Est-ce que je dépense trop ? Mon avoir est-il plus important que la moyenne des gens? Voilà des questions qui nous sont fréquemment posées et auxquelles il est possible de répondre à l’aide de quelques statistiques. En effet, malgré une situation budgétaire qui varie d’un ménage à l’autre, il appert selon plusieurs spécialistes que « que les gens font à peu près les mêmes choses aux mêmes âges ».
Pour une famille, le coût de la vie évolue en fonction des étapes qu’elle franchit. En début de carrière, on met l’accent sur l’acquisition de biens durables. Par la suite, la naissance d’un ou de plusieurs enfants entraîne une augmentation des dépenses de consommation qui s’accentuent pendant le temps des études, puis diminuent avec le départ des enfants de la résidence familiale. Règle générale, les dépenses de consommation baissent à l’approche de la retraite, tandis que la valeur nette du ménage s’accroît.
Les tableaux ci-dessous devraient vous permettre d’analyser votre situation financière en regard des statistiques québécoises, et plus particulièrement en comparaison avec des professionnels.. Ils sont présentés par groupe d’âge (le nombre moyen d’enfants par ménage est de 2). Comme vous pourrez le constater, dans tous les dossiers que nous avons recensés, les dépenses moyennes des ménages comptant au moins un professionnel de la médecine sont de 67 949 $, soit 1,8 fois plus élevées que celles de la moyenne des Québécois (36 811 $). Quant au revenu moyen d’un ménage comptant au moins un médecin, il s’élève à 168 320 $, soit 3,3 fois celui d’un ménage québécois moyen (51 214 $).
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40 ans
et moins
|
41 à 49 ans
|
50 à 59 ans
|
60 ans
et plus
|
Total 1
(dossiers recensés)
|
|
Moyenne
Québécoise2
|
Logement |
23 173 $
|
20 310 $
|
17 131 $
|
12 044 $
|
18 785 $
|
11%
|
12 441$
|
24%
|
Alimentation |
10 113 $
|
16 518 $
|
13 817 $
|
13 190 $
|
14 447 $
|
9%
|
8 162 $
|
16%
|
Habillement |
4 744 $
|
5 852 $
|
4 224 $
|
2 843 $
|
4 857 $
|
3%
|
2 238 $
|
4%
|
Transport |
9 636 $
|
9 165 $
|
7 625 $
|
4 296 $
|
8 245 $
|
5%
|
6 863 $
|
13%
|
Soins de santé, assurances privées |
6 537 $
|
7 106 $
|
6 619 $
|
3 098 $
|
6 528 $
|
4%
|
2 486 $
|
5%
|
Éducation |
573 $
|
2 929 $
|
3 466 $
|
520 $
|
2 650 $
|
2%
|
776 $
|
2%
|
Loisirs |
5 304 $
|
8 625 $
|
5 956 $
|
10 275 $
|
7 345 $
|
4%
|
2 838 $
|
6%
|
Divers (cadeaux, etc.) |
6 412 $
|
5 181 $
|
5 319 $
|
1 600 $
|
5 092 $
|
3%
|
1 007 $
|
2%
|
TOTAL |
66 492 $
|
75 686 $
|
64 157 $
|
47 866 $
|
67 949 $
|
40%
|
36 811 $
|
72%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Revenu |
139 515 $
|
191 130 $
|
159 207 $
|
132 400 $
|
168 320 $
|
100%
|
51 214 $
|
100%
|
Actifs REER |
186 556 $
|
434 364 $
|
632 952 $
|
590 187 $
|
491 232 $
|
|
|
|
Hors REER |
40 389 $
|
246 951 $
|
178 188 $
|
433 962 $
|
211 453 $
|
|
|
1 Dossiers recensés : |
Échantillonnage du service de planification financière de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. |
2 Source : Statistique Canada, CANSIM, tableau 203-0001 |
En résumé, avec une facture fiscale variant entre 30 et 40 % et des dépenses de consommation se situant entre 35 et 45 %, le revenu disponible pour l’épargne d’un professionnel de la médecine est de 20 à 25 %.
Voici un aperçu du fardeau fiscal assumé par les Québécois en 2004. Ce tableau tient compte des crédits personnels de base (au fédéral et au provincial) ainsi que de l’abattement provincial de 16,5 % de l’impôt fédéral de base.
Revenu
imposable
|
Impôt
|
|
fédéral
|
provincial
|
Impôt total
|
Taux en vigueur (%)
|
30 000 $
|
2 940 $
|
3 060 $
|
6 000 $
|
20,0 %
|
50 000 $
|
6 360 $
|
7 060 $
|
13 420 $
|
26,8 %
|
75 000 $
|
11 120 $
|
12 840 $
|
23 960 $
|
32,0 %
|
100 000 $
|
16 550 $
|
18 840 $
|
35 390 $
|
35,4 %
|
150 000 $
|
28 310 $
|
30 840 $
|
59 150 $
|
39,4 %
|
200 000 $
|
40 420 $
|
42 840 $
|
83 260 $
|
41,6
|
L’excédent budgétaire, incluant la cotisation au REER, est investi en vue d’augmenter le patrimoine financier et de réaliser des projets financiers personnels, par exemple constituer un fonds en cas d’imprévu, créer une réserve ou payer des dettes, prendre sa retraite, voyager, acheter un bien durable (chalet, etc.), financer les études des enfants ou investir.
Selon les statistiques, le Québécois moyen épargne près de 6 % de son revenu annuel. Au Québec, le poids du REER dans l’avoir net moyen des ménages n’est que de 13 % selon une étude réalisée en 1999. Selon Statistiques Canada, cette année-là, 55 % des familles détenaient un REER dont la valeur moyenne était de 51 200 $. Ainsi, une personne ayant une rémunération plus élevée (telle qu’un professionnel de la médecine) est généralement en mesure d’épargner davantage. Les statistiques semblent d’ailleurs confirmer cette tendance puisqu’en moyenne, les placements enregistrés de cette personne totalisent 491 232 $, et ses investissements hors REER comptent pour 211 453 $, représentant plus de 60 % de la valeur nette. En fait, il s’agit du capital sur lequel cette personne devra compter pour générer les revenus nécessaires à ses besoins financiers au moment de sa retraite.
Pour vous aider à faire une analyse de votre situation personnelle ou familiale, l’équipe de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. est à votre disposition. N’hésitez pas à nous consulter.
Dans cette seconde chronique qui fait suite à celle du mois dernier, nous portons à votre attention d’autres renseignements qui, nous l’espérons, vous seront utiles dans la planification de votre retraite.
Cotiser en 2005 et demander la déduction plus tard !
Beaucoup d’investisseurs ignorent qu’il est possible de cotiser, dès le début de 2005, à un REER pour l’année d’imposition 2005. Le maximum permis est majoré à 16 500 $ et sera porté à 18 000 $ pour l’année d’imposition 2006. Au cours des années subséquentes, il devrait être indexé annuellement.
Si vous contribuez à votre REER en 2005, vous ne serez pas pour autant tenu d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition 2005. Vous pourriez, en effet, faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque que votre taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Votre retour d’impôt n’en sera alors que plus important.
Cette astuce est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, dont les revenus sont limités mais devraient augmenter beaucoup dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.
Avant de reporter une déduction REER à une année future, il est recommandé de procéder à une simulation fiscale afin de bien saisir toutes les répercussions de cette décision. En effet, on ne peut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour connaître l’économie d’impôt résultant d’une cotisation à un REER. Il faut aussi tenir compte des nombreux crédits d’impôts et autres allégements fiscaux qui font partie de notre régime fiscal et qui sont diminués, voire carrément perdus à compter d’un certain seuil de revenu.
Pensons, par exemple, au nouveau paiement de soutien aux enfants que le gouvernement du Québec a mis en place en 2005. Ce paiement annuel est de 2 000 $ pour un premier enfant, de 1 000 $ pour les 2ème et 3ème enfants et de 1 500 $ pour les autres. Ce paiement est réduit pour les familles ayant un revenu supérieur à 42 800 $. En fait, il est réduit de 4 % pour les revenus supérieurs à 42 800 $, avec l’assurance de pouvoir toucher un minimum de 553 $ pour le 1er enfant et de 510 $ pour les suivants.
Le graphique ci-dessous illustre la situation d’un couple avec deux enfants. On constate que, pour un ménage dont le revenu familial se situe entre 42 800 $ et 91 225 $, une cotisation à un REER résulte en une économie d’impôt additionnelle de 4 %, grâce à un paiement de soutien aux enfants plus élevé. Et nous n’avons pas tenu compte de la prestation fiscale pour enfants du gouvernement fédéral, des crédits de TPS et de TVQ, des crédits pour frais médicaux, du crédit pour personne vivant seule, du taux de crédit pour frais de garde d’enfants, du remboursement d’impôts fonciers, etc.

Vos droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?
Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent également ajouter à leur REER une somme correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.
Un « coussin », ça fait toujours du bien
En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, sans pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle vous aurez des droits de cotisation.
En tout temps, nous vous invitons à prendre contact avec les membres de notre équipe pour obtenir plus d’information sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et les autres produits et services financiers disponibles.
En ce début d’année, que nous vous souhaitons des plus prospères, nous vous proposons divers renseignements qui, nous l’espérons, vous guideront dans la planification de votre retraite.
Rappelons tout d’abord que le REER est un outil qui permet d’épargner, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux très intéressants. Outre une déduction du revenu imposable établie en fonction des cotisations versées, le détenteur du REER profite de revenus non imposés tant et aussi longtemps que les sommes d’argent investies demeurent dans le régime.
En ce qui concerne la déclaration de revenus pour l’année 2004, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2005. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 2003, jusqu’à un maximum de 15 500 $ moins le facteur d’équivalence (FE) dans le cas des personnes qui participent à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différé aux bénéfices.
Trop d’investisseurs attendent encore la date limite pour faire leur contribution annuelle. Pourtant, plus nous investissons tôt, plus l’effet des rendements composés joue en notre faveur.
Le rendement, c’est très important
Mais là n’est pas l’unique problème auquel font face les retardataires. En investissant à la date limite permise, trop de gens évaluent mal le placement qu’ils choisissent et pensent seulement à l’économie d’impôt qu’ils réalisent. C’est très dommage, car le rendement est aussi un élément extrêmement important à prendre en considération.
Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la différence entre les revenus accumulés en raison de contributions annuelles de 15 500 $ (maximum permis pour l’année d’imposition 2004) effectuées en début d’année, et dont les rendements annuels composés moyens sont respectivement de 6 %, 7 % et 8%.
Nombre d’années
|
rendement
|
|
6%
|
7%
|
8%
|
 10
|
216 560 $
|
 229 146 $
|
242 505 $
|
 15
|
382 424 $
|
 416 765 $
|
454 526 $
|
 20
|
604 387 $
|
 679 910 $
|
766 055 $
|
 25
|
901 424 $
|
 1 048 985 $
|
1 223 793 $
|
 30
|
1 298 926 $
|
 1 566 632 $
|
1 896 361 $
|
 35
|
1 830 873 $
|
 2 292 659 $
|
2 884 583 $
|
Attention aux honoraires de gestion !
Si vous aviez le choix entre deux fonds équilibrés similaires offrant un rendement comparable et si les honoraires de gestion perçus dans ces fonds étaient de 1 % pour le premier et de 3 % pour le second, le premier fond serait plus avantageux car la différence de 2 % profiterait à votre portefeuille. Dans l’exemple ci-dessus, l’actif accumulé après 35 ans aurait été supérieur de 57 % (2,9 millions $ contre 1,8 million $).
Il est important de s’informer des honoraires de gestion même si vous cotisez à la dernière minute, cette information vous sera très profitable par la suite. Si vous n’en tenez pas compte, vous vous pénaliserez.
Cotisez dans le REER de votre conjoint
Enfin, si vous prévoyez toucher un revenu supérieur à celui de votre conjoint à la retraite, vous auriez avantage à considérer la possibilité de cotiser à son REER.
Ce faisant, vous verserez des cotisations dans le REER de votre conjoint jusqu’à concurrence du montant maximal auquel vous avez droit, sans affecter pour autant sesdroits de cotisation. Vous bénéficierez ainsi d’une déduction identique à celle que vous auriez obtenue si vous aviez cotisé à votre propre REER.
Toutefois, lorsque le temps sera venu d’encaisser le REER, seul le détenteur du régime (votre conjoint, le cas échéant) sera imposé sur le montant du retrait. En supposant que ses revenus annuels soient inférieurs aux vôtres, l’impôt à payer sera alors moindre que si le retrait avait été fait de votre REER. De plus, si votre conjoint est plus jeune que vous, l’argent pourra demeurer dans le REER plus longtemps, la limite étant fixée à la fin de l’année où le détenteur atteint l’âge de 69 ans. Pourquoi ne pas en profiter?
Vos droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?
Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent également ajouter à leur REER un montant correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Ce montant est inscrit sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.
Un « coussin », ça fait toujours du bien
En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations susmentionnées, et ce, sans pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle vous aurez des droits de cotisation.
En tout temps, nous vous invitons à prendre contact avec les membres de notre équipe pour obtenir plus d’information sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et les autres produits et services financiers disponibles.
Au cours de l’année 2004, la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. a publié une chronique financière dans chaque numéro du Médecin du Québec. Nous vous invitons donc à prendre quelques instants pour répondre aux questionns qui suivent. Les réponses se trouvent dans nos diverses chroniques de la dernière année.
- Peut-on transférer un REER à son conjoint ? Si oui, dans quelles circonstances ? Le REER ne peut être transféré au conjoint qu’en cas de décès ou de dissolution du mariage (janvier 2004 – p. 97).
- À qui appartiennent les sommes versées au REER d’un conjoint ? Elles appartiennent au conjoint détenteur du portefeuille (janvier 2004 – p. 97).
- Le fractionnement du revenu a-t-il un effet sur la pension de la Sécurité de la vieillesse ? Oui, car il peut permettre d’éviter d’avoir à rembourser une partie ou même la totalité de la prestation versée (février 2004 – p. 127-128).
- Peut-on fractionner les prestations de la Régie des rentes du Québec ? Si oui, à quelles conditions ?Oui, pourvu que les deux conjoints aient au moins 60 ans et que ce fractionnement serve à réduire le fardeau fiscal (février 2004 – p. 128).
- En l’absence de testament, qui est responsable de l’administration des biens d’une personne décédée ? Tous les héritiers en sont responsables, mais ils peuvent désigner un liquidateur pourvu que la majorité des voix soit de cet avis (mars 2004 – p. 111).
- À quoi sert le mandat en cas d’inaptitude ? Il permet de choisir la personne qui agira pour le ou la signataire en cas d’inaptitude (avril 2004 – p. 123).
- Qu’arrive-t-il en l’absence d’un mandat en cas d’inaptitude ? Il faudra nommer soit un tuteur si le besoin de protection est partiel ou temporaire, soit un curateur si le besoin de protection est total ou permanent (mai 2004 – p. 83).
- Quel est le site financier francophone le plus complet ? Le Web financier (www.webfin.com) (juin 2004 – p. 109)
- Quels sont les deux styles prédominants de gestion de portefeuille ? Le style «croissance» et le style «valeur» (juillet 2004 – p. 89).
- Quel style offre le meilleur rendement ? Au cours des vingt dernières années, les portefeuilles de type «valeur» ont obtenu de meilleurs résultats, mais les portefeuilles de type «croissance» ont dominé durant la période où la bulle technologique était à son apogée (1999-2000) (juillet 2004 – p. 89).
- L’investisseur doit-il rechercher un style plutôt qu’un autre ? Pas nécessairement, mais il est bon de connaître le style du gestionnaire de nos fonds afin de mieux comprendre et évaluer le rendement passé et futur (juillet 2004 – p. 89).
- Que signifie le mot «capitalisation» ?C’est la valeur boursière d’une entreprise (prix unitaire de l’action multiplié par le nombre d’actions en circulation) (août 2004 – p. 87).
- Comment distingue-t-on les titres à petite capitalisation de ceux à grande capitalisation ? Par la valeur boursière de l’entreprise : si elle est inférieure à un milliard de dollars, le titre appartient à la catégorie «petite capitalisation» (août 2004 – p. 87).
- Quand le partage du patrimoine familial s’applique-t-il ? Il s’applique dans quatre situations précises : lors d’un jugement de séparation de corps (légal), lors d’un jugement de divorce, lors de l’annulation du mariage et lors du décès (septembre 2004 – p. 91).
- Énumérez des biens exclus du patrimoine familial. Les biens acquis avant le mariage, les sommes héritées (même si elles ont servi à l’achat d’un REER pendant le mariage) et les placements non enregistrés font partie des biens exclus du patrimoine familial (septembre 2004 – p. 91).
- Quelle est la somme maximale permise pour une cotisation dans un Régime enregistré d’épargne-études ? La somme maximale permise est de 4 000 $ par an avec un plafond viager de 42 000 $ (octobre 2004 – p. 97).
- Quelle est la principale différence entre un REER et un FERR ? La principale différence réside dans le fait que dans un FERR, le détenteur a l’obligation de retirer une somme minimale chaque année. Cette somme représente un pourcentage du portefeuille, qui augmente avec l’âge (novembre 2004 – page ???).
Lorsque vous arriverez à l’âge de la retraite, vous devrez puiser dans le capital accumulé tout au long de votre vie active, car c’est à l’âge de 69 ans au plus tard que vous devrez convertir votre régime enregistré d‘épargne-retraite (REER) en régime de revenus de retraite. C’est pourquoi choisir un FERR (fonds enregistré de revenus de retraite) constitue une option des plus intéressantes.
Dans le passé, il n’était pas rare que l’on travaille jusqu’à 70 ans, sinon plus. De nos jours cependant, l’âge moyen de la retraite tend à diminuer. De plus, comme l’espérance de vie augmente, votre retraite pourrait bien s’étaler sur 25 ou même 30 ans. Autrement dit, vous pourriez passer autant de temps à la retraite que vous en avez passé sur le marché de l’emploi !
Vous devez donc vous demander si vos revenus de retraire seront suffisants pour vous permettre un train de vie confortable et décent ?
Quand devriez-vous transformer votre REER ?
Pour certains épargnants, ce moment est celui de la retraite. Cette hâte est justifiable s’ils ont des besoins pressants de liquidités, mais, dans la plupart des cas, il est bien plus avantageux de conserver un REER jusqu’à l’âge limite de 69 ans. La loi permet, en effet, de détenir un REER et d’y cotiser, pourvu que vos revenus y soient admissibles, jusqu’à cet âge. Il est donc bon de profiter le plus longtemps possible des avantages fiscaux de ce régime !
Mais que l’on attende ou non l’âge de 69 ans, il faudra éventuellement se départir de son REER. À ce moment, vous aurez le choix entre retirer la totalité du capital, qui deviendra aussitôt imposable, ou encore transformer votre REER en régime de revenus de retraite. Cette deuxième option donne la possibilité d’étaler les retraits sur une longue période et, par le fait même, d’en étaler l’imposition !
Opter pour la transformation serait une sage décision puisqu’ici encore un choix s’offrira à vous : la rente ou le FERR. Les deux font croître votre capital à l’abri de l’impôt.
Pour une rente stable
Le principe de la rente est fort simple : vous achetez une rente avec le capital dont vous disposez. La rente vous sera versée régulièrement sur une période donnée et son montant sera calculé en fonction de quatre facteurs :
- la somme que vous consentirez pour l’achat (la somme proviendra du capital accumulé dans votre REER;
- le taux d’intérêt en vigueur au moment de l’achat de la rente;
- la période de garantie choisie et les autres spécifications qui s’y rattachent (clause de réversibilité, etc.);
- le nombre d’années pendant lesquelles vous désirez que cette rente vous soit versée (rente à échéance, rente viagère, etc.).
Votre capital portera intérêt au taux en vigueur au moment de l’achat, et ce, tout au long de la durée de la rente. De plus, ce taux ne variera jamais, ce qui vous donnera un rendement fixe. Et n’oubliez surtout pas que dans la plupart des cas, la décision d’acheter une rente est irréversible. Une fois acquise, vous ne pourrez plus la transformer.
Cette stabilité s’avère, bien sûr, le principal avantage de cette formule car, au moment d’acheter votre rente, vous savez quel est le montant exact de vos prestations et jusqu’à quel âge vous les encaisserez. Il est donc plus facile gérer votre budget et de planifier vos activités.
Bien que la stabilité soit un avantage, ce type de revenu est beaucoup moins flexible lorsque survient, par exemple, un imprévu ou que vous souhaitez réaliser un projet particulier. La rente ne laisse que peu de marge de manœuvre. Par ailleurs, ce type de paiement vous empêche aussi de profiter des hausses de taux puisque le rendement de votre capital ne dépassera jamais le taux d’intérêt en vigueur à l’achat.
Le FERR, flexibilité accrue
Offrant une flexibilité accrue, le FERR pourrait s’avérer l’avenue idéale pour vous puisque tout le capital accumulé dans votre REER pourrait être transféré dans un FERR. Il continuerait alors de fructifier à l’abri du fisc et vos revenus de placements ne seraient pas imposables et seraient réinvestis automatiquement dans le régime.
Toutefois, il faut noter que la loi oblige les détenteurs de FERR à effectuer chaque année un retrait minimal dont le montant, qui devient alors assujetti à l’impôt, est calculé selon un barème fondé sur l’âge. Ce retrait annuel obligatoire correspond à un certain pourcentage du solde de votre FERR, et ce pourcentage s’accroît avec l’âge.
C’est la souplesse du FERR qui en fait un outil de retraite des plus probants. Comme le revenu que vous pouvez prélever est variable, vous pouvez l’augmenter ou le diminuer d’année en année pourvu que vous respectiez le minimum prévu par la loi. Du coup, il devient beaucoup plus facile de concrétiser vos rêves de retraite, de retourner aux études, de voyager, de changer de voiture, d’apporter de l’aide financière à vos enfants ou de faire face à une dépense urgente.
De plus, le FERR vous permet de garder la main haute sur votre capital ! Les placements qui y sont admissibles sont les mêmes que ceux qui sont autorisés dans le cadre de votre REER : épargne à terme, fonds de placement, etc. Vous pouvez donc espérer un certain rendement et tirer parti des variations de taux d’intérêt ou des mouvements du marché, ce que la rente ne permet pas.
Une combinaison ?
Il est en effet permis de combiner les deux options : transformer une partie du REER en FERR et utiliser le solde pour acheter une rente. De même, vous pouvez en tout temps utiliser votre FERR pour acquérir une rente. Mais, n’oubliez pas que la décision d’acheter une rente est généralement irréversible…
Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce sujet ou sur toute autre question d’ordre financier, les conseillers de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. sont à votre service.
Tous les parents souhaitent ardemment voir leurs enfants poursuivre des études collégiales ou universitaires. Cependant, comme les frais inhérents aux études postsecondaires augmentent beaucoup plus rapidement que le revenu des parents, le coût de ces études en préoccupe plusieurs.
Actuellement, avec des frais scolaires annuels d’environ 3 000 $ et des frais totalisant environ 10 000 $ par année (incluant les frais de logement et de subsistance), on doit s’attendre à débourser, dans une dizaine d’années, une somme frôlant les 15 000 $ annuellement pour une inscription à un programme d’études universitaires (*).
Pour relever un tel défi financier, il est important de mettre de l’argent de côté. En commençant le plus tôt possible dans la vie de l’enfant, il est possible d’amasser un bon pécule qui s’apprécie au fil des ans.
Le Régime enregistré d’épargne-études : un atout
Mettre de l’argent de côté en vue des études de son enfant est une chose, le faire fructifier pour qu’il s’apprécie de façon notable en est une autre. À cet égard, le régime enregistré d’épargne-études (REEE) constitue un moyen d’épargne d’autant plus intéressant qu’il comporte deux principaux avantages.
Premièrement, tous les revenus d’intérêts, de dividendes et de gain en capital produits par le régime s’accumulent, année après année, à l’abri de l’impôt. Lorsque ces sommes sont retirées afin de payer les études postsecondaires, l’impôt est alors calculé en fonction des revenus de l’étudiant et donc assujetti, dans la plupart des cas, à un taux d’imposition moindre.
De plus, depuis 1998, le programme Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE)encourage fortement l’épargne. En effet, la subvention versée correspond à 20 % de la première tranche de 2 000 $ de cotisation annuelle pour chaque enfant de moins de 18 ans (sous réserve de certaines restrictions pour les enfants de 16 et 17 ans). La subvention maximale, qui est de 400 $ par enfant par année, peut, à certaines conditions, être rétroactive.
A la suite du dépôt du budget 2004, il est prévu qu’à compter du 1er janvier 2005, la subvention précitée soit majorée dans le cas de familles dont les revenus sont inférieurs à 70 000 $ (les autorités devraient officialiser cette modification de façon plus détaillée au cours des prochains mois).
Conditions
La cotisation annuelle maximum permise est de 4 000 $, tandis que le plafond viager est fixé à 42 000 $.
En investissant 2 000 $ annuellement pendant 18 ans, il est possible d’obtenir un montant maximal de subvention s’élevant à 7 200 $.
Il est possible d’investir dans un REEE jusqu’à la 21e année suivant l’établissement du régime et on peut conserver ce dernier durant 25 ans.
À qui appartient le capital investi ?
Le capital investi dans un REEE appartient au souscripteur. Celui-ci pourra reprendre son capital à la fin du régime.
Attention : dans le cas des retraits de capital qui ne serviraient pas au paiement d’aide aux études, on peut devoir rembourser la subvention canadienne reçue. Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est très important de vérifier les conséquences qu’entraînerait ce type de remboursement.
Et si l’enfant ne poursuit pas d’études postsecondaires ?
Différents scénarios peuvent alors être envisagés par le souscripteur :
- Désigner un autre bénéficiaire, si le régime auquel on a adhéré le permet.
- Reprendre son capital et, sous réserve de la disponibilité de droits de cotisation REER suffisants, transférer jusqu’à 50 000 $ des revenus accumulés du REEE à un REER à condition que :
– le REEE soit ouvert depuis au moins 10 ans ;
– le bénéficiaire soit âgé d’au moins 21 ans.
Les revenus accumulés ne seront pas imposés, mais il faudra rembourser les subventions reçues.
- Retirer le capital investi et encaisser les revenus. Le souscripteur devra alors payer de l’impôt sur les revenus du REEE et subir une pénalité de 20 %. Les subventions reçues devront être remboursées.
- Reprendre le capital et faire don des revenus du REEE à un établissement d’enseignement postsecondaire de son choix. Encore là, il faudra rembourser les subventions reçues.
En terminant, il est important de retenir que le REEE demeure un produit d’épargne des plus intéressants pour qui veut planifier les études postsecondaires d’un enfant. Il faut donc :
1) épargner le plus tôt possible dans la vie de son enfant pour profiter de l’effet des intérêts composés le plus longtemps possible ;
2) le faire dans le cadre d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour profiter de l’abri fiscal et des généreuses subventions gouvernementales.
Les conseillers de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. se feront un plaisir de vous fournir de plus amples renseignements à ce sujet et sur toute autre question d’ordre financier.
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Ce calcul est fondé sur un taux d’inflation annuel de 3 % pour le logement et les
autres frais de subsistance et de 5 % pour les frais de scolarité. |
Tout régime matrimonial revêt une dimension financière importante, car il régit les liens économiques entre les époux, notamment en ce qui concerne les biens acquis pendant la vie commune et ce qu’il en adviendra lors de la dissolution du mariage, que ce soit à la suite d’une séparation, d’un divorce ou du décès d’un des conjoints. Comme le régime matrimonial vise entre autres à assurer une protection future advenant une rupture ou un décès, il faut être conscient des conséquences inhérentes à celui que l’on a choisi (ou que l’on est sur le point de choisir).
Dans un langage clair et compréhensible, nous vous présentons, sous forme de vrai ou faux, un texte pertinent et utile qui aidera le lecteur à mieux comprendre ce sujet a priori complexe. Bonne lecture!
Je peux renoncer au partage du patrimoine puisque je me suis marié civilement.
Faux. Que vous ayez fait un mariage civil ou religieux, cela ne fait aucune différence. Vous êtes obligatoirement assujetti au partage du patrimoine familial du moment que vous êtes marié.
Je suis marié et désire vendre un immeuble qui m’appartenait en totalité avant le mariage. Je devrai verser la moitié du prix de vente à mon épouse conformément aux dispositions relatives au patrimoine familial pendant le mariage.
Faux. Ce bien ayant été acquis en totalité avant le mariage, la valeur n’est pas partageable avec la conjointe.
Le partage du patrimoine familial s’applique en tout temps, à compter du moment où je suis marié.
Faux. Le partage du patrimoine familial s’applique dans les situations suivantes :
a) lors d’un jugement de séparation de corps (légal)
b) lors d’un jugement de divorce
c) lors de l’annulation du mariage
d) lors du décès.
Nous avons choisi le régime de la société d’acquêts lorsque nous nous sommes mariés. Ce régime ne nous avantage plus, malheureusement nous ne pouvons plus rien y changer.
Faux. Le régime matrimonial peut être modifié pendant le mariage. Pour ce faire, il faut consulter un conseiller juridique et faire le changement approprié à la situation du moment.
Je possède des placements non enregistrés sous forme de fonds de placement, d’actions et d’obligations. Je suis marié sous le régime de la séparation de biens. Je devrai les partager s’il y a rupture de l’union.
Faux. Les placements non enregistrés n’entrent pas dans la composition du patrimoine familial.
Je reçois un héritage que je décide d’investir dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Je devrai partager la valeur de ce REER en cas de divorce.
Faux. Tous les investissements provenant d’un héritage sont conservés par le détenteur en cas de divorce.
Je suis célibataire et j’investis dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Le années passent, le capital augmente et je me marie. En cas de séparation légale, le REER devra être partagé.
Faux. Les REER acquis avant le mariage ne sont pas partageables lors d’une séparation légale.
Je suis marié et je décède. Je lègue la totalité de mon REER à ma conjointe par testament. Ma conjointe devra payer des impôts sur le REER dont elle hérite.
Faux. Étant donné que vous êtes marié, votre conjointe héritière n’aura aucun impôt à payer si la pleine valeur de votre REER est transférée dans son REER.
Je vis en union libre depuis 20 ans et j’ai eu deux enfants avec ma conjointe. Nous décidons de nous séparer. J’ai droit à 50 % de la valeur de tous les biens puisque je suis copropriétaire de la maison et que tous les autres biens sont à nos deux noms.
Vrai. Un partage des biens est possible en union libre seulement quand les biens sont immatriculés aux noms des deux conjoints et ce, peu importe le nombre d’années de vie commune et que des enfants soient issus ou non de cette union.
Je souhaite me marier et je suis travailleur autonome. Je n’ai aucun choix à faire puisque le patrimoine familial prend effet au moment du mariage.
Faux. Il est essentiel de s’informer quant aux divers régimes matrimoniaux et à leurs répercussions financières pendant et après le mariage. Le régime matrimonial s’applique pendant le mariage et lors d’une rupture tandis que le patrimoine familial s’applique seulement lors de la rupture du mariage.
Dans l’article du mois dernier, nous avons comparé deux styles de gestion, soit le style « valeur » et le style « croissance », et avons insisté sur l’importance de connaître celui que privilégie votre gestionnaire de fonds communs de placement afin de pouvoir évaluer correctement sa performance. Mais ce n’est pas tout! Il est en effet tout aussi important de connaître la capitalisation des titres qui composent le fonds.
La capitalisation, c’est la valeur boursière totale d’une entreprise. Elle se calcule en multipliant le prix unitaire d’une action par le nombre d’actions en circulation. Autrement dit, la capitalisation est la somme qu’il faudrait payer pour acheter la totalité d’une société.
Les titres se divisent en deux catégories : les titres à petite capitalisation et ceux à grande capitalisation. Au Canada, un titre est généralement considéré comme appartenant à la catégorie « petite capitalisation » lorsque la valeur boursière de l’entreprise est inférieure à un milliard de dollars.
Le graphique ci-dessous indique les périodes de surperformance et de sous-performance de chacun de ces types d’action. Lorsque la zone bleue se trouve sous la barre du 0 %, cela signifie que les titres à petite capitalisation ont procuré un rendement supérieur aux titres à grande capitalisation et vice-versa.

Ce graphique nous permet de tirer les conclusions suivantes :
1. aucun type particulier d’action n’a dominé l’autre de façon systématique au cours des 20 dernières années;
2. lorsqu’un type d’action a la faveur des marchés, il la conserve généralement pour une période de quatre ans;
3. lorsque les titres à petite capitalisation dominent ceux à grande capitalisation, ils affichent habituellement une plus grande amplitude.
Bien que plusieurs raisons puissent expliquer ces différences de rendement, la principale réside sûrement dans le fait que les titres à petite et grande capitalisation se retrouvent dans des secteurs différents de l’économie. À titre de comparaison, 32 % des titres à grande capitalisation se retrouvent dans le secteur des services financiers (10 % pour les titres à petite capitalisation), tandis que le principal secteur où l’on retrouve ceux à petite capitalisation est celui des soins de santé, avec 15 % (2 % pour les titres à grande capitalisation).
Un titre à petite capitalisation s’avère plus risqué en ce sens que son rendement varie davantage d’une année à l’autre, tandis que celui à grande capitalisation est plus stable, en raison des valeurs de premier ordre (blue-chip) qui le composent majoritairement. De plus, les plus petites entreprises ont un potentiel de croissance plus rapide que les grandes. Par contre, elles sont davantage exposées aux embûches lors de leur croissance.
En conclusion, tout investisseur avisé s’assure de diversifier son portefeuille de placement en y incluant des titres à grande et à petite capitalisation, tout en fondant l’évaluation de son gestionnaire sur une connaissance du type d’actions qu’il privilégie. Pour évaluer correctement son professionnel, il sait qu’il doit bien comprendre et analyser les performances passées et futures de ce dernier.
Dans l’article du mois dernier, nous avons traité de l’utilisation des rendements passés et des classements de fonds communs de placement dans la sélection d’un fonds pour votre portefeuille de placement. Ce mois-ci, nous abordons un sujet étroitement lié à ce thème, en l’occurrence le style de gestion. Il est en effet primordial de bien connaître le style du gestionnaire de votre portefeuille afin d’être en mesure d’évaluer adéquatement sa performance.
En matière de gestion de portefeuille, deux styles prédominent : le style « croissance » et le style « valeur ».
Le style « croissance »
Le gestionnaire qui adopte le style «croissance» recherche les actions d’entreprises dont les profits croissent plus rapidement que la moyenne. Règle générale, il est prêt à payer une prime pour cet accroissement accéléré. En conséquence, les titres conformes au style « croissance » sont souvent des titres vedettes de l’heure, mais rarement des aubaines. En pratique, l’action de type « croissance » est susceptible de chuter de façon assez marquée si l’augmentation prévue des profits ne se matérialise pas.
Le style « valeur »
Le gestionnaire qui privilégie le style « valeur » est à la recherche d’actions « bon marché ». Il accorde davantage d’importance au prix du titre qu’à la croissance des bénéfices de ce dernier. De fait, il se trouve souvent à acheter des titres délaissés par la masse des investisseurs. Alors que le gestionnaire « croissance » achète souvent des titres en pleine ascension, le gestionnaire « valeur » achète généralement des titres qui ne retiennent pas l’attention des médias ou qui font les manchettes à cause de leurs ratés. Le gestionnaire « valeur » peut alors considérer la mauvaise nouvelle comme temporaire ou simplement juger que les marchés ont exagéré la chute du titre et que ce dernier constitue malgré tout une aubaine.
Dès lors, survient la question : quel est le style le plus performant?
Le graphique ci-dessous démontre de façon claire et non équivoque que, sur une base assez régulière, le style « valeur » a mieux fait que le style « croissance » au cours des 20 dernières années. On remarque en effet que la zone « bleue » a été plus souvent qu’autrement sous la barre du 0 %, ce qui signifie que le style « valeur » a offert une plus-value par rapport au style « croissance ».
Il faut cependant noter une période au cours de laquelle le style « croissance » a largement dominé. Il s’agit des années 1999 et 2000, période où la bulle technologique était à son apogée. Cependant, la correction qui a suivi a ramené les pendules à l’heure au début du marché baissier de 2000-2001, avec une « surperfomance » de l’ordre de 60 % des titres « valeur ».
En conclusion, nous ne pensons pas que les investisseurs doivent nécessairement rechercher un style plutôt qu’un autre. Nous considérons toutefois qu’il est primordial que vous connaissiez le style du gestionnaire du fonds que vous évaluez, afin que vous soyez en mesure de mieux comprendre et d’évaluer les performances passées et futures.
Il faut également noter que tout investisseur à la recherche de rendements plus stables devrait s’assurer que son portefeuille contient des titres apparentés aux deux styles.
Enfin, rappelons que la nature même du style « valeur » le rend plus attrayant aux yeux des investisseurs qui accordent une plus grande importance à la protection de leur capital.

En matière de finances, l’information revêt une importance capitale. Qu’il s’agisse de sélectionner un fonds commun de placement en vue d’une cotisation à un REER, de consulter les nouvelles économiques susceptibles d’influer sur la valeur d’un portefeuille ou simplement d’en savoir plus sur un titre boursier attrayant, de nombreux sites Internet s’avèrent de véritables mines de renseignements.
Voici donc quelques adresses que visitent fréquemment les membres de l’équipe de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. Ces sites sauront intéresser les friands d’informations financières qui pourront y accéder rapidement grâce aux « Liens » du site Internet des Fonds FMOQ (www.fondsfmoq.com).
Fonds communs de placement
- Globefund : ce site contient une base de données exhaustives sur les rendements passés de plus de 4 000 fonds canadiens. Sa principale utilité réside dans la possibilité de « filtrer » la base de données, et de faire ressortir les fonds qui correspondent aux critères de sélection de l’internaute. Mais attention aux rendements passés ! Ils ne sont pas toujours garants de l’avenir !
- Morningstar : cette société est fort réputée pour ses recherches sur les fonds communs de placement aux États-Unis. Ses deux logiciels Bellchart et PALtrak sont fréquemment utilisés par les conseillers financiers. Ils ne sont pas gratuits, mais le site Internet contient des analyses et des articles pertinents sur l’industrie des fonds communs de placement.
Actions
- Yahoo finance : ce site permet de suivre de près les actions des sociétés et même de créer un portefeuille de titres pour accéder rapidement à un panier. Outre les communiqués de presse des entreprises, on y retrouve des ratios financiers déjà calculés. Il est possible de consulter l’historique du cours d’un titre et de produire des graphiques pour différentes périodes. On peut même comparer deux titres sur un même graphique. Les amateurs d’analyse technique apprécient beaucoup la simplicité des graphiques de moyennes mobiles et des autres indicateurs populaires.
Sites complets (Fonds, actions, graphiques, taux, nouvelles financières)
- Le WEB financier : c’est probablement le site financier francophone le plus complet. Il accorde davantage de place aux nouvelles économiques et aux entreprises du Québec. On y trouve une foule de renseignements variés, et ce, tant sur l’action d’une compagnie cotée en bourse que sur un fonds commun de placement. La section « Mes finances » présente des informations sur les REER et les impôts. Une autre section traite des taux en vigueur, ce qui permet d’avoir facilement accès à ceux affichés par la majorité des institutions financières du Québec, que ce soit pour une hypothèque ou pour un prêt auto, un certificat de placement garanti, etc.
Nouvelles financières américaines et internationales
- CBS Marketwatch et CNN Money : l’influence considérable de l’économie américaine sur les autres places boursières du monde n’échappe à personne, et une visite de ces deux sites permet de comprendre le contexte économique qui prévaut chez nos voisins du Sud. Ces sites sont mis à jour fréquemment au cours d’une même journée, et on y diffuse des communiqués à la minute où une nouvelle importante est publiée sur le fil de presse (par exemple, une décision de la Réserve fédérale américaine relative aux taux d’intérêt, les statistiques sur l’inflation ou l’emploi, etc.).
Projections de retraite
- Régie des rentes du Québec (RRQ) : le site Internet de la RRQ donne maintenant accès à un outil de planification de la retraite très utile et gratuit! Pour utiliser l’outil de simulation des revenus à la retraite « SimulRetraite », il faut compter une trentaine de minutes avant de franchir les différentes étapes de la simulation : 1) profil et objectifs, 2) sécurité de la vieillesse, 3) régime de rentes du Québec, 4) fonds de pension, 5) REER et épargnes personnelles, et 6) résultats de la simulation.
Calculateurs financiers
- 123gofinance : la section « calculateurs » de ce site donne accès à une foule de calculateurs financiers (automobile, hypothèque, REER, FERR, régime d’épargne-étude, etc.).
Nos adresses préférées
Fonds communs de placement
www.globefund.com
www.morningstar.ca
Actions
http://finance.yahoo.com
Site complet
www.webfin.com
Nouvelles financières américaines
http://cbs.marketwatch.com
http://money.cnn.com/
Projections de retraite
www.rrq.gouv.qc.ca