Cet article complète celui du mois dernier.

Un nouvel indice de référence

D’ici le milieu de l’année, la société Standard & Poor’s inclura une cinquantaine de fiducies de revenu dans l’indice de référence S&P/TSX de la Bourse de Toronto. Cette décision résulte en grande partie des changements législatifs adoptés, ou sur le point de l’être, par les diverses autorités provinciales afin de limiter la responsabilité légale des détenteurs de parts. Elle reflète aussi l’importance grandissante de ce type de placements auprès des investisseurs. À l’heure actuelle, il existe environ 175 fiducies de revenu inscrites à la Bourse de Toronto, pour une capitalisation de près de 120 milliards de dollars.

Le nouvel indice de référence sera donc composé d’environ 275 titres, comparativement à 225 actuellement. La capitalisation boursière des fiducies de revenu qui seront ajoutées avoisinera les 80 milliards de dollars et représentera environ 8 % de la taille du nouvel indice S&P/TSX. Selon les analystes, cet indice élargi aura l’avantage de mieux refléter les occasions d’investissement qui existent au Canada, car certains secteurs y seront mieux représentés, notamment celui de l’immobilier. Quant au taux de dividende du nouvel indice, il est estimé à 2,3 %, comparativement à 1,7 % actuellement.

Cette modification comporte toutefois certains désavantages. En effet, l’ajout des fiducies de revenu modifiera la composition sectorielle de l’indice. À titre d’exemple, le secteur de l’énergie comptera pour 3 % de plus pour se situer à environ 22 % de l’indice.

Une chose semble certaine cependant : cet ajout aidera les investisseurs à comprendre que les fiducies de revenu sont des actions qui réagissent selon l’évolution des facteurs fondamentaux de leurs secteurs d’activité respectifs ; autrement dit, elles ne sont pas des titres à revenu fixe.

Répercussions sur le prix des fiducies de revenu

Stimulées par les excellents rendements de ce type d’investissement par rapport aux marchés boursiers en général (tableau ci-dessous), les fiducies de revenu ont connu, au cours des dernières années, une popularité croissante auprès des investisseurs. Cet engouement a poussé leur multiple à des niveaux records. Il est particulièrement inquiétant de constater qu’en 2004, près de 60 % du rendement des fiducies de revenu provenaient de l’appréciation de leur valeur marchande, comparativement à 40 % pour leurs distributions. La majorité des analystes s’entendent pour dire que ce secteur est déjà surévalué, surtout si l’on tient compte de la perspective d’une hausse des taux d’intérêt.

Indice
2000
2001
2002
2003
2004
2005*
Scotia Fiducies de revenu
28,4
23,5
13,5
10,0
8,9
8,9 %
S&P/ TSX
7,4
-12,6
-12,4
26,7
14,5
1,4 %

* du 1er janvier au 18 avril

De plus, l’ajout de ces titres à l’indice S&P/TSX risque de créer une forte hausse de la demande de la part des investisseurs, ce qui accentuera la surchauffe déjà présente dans le marché. D’une part, les modifications législatives mentionnées ci-dessus, de même que l’inclusion de ces titres dans l’indice, conféreront à ces derniers une légitimité que plusieurs investisseurs ne leur reconnaissaient pas.

Nul doute que cela incitera nombre d’entre eux, qui s’étaient jusqu’alors tenus à l’écart, à investir une partie de leur avoir dans ces titres. Ce constat vaut d’ailleurs pour toutes les catégories d’investisseurs, institutionnels comme particuliers. Par ailleurs, tous les actifs (fonds communs de placement, caisses de retraite, etc.) dont les éléments étaient gérés en totalité ou en partie de façon indicielle, devront remanier leur répartition afin de respecter leur stratégie d’investissement. De fait, il devront investir une partie de leurs avoirs dans ces nouveaux éléments de l’indice S&P/TSX.

Les investisseurs ont donc tout intérêt à demeurer vigilants afin de ne pas se laisser entraîner dans une bulle que ces phénomènes techniques risquent de créer.

Prudence et vigilance

En conclusion, bien que l’intégration des fiducies de revenu dans l’indice S&P/TSX fasse partie de l’évolution normale des choses et qu’elle soit devenue nécessaire en raison de l’importance accrue de ce type de valeurs mobilières au cours des dernières années, il faut, comme pour tout investissement, bien connaître la nature des titres acquis et le secteur économique concerné. Et surtout, il ne faut pas agir sur l’impulsion du moment.

Au même titre que n’importe quel autre placement, un investissement dans des fiducies de revenu doit répondre à une stratégie d’investissement à long terme fondée sur des objectifs financiers personnels bien précis.

Une fiducie de revenu est un type de structure d’entreprise. Au lieu d’émettre des actions, la société crée une fiducie dans laquelle elle transporte une partie de ses revenus qu’elle offre par la suite à l’épargne publique. La fiducie verse alors la totalité de ses revenus, moins ses frais, aux investisseurs. Pour les entreprises dont les revenus sont importants, il s’agit d’un mode de financement pratique et peu coûteux, particulièrement dans une période marquée par un ralentissement de la demande pour des actions.

Il existe trois grandes sortes de fiducies de revenu, soit :

1) les fiducies de redevances qui tirent leurs revenus d’une propriété de ressources naturelles (pétrole, mines, etc.) ;

2) les fiducies de placement immobilier qui rapportent un revenu locatif et

3) les fiducies commerciales dont les revenus proviennent de l’exploitation d’une entreprise, par exemple les Pages Jaunes dans le domaine de la publicité ou A&W dans celui de la restauration.

Le dénominateur commun des fiducies de revenu est que leurs revenus proviennent généralement de secteurs de l’économie arrivés à maturité, dans lesquels les revenus sont importants et les occasions de réinvestissement, moins intéressantes.

Un des avantages de ces fiducies réside dans le fait que, contrairement à une action de société où les revenus sont imposés tant au niveau de la société qu’au niveau de ses actionnaires, elles peuvent verser leurs revenus directement à leurs détenteurs qui sont les seuls à être imposés.

Les parts des fiducies de revenu sont inscrites à la Bourse de Toronto et leurs valeurs sont disponibles dans diverses pages financières. Ces parts s’achètent et se vendent comme des actions, par l’entremise d’un courtier en valeurs mobilières. Il est également possible d’acquérir des parts de fonds communs de placement spécialisés dans l’achat de fiducies de revenu, afin de bénéficier de l’expertise de gestionnaires spécialisés et aguerris.

Revenus ou distribution de capital

Compte tenu des revenus réguliers que les fiducies de revenu procurent, les investisseurs ont souvent tendance à confondre ce type de placements avec des titres à revenus fixes tels que les obligations. Pourtant, il n’en est rien.

D’une part, comme nous l’avons mentionné précédemment, les rendements des fiducies proviennent en grande partie de l’appréciation de leur valeur marchande. D’autre part, elles engendrent des distributions régulières. Cependant, ni le capital ni les versements de revenus ne sont garantis. La valeur marchande des fiducies de revenu varie en Bourse en fonction de deux facteurs principaux : les taux d’intérêt et le prix de la matière première sous-jacente (dans le cas des fiducies de redevances) ou de l’évolution du secteur économique (dans les autres types de fiducies).

La distribution de capital est une autre raison qui devrait inciter les investisseurs à être prudents avec ce type d’investissement. En effet, afin de maintenir leur niveau de distribution et de diminuer les répercussions fiscales de leur distribution (les distributions de capital n’étant pas imposables), plusieurs fiducies de revenu distribuent non seulement la totalité de leurs revenus, mais également une part de leur capital. Ce faisant, elles érodent leur valeur intrinsèque. Ainsi, sous des apparences de revenus, les investisseurs touchent mensuellement une part de leur capital qui ne saurait se matérialiser, à plus ou moins long terme, dans la valeur marchande de leurs parts.

Dans un REER ou non ?

Plusieurs investisseurs se demandent s’il est préférable, sur le plan fiscal, de détenir des fiducies de revenu à l’intérieur ou à l’extérieur d’un REER. Cette question est complexe, car chaque fiducie de revenu a ses caractéristiques propres. Pour répondre à cette question, il faut vérifier le prospectus de chacune des fiducies de revenu afin de connaître la part de revenu et de capital distribuée.

De plus, il existe, dans le secteur des ressources, de nombreux dégrèvements d’impôt qui font en sorte qu’une part importante des distributions n’est pas imposable immédiatement. Elle l’est cependant plus tard, sous la forme de gains en capital. De façon générale, compte tenu du fait qu’une part plus importante des revenus n’est pas imposable au cours des premières années, les spécialistes sont d’opinion qu’il est préférable de conserver hors REER des fiducies de revenu, du moins au départ. Par la suite, lorsque les revenus non imposables diminueront, elles pourront être transférées dans un REER.

Facteurs de risque

Comme tout investissement en valeurs mobilières, l’achat de fiducies de revenu comporte des risques.

En effet, les titres de ces fiducies sont particulièrement sensibles à la hausse des taux d’intérêt. Puisque leurs rendements sont, dans une grande proportion, basés sur leur taux de distribution de revenus, les fiducies sont devenues, au cours des dernières années, des substituts aux titres à revenus fixes. Advenant une hausse des taux d’intérêt, elles deviendraient moins attrayantes et leur valeur marchande s’en trouverait alors réduite d’autant.

De plus, étant donné que leurs revenus proviennent d’une source étroitement liée au prix d’une ressource ou à la performance d’un secteur économique précis, le taux et la régularité des distributions s’en trouvent affectés, autant que la valeur marchande de la part. À cet égard, nous n’avons qu’à penser à l’impact d’une chute importante du prix du pétrole sur le taux de distribution et la valeur marchande des fiducies de revenu dont les revenus proviennent de ce secteur.

Dans un prochain article, nous examinerons les conséquences de l’intégration des fiducies de revenu dans l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto.

En général, la gestion d’un portefeuille repose sur deux éléments essentiels : la tolérance au risque et l’horizon de placement. Dans cette chronique, nous traitons de l’importance de bien définir son horizon de placement et, surtout, de ne pas se laisser distraire par les fluctuations temporaires de marché.

Qu’est-ce que l’horizon de placement ?

Il s’agit de la date à laquelle une partie ou la totalité d’un portefeuille doit être liquidée afin de respecter les obligations pour lesquelles le placement a été effectué. Par exemple, l’horizon d’un placement en vue de la retraite est défini par le nombre d’années entre l’âge de l’investisseur et la date où il prévoit prendre sa retraite. Toutefois, l’horizon de placement peut être défini autrement, car il est lié à l’objectif du placement. Ainsi, la date prévue pour l’achat d’une résidence définira l’horizon de placement d’une épargne constituée à cette fin.

Pourquoi cet horizon est-il si important ?

La répartition des éléments d’actif d’un portefeuille entre les différentes classes et le choix des investissements sont fortement tributaires de l’horizon de placement. De façon générale, les investisseurs qui ont un horizon de placement à long terme peuvent se permettre d’assumer un niveau de risque plus élevé et se constituer un portefeuille de valeurs en conséquence. Par contre, les investissements avec un horizon de placement à moyen terme doivent être effectués selon un degré de risque modéré. Quant aux horizons de placement à court terme, c’est la sécurité du capital, et non sa croissance, qui doit être prise en compte.

Combien d’années un horizon de placement compte-t-il ?

De façon générale, la période de temps d’un horizon de placement à court terme est de un à trois ans, à moyen terme, de 3 à 5 ans, et à long terme, de plus de 5 ans. Comme un horizon de placement inférieur à un an vise un but spéculatif ou constitue une période de transition, il n’est pas, à proprement parler, un investissement.

Quelle est la répartition de portefeuille sous-jacente ?

Dans un horizon de placement à court terme, la sécurité du capital doit primer. Le portefeuille est donc constitué presque exclusivement de titres à revenus fixes (bons du trésor, obligations négociables). L’investisseur cherche à réduire au minimum la probabilité de perdre de l’argent et à augmenter le plus possible les revenus.

Dans un horizon à moyen terme, il faut constituer un portefeuille plus équilibré, constitué en partie de titres de croissance (actions canadiennes et internationales), complété d’une portion de titres à revenus fixes. Dans ce cadre, l’investisseur cherche un juste compromis entre la sécurité du capital et la croissance à moyen terme.

Dans un horizon à long terme, voire à très long terme, le portefeuille doit être composé presque exclusivement de titres de croissance à long terme. Les investissements en actions sur les marchés canadiens et internationaux constituent alors la plus grande partie du portefeuille.

Comment définir son horizon de placement ?

Compte tenu des éléments mentionnés précédemment, la définition de l’horizon de placement revêt une importance primordiale dans la composition d’un portefeuille. Il faut donc bien le définir. En conséquence, s’il s’avère difficile de déterminer précisément l’horizon de placement, il y aurait avantage à constituer plusieurs portefeuilles axés vers des horizons de placement différents.

Prenons, par exemple, le cas d’une personne qui prend sa retraite aujourd’hui, mais qui doit cependant attendre quelques années encore avant de toucher ses prestations des divers régimes publics ou privés de retraite (RRQ, régime de retraite de l’employeur, sécurité de la vieillesse, etc.). Puisqu’elle n’est pas obligée d’utiliser dès à présent le capital qu’elle a constitué en vue de sa retraite, cette personne pourrait le répartir en trois portefeuilles distincts, chacun répondant à des besoins précis et ayant des horizons de placement différents.

Le premier portefeuille pourrait être constitué des éléments d’actif nécessaires pour financer la retraite entre la date du dernier jour de travail et celle de l’admissibilité aux divers régimes publics ou privés (RRQ, régime de retraite de l’employeur, sécurité de la vieillesse, etc.). Comme l’horizon de placement de cette portion de l’actif se situe entre 0 et 5 ans, son capital doit être investi de façon très sécuritaire.

Le deuxième portefeuille pourrait être utilisé pour compléter les revenus des divers régimes de retraite publics et privés afin de maintenir le niveau de vie souhaité. Puisque cet horizon de placement varie entre 5 et 30 ans, selon l’espérance de vie, une répartition de portefeuille équilibré est tout à fait appropriée pour ces éléments d’actif. Il faudra cependant prévoir une évolution graduelle de la composition du portefeuille au cours des années. En effet, l’investisseur devra privilégier une répartition plus sécuritaire, au fur et à mesure que les sommes seront utilisées et que l’horizon de placement rétrécira.

Enfin, le troisième portefeuille pourrait regrouper l’argent que l’investisseur ne prévoit pas utiliser et qu’il souhaiterait léguer à ses héritiers. L’horizon de placement étant dès lors à très long terme, la constitution d’un portefeuille visant la croissance à long terme est appropriée. Et les héritiers n’en seront que plus heureux!

Pourquoi ne faut-il jamais perdre de vue son horizon ?

Une fois l’horizon de placement bien défini et la composition du portefeuille approprié effectuée, il ne faut pas se laisser distraire par les fluctuations et les rendements à court terme des marchés. Les rendements à court terme de certains placements de croissance peuvent être alléchants, à certaines périodes, en regard des rendements d’un portefeuille sécuritaire. Il faut cependant se rappeler que les fluctuations temporaires de ce type d’investissement demeurent incompatibles avec l’horizon de placement du portefeuille. À l’inverse, le détenteur d’un portefeuille ayant un horizon de placement à long terme, constitué en grande partie de titres de croissance, doit accepter les fluctuations temporaires de marché, ne pas céder à l’inquiétude ou à la panique et, surtout, ne jamais perdre de vue son horizon.

Spéculer, est-ce investir ?

Non! Spéculer, ce n’est pas investir. Un investissement repose sur un horizon de temps au cours duquel les titres acquis pourront donner leur potentiel de valeur. À l’inverse, spéculer, c’est jouer à court terme sur les fluctuations temporaires des marchés, sans égard à la valeur intrinsèque des titres acquis. Un investisseur souhaitant spéculer devrait le faire avec des éléments d’actif destinés à cette seule et unique fin, et non pas avec ceux qui sont réservés à la retraite ou à une utilisation à court terme.

La retraite est un projet de vie puisque l’on doit tenir compte non seulement de l’aspect financier de cette nouvelle étape, mais également d’éléments comme la santé, l’habitation, la famille, les loisirs, etc.

Dans un article publié à la fin de l’année dernière, un spécialiste affirmait avec à-propos que « les gens qui planifient leur retraite économisent trop et ceux qui ne le font pas n’économisent pas assez. »

Avant sa retraite, une personne a pour principal objectif d’accumuler le capital nécessaire pour vivre convenablement et, le moment de la retraite venu, de le préserver de sorte qu’elle puisse maintenir son niveau de vie le plus longtemps possible, voire jusqu’à la fin de ses jours.

Il est donc très important d’évaluer le plus justement possible les revenus de retraite provenant de différentes sources afin d’assurer sa sécurité financière personnelle à long terme, sans toutefois se priver inutilement des plaisirs de la vie.

Les générations précédentes travaillaient jusqu’à 65 ans avant de prendre une retraite. Comme les personnes vivaient alors en moyenne jusqu’à 75 ans, la retraite couvrait une période approximative de 10 ans. Or, de nos jours, la même période est d’environ 30 ans, selon l’espérance de vie.

À cet égard, il est à noter que la règle selon laquelle il faut compter sur 70 % de son revenu avant impôts pour se prévaloir d’une retraite confortable, repose sur des études actuarielles effectuées au moment de la dernière réforme des pensions. Ainsi, une personne devrait épargner annuellement 18 % de son revenu annuel pendant 35 ans afin d’accumuler le capital nécessaire pour une retraite confortable. Ce calcul établit le revenu espéré à la retraite à 60 278 $ (soit 70 % du revenu maximal admissible de 86 111 $).

De leur côté, les régimes publics visent à compenser une partie du revenu à la retraite, soit environ 40 % du revenu annuel moyen des travailleurs canadiens, soit 41 100 $ en 2005. Tout Canadien de 65 ans qui a résidé au pays pendant au moins 10 ans est admissible au programme fédéral de la sécurité de la vieillesse. En 2005, la rente versée dans le cadre de ce programme est de 5 660 $ par année. Elle est réduite lorsque le revenu annuel individuel net excède 59 790 $. En vertu du régime de la Régie des rentes du Québec (RRQ), une rente est versée à toute personne ayant accumulé des gains inscrits pendant la période de travail. Le maximum annuel versé à 65 ans est de 9 945 $. Ce montant est réduit ou augmenté de 6 % pendant chaque année qui sépare le bénéficiaire de la rente de ses 65 ans, s’il en fait la demande avant ou après, l’âge minimal étant 60 ans et l’âge maximal, 70 ans.

Dans ces circonstances, un médecin dont le revenu est supérieur à la moyenne verra ses rentes gouvernementales diminuées en proportion du montant qui dépasse le revenu moyen. La somme reçue ne représentera qu’un faible pourcentage du revenu nécessaire pour maintenir un niveau de vie équivalant à celui de la période active. En conséquence, si ce médecin veut conserver le même niveau de vie, il devrait en principe mettre de l’argent de côté en plus de ses contributions maximales au REER (18 % de son revenu gagné).

Le cas mentionné ci-dessus est représentatif d’un médecin qui prend sa retraite à 60 ans, qui ne participe pas à un régime de retraite privé et dont le REER constitue la principale source de revenu à la retraite. Bien que certains médecins reçoivent la pension de sécurité de la vieillesse (PSV) du gouvernement du Canada, cet exemple tient uniquement compte de la rente versée par la RRQ, soit 6 962 $ en 2005, c’est-à-dire la somme maximale à 60 ans.

La moyenne du niveau de vie à la retraite pour un médecin est d’environ 60 000 $, soit les dépenses courantes pour un couple qui a complètement remboursé son prêt hypothécaire et qui ne paye plus de primes d’assurance invalidité.

Ainsi, en supposant un rendement de 6 % pour l’ensemble des placements pendant toute la période, un capital financier d’environ 1 000 000 $ en REER de même que des investissements non enregistrés totalisant 250 000 $ seraient requis pour assumer, jusqu’à 85 ans, un niveau de vie de 60 000 $ indexé à 2 % par année. Ce scénario ne tient pas compte des autres éléments d’actif détenus, incluant la résidence familiale.

La situation financière et familiale variant considérablement d’une personne à l’autre, certaines variables peuvent modifier les résultats de cette analyse : le fractionnement du revenu entre conjoints, des entrées de fonds au cours de la période, des revenus supplémentaires, une diminution des dépenses, un rendement supérieur du portefeuille financier en sont quelques-unes.

Aussi, une bonne planification personnalisée s’avère le meilleur moyen de s’assurer du réalisme de vos objectifs de retraite. Le service offert par Les Fonds d’investissement FMOQ inc. vous donne accès à cette précieuse expertise.

Est-ce que je dépense trop ? Mon avoir est-il plus important que la moyenne des gens? Voilà des questions qui nous sont fréquemment posées et auxquelles il est possible de répondre à l’aide de quelques statistiques. En effet, malgré une situation budgétaire qui varie d’un ménage à l’autre, il appert selon plusieurs spécialistes que « que les gens font à peu près les mêmes choses aux mêmes âges ».

Pour une famille, le coût de la vie évolue en fonction des étapes qu’elle franchit. En début de carrière, on met l’accent sur l’acquisition de biens durables. Par la suite, la naissance d’un ou de plusieurs enfants entraîne une augmentation des dépenses de consommation qui s’accentuent pendant le temps des études, puis diminuent avec le départ des enfants de la résidence familiale. Règle générale, les dépenses de consommation baissent à l’approche de la retraite, tandis que la valeur nette du ménage s’accroît.

Les tableaux ci-dessous devraient vous permettre d’analyser votre situation financière en regard des statistiques québécoises, et plus particulièrement en comparaison avec des professionnels.. Ils sont présentés par groupe d’âge (le nombre moyen d’enfants par ménage est de 2). Comme vous pourrez le constater, dans tous les dossiers que nous avons recensés, les dépenses moyennes des ménages comptant au moins un professionnel de la médecine sont de 67 949 $, soit 1,8 fois plus élevées que celles de la moyenne des Québécois (36 811 $). Quant au revenu moyen d’un ménage comptant au moins un médecin, il s’élève à 168 320 $, soit 3,3 fois celui d’un ménage québécois moyen (51 214 $).

40 ans
et moins
41 à 49 ans
50 à 59 ans
60 ans
et plus 
Total 1
(dossiers recensés)

Moyenne
Québécoise2
Logement
23 173 $
20 310 $
17 131 $
12 044 $
18 785 $
11%
12 441$
24%
Alimentation
10 113 $
16 518 $
13 817 $
13 190 $
14 447 $
9%
8 162 $
16%
Habillement
4 744 $
5 852 $
4 224 $
2 843 $
4 857 $
3%
2 238 $
4%
Transport
9 636 $
9 165 $
7 625 $
4 296 $
8 245 $
5%
6 863 $
13%
Soins de santé, assurances privées
6 537 $
7 106 $
6 619 $
3 098 $
6 528 $
4%
2 486 $
5%
Éducation
573 $
2 929 $
3 466 $
520 $
2 650 $
2%
776 $
2%
Loisirs
5 304 $
8 625 $
5 956 $
10 275 $
7 345 $
4%
2 838 $
6%
Divers (cadeaux, etc.)
6 412 $
5 181 $
5 319 $
1 600 $
5 092 $
3%
1 007 $
2%
TOTAL
66 492 $
75 686 $
64 157 $
47 866 $
67 949 $
40%
36 811 $
72%
Revenu
139 515 $
191 130 $
159 207 $
132 400 $
168 320 $
100%
51 214 $
100%
Actifs REER
186 556 $
434 364 $
632 952 $
590 187 $
491 232 $
Hors REER
40 389 $
246 951 $
178 188 $
433 962 $
211 453 $
1 Dossiers recensés : Échantillonnage du service de planification financière de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc.
2 Source : Statistique Canada, CANSIM, tableau 203-0001

En résumé, avec une facture fiscale variant entre 30 et 40 % et des dépenses de consommation se situant entre 35 et 45 %, le revenu disponible pour l’épargne d’un professionnel de la médecine est de 20 à 25 %.

Voici un aperçu du fardeau fiscal assumé par les Québécois en 2004. Ce tableau tient compte des crédits personnels de base (au fédéral et au provincial) ainsi que de l’abattement provincial de 16,5 % de l’impôt fédéral de base.

Revenu
imposable
Impôt
fédéral
provincial
Impôt total
Taux en vigueur (%)
30 000 $
2 940 $
3 060 $
6 000 $
20,0 %
50 000 $
6 360 $
7 060 $
13 420 $
26,8 %
75 000 $
11 120 $
12 840 $
23 960 $
32,0 %
100 000 $
16 550 $
18 840 $
35 390 $
35,4 %
150 000 $
28 310 $
30 840 $
59 150 $
39,4 %
200 000 $
40 420 $
42 840 $
83 260 $
41,6

L’excédent budgétaire, incluant la cotisation au REER, est investi en vue d’augmenter le patrimoine financier et de réaliser des projets financiers personnels, par exemple constituer un fonds en cas d’imprévu, créer une réserve ou payer des dettes, prendre sa retraite, voyager, acheter un bien durable (chalet, etc.), financer les études des enfants ou investir.

Selon les statistiques, le Québécois moyen épargne près de 6 % de son revenu annuel. Au Québec, le poids du REER dans l’avoir net moyen des ménages n’est que de 13 % selon une étude réalisée en 1999. Selon Statistiques Canada, cette année-là, 55 % des familles détenaient un REER dont la valeur moyenne était de 51 200 $. Ainsi, une personne ayant une rémunération plus élevée (telle qu’un professionnel de la médecine) est généralement en mesure d’épargner davantage. Les statistiques semblent d’ailleurs confirmer cette tendance puisqu’en moyenne, les placements enregistrés de cette personne totalisent 491 232 $, et ses investissements hors REER comptent pour 211 453 $, représentant plus de 60 % de la valeur nette. En fait, il s’agit du capital sur lequel cette personne devra compter pour générer les revenus nécessaires à ses besoins financiers au moment de sa retraite.

Pour vous aider à faire une analyse de votre situation personnelle ou familiale, l’équipe de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. est à votre disposition. N’hésitez pas à nous consulter.

Dans cette seconde chronique qui fait suite à celle du mois dernier, nous portons à votre attention d’autres renseignements qui, nous l’espérons, vous seront utiles dans la planification de votre retraite.


Cotiser en 2005 et demander la déduction plus tard !

Beaucoup d’investisseurs ignorent qu’il est possible de cotiser, dès le début de 2005, à un REER pour l’année d’imposition 2005. Le maximum permis est majoré à 16 500 $ et sera porté à 18 000 $ pour l’année d’imposition 2006. Au cours des années subséquentes, il devrait être indexé annuellement.

Si vous contribuez à votre REER en 2005, vous ne serez pas pour autant tenu d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition 2005. Vous pourriez, en effet, faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque que votre taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Votre retour d’impôt n’en sera alors que plus important.

Cette astuce est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, dont les revenus sont limités mais devraient augmenter beaucoup dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.

Avant de reporter une déduction REER à une année future, il est recommandé de procéder à une simulation fiscale afin de bien saisir toutes les répercussions de cette décision. En effet, on ne peut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour connaître l’économie d’impôt résultant d’une cotisation à un REER. Il faut aussi tenir compte des nombreux crédits d’impôts et autres allégements fiscaux qui font partie de notre régime fiscal et qui sont diminués, voire carrément perdus à compter d’un certain seuil de revenu.

Pensons, par exemple, au nouveau paiement de soutien aux enfants que le gouvernement du Québec a mis en place en 2005. Ce paiement annuel est de 2 000 $ pour un premier enfant, de 1 000 $ pour les 2ème et 3ème enfants et de 1 500 $ pour les autres. Ce paiement est réduit pour les familles ayant un revenu supérieur à 42 800 $. En fait, il est réduit de 4 % pour les revenus supérieurs à 42 800 $, avec l’assurance de pouvoir toucher un minimum de 553 $ pour le 1er enfant et de 510 $ pour les suivants.

Le graphique ci-dessous illustre la situation d’un couple avec deux enfants. On constate que, pour un ménage dont le revenu familial se situe entre 42 800 $ et 91 225 $, une cotisation à un REER résulte en une économie d’impôt additionnelle de 4 %, grâce à un paiement de soutien aux enfants plus élevé. Et nous n’avons pas tenu compte de la prestation fiscale pour enfants du gouvernement fédéral, des crédits de TPS et de TVQ, des crédits pour frais médicaux, du crédit pour personne vivant seule, du taux de crédit pour frais de garde d’enfants, du remboursement d’impôts fonciers, etc.

Vos droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?

Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent également ajouter à leur REER une somme correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.

Un « coussin », ça fait toujours du bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, sans pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle vous aurez des droits de cotisation.


En tout temps, nous vous invitons à prendre contact avec les membres de notre équipe pour obtenir plus d’information sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et les autres produits et services financiers disponibles.

En ce début d’année, que nous vous souhaitons des plus prospères, nous vous proposons divers renseignements qui, nous l’espérons, vous guideront dans la planification de votre retraite.

Rappelons tout d’abord que le REER est un outil qui permet d’épargner, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux très intéressants. Outre une déduction du revenu imposable établie en fonction des cotisations versées, le détenteur du REER profite de revenus non imposés tant et aussi longtemps que les sommes d’argent investies demeurent dans le régime.

En ce qui concerne la déclaration de revenus pour l’année 2004, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2005. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 2003, jusqu’à un maximum de 15 500 $ moins le facteur d’équivalence (FE) dans le cas des personnes qui participent à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différé aux bénéfices.

Trop d’investisseurs attendent encore la date limite pour faire leur contribution annuelle. Pourtant, plus nous investissons tôt, plus l’effet des rendements composés joue en notre faveur.

Le rendement, c’est très important

Mais là n’est pas l’unique problème auquel font face les retardataires. En investissant à la date limite permise, trop de gens évaluent mal le placement qu’ils choisissent et pensent seulement à l’économie d’impôt qu’ils réalisent. C’est très dommage, car le rendement est aussi un élément extrêmement important à prendre en considération.

Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la différence entre les revenus accumulés en raison de contributions annuelles de 15 500 $ (maximum permis pour l’année d’imposition 2004) effectuées en début d’année, et dont les rendements annuels composés moyens sont respectivement de 6 %, 7 % et 8%.

Nombre d’années
rendement
6%
7%
8%
10
216 560 $
229 146 $
242 505 $
15
382 424 $
416 765 $
454 526 $
20
604 387 $
679 910 $
766 055 $
25
901 424 $
1 048 985 $
1 223 793 $
30
1 298 926 $
1 566 632 $
1 896 361 $
35
1 830 873 $
2 292 659 $
2 884 583 $

Attention aux honoraires de gestion !

Si vous aviez le choix entre deux fonds équilibrés similaires offrant un rendement comparable et si les honoraires de gestion perçus dans ces fonds étaient de 1 % pour le premier et de 3 % pour le second, le premier fond serait plus avantageux car la différence de 2 % profiterait à votre portefeuille. Dans l’exemple ci-dessus, l’actif accumulé après 35 ans aurait été supérieur de 57 % (2,9 millions $ contre 1,8 million $).

Il est important de s’informer des honoraires de gestion même si vous cotisez à la dernière minute, cette information vous sera très profitable par la suite. Si vous n’en tenez pas compte, vous vous pénaliserez.

Cotisez dans le REER de votre conjoint

Enfin, si vous prévoyez toucher un revenu supérieur à celui de votre conjoint à la retraite, vous auriez avantage à considérer la possibilité de cotiser à son REER.

Ce faisant, vous verserez des cotisations dans le REER de votre conjoint jusqu’à concurrence du montant maximal auquel vous avez droit, sans affecter pour autant sesdroits de cotisation. Vous bénéficierez ainsi d’une déduction identique à celle que vous auriez obtenue si vous aviez cotisé à votre propre REER.

Toutefois, lorsque le temps sera venu d’encaisser le REER, seul le détenteur du régime (votre conjoint, le cas échéant) sera imposé sur le montant du retrait. En supposant que ses revenus annuels soient inférieurs aux vôtres, l’impôt à payer sera alors moindre que si le retrait avait été fait de votre REER. De plus, si votre conjoint est plus jeune que vous, l’argent pourra demeurer dans le REER plus longtemps, la limite étant fixée à la fin de l’année où le détenteur atteint l’âge de 69 ans. Pourquoi ne pas en profiter?

Vos droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?

Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent également ajouter à leur REER un montant correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Ce montant est inscrit sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.

Un « coussin », ça fait toujours du bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations susmentionnées, et ce, sans pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle vous aurez des droits de cotisation.


En tout temps, nous vous invitons à prendre contact avec les membres de notre équipe pour obtenir plus d’information sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et les autres produits et services financiers disponibles.

 

Au cours de l’année 2004, la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. a publié une chronique financière dans chaque numéro du Médecin du Québec. Nous vous invitons donc à prendre quelques instants pour répondre aux questionns qui suivent. Les réponses se trouvent dans nos diverses chroniques de la dernière année.

  1. Peut-on transférer un REER à son conjoint ? Si oui, dans quelles circonstances ? Le REER ne peut être transféré au conjoint qu’en cas de décès ou de dissolution du mariage (janvier 2004 – p. 97).
  2. À qui appartiennent les sommes versées au REER d’un conjoint ? Elles appartiennent au conjoint détenteur du portefeuille (janvier 2004 – p. 97).
  3. Le fractionnement du revenu a-t-il un effet sur la pension de la Sécurité de la vieillesse ? Oui, car il peut permettre d’éviter d’avoir à rembourser une partie ou même la totalité de la prestation versée (février 2004 – p. 127-128).
  4. Peut-on fractionner les prestations de la Régie des rentes du Québec ? Si oui, à quelles conditions ?Oui, pourvu que les deux conjoints aient au moins 60 ans et que ce fractionnement serve à réduire le fardeau fiscal (février 2004 – p. 128).
  5. En l’absence de testament, qui est responsable de l’administration des biens d’une personne décédée ? Tous les héritiers en sont responsables, mais ils peuvent désigner un liquidateur pourvu que la majorité des voix soit de cet avis (mars 2004 – p. 111).
  6. À quoi sert le mandat en cas d’inaptitude ? Il permet de choisir la personne qui agira pour le ou la signataire en cas d’inaptitude (avril 2004 – p. 123).
  7. Qu’arrive-t-il en l’absence d’un mandat en cas d’inaptitude ? Il faudra nommer soit un tuteur si le besoin de protection est partiel ou temporaire, soit un curateur si le besoin de protection est total ou permanent (mai 2004 – p. 83).
  8. Quel est le site financier francophone le plus complet ? Le Web financier (www.webfin.com) (juin 2004 – p. 109)
  9. Quels sont les deux styles prédominants de gestion de portefeuille ? Le style «croissance» et le style «valeur» (juillet 2004 – p. 89).
  10. Quel style offre le meilleur rendement ? Au cours des vingt dernières années, les portefeuilles de type «valeur» ont obtenu de meilleurs résultats, mais les portefeuilles de type «croissance» ont dominé durant la période où la bulle technologique était à son apogée (1999-2000) (juillet 2004 – p. 89).
  11. L’investisseur doit-il rechercher un style plutôt qu’un autre ? Pas nécessairement, mais il est bon de connaître le style du gestionnaire de nos fonds afin de mieux comprendre et évaluer le rendement passé et futur (juillet 2004 – p. 89).
  12. Que signifie le mot «capitalisation» ?C’est la valeur boursière d’une entreprise (prix unitaire de l’action multiplié par le nombre d’actions en circulation) (août 2004 – p. 87).
  13. Comment distingue-t-on les titres à petite capitalisation de ceux à grande capitalisation ? Par la valeur boursière de l’entreprise : si elle est inférieure à un milliard de dollars, le titre appartient à la catégorie «petite capitalisation» (août 2004 – p. 87).
  14. Quand le partage du patrimoine familial s’applique-t-il ? Il s’applique dans quatre situations précises : lors d’un jugement de séparation de corps (légal), lors d’un jugement de divorce, lors de l’annulation du mariage et lors du décès (septembre 2004 – p. 91).
  15. Énumérez des biens exclus du patrimoine familial. Les biens acquis avant le mariage, les sommes héritées (même si elles ont servi à l’achat d’un REER pendant le mariage) et les placements non enregistrés font partie des biens exclus du patrimoine familial (septembre 2004 – p. 91).
  16. Quelle est la somme maximale permise pour une cotisation dans un Régime enregistré d’épargne-études ? La somme maximale permise est de 4 000 $ par an avec un plafond viager de 42 000 $ (octobre 2004 – p. 97).
  17. Quelle est la principale différence entre un REER et un FERR ? La principale différence réside dans le fait que dans un FERR, le détenteur a l’obligation de retirer une somme minimale chaque année. Cette somme représente un pourcentage du portefeuille, qui augmente avec l’âge (novembre 2004 – page ???).

Lorsque vous arriverez à l’âge de la retraite, vous devrez puiser dans le capital accumulé tout au long de votre vie active, car c’est à l’âge de 69 ans au plus tard que vous devrez convertir votre régime enregistré d‘épargne-retraite (REER) en régime de revenus de retraite. C’est pourquoi choisir un FERR (fonds enregistré de revenus de retraite) constitue une option des plus intéressantes.

Dans le passé, il n’était pas rare que l’on travaille jusqu’à 70 ans, sinon plus. De nos jours cependant, l’âge moyen de la retraite tend à diminuer. De plus, comme l’espérance de vie augmente, votre retraite pourrait bien s’étaler sur 25 ou même 30 ans. Autrement dit, vous pourriez passer autant de temps à la retraite que vous en avez passé sur le marché de l’emploi !

Vous devez donc vous demander si vos revenus de retraire seront suffisants pour vous permettre un train de vie confortable et décent ?

Quand devriez-vous transformer votre REER ?

Pour certains épargnants, ce moment est celui de la retraite. Cette hâte est justifiable s’ils ont des besoins pressants de liquidités, mais, dans la plupart des cas, il est bien plus avantageux de conserver un REER jusqu’à l’âge limite de 69 ans. La loi permet, en effet, de détenir un REER et d’y cotiser, pourvu que vos revenus y soient admissibles, jusqu’à cet âge. Il est donc bon de profiter le plus longtemps possible des avantages fiscaux de ce régime !

Mais que l’on attende ou non l’âge de 69 ans, il faudra éventuellement se départir de son REER. À ce moment, vous aurez le choix entre retirer la totalité du capital, qui deviendra aussitôt imposable, ou encore transformer votre REER en régime de revenus de retraite. Cette deuxième option donne la possibilité d’étaler les retraits sur une longue période et, par le fait même, d’en étaler l’imposition !

Opter pour la transformation serait une sage décision puisqu’ici encore un choix s’offrira à vous : la rente ou le FERR. Les deux font croître votre capital à l’abri de l’impôt.

Pour une rente stable

Le principe de la rente est fort simple : vous achetez une rente avec le capital dont vous disposez. La rente vous sera versée régulièrement sur une période donnée et son montant sera calculé en fonction de quatre facteurs :

  • la somme que vous consentirez pour l’achat (la somme proviendra du capital accumulé dans votre REER;
  • le taux d’intérêt en vigueur au moment de l’achat de la rente;
  • la période de garantie choisie et les autres spécifications qui s’y rattachent (clause de réversibilité, etc.);
  • le nombre d’années pendant lesquelles vous désirez que cette rente vous soit versée (rente à échéance, rente viagère, etc.).

Votre capital portera intérêt au taux en vigueur au moment de l’achat, et ce, tout au long de la durée de la rente. De plus, ce taux ne variera jamais, ce qui vous donnera un rendement fixe. Et n’oubliez surtout pas que dans la plupart des cas, la décision d’acheter une rente est irréversible. Une fois acquise, vous ne pourrez plus la transformer.

Cette stabilité s’avère, bien sûr, le principal avantage de cette formule car, au moment d’acheter votre rente, vous savez quel est le montant exact de vos prestations et jusqu’à quel âge vous les encaisserez. Il est donc plus facile gérer votre budget et de planifier vos activités.

Bien que la stabilité soit un avantage, ce type de revenu est beaucoup moins flexible lorsque survient, par exemple, un imprévu ou que vous souhaitez réaliser un projet particulier. La rente ne laisse que peu de marge de manœuvre. Par ailleurs, ce type de paiement vous empêche aussi de profiter des hausses de taux puisque le rendement de votre capital ne dépassera jamais le taux d’intérêt en vigueur à l’achat.

Le FERR, flexibilité accrue

Offrant une flexibilité accrue, le FERR pourrait s’avérer l’avenue idéale pour vous puisque tout le capital accumulé dans votre REER pourrait être transféré dans un FERR. Il continuerait alors de fructifier à l’abri du fisc et vos revenus de placements ne seraient pas imposables et seraient réinvestis automatiquement dans le régime.

Toutefois, il faut noter que la loi oblige les détenteurs de FERR à effectuer chaque année un retrait minimal dont le montant, qui devient alors assujetti à l’impôt, est calculé selon un barème fondé sur l’âge. Ce retrait annuel obligatoire correspond à un certain pourcentage du solde de votre FERR, et ce pourcentage s’accroît avec l’âge.

C’est la souplesse du FERR qui en fait un outil de retraite des plus probants. Comme le revenu que vous pouvez prélever est variable, vous pouvez l’augmenter ou le diminuer d’année en année pourvu que vous respectiez le minimum prévu par la loi. Du coup, il devient beaucoup plus facile de concrétiser vos rêves de retraite, de retourner aux études, de voyager, de changer de voiture, d’apporter de l’aide financière à vos enfants ou de faire face à une dépense urgente.

De plus, le FERR vous permet de garder la main haute sur votre capital ! Les placements qui y sont admissibles sont les mêmes que ceux qui sont autorisés dans le cadre de votre REER : épargne à terme, fonds de placement, etc. Vous pouvez donc espérer un certain rendement et tirer parti des variations de taux d’intérêt ou des mouvements du marché, ce que la rente ne permet pas.

Une combinaison ?

Il est en effet permis de combiner les deux options : transformer une partie du REER en FERR et utiliser le solde pour acheter une rente. De même, vous pouvez en tout temps utiliser votre FERR pour acquérir une rente. Mais, n’oubliez pas que la décision d’acheter une rente est généralement irréversible…

Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce sujet ou sur toute autre question d’ordre financier, les conseillers de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. sont à votre service.

Tous les parents souhaitent ardemment voir leurs enfants poursuivre des études collégiales ou universitaires. Cependant, comme les frais inhérents aux études postsecondaires augmentent beaucoup plus rapidement que le revenu des parents, le coût de ces études en préoccupe plusieurs.

Actuellement, avec des frais scolaires annuels d’environ 3 000 $ et des frais totalisant environ 10 000 $ par année (incluant les frais de logement et de subsistance), on doit s’attendre à débourser, dans une dizaine d’années, une somme frôlant les 15 000 $ annuellement pour une inscription à un programme d’études universitaires (*).

Pour relever un tel défi financier, il est important de mettre de l’argent de côté. En commençant le plus tôt possible dans la vie de l’enfant, il est possible d’amasser un bon pécule qui s’apprécie au fil des ans.

Le Régime enregistré d’épargne-études : un atout

Mettre de l’argent de côté en vue des études de son enfant est une chose, le faire fructifier pour qu’il s’apprécie de façon notable en est une autre. À cet égard, le régime enregistré d’épargne-études (REEE) constitue un moyen d’épargne d’autant plus intéressant qu’il comporte deux principaux avantages.

Premièrement, tous les revenus d’intérêts, de dividendes et de gain en capital produits par le régime s’accumulent, année après année, à l’abri de l’impôt. Lorsque ces sommes sont retirées afin de payer les études postsecondaires, l’impôt est alors calculé en fonction des revenus de l’étudiant et donc assujetti, dans la plupart des cas, à un taux d’imposition moindre.

De plus, depuis 1998, le programme Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE)encourage fortement l’épargne. En effet, la subvention versée correspond à 20 % de la première tranche de 2 000 $ de cotisation annuelle pour chaque enfant de moins de 18 ans (sous réserve de certaines restrictions pour les enfants de 16 et 17 ans). La subvention maximale, qui est de 400 $ par enfant par année, peut, à certaines conditions, être rétroactive.

A la suite du dépôt du budget 2004, il est prévu qu’à compter du 1er janvier 2005, la subvention précitée soit majorée dans le cas de familles dont les revenus sont inférieurs à 70 000 $ (les autorités devraient officialiser cette modification de façon plus détaillée au cours des prochains mois).

Conditions

La cotisation annuelle maximum permise est de 4 000 $, tandis que le plafond viager est fixé à 42 000 $.

En investissant 2 000 $ annuellement pendant 18 ans, il est possible d’obtenir un montant maximal de subvention s’élevant à 7 200 $.

Il est possible d’investir dans un REEE jusqu’à la 21e année suivant l’établissement du régime et on peut conserver ce dernier durant 25 ans.

À qui appartient le capital investi ?

Le capital investi dans un REEE appartient au souscripteur. Celui-ci pourra reprendre son capital à la fin du régime.

Attention : dans le cas des retraits de capital qui ne serviraient pas au paiement d’aide aux études, on peut devoir rembourser la subvention canadienne reçue. Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est très important de vérifier les conséquences qu’entraînerait ce type de remboursement.

Et si l’enfant ne poursuit pas d’études postsecondaires ?

Différents scénarios peuvent alors être envisagés par le souscripteur :

  1. Désigner un autre bénéficiaire, si le régime auquel on a adhéré le permet.
  2. Reprendre son capital et, sous réserve de la disponibilité de droits de cotisation REER suffisants, transférer jusqu’à 50 000 $ des revenus accumulés du REEE à un REER à condition que :

    – le REEE soit ouvert depuis au moins 10 ans ;
    – le bénéficiaire soit âgé d’au moins 21 ans.

    Les revenus accumulés ne seront pas imposés, mais il faudra rembourser les subventions reçues.

  3. Retirer le capital investi et encaisser les revenus. Le souscripteur devra alors payer de l’impôt sur les revenus du REEE et subir une pénalité de 20 %. Les subventions reçues devront être remboursées.
  4. Reprendre le capital et faire don des revenus du REEE à un établissement d’enseignement postsecondaire de son choix. Encore là, il faudra rembourser les subventions reçues.

 

En terminant, il est important de retenir que le REEE demeure un produit d’épargne des plus intéressants pour qui veut planifier les études postsecondaires d’un enfant. Il faut donc :

1) épargner le plus tôt possible dans la vie de son enfant pour profiter de l’effet des intérêts composés le plus longtemps possible ;

2) le faire dans le cadre d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour profiter de l’abri fiscal et des généreuses subventions gouvernementales.

Les conseillers de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. se feront un plaisir de vous fournir de plus amples renseignements à ce sujet et sur toute autre question d’ordre financier.


(*) Ce calcul est fondé sur un taux d’inflation annuel de 3 % pour le logement et les
autres frais de subsistance et de 5 % pour les frais de scolarité.