Des données compilées par la firme Morningstar indiquent qu’au cours des 15 dernières années1, le rendement moyen d’un fonds d’obligations canadiennes a été de 8,2 % alors que celui d’un fonds d’actions canadiennes a été de 8,1 %. Ces chiffres vous incitent peut-être à conclure qu’une personne qui aurait investi 50 % de son REER en obligations et 50 % en actions aurait obtenu un rendement se situant entre 8,1 et 8,2 %. En pratique, nos calculs nous amènent à conclure que cette personne aurait obtenu un rendement de 8,3 %!

Pour obtenir ce résultat, nous avons supposé que l’investisseur rééquilibrait son portefeuille au début de chaque année afin d’avoir en tout temps la même répartition désirée, soit 50-50. Pour ce faire, il vendait la classe d’actif ayant eu la meilleure performance l’année précédente et achetait celle ayant connu une performance faible. En réalité, beaucoup d’investisseurs font exactement le contraire! Ils investissent leur cotisation REER dans la classe d’actif qui a connu la meilleure performance l’année précédente.

Nous avons donc fait l’exercice afin de mesurer les conséquences sur l’accroissement du capital de retraite. La personne qui aurait investi dans son REER le maximum annuel autorisé aurait déboursé 181 500 $ en 15 ans2. En investissant la totalité en actions, son capital de retraite se chiffrerait à 310 000 $ 15 ans plus tard; en investissant la totalité en obligations, ce même capital totaliserait 315 000 $; en investissant moitié-moitié, il serait de 317 000 $. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les rendements moyens obtenus auraient été respectivement de 8,1 %, de 8,2 % et de 8,3 % (tableau 1).

L’investisseur qui aurait choisi le véhicule de placement ayant généré les meilleurs rendements au cours des 12 mois précédents aurait obtenu un rendement de 6,6 %, pour un capital accumulé de 273 000 $. Dès lors, une conclusion s’impose : le rendement des 12 deniers mois n’est pas un bon indicateur du rendement de l’année à venir.

Nous illustrons au tableau 2 les écarts de rendement assez importants qu’on peut observer, d’une année à l’autre, à l’intérieur d’une même classe d’actif. Ainsi, toute personne qui tente d’identifier la classe d’actif. Ainsi, toute personne qui tente de repérer la classe d’actif qui procurera le meilleur rendement dans l’année à venir expose son portefeuille à un risque considérable, compte tenu de l’écart important qui sépare chaque année les rendements des actions de ceux des obligations. Au cours des 15 dernières années, l’écart moyen a été de 10 %. On comprend dès lors pourquoi de nombreux investisseurs professionnels (fonds mutuels, caisses de retraite) préfèrent ne pas courir ce risque et adopter, en tout temps, une politique de placement comprenant une répartition d’éléments d’actif fixe (par exemple, 60 % d’actions et 40 % d’obligations).

Les experts vantent souvent les mérites d’une approche consistant à établir une politique de placement et à poursuivre la stratégie adoptée dans le temps, sans se soucier des fluctuations à court terme des marchés. À cet égard, notons qu’il est beaucoup plus facile de maintenir une stratégie lorsque le portefeuille comprend à la fois des actions et des obligations. Les déceptions des investisseurs ayant tout placé en obligations en 1999 en sont une illustration convaincante : en 12 mois seulement, ils ont vu leurs portefeuilles afficher une performance inférieure de 24 % à celle des portefeuilles d’actions! Qui aurait eu les nerfs assez solides pour ne pas en transférer une partie en actions, et ce, juste au moment où les obligations allaient voler la vedette pendant les trois années qui ont suivi?

Globalement, les résultats des 15 dernières années peuvent inciter certaines personnes à remettre en question la pertinence d’inclure des actions dans leur portefeuille, et ce, d’autant plus qu’un portefeuille composé à 100 % d’obligations aurait procuré un rendement supérieur et à moindre risque (volatilité).

D’abord, il faut savoir que cet exercice a été fait alors que le marché boursier était à la baisse depuis 28 mois et que le marché obligataire atteignait des sommets pratiquement jamais inégalés. Ensuite, il faut se rappeler que les 15 dernières années ont été effectivement marquées par une baisse importante des taux d’intérêt, un contexte idéal pour le marché obligataire.

Comme vous pouvez le constater une fois de plus aujourd’hui, le plus vieux principe en gestion de portefeuille demeure plus pertinent – et rentable! – que jamais. Il faut en effet diversifier son portefeuille, de façon à ce qu’il contienne des actions et des obligations.

À bon investisseur, salut!

 

1 Les rendements ont été compilés au 31 décembre 2002.
2 Nous avons utilisé le plafond REER qui était de 7 500 $ de 1988 à 1990, de 11 500 $ en 1991, de 12 500 $ en 1992 et en 1993, de 13 500 $ en 1994, de 14 500 $ en 1995 et de 13 500 $ par la suite.

En désignant expressément le bénéficiaire de votre assurance vie, vous vous assurez que le capital-décès lui sera remis libre d’impôt et sans passer par votre succession. Mais est-ce toujours opportun ?
Examinons ensemble deux situations.

Exemple : aucun passif

Le Dr Demers et Madame Lajeunesse sont mariés depuis 20 ans et ils ont deux enfants. La valeur nette de leurs biens s’élève à 800 000 $ et leur bilan est positif, puisqu’ils n’ont présentement aucune dette.

Actif Passif
Placements REER 500 000 $ Aucun
Résidence principale 300 000 $
800 000 $

Par testament, le D r Demers lègue tout son avoir à sa conjointe. De plus, il a contracté, il y a une quinzaine d’années, une police d’assurance vie de 500 000 $ en la désignant comme bénéficiaire. Advenant le décès du médecin, ce capital permettra à Madame Lajeunesse de ré-duire ses activités professionnelles jusqu’au moment où ses enfants, encore aux études, quitteront la maison.

Étant donné que Madame est spécifiquement nommée bénéficiaire de la police, le capital lui serait directement versé sans transiter par la succession, évitant par le fait même qu’il serve, en tout ou en partie, à rembourser des dettes pouvant exister au moment du décès.

Par ailleurs, le fardeau fiscal résultant de la disparition de son époux serait nul : en effet, son REER serait transféré en franchise d’impôt puisque sa conjointe en hériterait, alors que le domicile fait l’objet d’une exemption
et qu’il n’y a aucun impôt à payer à l’encaissement du capital-décès.

Cependant, pour préserver et pour faire fructifier ce capital, Madame Lajeunesse ne manquera pas d’effectuer des placements dont les revenus, eux, seront imposables.

Dans ce cas bien précis, il aurait été avantageux de modifier la police d’assurance afin de désigner plutôt comme bénéficiaires les ayants droit ou héritiers légaux. Le capital-décès aurait alors fait partie de la succession en faveur de la conjointe, mais le testament aurait pu stipuler que ce capital serait déposé en fiducie. En vertu de cette fiducie testamentaire, Madame aurait pu toucher des revenus de placements à intervalles réguliers et profiter, en outre, d’un allègement fiscal, car il aurait été possible de diviser ces revenus entre elle et la fiducie aux fins de l’impôt. Dans l’hypothèse où les investissements offrent un rendement de 6 % et que le revenu annuel de Madame est de 50 000 $, elle aurait pu ainsi réaliser des économies de 3 000 à 8 000 $ par année, selon que les enfants seraient toujours ou non à sa charge.

Qu’est-ce qu’une fiducie testamentaire ?

Ce mode de transmission de biens vous permet de charger un fiduciaire (un particulier ou une société de fiducie) de l’administration d’un capital distinct et déterminé, en faveur du ou des bénéficiaires que vous aurez désignés (conjoint, enfants, parents, amis). C’est vous qui fixez par testament la
durée et les conditions de cette fiducie. Généralement, le capital ainsi géré produit des revenus qui sont régulièrement attribués aux bénéficiaires.

Avantages financier et juridique

La fiducie testamentaire empêche la dilapidation du capital légué et en assure une gestion efficace. Elle met également le capital à l’abri d’une saisie par un syndic de faillite si l’un des bénéficiaires devenait insolvable. Enfin, si des mineurs ou des personnes inaptes sont bénéficiaires, elle évite l’application des règles fastidieuses de tutelle et de curatelle.

Avantage fiscal

Aux yeux du fisc, une fiducie testamentaire constitue une entité propre, distincte de celle des bénéficiaires. Elle est imposée suivant un taux progressif qui lui est particulier, ce qui se traduit par des économies d’impôt.

Il nous arrive à tout moment, au cours de notre vie, d’avoir à prendre des décisions d’investissement. Qu’il s’agisse de l’achat d’une maison, d’une auto, ou d’un investissement dans un fonds de placement, il y a toujours un risque. La notion de risque et ses conséquences sont donc continuellement présentes à notre esprit, et ce, de façon consciente ou inconsciente.

La notion de risque est donc omniprésente. Comment définit-on le risque ? La définition usuelle du dictionnaire : un danger plus ou moins prévisible. En finance, le terme, tel que le définit la toute dernière brochure À propos de Gestion de placement, se lit comme suit : « une mesure de la dispersion d’un ensemble de données par rapport à leur moyenne1». Ainsi, un investissement peut avoir produit un rendement similaire à celui d’un autre investissement. Toutefois, le risque sera plus élevé si le rendement obtenu au cours de la période a varié de façon plus importante. Dans un tel contexte, on parlera donc d’une plus grande volatilité. Et qui dit plus grande volatilité, dit plus grande instabilité. Selon la fluctuation de notre investissement, nous réagissons de façon positive ou négative. Pensons, par exemple, aux actions de la société Nortel et à l’euphorie qui engendra cette bulle spéculative. Cela nous amène à parler du degré de tolérance au risque.

Le degré de tolérance au risque est cette capacité de l’investisseur d’assumer psychologiquement les fluctuations de la valeur de son placement. Chaque investisseur a son propre degré de tolérance au risque.

Ainsi, l’investissement de tous ses avoirs dans un même fonds dont le degré de volatilité est plus élevé, donc plus risqué, rendra certains investisseurs mal à l’aise, voire incapables d’effectuer un tel investissement. Alors que pour un autre investisseur, le même investissement plus volatile ne suscitera aucune inquiétude.
Prenons par exemple trois cas, soit les situations de M. Mitigé, de M. Spécule et de M. Intolérant.

Situation de M. Mitigé : le représentant en épargne collective conseille à M. Mitigé d’investir 200 000 $ dans un fonds spéculatif. L’avoir net de Monsieur est de 300 000 $. M. Mitigé réfléchit aux risques et aux conséquences d’une telle proposition et en arrive à la conclusion que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Situation de M. Spécule : le même représentant en épargne collective conseille à un autre de ses clients, M. Spécule, d’investir 200 000 $ dans le même fonds spéculatif. La principale différence réside dans le fait que l’avoir net de Monsieur est de deux millions de dollars. Après avoir mûrement réfléchi aux risques et aux conséquences, M. Spécule décide d’aller de l’avant avec la proposition. Il est important de mentionner, dans ce cas, que l’avoir net constitue un facteur non négligeable dont il faut tenir compte.

Situation de M. Intolérant : la seule différence par rapport aux deux autres situations mentionnées précédemment réside dans le faible degré de tolérance au risque de l’investisseur. Celui-ci ne peut tolérer un tel investissement, même s’il semble très enrichissant, et ce, sans égard à son avoir net.

Ce qui introduit les concepts, moins financiers et plus poétiques, de sommeil paisible et de tranquillité d’esprit à l’égard de toutes ses décisions en matière d’investissement. Il convient donc de toujours être en mesure d’assumer le risque et les conséquences de ses investissements, mais également reconnaître son degré de tolérance (faible, moyen, élevé) face à toutes les propositions à sa portée dans la vie de tous les jours.

1 À propos de gestion de placement, p. 9.

En 2002, le marché boursier américain et de nombreux autres parquets mondiaux ont affiché pour une troisième année consécutive des résultats négatifs. La séquence baissière qui s’est amorcée avec le dégonflement de la « bulle technologique » en l’an 2000 semble s’éterniser. Les investisseurs qui ont vu graduellement fondre la valeur de leurs avoirs peuvent-ils espérer des jours meilleurs ?

Pourtant, 2002 avait bien débuté. Ébranlés par le ralentissement de l’économie américaine et, surtout, par les événements du 11 septembre, les indices boursiers avaient rebondi de façon spectaculaire au dernier trimestre de 2001, soulevant l’optimisme. La croissance, partout en Amérique du Nord, devenait plus rapide et plus robuste. La progression ainsi enregistrée au premier trimestre de 2002 était prometteuse. Mais à compter du printemps, toute une série de révélations allait jeter de l’ombre sur la crédibilité des entreprises, des maisons de vérification, et sur l’ensemble du système financier américain. Qu’il suffise de rappeler les affaires Enron, Worldcom et Tyco. Cette série de scandales allait miner peu à peu la confiance des investisseurs, provoquant un recul des marchés.

Les autorités réglementaires ont aussitôt réagi, en adoptant une série de mesures visant à assainir les pratiques comptables et à renforcer l’encadrement du commerce des valeurs mobilières.

Si toutes ces interventions ont porté fruit, elles n’ont pas rétabli pour autant la confiance des investisseurs, car une nouvelle menace allait poindre au troisième trimestre de 2002, celle d’un conflit armé entre les États-Unis et l’Irak, sans parler des tensions accrues au Moyen-Orient.

Investisseurs échaudés…

Excédés par la réduction constante de la valeur de leur portefeuille, bien des investisseurs ont choisi de vendre leurs parts de fonds communs, à commencer par les fonds d’actions, pour se réfugier sur des marchés moins volatils et plus conservateurs, dont celui des titres à revenu et des obligations. Beaucoup ont opté pour des placements dans le domaine de l’immobilier, en plein essor.

Ces transferts massifs de capitaux ont affecté l’industrie des fonds de placement. En effet, pendant des mois, les investisseurs ont retiré plus d’argent qu’ils n’en ont investi, si bien que les entrées nettes (achats moins retraits) ne totalisaient que 3,3 milliards de dollars au 30 novembre pour l’ensemble des 4 500 fonds disponibles au Canada, comparativement à des entrées nettes de 26 milliards de dollars l’année précédente.

De même, les ventes nettes des fonds d’actions canadiennes n’ont atteint au 30 novembre que 187 millions de dollars, par rapport à des ventes nettes de 1,5 milliard de dollars à la même période en 2001.

Globalement, en raison de ces sorties d’argent et de la dépréciation de leurs portefeuilles, les promoteurs de fonds de placement ont vu leur actif total passer de 427 milliards de dollars à la fin de 2001 à 394 milliards de dollars à la fin de 2002, soit un repli de 33 milliards de dollars.

Ne rien décider sous le coup de l’émotion

Les conseillers financiers ne cessent de le répéter : la règle d’or en matière de placement, c’est la diversification. Diversification des grandes catégories de titres (effets de marché monétaire, obligations et actions), diversification géographique et sectorielle, et ainsi de suite. Pourquoi ? Parce que les marchés et même les segments de marché n’évoluent pas tous au même rythme ni avec la même amplitude. Par exemple, en 2002, les obligations ont procuré un rendement positif, alors que les actions ont baissé. Détenir une grande variété de placements atténue donc les répartitions sur un portefeuille de la contre-performance d’un marché en particulier.

Du même coup, la diversification vient donc réduire la tentation de prendre des décisions financières en fonction de résultats ponctuels à court terme, comme celle de liquider ses parts de fonds de placement en période de baisse. Une telle attitude émotive n’est jamais recommandée. Il importe de conserver une vision à long terme, sans se laisser influencer par des fluctuations temporaires.

Les absents ont toujours tort

Plusieurs investisseurs ont paniqué en 2002 et abandonné les marchés boursiers, croyant ainsi limiter leurs pertes. Mais, ne possédant plus de titres boursiers (actions ou parts de fonds d’actions), ils ne pourront profiter de la reprise qui se profile.

Déjà, les résultats du quatrième trimestre de 2002 sont encourageants. Tous les marchés boursiers internationaux se sont appréciés de manière tangible. Mieux encore, les indices paraissent dorénavant évoluer en fonction, non plus d’une succession de scandales, mais de l’environnement économique fondamental qui, lui, est demeuré sain. Le remontée des indices à la fin de 2002 reflète le redressement des profits des entreprises. Voilà un signe concret de relance.

Les médecins constituent le segment de la population le plus convoité par les entreprises et les spécialistes des services financiers, qu’il s’agisse des banques, des caisses, des fiducies, des compagnies d’assurance, des sociétés de fonds communs de placement, des courtiers, des planificateurs financiers, etc.

Tant de convoitise impose à tous ceux qui en sont l’objet de redoubler de prudence, notamment en respectant en tout temps cinq règles de base qui permettent d’éviter bien des déceptions et beaucoup de problèmes.

 

1. D’abord et avant tout, bien évaluer ses propres besoins

2. Faire affaire avec des institutions financières reconnues

3. Toujours choisir des personnes accréditées

4. Exiger une évaluation écrite des engagements et des honoraires

5. Ne jamais donner de mandat en blanc

1. D’abord et avant tout, bien évaluer ses propres besoins

A-t-on uniquement besoin de quelques conseils ou d’une planification exhaustive? Une fois ses besoins clairement précisés, il est primordial de s’y tenir et de ne jamais se laisser vendre autre chose.

2. Faire affaire avec des institutions financières reconnues

Bien qu’il existe d’excellents professionnels indépendants, il n’en demeure pas moins que les recours sont très limités en cas de problèmes avec ces derniers. Sans compter que la concurrence de plus en plus vive oblige les institutions reconnues non seulement à éviter, mais surtout à régler les différends qui peuvent survenir à l’occasion avec leurs clients.

3. Toujours choisir des personnes accréditées

Les véritables spécialistes financiers sont facilement identifiables. Ces personnes portent des titres reconnus, comme ceux d’administrateur agréé (Adm. A.), de planificateur financier (Pl. fin.), de comptable agréé (CA), etc.

Il ne faut jamais hésiter à leur demander leur certificat d’accréditation ou leur permis de pratique ainsi que des références. Dans l’exercice de leurs professions, ces personnes sont tenues de respecter des règles très strictes imposées par leurs ordres professionnels ou par des organismes comme le Bureau des services financiers, dont le mandat est de protéger le public. Ces instances peuvent donc attester qu’un individu est titulaire d’un permis de pratique, confirmer (le cas échéant) l’existence d’un dossier disciplinaire, et fournir de l’information sur les recours disponibles en cas de problèmes.

4. Exiger une évaluation écrite des engagements et des honoraires

À la fin d’une première rencontre qui devrait être gratuite, toute personne est en droit de demander au professionnel qui lui propose ses services une évaluation écrite des engagements qu’il entend remplir et des honoraires qu’il prévoit réclamer. Il est également très important de lui demander s’il touche des commissions pour la vente des produits qu’il offre.

5. Ne jamais donner de mandat en blanc

Comme tout service financier d’ailleurs, une planification ne devrait jamais, au grand jamais, être fondée sur un mandat en blanc. Il faut exiger d’être informé de façon régulière non seulement sur l’évolution de son dossier, mais également avant toute transaction dans ce dernier. En tout temps, la règle du GBS (gros bon sens) doit prévaloir.

En pratique, le client est toujours le seul à prendre la décision finale et il n’y a rien qui ne puisse lui être expliqué.

LA PLANIFICATION FINANCIERE : LA VIGILANCE S’IMPOSE EN TOUT TEMPS

Il n’y a pas si longtemps, la très grande majorité des personnes actives dans le secteur des services financiers se targuaient de faire de la planification financière. Cette offre de service était accrocheuse et très attrayante. Malheureusement, la qualité des produits livrés était très variable, et les honoraires réclamés pas toujours justifiés. De plus, nombre d’abus de toutes sortes étaient fréquemment dénoncés, en particulier quant à l’utilisation abusive de « l’effet de levier ».

Au début des années 1990, le gouvernement du Québec a décidé de mettre de l’ordre dans l’offre de services financiers, notamment en créant l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Aussi nécessaire et utile soit-elle, l’existence d’un organisme de contrôle ne doit pas atténuer pour autant le réflexe de vigilance que doit posséder en tout temps une personne en quête de services de planification financière. Cette règle de prudence est d’autant plus à-propos en matière de planification financière qu’il y a, dans le marché, des personnes qui se disent planificateurs financiers et qui ne sont pas pour autant membres de l’IQPF.

Selon l’IQPF, une planification financière complète devrait toucher sept domaines d’intervention, soit :

  1. finances : budget, bilan personnel, projection, etc.
  2. fiscalité : planification fiscale, maximisation, etc.
  3. aspects légaux : contrat de mariage, etc.
  4. planification de la retraite : combien mettre de côté et quand, en fonction des objectifs du client
  5. succession : à qui léguer et comment, en fonction des objectifs du client
  6. placements : établissement d’un portefeuille en fonction de la situation et des objectifs du client
  7. assurances : évaluation des protections requises en fonction de la situation du client.

Comme il s’agit de champs de spécialisation très complexes, le planificateur doit agir à titre d’« omnipraticien » et toujours adresser le client, au besoin, à des « spécialistes ».

Sur le marché, il existe trois grandes catégories de planificateurs financiers :

  1. ceux qui sont rémunérés à honoraires (2 000 $ et plus)
  2. ceux qui sont rémunérés uniquement à commission sur les produits vendus
  3. ceux qui sont rémunérés de façon mixte (à honoraires et à commissions).

Il est donc primordial de connaître à quel type de planificateur financier on s’adresse, la profondeur et l’impartialité de ses conseils étant directement influencés par son mode de rémunération.

UN SERVICE SUR MESURE POUR LES MEMBRES DE LA FMOQ

Depuis quelque temps déjà, la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. offre un service de planification financière parfaitement adapté aux besoins spécifiques des membres de la FMOQ qui ont accès à une expertise dans les sept domaines d’intervention susmentionnés.

À l’instar de tous les autres produits offerts par Les Fonds d’investissement FMOQ inc., le service de planification financière se distingue par son excellent rapport qualité-prix.

Que ce soit pour des conseils de base gratuits, ou pour de plus amples renseignements sur les produits disponibles, notre équipe de conseillers chevronnés et aguerris est à votre entière disposition. Appelez-nous!

Lorsque vous demandez un prêt ou que vous effectuez un achat avec étalement des paiements, vous autorisez le banquier ou le commerçant avec qui vous faites affaire à consulter votre dossier de crédit afin de s’assurer de votre solvabilité. Que savez-vous des renseignements que peut contenir ce dossier ?

Au Canada, le taux des pertes encourues par les émetteurs des cartes de crédit équivaut à seulement 3 % de la valeur des prêts alors que, chez nos voisins du Sud, ce taux est deux fois plus élevé et atteint 6,4 % ! On peut évidemment en conclure que les consommateurs canadiens sont de meilleurs payeurs, mais cette comparaison statistique laisse également entrevoir que nos prêteurs sont plus prudents que leurs homologues des États-Unis, où le marché du crédit donne lieu à une concurrence très féroce, qui conduit à un relâchement des normes d’admissibilité et d’attribution du crédit. Chez nous, ces normes sont encore bien strictes. Pour obtenir un prêt, il faut montrer patte blanche ; en d’autres mots, avoir un dossier de crédit impeccable !

Que trouve-t-on dans votre dossier de crédit ?

Votre dossier représente la somme des renseignements qu’aura colligés sur votre compte une entreprise spécialisée, appelée bureau de crédit, et qui lui auront été transmis par vos créanciers antérieurs ou actuels : le grand magasin où vous avez acheté à tempérament de l’équipement informatique ou bien des appareils électroménagers, l’institution financière qui vous a accordé du financement pour votre voiture, la société émettrice de votre carte de crédit et ainsi de suite. Vos habitudes de paiement y sont minutieusement consignées et font l’objet d’une notation par prêt, puis d’un pointage global.

En effet, pour chacun de vos emprunts, une cote vous est attribuée, de 1 à 9 s’il s’agit de votre carte de crédit et d’un prêt courant à la consommation, et de 1 à 5 dans le cas d’une hypothèque, la cote 1 étant celle du payeur exemplaire qui respecte les délais prescrits. À partir de toutes ces cotes est calculé votre pointage global, qui pourrait osciller entre 300 (très mauvais) et 900 (excellent). La moitié de la population, en gros, mérite un pointage variant de 750 à 849.

Ne vous surprenez pas si votre pointage est entaché par cette petite facture d’une trentaine de dollars, par exemple, que vous avez tant tardé à payer il y a des années, faute de temps ou par simple négligence. Les bureaux de crédit, sachez-le, ont de la mémoire ! Les informations qu’ils recueillent sont conservées généralement pendant sept ans.

Outre vos coordonnées et les renseignements se rapportant à vos emprunts, votre dossier renferme des indications sur vos adresses et sur vos emplois des dernières années, ce qui permettra éventuellement à un fournisseur de crédit à qui vous aurez adressé une demande de vérifier si vous êtes stable et si vos revenus le sont aussi.

Votre dossier portera aussi la marque des consultations qui en ont été faites. Plus il y aura d’institutions qui en auront pris connaissance, plus il semblera évident que vous sollicitez souvent du crédit, ce qui est susceptible de nuire à l’acceptation de votre demande.

Ce n’est pas tout ! Les bureaux de crédit vont souvent consulter les registres publics et les archives des palais de justice et des cours municipales afin de savoir si des actions ont été intentées et si des jugements ont été prononcés contre vous.

Comment consulter et même corriger votre dossier ?

La Loi sur les renseignements personnels vous confère le droit de consulter votre dossier de crédit. Il suffit tout simplement de se présenter au comptoir de service à la clientèle du bureau de crédit ou d’écrire pour l’obtenir par la poste sans frais. Les principaux bureaux de crédit au Québec sont Trans-Union et Equifax. Ce dernier vous offre un accès en ligne à votre fiche de crédit, moyennant un léger déboursement (www.equifax.ca).

Que faire si vous constatez que ce dossier comporte des erreurs ? Que faire si vous jugez que certains renseignements n’ont plus raison d’y figurer, le solde de la dette ou même de l’amende en question ayant été acquitté ? Vous n’avez qu’à remplir le formulaire prévu à cette fin qui vous est transmis par le bureau de crédit, qui disposera d’un délai de 30 jours pour rendre sa décision. En cas de refus de sa part d’apporter les modifications attendues, il faudra vous adresser à la Commission d’accès à l’information du Québec.

Comment conserver une bonne cote de crédit ?

C’est simple : en vous conformant au calendrier de paiement établi. N’accusez jamais de retard. Dans le cas de votre carte de crédit, réglez toujours le montant minimal requis, et ne dépensez pas de manière à frôler votre limite autorisée : advenant un gros pépin, vous n’auriez plus aucune marge de manœuvre pour y réagir.

Enfin, faites en sorte que le ratio du total de vos engagements par rapport au total de vos entrées de fonds avoisine 30 ou 35 %. Quand les dettes correspondent à plus du tiers des revenus, les prêteurs, et c’est normal, deviennent nerveux !

Revenu Canada estime que près de 10 000 Canadiens, dont une vaste majorité de Québécois, auraient été victimes d’escrocs qui leur ont fait croire qu’il était possible de retirer tout l’argent de leur REER sans verser un sou au fisc ! De la poudre aux yeux… Ces petits épargnants ont ainsi dilapidé leur capital de retraite.

La législation fiscale prévoit deux situations où il est permis de prélever des sommes d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) en franchise d’impôt :

  • pour poursuivre des études supérieures dans le cadre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP) ;
  • ou pour constituer la mise de fonds nécessaire à l’achat d’une première résidence dans le cadre du Régime d’accès à la propriété (RAP).

Ce sont là les principales exceptions* à la règle voulant que tout montant retiré, que ce soit à la retraite ou avant, s’ajoute au revenu imposable de l’année courante.

Mais, depuis quelques années, de soi-disant conseillers financiers font paraître dans des journaux des publicités laissant miroiter à des épargnants à court de liquidités le moyen de disposer immédiatement et sans incidence fiscale de l’argent de leur REER ou de tout autre régime enregistré : REER immobilisé, CRI (Compte de retraite immobilisé), FERR (Fonds enregistré de revenu de retraite) et FRV (Fonds de revenu viager).

Un procédé très douteux !

Comment prétendent-ils y parvenir ? Dans un premier temps, ils proposent à l’épargnant de transformer son REER en un REER autogéré, ce qui suppose l’ouverture d’un compte chez un courtier ou une compagnie de fiducie. Du coup, le détenteur est autorisé à inclure des actions dans son régime.

Nous en arrivons à la deuxième étape : nos prétendus conseillers vont inciter l’épargnant à acquérir des actions de sociétés leur appartenant plus ou moins directement. Souvent, il s’agit de sociétés à numéro.

En contrepartie, voilà la troisième étape, les magouilleurs vont octroyer à l’épargnant un « prêt » qu’il n’aura pas à rembourser dans les faits : effectivement, c’est son capital de retraite qui lui revient, mais amputé des intérêts prélevés en totalité sur-le-champ. Par exemple, si le montant du REER ainsi investi en actions s’élève en 100 000 $, l’épargnant bénéficiera d’un « prêt » d’un montant équivalent, moins les intérêts. Imaginons que ces intérêts sont de 5 % et que la durée de l’« emprunt » est de sept ans : l’épargnant devra débourser tout de suite quelque 35 000 $ (5 % x 100 000 $ x 7 ans), qui iront aux instigateurs de cette transaction. Il ne lui restera donc que 65 000 $.

Imaginons encore que les autorités fiscales s’aperçoivent du subterfuge, ce qui est tout à fait probable, et qu’elles viennent réclamer l’impôt requis, une autre tranche de 35 000 $ peut s’envoler et, en fin de compte, l’épargnant n’aura plus en poche que 30 000 $ (soit 65 000 $ – 35 000 $), ou 30 % seulement du capital de retraite qu’il avait accumulé.

Oublis ? Négligences ?

Des enquêtes ont été menées sur des cas semblables, des individus et des sociétés ont été l’objet de poursuites, des condamnations à une amende parfois élevée ont été prononcées.

De l’analyse de ces dossiers, il ressort que les épargnants « crédules » qui ont fait appel à ces arnaqueurs ont manqué de vigilance et à maints égards :

  • Ils n’ont pas pris soin de vérifier si les « professionnels » avec qui ils faisaient affaire détenaient un permis en règle de la Commission des valeurs mobilières du Québec, la CVMQ ; ils n’ont demandé à ces professionnels aucun avis écrit sur la légalité de la transaction proposée ;
  • Ils ont acheté des actions sans s’assurer que la société émettrice avait dûment déposé auprès de la CVMQ son prospectus, ou encore une notice d’offre, exigée à l’égard de placements restreints (c’est-à-dire des titres offerts à moins de 50 investisseurs) ou qu’elle avait obtenu une dispense ;
  • Ils ont investi des sommes considérables dans des actions de sociétés qui ne possèdent aucun élément d’actif sérieux, donc sans valeur ; la possibilité de revente de ces titres est souvent nulle : qui voudrait acheter des actions d’une société privée, non inscrite à la bourse et totalement inconnue du public ?
  • Et, de plus, si les actions détenues dans le REER ont été offertes en garantie du prêt, celles-ci deviennent imposables à l’instar d’un retrait. Un juriste ou un fiscaliste leur aurait indiqué ceci s’ils avaient pris le temps de consulter.

Revenu Québec et la CVMQ multiplient les avertissements, en exhortant les investisseurs à la prudence. La quasi-totalité des conseillers et planificateurs financiers sont honnêtes. Il existe malheureusement des fripouilles qui affirment pouvoir « vider » votre REER. C’est vrai. Ces gens-là peuvent le vider… La prudence s’impose.

* Il existe d’autres situations plus particulières qui permettent d’effectuer le retrait d’un REER sans incidence fiscale. Ces cas sont exceptionnels et nécessitent l’intervention d’un spécialiste (fiscaliste ou autre). Nous ne pouvons que recommander à quiconque serait tenté d’effectuer une démarche de cette nature d’être très vigilant.

Plusieurs professionnels du placement affirment que le rendement d’un portefeuille à long terme dépend davantage de la façon dont l’actif est réparti que de la sélection d’investissements en particulier. Chose certaine, la répartition de l’actif permet de réduire le risque et, par le fait même, d’optimiser les résultats !

On a souvent l’impression que, pour obtenir des rendements supérieurs, il faut combiner expertise tactique et flair afin de « deviner » le marché, en prévoir les humeurs et choisir les bons titres au bon moment. Bref, qu’il faut être un crack du placement. Il est vrai que les achats et ventes brusques peuvent engendrer à court terme de gros profits, mais il suffit ensuite d’une malchance ou d’un mauvais calcul pour transformer ces gains en une perte sèche.

Bien peu de petits investisseurs peuvent s’adonner longtemps avec succès à cette forme de market timing, que dédaignent d’ailleurs une majorité de gestionnaires institutionnels, le jugeant trop périlleux. D’autant plus qu’il est démontré qu’une pareille gestion active des placements n’a qu’une incidence mineure sur le rendement.

Une étude, menée en 1986 aux États-Unis par le professeur Gary Brinson et portant sur des caisses de retraite, révèle que le market timing en général et la sélection de titres en particulier contribuent pour à peine 10 % au rendement. Les variations de résultat d’un trimestre à l’autre s’expliquent plutôt, dans une proportion pouvant atteindre 90 %, par la politique de répartition de l’actif. Et qui dit répartition dit diversification !

Les vertus de la diversification

Tous les conseillers financiers vous le diront : la diversification, c’est une règle d’or en matière de placement. D’une désarmante simplicité, cette règle consiste à ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier ! Par exemple, un portefeuille totalement investi en titres de technologie sera beaucoup plus instable qu’un portefeuille habilement réparti, constitué d’actions, d’obligations et de liquidités.

Cette règle est si importante que les administrateurs de caisses de retraite et les grands gestionnaires de portefeuilles se font un devoir de l’appliquer. Souvent, ils répartissent l’actif qui leur est confié dans des titres à revenu fixe (obligations, coupons détachés et titres hypothécaires), des titres de croissance (actions et produits dérivés) et, enfin, des liquidités. Le souci de la diversification les poussera, de la même façon, à répartir leurs placements boursiers dans tous les secteurs de l’activité économique et sur les parquets internationaux. Les investissements en obligations seront répartis, quant à eux, suivant leurs échéances et les catégories d’émetteurs (sociétés, municipalités et gouvernements supérieurs).

Pourquoi ? Parce que tous ces titres ne réagissent pas uniformément à l’évolution de la conjoncture. Le passé récent nous en fournit la preuve : alors que les titres boursiers se sont dépréciés depuis deux ans, le marché obligataire a connu deux de ses meilleures années. Et, comme les économies nationales ne sont pas toujours parfaitement synchronisées, il est possible que le marché nord-américain se redresse au cours des prochains trimestres et que le marché japonais, par exemple, continue de stagner. D’où la pertinence d’investir dans plusieurs types de placements. Il y en aura toujours un qui affichera un rendement positif, peu importe les mouvements de l’économie et les soubresauts des marchés.

La répartition de l’actif vient donc atténuer le risque lié à une trop grande concentration des placements, elle met votre portefeuille à l’abri de fluctuations trop rapides et vous assure une certaine constance dans les résultats, quelle que soit la progression des taux d’intérêt ou des indices obligataires et boursiers. En utilisant de nombreux instruments financiers, aussi bien canadiens qu’étrangers, vous multipliez le potentiel de rendement de votre actif !

La méthode classique… et la méthode simplifiée

Maintenant, comment établir cette répartition ? Devez-vous investir 30 % de votre actif sur le marché boursier et 70 % en obligations, ou bien l’inverse ? Faut-il plutôt viser un rapport de l’ordre de 60/40 ou de 80/20 ? Pour apporter une réponse satisfaisante à cette question, la méthode « classique » consiste en une analyse de votre profil d’investisseur, une analyse que votre conseiller effectuera. Le modèle de répartition de l’actif qu’il vous proposera ensuite sera donc fonction d’un ensemble de facteurs : vos objectifs financiers, vos connaissances en matière de placement, vos besoins en termes de revenus et, surtout, votre degré de tolérance au risque. On tiendra également compte de la position que vous occupez à l’intérieur de ce qu’on appelle le cycle de placement : un jeune investisseur en phase d’accumulation peut se montrer plus téméraire que celui qui, à l’aube de la retraite, se prépare à entrer en phase d’utilisation du capital.

Mais il existe une méthode plus simple pour assurer une bonne répartition de votre actif : investir dans un fonds mixte (ou fonds équilibré), dont le portefeuille est composé d’une large variété de placements. On y trouve des titres de marché monétaire, des obligations et autres titres à revenu fixe, des actions canadiennes, américaines et internationales. Un petit peu de tout, quoi ! La grille de répartition alors utilisée, conçue pour un investisseur modéré, ni trop conservateur ni trop téméraire, peut être modifiée de temps à autre par le gestionnaire du fonds selon les prévisions économiques et le potentiel de chaque marché. Tantôt il augmentera la proportion des actions, tantôt il la diminuera.

Mais, que vous optiez pour une répartition sur mesure ou que vous préfériez un produit financier équilibré, les fonds de placement constituent l’instrument idéal pour assurer la diversification de votre actif. Il est beaucoup plus simple d’acheter des parts d’un fonds d’actions internationales que d’investir directement à la bourse de Paris ou de Tokyo !

Lorsque vous arrivez à votre retraite, il vous faut puiser dans le capital que vous avez accumulé tout au long de votre vie active. Au plus tard à 69 ans, vous devrez convertir votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) en régime de revenus de retraite. Et le FERR (fonds enregistré de revenus de retraite) constitue, à cet égard, une fort intéressante option.

Autrefois, il n’était pas rare de voir des gens travailler jusqu’à l’âge de 70 ans, sinon plus. De nos jours, l’âge moyen de la retraite tend à s’abaisser. Souvent, on quitte sa profession beaucoup plus tôt. Et comme l’espérance de vie allonge, il est possible que votre retraite s’étale sur une période de 25 ou même 30 ans. Autrement dit, vous pourriez passer autant de temps à la retraite que vous en avez passé sur le marché de l’emploi !

Vos revenus de retraite seront-ils suffisants pour vous assurer durant toutes ces années un train de vie confortable et décent ?

À quel moment transformer votre REER ?

Certains épargnants commencent à retirer de l’argent de leur REER dès qu’ils prennent leur retraite. S’ils ont des besoins pressants de liquidités, cette hâte peut se justifier. Mais, dans la plupart de cas, il est bien plus avantageux de conserver son REER jusqu’à l’âge limite de 69 ans. La loi vous autorise, en effet, à détenir votre REER et à y cotiser, si vos revenus sont admissibles, jusqu’à cet âge. Alors, profitez le plus longtemps possible des avantages fiscaux de ce régime !

Mais que vous attendiez ou non d’atteindre l’âge limite de 69 ans, vous devrez un jour vous départir de votre REER. À ce moment, vous aurez le choix : soit retirer la totalité du capital, somme qui deviendra aussitôt imposable, soit transformer votre REER en régime de revenus de retraite. Cette deuxième option vous permettra d’étaler vos retraits dans le temps et, par le fait même, d’étaler leur imposition !

Vous optez pour la transformation ? Sage décision ! Encore là, un choix s’offrira à vous : la rente ou le FERR (fonds enregistré de revenus de retraite). Les deux font croître votre capital à l’abri de l’impôt.

La stabilité de la rente

Le principe de la rente est fort simple : avec le capital dont vous disposez, vous achetez une rente qui vous sera versée régulièrement sur une période donnée. Le montant de cette rente sera calculé en fonction de quatre facteurs :

  • la somme que vous consentirez pour l’acheter (somme provenant du capital accumulé dans votre REER); plus la somme sera importante, plus le montant des prestations sera élevé ;
  • le taux d’intérêt en vigueur au moment de l’achat de la rente ;
  • la période de garantie choisie et autres spécifications (clause de réversibilité, etc.)
  • le nombre d’années où vous la toucherez.

Pendant toute la durée de la rente, votre capital portera intérêt au taux en vigueur au moment de l’achat, et ce taux ne variera jamais. Ainsi, vous bénéficiez d’un rendement fixe.

Cette stabilité constitue le plus grand avantage de cette formule. En achetant une rente, vous savez quel sera le montant exact de vos prestations et jusqu’à quel âge vous les encaisserez. Dès lors, il devient facile de gérer votre budget et de planifier vos activités.

Cependant, la stabilité de ce revenu peut causer une gêne lorsque survient un imprévu ou une maladie, ou que vous souhaitez réaliser un projet particulier, un voyage, par exemple. Une rente laisse donc peu de marge de manœuvre. Par ailleurs, vous ne pouvez bénéficier d’une possible hausse des taux : le rendement de votre capital ne dépassera jamais le taux d’intérêt en vigueur à l’achat.

Autre caractéristique : dans la plupart des cas, la décision d’acheter une rente est irréversible. Une fois qu’elle est acquise, vous ne pouvez plus la transformer.

La flexibilité du FERR

Tout le capital que vous avez accumulé dans votre REER peut également être transféré dans un FERR, où il continuera de fructifier à l’abri du fisc. Les revenus de placements ne seront pas imposables et seront réinvestis automatiquement dans le régime.

La loi vous oblige cependant à effectuer chaque année un retrait minimal de votre FERR. Le montant de ce retrait, qui devient alors assujetti à l’impôt, est calculé selon un barème fondé sur l’âge. Le montant de ce retrait annuel obligatoire correspond à un certain pourcentage du solde de votre FERR, et ce pourcentage s’accroît avec l’âge.

Mais, ce qui distingue le FERR, c’est sa souplesse ! Le revenu que vous pouvez prélever est variable. D’une année à l’autre, vous pouvez l’augmenter ou le diminuer, pourvu que vous respectiez le minimum déterminé d’après la loi. Du coup, il devient beaucoup plus facile de concrétiser vos rêves de retraite, de retourner aux études, de voyager, de changer de voiture, d’apporter de l’aide financière à vos enfants ou de faire face à une dépense urgente.

De plus, avec le FERR, vous gardez le plein contrôle de votre capital ! Les placements qui y sont admissibles sont les mêmes que ceux qui sont autorisés dans le cadre de votre REER : épargne à terme, fonds de placement, etc. Vous pouvez donc espérer un rendement supérieur et tirer parti des variations de taux d’intérêt ou des mouvements du marché, ce que la rente ne permet pas.

Une combinaison ?

Vous pouvez toujours combiner les deux options : transformer une partie de votre REER en FERR et utiliser le solde pour acheter une rente. De même, vous pouvez en tout temps utiliser votre FERR pour acquérir une rente. Mais, rappelons-le, la décision d’acheter une rente est généralement irréversible…

La rentrée des classes s’avère une excellente occasion pour commencer à se prévaloir des nombreux avantages d’un régime d’épargne-études (REE), un outil fort utile qui permet de faire fructifier, à l’abri de l’impôt, des épargnes destinées à permettre à un ou plusieurs enfants d’entreprendre des études postsecondaires (collégiales ou universitaires).

En commençant le plus tôt possible à mettre de l’argent de côté, il est possible d’amasser une somme appréciable qui s’accroît au fil des ans.

DES AVANTAGES TRÈS INTÉRESSANTS

Le REE s’avère d’autant plus intéressant qu’il comporte deux principaux avantages :

  1. tous les revenus d’intérêts, de dividendes et de gain en capital produits par le régime s’accumulent, année après année, à l’abri de l’impôt. Lorsque ces sommes sont retirées afin de payer les études postsecondaires, l’impôt est alors calculé en fonction des revenus de l’étudiant, et donc assujetti, dans la plupart des cas, à un taux d’imposition moindre;
  2. depuis 1998, les personnes qui participent à un REE ont droit à une subvention de 20 % de la première tranche de
    2 000 $ de cotisation annuelle pour chaque enfant de moins de 18 ans (sous réserve de certaines restrictions pour les enfants de 16 et 17 ans). Le montant maximal de la subvention est de 400 $ par enfant par année, mais peut atteindre 800 $ dans le cas de subventions «rétroactives».

Il faut donc investir le plus tôt possible dans un REE (si possible, dès les premières années de l’enfant) pour profiter au maximum de :

  1. l’abri fiscal et des subventions gouvernementales;
  2. l’effet positif des intérêts composés à l’abri de l’impôt le plus longtemps possible.

Il est possible de cotiser à un REE pendant 21 années consécutives, jusqu’à concurrence de 42 000 $. Le régime prend fin au plus tard 26 ans après son établissement par le souscripteur.

À QUI VA L’ARGENT ?

Le capital investi dans un REE appartient toujours au souscripteur, c’est-à-dire, dans la plupart des cas, au parent ou au grand-parent qui y investit. À la fin du régime, le souscripteur pourra reprendre son capital, les revenus accumulés et les subventions reçues devant normalement suffire à couvrir les frais des études postsecondaires du bénéficiaire.

Si le souscripteur effectue des retraits de capital avant que l’enfant (bénéficiaire) atteigne l’âge d’études admissibles, il sera contraint de rembourser la subvention reçue. Aussi, afin d’éviter toute mauvaise surprise, il est fortement recommandé de vérifier au préalable les conséquences d’un tel geste.

SI L’ENFANT NE POURSUIT PAS SES ÉTUDES POSTSECONDAIRES ?

Si l’enfant ne poursuit pas ses études postsecondaires, différents scénarios peuvent alors être envisagés par le souscripteur :

  1. désigner un autre bénéficiaire, si le régime auquel il a adhéré le permet;
  2. reprendre son capital et, sous réserve de la disponibilité de droits de cotisation REER suffisants, transférer jusqu’à
    50 000 $ des revenus accumulés du REE à son REER (ou à celui de son conjoint) à condition que :
    – le REE soit ouvert depuis au moins 10 ans ;
    – le bénéficiaire soit âgé d’au moins 21 ans.
    Dans ce cas, les revenus accumulés ne seront pas imposés, mais il faudra rembourser les subventions reçues;
  3. retirer le capital investi et encaisser les revenus. Le souscripteur devra alors payer de l’impôt sur les revenus du REE et subir une pénalité de 20 %. Les subventions reçues devront alors être remboursées;
  4. reprendre le capital et faire don des revenus du REE à un établissement d’enseignement postsecondaire de son choix. Encore là, il faudra rembourser les subventions reçues.

Malheureusement, nombre de sociétés financières n’offrent pas le REE, et ce, en dépit des avantages fiscaux très intéressants qu’il comporte. La société Les Fonds d’investissement FMOQ inc., qui a consacré beaucoup d’efforts au développement de ce produit, a obtenu, du gouvernement du Canada, l’agrément de promoteur autonome du REE.

Les conseillers de la Société se feront un plaisir de vous fournir de plus amples renseignements à ce sujet ou sur toute autre question d’ordre financier.

Montréal : 1440, rue Sainte-Catherine Ouest, bureau 1111, Montréal (Qc) H3G 1R8
Téléphones : (514) 868-2081 ou sans frais : 1 888 542-8597; Télécopieur : (514) 868-2088

Québec : Place Iberville III, 2960, boul. Laurier, Ste-Foy (Québec) G1V 4S1
Téléphones: (418) 657-5777 ou sans frais : 1 877 323-5777; Télécopieur : (418) 657-7418

Site Internet : www.fondsfmoq.com
Lignes d’information automatisées : (514) 868-2087 ou 1 800 641-9929