en janvier et 311 000 en février. Le taux de chômage est descendu à 3,4 %, son plus bas niveau depuis 1969. La hausse des salaires a permis aux consommateurs de continuer à dépenser et les ventes au détail ont connu leur plus forte croissance depuis près de deux ans. Ces bonnes nouvelles économiques ont pourtant été mal reçues par les marchés financiers. Elles pourraient inciter la Fed à augmenter les taux davantage que prévu et à les maintenir plus longtemps afin de refroidir l’économie et de contenir l’inflation.

En fin de trimestre, les autorités politiques et monétaires, les clients et investisseurs ont été foudroyés par la réalité, c’est-à-dire la faillite de deux banques régionales aux États-Unis et la reprise du géant Crédit Suisse par son concurrent UBS. Ces événements sont des conséquences indirectes des hausses de taux d’intérêt des 12 derniers mois. Les autorités politiques et les banques centrales sont rapidement intervenues afin de convaincre l’ensemble des parties prenantes qu’il ne s’agissait pas d’une crise similaire à celle de 2008.

Au Canada, les indicateurs économiques pointent généralement vers une hausse du PIB au premier trimestre de 2023. Après avoir subi un ralentissement au cours de l’automne 2022, la production et l’exportation de produits pétroliers rebondissent. Les ventes d’automobiles se sont également poursuivies à un rythme soutenu malgré les hausses des prix et des taux d’intérêt. C’est le secteur immobilier qui est le plus frappé par les hausses de taux. Après avoir observé une diminution du nombre de propriétés vendues et une baisse des prix, on assiste maintenant, sans surprise, à un recul des mises en chantier résidentielles. Devant le ralentissement des secteurs sensibles aux taux d’intérêt, la Banque du Canada a clairement indiqué son intention de garder les taux stables au cours des prochains mois et de laisser le temps faire son œuvre. On espère ainsi que l’économie canadienne atterrira en douceur sans provoquer une récession importante pendant que l’inflation diminue progressivement.

En Europe, la contraction économique anticipée ne s’est pas matérialisée. On craignait en effet que les problèmes engendrés par la guerre en Ukraine affectent les revenus et la confiance des consommateurs. Après avoir fait du surplace au cours des derniers mois de 2022, l’économie de la zone euro a rebondi au premier trimestre de 2023. La hausse des exportations s’est ajoutée à une baisse des importations. De plus, la baisse des prix dans le secteur de l’énergie, attribuable à un hiver peu rigoureux, a contribué à la résilience de l’économie. Devant un taux d’inflation record de 5,2 % atteint en janvier, la Banque centrale européenne (BCE) a haussé ses taux de base de 0,5 % en janvier puis en mars. Notons que la situation est plus fragile au Royaume-Uni. L’économie britannique est déjà en récession et le taux d’inflation dépasse 10 %. En outre, la situation économique a commencé à provoquer des grèves dans plusieurs secteurs.

L’économie chinoise a commencé à bénéficier de l’abandon des restrictions liées à la COVID-19 décrétées en novembre 2022. La reprise de l’activité économique a été marquée du côté des services. Fin janvier, à l’occasion du Nouvel An lunaire, on a observé une forte augmentation des dépenses des consommateurs. Cette normalisation de l’activité économique est appuyée par des mesures de soutien à la croissance. La reprise pourrait donc se maintenir au cours des prochains mois.

Politique monétaire et titres à revenu fixe

Les banques centrales nord-américaines ont apprécié l’amélioration des statistiques d’inflation. En janvier, la Fed a procédé à une hausse plus modeste de 0,25 % de son taux directeur. Elle a toutefois indiqué que d’autres hausses étaient probables au cours des prochains mois. Ses dirigeants sont particulièrement préoccupés par les déséquilibres persistants sur le marché du travail. Ils craignent que la rareté de la main-d’œuvre continue de renforcer les pressions sur les salaires, et par ricochet, sur les prix des biens et des services.

L’économie américaine affiche une certaine résilience malgré la hausse de 450 points centésimaux des 12 derniers mois. Tôt ou tard, ce resserrement monétaire affectera plus durement l’activité économique. À titre d’exemple, le secteur de l’habitation est déjà touché. Les institutions financières ont resserré leurs conditions de crédit aux ménages et aux entreprises. Les difficultés récentes de plusieurs institutions financières et la faillite de la Silicon Valley Bank pourraient accélérer cette tendance, ce qui affecterait la croissance économique.

La relative fragilité du système bancaire a d’ailleurs incité la Fed à modérer son resserrement. Ainsi, le 22 mars, elle a haussé son taux directeur de seulement 0,25 %. La banque centrale américaine demeure attentive à l’évolution de l’inflation. Elle a d’ailleurs mentionné qu’un resserrement additionnel de la politique monétaire pourrait être approprié. Elle demeure particulièrement préoccupée par les hausses de salaires causées par le déséquilibre sur le marché du travail.

Pour sa part, la Banque du Canada a procédé à une hausse de 0,25 % en janvier et maintenu le statu quo à sa rencontre du 8 mars. Compte tenu du niveau d’endettement des ménages canadiens et de l’importance du secteur immobilier résidentiel dans notre économie, les hausses de taux d’intérêt se répercutent rapidement sur l’activité économique. C’est pourquoi la Banque du Canada a décidé de marquer une pause dans son resserrement monétaire.

En Europe, où l’inflation est nettement plus élevée, la BCE a haussé ses taux d’un total de 1 % durant le premier trimestre. Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a haussé son taux directeur de 0,5 % en février, puis de 0,25 % le 23 février. Il faut dire que le Royaume-Uni flirte avec la récession, ce qui a incité les autorités à mettre la pédale douce.

Avec en toile de fond les statistiques sur l’inflation ainsi que les décisions des banques centrales et les difficultés de plusieurs institutions bancaires, les marchés obligataires ont connu un trimestre de fortes fluctuations. La tendance du marché n’était pas claire. Si une tendance se démarque, c’est l’élargissement des écarts de taux provoqué par les difficultés du secteur bancaire. Les investisseurs ont estimé que la perspective de récession augmentait les risques de défaut de certaines obligations de sociétés. Ils ont donc cherché refuge dans les titres gouvernementaux.

Marchés boursiers

Les marchés boursiers mondiaux ont connu un excellent mois de janvier. Selon les investisseurs, la baisse progressive de l’inflation allait inciter les banques centrales à ralentir le rythme des hausses de taux. En conséquence, les analystes ont revu à la hausse leurs prévisions des multiples cours/bénéfices. En un seul mois, l’indice mondial MSCI de tous les pays a bondi de plus de 7 %. Les indices S&P 500 et S&P TSX ont respectivement gagné 6,2 % et 7,1 %. L’optimisme s’est aussi propagé dans les marchés émergents. Le marché boursier chinois, poussé par la levée des mesures anti-COVID, a bondi de près de 12 %.

Malgré cette vague d’optimisme, les investisseurs ont gardé la tête froide. En effet, ils doivent évaluer l’impact de plusieurs éléments nouveaux sur les bénéfices des entreprises. Parmi ceux-ci, citons la hausse des salaires et des différents intrants, la hausse des taux d’intérêt et le début d’une éventuelle récession.

C’est dans ce contexte que la reprise des marchés boursiers s’est essoufflée en février. Les anticipations de baisses de taux directeurs dont plusieurs rêvaient pour la fin de 2023 ont été

repoussées en 2024. L’appétit pour le risque a donc faibli et les marchés ont accusé une baisse. En février, les marchés émergents ont perdu tout ce qu’ils avaient gagné en janvier.

Le mois de mars a été marqué par une importante secousse dans le secteur bancaire. La faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank et de deux autres banques régionales a provoqué une certaine panique chez les investisseurs. Certains ont craint que la crise ne se propage dans l’ensemble des banques, comme ce fut le cas en 2008. Heureusement, les autorités politiques et monétaires ont réagi rapidement pour endiguer la crise.

À l’horizon

Durant le premier trimestre de 2023, les banques centrales ont généralement poursuivi le resserrement de leurs politiques monétaires. Bien que la Banque du Canada ait marqué une pause en mars, elle n’a pas pour autant sonné la fin définitive des hausses de taux.

À l’instar de la Banque du Canada, la Fed veut prendre la mesure des effets des hausses des 12 derniers mois avant de changer de cap. L’effet des hausses de taux prend plusieurs mois à se matérialiser. En mars, les difficultés connues par plusieurs banques régionales américaines ont démontré que certaines entreprises sont très sensibles aux répercussions des hausses de taux d’intérêt. Progressivement, on assistera à une augmentation du nombre d’entreprises en difficulté et à un ralentissement important de l’économie.

En cette fin de premier trimestre, le scénario de récession sévère nous apparaît donc comme le plus probable.

Au cours des 12 à 18 prochains mois, l’inflation des salaires, des services et des coûts de logement pourrait s’avérer plus tenace. Les perspectives d’inflation pourraient alors grimper davantage, ce qui inciterait les banques centrales à hausser les taux, sans se soucier des répercussions sur l’économie. La hausse des taux pourrait se poursuivre, même lorsque l’économie commencera à se détériorer ; s’en suivrait alors une récession sévère.

Un tel contexte serait particulièrement difficile pour les investissements dans les classes d’actif traditionnelles. Les difficultés des entreprises affecteraient particulièrement les actions. Les actions canadiennes et celles des pays émergents pourraient être moins pénalisées, grâce à l’environnement inflationniste. Les hausses de taux nuiront à la valeur des obligations, mais elles devraient accuser des reculs moins importants que les actions. Nous favorisons une augmentation du niveau de liquidité des portefeuilles afin de protéger le capital des baisses des marchés.

Les marchés sont volatils. Quelle stratégie choisir pour mon REER ?

Les soubresauts boursiers vous font douter de la pertinence de renflouer votre REER en ce moment ?

Sachez que vous pouvez compter sur notre équipe pour réduire l’incertitude qui pèse sur vos placements.

Comment procédez-vous ?

La clé du succès réside dans votre plan d’investissement. Votre conseiller est là pour vous aider à bâtir votre ligne de défense et vous faire profiter des occasions qu’offrent les marchés volatils.

En quoi consiste ce plan ?

Votre conseiller s’assure que votre portefeuille répond à votre profil d’investisseur et emploie les meilleures pratiques en termes de :

  • Diversification globale : une baisse affecte rarement toutes les classes d’actifs et toutes les régions géographiques en même temps ; d’où l’importance de diversifier vos investissements. Une tactique qui demande une analyse détaillée du contenu de vos portefeuilles.
  • Rééquilibrage : dans le contexte de volatilité, un portefeuille diversifié peut se déséquilibrer et ne plus répondre à vos objectifs. Votre conseiller pourra vous suggérer des solutions pour rectifier le tout.
  • Horizon de placement : le choix de placements dépend du moment auquel vous aurez besoin de vos fonds. Si l’horizon de placement est plutôt court, votre conseiller vous proposera des placements plus sécuritaires. À l’inverse, si vous disposez de plus de temps, la volatilité n’est pas un obstacle majeur et peut même devenir une occasion d’achat.
  • Versements périodiques : cette méthode permet de réduire le risque d’investir à un mauvais moment en profitant d’un coût d’achat moyen. Il s’agit donc d’une façon de « lisser » les fluctuations du marché au profit de votre portefeuille.

De plus, quand les marchés offrent des rendements modestes, il faudrait également porter une attention particulière à vos frais de gestion.

Les frais. Quels frais ?

Peu importe l’institution où vous détenez vos fonds communs de placement, il y a toujours des frais de gestion applicables à vos investissements. C’est tout à fait normal, car une équipe travaille à faire fructifier vos avoirs.

Cela étant dit, si les marchés sont par définition imprévisibles, le seul élément que vous pouvez contrôler concerne les frais de gestion que vous payez. Il est donc important de comprendre leurs répercussions sur vos portefeuilles.

Veuillez noter que les Fonds FMOQ affichent les frais de gestion parmi les plus bas de l’industrie (0,95 % contre 2 % et plus pour les fonds comparables), un avantage certain au service de votre prospérité.

En conclusion, lorsque les marchés sont volatils et les rendements modestes, la meilleure solution consiste à vous appuyer sur les ressources de confiance dans la gestion de vos investissements.

Pourquoi cotiser dans un REER ?

En fait, le REER offre deux principaux avantages :

  • Déductions d’impôt (ce qui est particulièrement avantageux pour les personnes à haut revenu, imposées au taux maximal) ;
  • Revenus de placement non imposables, tant qu’ils demeurent dans le régime (ce qui contribue à une accumulation plus rapide de votre épargne).

Ces deux éléments constituent un argument fiscal certain pour les épargnants soumis à un taux d’imposition élevé.

Le REER c’est pour la retraite. J’ai d’autres priorités financières en ce moment.

Effectivement, le REER est souvent publicisé comme un outil d’accumulation du capital-retraite. Toutefois, il peut servir à d’autres fins, tout en procurant l’avantage fiscal à son détenteur :

  • Acquisition d’une propriété : à certaines conditions, vous pouvez retirer, sans payer d’impôt, jusqu’à 35 000 $ de votre REER (70 000 $ pour un couple) pour acheter votre première propriété. Appelé régime d’accès à la propriété (RAP), il peut même être combiné avec le nouveau CELIAPP* pour majorer votre mise de fonds.
  • Retour aux études : vous pouvez retirer, dans le cadre d’un régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), jusqu’à 20 000 $ pour financer un programme d’études admissible pour vous ou votre conjoint.
  • Revenu d’appoint durant une période de baisse de revenu. Si vous anticipez une telle situation, rien de mieux que de vous constituer votre « coussin de sécurité », en cotisant au REER quand votre taux d’imposition est élevé (pour profiter des déductions fiscales maximales) et effectuer vos retraits quand votre taux d’imposition diminue (ex. : à la retraite, mais également lors des périodes de baisse de revenu temporaire : congé sabbatique, de maternité, retour aux études, autres).

Puis-je cotiser dans le REER de mon conjoint ? Quels en sont les avantages ?

Cette disposition permet de fractionner le revenu dans un couple. Pour réduire l’imposition générale de la famille, la personne qui gagne le plus d’argent dans le couple peut cotiser au REER de son partenaire. Ce faisant, elle profite d’une déduction fiscale selon son taux d’imposition, alors que les retraits seront imposés selon le taux d’imposition de celui qui gagne le moins, selon certaines conditions.

Cette mesure procure un autre avantage important, à savoir que le cotisant âgé de 71 ans peut continuer à cotiser au REER du conjoint jusqu’à ce que ce dernier atteigne 71 ans et continuer à profiter d’une déduction fiscale même si lui-même a dépassé l’âge limite pour cotiser.

Il est important de mentionner que les cotisations à un REER pour conjoint sont déduites du total du plafond de cotisation réglementaire du conjoint cotisant dont le revenu est supérieur.

Je suis incorporé, je me paie en dividendes. Je n’ai pas donc pas de droits REER.

Comme vous le savez, contrairement au versement de dividendes, le paiement d’un salaire vous donne le droit de cotiser au REER et au RRQ. En contrepartie, le versement de salaire implique le paiement de charges sociales.

Chaque type de rémunération (salaire ou dividendes) ayant ses avantages et inconvénients, il est donc souvent judicieux de répartir sa rémunération entre le salaire et les dividendes dans la proportion optimale en tenant compte de votre situation. L’analyse devra tenir compte de la pertinence de cotiser au RRQ et au REER (salaire), ainsi que de la possibilité de fractionner le revenu provenant de la SPA (dividendes).

La structure de votre rémunération (salaire ou dividendes, ou combinaison des deux) peut être revue chaque année. Nos planificateurs financiers demeurent disponibles pour élaborer la meilleure stratégie pour tirer le maximum de votre incorporation.

 


Plafonds REER

2022 : 29 210 $
2023 : 30 780 $
Date limite REER 2022 : 1er mars 2023

Plafond CELI

2023 : 6 500 $
Droits cumulatifs depuis 2009 : 88 000 $


* Le CELIAPP (compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété) sera bientôt offert par Fonds FMOQ. Pour plus d’information, rendez-vous à fondsfmoq.com/regimes/celiapp/

Une nouvelle loi intitulée la Loi sur la remise des dépôts d’argent aux cotitulaires d’un compte qui sont des conjoints ou des ex-conjoints, entrée en vigueur le 8 décembre 2022, vient faciliter la gestion des affaires d’un conjoint survivant, lorsqu’un compte bancaire est détenu conjointement par le couple et que l’un d’eux décède.

Avant cette loi, le compte était inaccessible pour le survivant durant les premières étapes du règlement de la succession. Le conjoint survivant pouvait se retrouver dans une situation financière précaire si les avoirs liquides se trouvaient uniquement dans ce compte.

La nouvelle loi assouplit ces règles. Ainsi, lorsque certaines conditions sont remplies, l’institution financière devra remettre, sur demande écrite, la part du solde du compte qui revient au conjoint survivant.

Pour ce faire, les conjoints (ou ex-conjoints) doivent produire une déclaration à l’institution financière pour spécifier quelle part dans le compte revient à chacun d’eux. Notez qu’ils doivent également être les deux seuls titulaires du compte. Une telle déclaration ne serait pas permise pour d’autres personnes que des conjoints et ex-conjoints.

En tout temps, les cotitulaires peuvent modifier cette déclaration. Si une telle déclaration n’a pas été faite, la moitié du compte (50 %) revient à chacun. De plus, bien que non précisé dans la loi, il semblerait que les conjoints qui détenaient un tel compte conjoint avant le 8 décembre 2022 pourront également faire une telle déclaration à l’institution financière afin de déterminer leurs parts respectives dans le compte.

Notez que la nouvelle loi est silencieuse dans sa définition du terme conjoint. Bien entendu, les conjoints mariés ou unis civilement sont visés par cette loi. Pour l’instant, nous ne pouvons affirmer que la définition s’étend également aux conjoints de fait.

Par conséquent, la nouvelle loi assouplie les règles en cas de décès de l’un des cotitulaires d’un compte conjoint. Cependant, il est toujours recommandé de détenir un compte individuel, ce qui permet de pallier d’autres situations non couvertes par la nouvelle loi, notamment l’inaptitude de l’un des conjoints, ainsi que pour prévenir des transactions non désirées au compte conjoint en cas de séparation.

Contexte économique

Durant le quatrième trimestre de 2022, les principales banques centrales du monde ont poursuivi leur combat contre l’inflation. Les conséquences des hausses de taux se font maintenant sentir. Le rythme de croissance de l’économie mondiale a donc continué de ralentir. Dans certains pays, l’économie s’est contractée et la récession est déjà commencée.

Aux États-Unis, le PIB s’était contracté durant la première moitié de 2022. Par la suite, on a connu un certain rebond de croissance. L’augmentation du nombre d’emplois a même surpris la plupart des économistes par sa vigueur. On a toutefois observé un certain essoufflement au quatrième trimestre, notamment du côté des ventes au détail. L’activité immobilière a également été affectée par la hausse des taux hypothécaires. Depuis leur sommet en avril 2022, les mises en chantier ont chuté de plus de 21 % et la revente de maisons d’environ 30 %. Mince consolation : la disponibilité des automobiles s’est améliorée et leurs ventes ont récemment progressé. De plus, le taux d’inflation a diminué plus rapidement que prévu par les économistes. Cette amélioration sur le front de l’inflation a incité la Réserve fédérale américaine (Fed) à ralentir le rythme de ses hausses de taux. En décembre, le président de la Fed a toutefois rappelé que des hausses supplémentaires sont à prévoir et que la partie n’est pas encore gagnée.

Au Canada, les données économiques ont dépassé les attentes. Après avoir connu un ralentissement au printemps et à l’été, l’économie canadienne a affiché une légère progression au cours de l’automne 2022, principalement causée par la hausse des exportations. Par ailleurs, le secteur immobilier est lourdement affecté par l’augmentation des taux d’intérêt : les ventes de résidences sont en chute libre et les prix se sont affaissés. Les régions qui avaient connu de très fortes progressions au cours des dernières années sont les plus touchées, notamment celles de Toronto et de Vancouver. L’inflation et les hausses de taux d’intérêt touchent l’ensemble de la population. Heureusement, les gouvernements ont mis en place certaines mesures visant à soutenir les contribuables les plus vulnérables, comme les personnes retraitées et les ménages à plus faible revenu.

L’économie européenne a été fragilisée par le conflit en Ukraine. Malgré la résilience du marché du travail, la croissance est presque nulle. Au cours des derniers mois, plusieurs indicateurs économiques ont commencé à pointer vers d’importantes contractions de l’activité économique. L’inflation est beaucoup plus élevée en Europe que dans d’autres régions du monde. Les hausses de taux seront donc nécessaires et risquent d’infliger un ralentissement plus important et durable qu’ailleurs.

Les problèmes d’approvisionnement, affectant le commerce mondial depuis le début de la pandémie, se sont nettement apaisés au cours des derniers mois. Le coût du transport maritime est revenu près du niveau prévalant en 2020. Deux obstacles majeurs ont nui à la croissance de l’économie chinoise en 2022 : le ralentissement important du secteur immobilier et le contrôle très strict de la COVID-19. Au quatrième trimestre, les autorités chinoises ont assoupli les contrôles liés à la pandémie. Cette décision a été bien perçue par les marchés financiers.

Dans l’ensemble, les marchés ont connu un quatrième trimestre positif. Les Bourses ont rebondi à la suite de la publication de statistiques encourageantes liées à l’évolution de l’inflation. Mentionnons tout de même que l’optimisme des investisseurs a été refroidi par les commentaires du président de la Réserve fédérale indiquant que les hausses de taux d’intérêt pourraient se poursuivre plus longtemps que prévu. Le prix du pétrole a fluctué dans une bande plus étroite qu’au trimestre précédent. Malgré l’incertitude liée aux exportations russes, l’offre et la demande mondiales semblent assez bien équilibrées.

Politique monétaire et titres à revenu fixe

Malgré le léger recul du taux d’inflation, les banques centrales nord-américaines ont poursuivi la hausse de leur taux directeur. Le marché de l’emploi préoccupe tout particulièrement les autorités monétaires. Elles craignent en effet que la rareté de main-d’œuvre provoque l’inflation des salaires qui se répercutera sur les prix des biens et des services. Malgré le ralentissement du rythme de croissance, le taux de chômage se situe encore à des niveaux proches des creux historiques, et ce, des deux côtés de la frontière.

Dans ce contexte, la Réserve fédérale américaine a haussé son taux directeur de 0,75 % en novembre, puis de 0,50 % en décembre. Pour l’ensemble de 2022, il est donc passé de 0,25 % à 4,50 %. Cette décision de ralentir le rythme des hausses de taux a été perçue par les marchés comme une bouffée d’air frais. Le président de la Fed, Jerome Powell, a toutefois rapidement remis les pendules à l’heure. Il a déclaré que les hausses de taux se poursuivraient de manière à refroidir le marché du travail et stopper l’inflation des salaires.

Pour sa part, la Banque du Canada a procédé durant le trimestre à deux hausses de 0,50 %. En décembre, le communiqué émis par la Banque du Canada mentionnait, pour la première fois, qu’elle « évaluera s’il est nécessaire de relever à nouveau le taux directeur ». Il faut dire que l’économie canadienne est particulièrement sensible aux hausses en raison de l’importance du secteur immobilier et du niveau d’endettement des consom-mateurs canadiens. Au total, le taux directeur a été majoré de 4,0 % en 2022. Cela devrait être suffisant pour freiner l’inflation et provoquer une récession de l’économie canadienne durant la première moitié de 2023.

En Europe, la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre ont haussé leur taux directeur à deux reprises pour un total de 1,25 %. Les pays européens font face à une situation plus complexe que la nôtre. Le conflit avec la Russie cause une forte inflation du prix de l’énergie, ce qui est particulièrement important en ce début d’hiver. La poursuite des hausses de taux devrait donc provoquer une récession qui pourrait être plus longue et plus profonde que le ralentissement prévu en Amérique du Nord.

Au Japon, les autorités monétaires ont emboîté le pas des autres banques centrales. La décision de la Banque du Japon de hausser le taux directeur a d’ailleurs causé toute une surprise sur les marchés. Depuis de nombreuses années, elle maintient une politique monétaire beaucoup plus accommodante que ses pairs.

En conséquence, les taux obligataires ont terminé le trimestre en hausse. À titre d’exemple, le taux d’une obligation du Canada d’échéance de 10 ans est passé de 3,17 % à 3,30 %. Il faut toutefois noter que ce taux a fluctué entre un creux de 2,71 % et un sommet de 3,76 %. Par ailleurs, la courbe de taux des obligations canadiennes a continué de s’inverser. En effet, les taux des obligations de plus courte échéance ont grimpé davantage puisqu’ils sont plus étroitement corrélés avec les taux directeurs. Cependant, les taux de long terme sont demeurés inférieurs aux taux de court terme. En fin d’année 2022, le taux d’une obligation du Canada d’échéance de 30 ans est de 0,77 % moins élevé que celui d’un titre de 2 ans.

Marchés boursiers

Dans l’ensemble, les résultats financiers trimestriels publiés en octobre et novembre ont été supérieurs aux attentes. Ces bons résultats ont été bien accueillis par les investisseurs boursiers. Parallèlement, l’inflation a évolué dans la bonne direction. Aux États-Unis, les baisses du taux d’inflation se sont avérées plus importantes que prévu par les économistes. En conséquence, les investisseurs ont été gonflés d’optimisme. Ils ont tenu pour acquis un certain relâchement du cycle de hausses de taux par la Réserve fédérale américaine.

Les marchés ont donc pogressé jusqu’au début de décembre. Les déclarations du président de la Fed ont toutefois changé le ton et sapé l’optimisme des investisseurs. M. Powell a parlé avec fermeté de la perspective de hausses de taux plus importantes et du maintien des taux à un niveau élevé pour une longue période. Dans l’ensemble, les principaux indices ont tout de même terminé le quatrième trimestre en hausse.

Les secteurs de l’énergie et des matériaux ont connu les meilleures progressions. La levée des restrictions relatives à la COVID-19 en Chine a soutenu le secteur des matériaux.

Par ailleurs, une majorité des sociétés du secteur de l’énergie a affiché des résultats supérieurs aux attentes. Les analystes sont unanimes : les sociétés ont démontré une plus grande rigueur que dans le passé pour la gestion de leur capital. En outre, plusieurs d’entre elles ont retourné du capital aux actionnaires par le biais de programmes de rachat d’actions ou de hausse des dividendes.

Sur les marchés outre-mer, les actions européennes se sont démarquées. Leur rebond de près de 15 % a permis de regagner le terrain perdu au trimestre précédent.

Au Japon, la tendance était similaire jusqu’à la décision surprise de la Banque du Japon de hausser le taux directeur. Entre la mi-décembre et la fin d’année, le marché boursier nippon a plongé, annulant tous les gains du trimestre.

Notons que les marchés émergents sont demeurés sous pression. La force du dollar américain et la poursuite des hausses de taux d’intérêt à travers le monde ont limité l’intérêt des investisseurs pour ces marchés.

Bien que l’ensemble des marchés ait connu un rebond au quatrième trimestre, les investisseurs ont préféré les titres de plus grande capitalisation. Durant le trimestre, les actions canadiennes de petite capitalisation ont donc affiché une progression un peu moins importante que celles des grandes sociétés.

À l’horizon

En cette fin d’année 2022, les indicateurs économiques pointent à peu près tous dans la même direction : la récession est à nos portes. Dans plusieurs pays, elle a déjà franchi le seuil. La conjoncture sera donc difficile pour l’année à venir.

L’économie mondiale sera affectée par les politiques monétaires restrictives visant à combattre l’inflation. Les risques énergétiques en Europe et le ralentissement de l’économie chinoise pèseront aussi sur l’économie mondiale.

L’ampleur et la durée de la récession dépendront de la ténacité de l’inflation. Les banques centrales pourraient poursuivre les hausses de taux au-delà des attentes actuelles des investisseurs. Le très faible taux de chômage en Amérique du Nord leur donne une certaine marge de manœuvre à cet égard. Un resserrement trop agressif et trop rapide pourrait aggraver la récession.

La probabilité d’une récession sévère nous incite donc à la prudence. Dans un tel scénario, les bénéfices des entreprises seront alors fortement touchés et le rendement des actifs traditionnels en souffrira. Les actions et les obligations pourraient subir un recul important.

Q. Pourquoi ouvrir un REEE ?

R. Il s’agit principalement d’un outil financier conçu pour aider à financer les études postsecondaires de vos enfants (ou de vos petits-enfants). Concrètement, le régime vous permet d’accumuler de l’argent à l’abri de l’impôt et de bénéficier de généreuses subventions gouvernementales.

Q. Quelles sont ces subventions ?

R. Le régime donne droit, à certaines conditions, à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE), ainsi qu’à l’Incitatif québécois pour l’épargne-études (IQEE). Les familles dont les revenus sont modestes peuvent avoir droit à des montants supplémentaires de la SCEE et de l’IQEE, ainsi qu’au Bon d’études canadien (BEC).

Q. Quel est le montant des subventions ?

R. Peu importe votre revenu familial, votre cotisation sera majorée de 20 % (jusqu’à 500 $ par année) par la SCEE et de 10 % (jusqu’à 250 $ par année) par l’IQEE. Le plafond à vie s’élève à 7 200 $ pour la SCEE et à 3 600 $ pour l’IQEE, ce qui constitue un total de 10 800 $ dans votre régime, à condition de faire preuve de discipline dans votre épargne.

Q. Quelle est la meilleure stratégie pour tirer le maximum des subventions ?

R. Pour profiter au maximum des subventions, vos cotisations devraient généralement s’élever à 2 500 $ par an. Si vous ne cotisez pas pendant une année donnée, vous pouvez faire du rattrapage. Toutefois, la subvention annuelle se limitant à 1 000 $ pour la SCEE et à 500 $ pour l’IQEE, vous ne pourrez rattraper qu’une année à la fois; d’où l’importance de bien planifier vos cotisations avec l’aide de votre conseiller afin d’éviter de laisser une portion des subventions sur la table.

Q. Combien et quand mon enfant pourra-t-il retirer des sommes du REEE ?

R. Ce que le bénéficiaire recevra s’appelle un paiement d’aide aux études (PAE). Habituellement, il s’agit des revenus de placement et des subventions. Pour les 13 premières semaines consécutives d’études dans un programme admissible, le PAE maximal pour un étudiant à temps plein s’élève à 5 000 $. Pour obtenir un PAE, le bénéficiaire doit fournir une preuve d’inscription à un programme d’études post-secondaires admissible. Les PAE doivent être utilisés pendant les études et au plus tard six mois après la fin du programme d’enseignement.

Q. À qui reviennent les cotisations ?

R. Les cotisations reviennent au souscripteur (parent ou grand-parent) au moment où les PAE commencent à être versés. Ils ne sont pas imposables, puisqu’ils proviennent de sommes déjà imposées avant l’investissement.

Q. Est-ce que les sommes versées à l’enfant sont imposables ?

R. Oui. Les PAE sont imposables au bénéficiaire (enfant). Toutefois, comme les étudiants ont généralement peu de revenus, l’impôt demeure faible, voire nul. En revanche, une certaine planification fiscale s’impose avant de retirer une somme substantielle d’un seul coup, car il faut évaluer l’incidence du geste sur le revenu annuel de l’enfant.

Élément important : les retraits du REEE n’affectent pas le programme des prêts et bourses. Votre enfant ne sera donc pas pénalisé s’il profite de son REEE.

Q. Et si l’enfant ne poursuit pas d’études postsecondaires ?

R. Dans ce cas, quatre scénarios sont possibles :

Scénario 1 : Attendre que l’enfant change d’idée : un REEE peut demeurer ouvert pendant une période maximale de 35 ans. On peut donc y laisser les fonds au cas où le bénéficiaire retournerait sur les bancs de l’école plus tard.

Scénario 2 : Remplacer le bénéficiaire : s’il s’agit d’un régime individuel, il est possible, sous certaines conditions, de nommer un autre bénéficiaire.

Scénario 3 : Transférer les fonds à votre REER : si vous avez des droits de cotisation inutilisés, vous pouvez transférer jusqu’à 50 000 $ provenant du REEE dans votre REER ou dans celui de votre conjoint, sans incidence fiscale.

Scénario 4 : Fermer le REEE : les cotisations vous sont alors remises sans imposition. Cependant, toutes les subventions versées devront être rendues aux gouvernements. Quant aux revenus, vous pouvez les retirer si le REEE est ouvert depuis 10 ans et que le bénéficiaire a au moins 21 ans. Ces revenus seront imposables et soumis à une pénalité de 20 %.

Q. Quel est le moment idéal pour ouvrir un REEE ?

R. Idéalement, dès la naissance de l’enfant, puisque le temps joue en votre faveur. Vos cotisations et vos subventions fructifient à l’abri de l’impôt, ce qui maximise votre rendement. Aussi, quand votre horizon de placement est relativement éloigné, vous pourriez opter pour un portefeuille plus audacieux, ayant un potentiel de rendement plus intéressant qu’une épargne à court ou moyen terme.

Cela étant dit, le rattrapage est toujours possible. Communiquez avec nous pour instaurer un plan d’épargne pour le REEE de l’enfant qui vous est cher.

De plus, pour un temps limité, nous bonifierons de 100 $ l’ouverture (ou transfert) de tout nouveau REEE Fonds FMOQ (avec un dépôt minimal de 1000 $). N’est-ce pas le moment idéal pour agir ?

 

Avantage du REEE par rapport à l’épargne non enregistrée et au CELI

Avantage du REEE par rapport à l’épargne non enregistrée et au CELI

Comme annoncé dans le numéro précédent, votre Espace client Fonds FMOQ est désormais soumis à l’authentification multifacteur afin de respecter les meilleures pratiques en matière de cybersécurité. Si vous n’avez pas encore configuré vos paramètres, voici la marche à suivre :

  1. Accédez à votre Espace client Fonds FMOQ (Bouton « Se connecter » en haut à droite de la page d’accueil), en entrant votre nom d’usager et votre mot de passe habituels à la page de connexion.
  2. Sélectionnez le ou les modes d’envoi de votre code de sécurité (message texte, courriel, message vocal). Ce dernier vous sera transmis à tous les modes d’envoi sélectionnés, et ce, à chaque connexion à votre Espace client.
  3. Après avoir soumis vos préférences, vous devrez valider chacun des modes d’envoi sélectionnés pour compléter votre configuration.

Une fois la configuration complétée, un seul code à usage unique vous sera transmis, à chaque connexion, à tous les modes d’envoi validés. Vous devez le saisir à l’écran afin de confirmer votre identité.

Nous sommes disponibles pour vous guider dans l’activation de cette mesure de sécurité supplémentaire.

INFORMATIONS PRATIQUES

Quand faut-il réinitialiser la fonction d’authentification multifacteur ?

Pour assurer la sécurité d’accès à votre compte, vous devez réinitialiser la fonction d’authentification multifacteur, si vous :

  • perdez ou remplacez votre téléphone cellulaire ;
  • changez de numéro de téléphone (fixe ou cellulaire );
  • changez d’adresse courriel.

Verrouillage automatique et aide

Par mesure de sécurité, l’accès à votre compte sera verrouillé après 5 tentatives de saisie de mots de passe ou de codes de sécurité erronés. Vous devez communiquer avec nous pour le débloquer. Nous pouvons vous aider du lundi au vendredi (sauf les jours fériés) de 8 h 30 à 16 h 30.

Contexte économique

Le rythme de croissance de l’économie mondiale a encore ralenti au troisième trimestre de 2022. Aux États-Unis, le PIB s’est contracté pour un deuxième trimestre consécutif. On observe toutefois des signes de vigueur économique : les entreprises peinent à trouver des travailleurs, les consommateurs demeurent actifs et leurs dépenses ont peu diminué. À l’opposé, certains indicateurs du secteur des services indiquent un ralentissement des intentions d’embauche et d’achats. Les nouvelles demandes d’assurance-emploi ont également repris à la hausse.

Bien que le PIB ait affiché deux trimestres consécutifs de décroissance, peut-on dire que les États-Unis sont en récession ? Plusieurs économistes et politiciens ont débattu de cette question durant le trimestre. Certains indicateurs du marché de l’emploi, comme le faible taux de chômage et la vigueur du secteur manufacturier, ne pointent pas encore vers la récession. Chez nos voisins du sud, c’est le National Bureau of Economic Research qui, en tenant compte de l’évolution du PIB et d’autres variables économiques, détermine si officiellement l’économie est en récession.À la fin de septembre, on attend toujours le verdict.

Au Canada, des signes de ralentissement sont observables dans le secteur immobilier. La hausse des taux d’intérêt a provoqué une forte baisse des ventes de maisons. La surenchère qui prévalait dans plusieurs régions s’est atténuée. Après avoir atteint un sommet de 8,1 % en juin, le taux annuel d’inflation publié le 20 septembre s’établissait à 7 %. Les consommateurs canadiens anticipent que l’inflation restera élevée pour encore longtemps. Cette situation inquiète la Banque du Canada. En effet, si les Canadiens croient que l’inflation restera élevée, ils continueront de consommer pour éviter de payer plus cher plus tard. Ils exigeront aussi de fortes hausses salariales à long terme. Ils contribueront ainsi à maintenir les hausses de prix. C’est pourquoi la Banque du Canada, comme la Réserve fédérale, tient à abaisser les anticipations des consommateurs à propos de l’inflation.

De juillet jusqu’à la mi-août, les marchés financiers ont connu une certaine embellie. Les craintes de récession ont poussé le prix du pétrole à la baisse. Cela a donné un peu d’oxygène aux consommateurs. Les investisseurs ont estimé que le taux d’inflation avait peut-être atteint le sommet et qu’en conséquence, les hausses de taux pourraient être moins sévères au cours des prochains mois. À cet égard, lors de son allocution au Sommet annuel de Jackson Hole, le président de la Réserve fédérale américaine s’est assuré de lancer un message clair aux investisseurs. Il a réitéré l’importance de conserver une politique monétaire « musclée » et « rigoureuse » afin de ramener le taux d’inflation à 2 %. Depuis, les marchés boursiers ont repris leur baisse et les taux obligataires ont grimpé en anticipation des hausses des taux directeurs à venir au cours de l’automne.

La Banque centrale européenne (BCE) a dû également agir avec force pour combattre l’inflation. En effet, les taux directeurs ont été relevés de 0,75 % durant le trimestre et d’autres hausses sont à prévoir au cours des prochains mois. La BCE estime que le taux d’inflation moyen sera de 8,1 % pour l’année 2022, de 5,5 % en 2023 avant de retomber à 2,3 % en moyenne pour l’année 2024. L’économie européenne est fragilisée par les conséquences du conflit en Ukraine sur les prix des ressources énergétiques. Les hausses de taux des prochains mois risquent donc de pousser l’économie européenne en récession.

La Chine vit une situation différente des autres grandes économies. Au troisième trimestre, la politique « zéro COVID » du gouvernement chinois a encore une fois causé la suspension de l’activité économique dans plusieurs grandes villes. Ces fermetures ont continué de nuire à la fiabilité des chaînes d’approvisionnement des produits destinés aux marchés occidentaux. Au cours des derniers mois, l’économie chinoise s’est contractée. Cela a incité les autorités chinoises à assouplir les conditions monétaires. Ainsi, contrairement à la tendance mondiale, les taux directeurs chinois ont été abaissés. Notons que la Chine est moins touchée par la hausse de l’inflation. Par conséquent, les autorités disposent d’une certaine latitude pour abaisser les taux et stimuler la croissance.

Au cours de l’été, les craintes de récession ont entraîné les prix des ressources naturelles à la baisse. Le prix du pétrole a chuté d’environ 20 % depuis le 30 juin. Par ailleurs, au cours des six derniers mois, la baisse du prix de l’or est surtout attribuable à la hausse du dollar américain sur le marché des changes. La hausse des taux d’intérêt américains et l’utilisation du dollar américain comme valeur refuge expliquent la force de cette devise.

Politique monétaire et titres à revenu fixe

La persistance de l’inflation a incité l’ensemble des banques centrales à poursuivre le resserrement des politiques monétaires. L’ampleur des hausses a varié d’un pays à l’autre, mais la volonté commune consiste à ramener le taux d’inflation autour de 2 % dans les meilleurs délais. Pour ce faire, les banques centrales sont prêtes à hausser les taux de façon sévère, quitte à causer une récession.

Lors de son allocution à la conférence annuelle de Jackson Hole, le président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell a soutenu que si les interventions de la Fed avaient été plus soutenues à la fin des années 70, la longue récession du début des années 80 aurait pu être évitée. Ainsi, il mettait la table pour le maintien des hausses de taux pour les mois à venir.

C’est donc dans ce contexte qu’au cours du troisième trimestre, le taux directeur américain a été relevé à deux reprises pour un total de 1,5 %. Au Canada, les deux hausses de taux directeur ont totalisé 1,75 %.

En Europe, la BCE a suivi la même tendance, en augmentant ses taux d’un total de 1,25 %.

En conséquence, les taux obligataires ont repris leur hausse malgré une légère baisse en juillet. Les taux des obligations de plus courte échéance ont grimpé davantage puisqu’ils sont plus étroitement corrélés avec les taux directeurs. Cependant, les taux de long terme sont demeurés inférieurs aux taux de court terme. En effet, les investisseurs croient que les fortes hausses de taux directeurs risquent de provoquer un ralentissement prolongé de la croissance économique.

Notons qu’en août, la banque centrale chinoise a décrété une baisse des taux directeurs. Le taux d’inflation y est actuellement de 2,5 %, ce qui donne une certaine latitude aux autorités chinoises d’abaisser les taux pour stimuler la croissance.

Marchés boursiers

Durant la première moitié de 2022, les marchés boursiers mondiaux ont connu une baisse quasi continue des cours. Cette baisse a été particulièrement importante en juin, alors que les craintes de récession sont devenues plus importantes. Les investisseurs ont alors diminué leur exposition aux actions pour recentrer leurs portefeuilles vers les valeurs refuges, telles que les obligations gouvernementales.

Au troisième trimestre, l’ensemble des marchés boursiers a toutefois connu une période de rebond. Il semblait alors que l’inflation avait peut-être atteint un sommet. La baisse du prix du pétrole a contribué à persuader les investisseurs de la justesse de leur prévision.

Les déclarations des autorités monétaires ont toutefois ramené les investisseurs à l’ordre. Les hausses de taux allaient se poursuivre et on maintiendrait leur niveau élevé jusqu’à ce que la bête inflationniste soit domptée.

À partir de la mi-août, les marchés boursiers ont donc perdu le terrain qu’ils avaient gagné durant la première moitié du trimestre. Dans l’ensemble, les marchés n’ont rien gagné ni perdu durant ces trois mois.

Plusieurs des marchés boursiers émergents, comme l’Inde et le Brésil, ont connu un trimestre positif. Toutefois, la Chine, dont l’activité économique a été perturbée par la fermeture de plusieurs villes due à la COVID-19, a accusé un recul boursier trimestriel important.

À l’horizon

À travers le monde, l’inflation est nourrie par la vigueur de la reprise à la suite de la COVID-19, la persistance des problèmes de chaînes d’approvisionnement et le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le combat contre l’inflation n’est pas simple puisque les pressions inflationnistes actuelles découlent en partie de facteurs indépendants de la volonté des banques centrales.

Il est donc possible que, malgré les importantes hausses de taux décrétées depuis le début de 2022 par les banques centrales, l’inflation demeure élevée pour plusieurs mois. En conséquence, comme le mentionnait le président de la Réserve fédérale américaine, les taux pourraient être haussés davantage que prévu et demeurer élevés.

Dans un contexte où l’inflation résisterait aux remèdes appliqués par la Fed, les hausses de taux pourraient se poursuivre malgré un ralentissement de la croissance économique. Surviendrait alors une période de ralentissement prolongé. Les autorités pourraient hausser les taux d’intérêt jusqu’à ce qu’on observe des preuves tangibles de baisse de l’inflation. Un tel scénario pourrait causer une récession sévère dans plusieurs pays.

Même si ce scénario se concrétise, nous croyons que la sévérité de la récession sera moins importante au Canada. En effet, notre économie bénéficie davantage des hausses de prix des ressources naturelles. L’inflation au Canada devrait aussi être moins élevée, ce qui influencera l’ampleur des hausses du taux directeur de la Banque du Canada. Le dollar canadien pourrait faiblir contre la devise américaine. En effet, si le scénario de récession sévère se matérialise, le dollar américain sera avantagé par son statut de valeur refuge.

Les marchés financiers font donc face à une période de turbulence. C’est pourquoi nous favorisons une stratégie prudente. Dans la mesure du possible, nous avons augmenté la liquidité des portefeuilles. Nous maintenons une sous-exposition aux obligations et aux actions. Nous demeurons toutefois surexposés au marché boursier canadien puisque les ressources naturelles peuvent bénéficier du contexte de forte inflation.

Chers lecteurs,

Je suis ravi et honoré de m’adresser à vous à titre de nouveau président des sociétés Fonds FMOQ. 

Fils d’un médecin omnipraticien, je suis enthousiaste à l’idée de pouvoir renforcer le développement et la croissance des produits et services financiers conçus spécialement pour la communauté médicale québécoise. 

En effet, les Fonds FMOQ, initiés il y a plus de 40 ans pour répondre au besoin des médecins de s’appuyer sur des ressources intègres, ont évolué pour devenir, au fil des ans, une marque de confiance qui signe désormais plusieurs services contribuant à votre santé financière. 

J’ai hâte de relever ce défi professionnel qui consiste à dynamiser notre présence auprès de vos confrères et consœurs, tout en demeurant fidèles aux valeurs qui font notre réputation. Soyez assurés que je mettrai à profit mon expérience et mes compétences au plus grand bénéfice des membres de la FMOQ. 

Au plaisir.
 

Emmanuel Matte
Président