Le dollar canadien s’est apprécié de plus de 30% par rapport à la devise américaine depuis son point le plus bas atteint il y a déjà quatre ans. Cette hausse fulgurante a ébranlé les investisseurs et les exportateurs canadiens qui œuvrent sur les marchés étrangers. S’agit-il d’une bulle spéculative? La devise canadienne pourrait-elle s’apprécier jusqu’à atteindre la parité avec le dollar américain? La Banque du Canada interviendra-t’elle pour freiner cette progression rapide du taux de change?

En janvier 2002, le dollar canadien touchait son point le plus bas depuis plus de trente ans, ne valant plus que 0,62 $ américain. En un peu plus de quatre ans, le taux de change a progressé sans perdre haleine pour atteindre 0,91 dollar américain en mai 2006, un taux qui avait été atteint pour la dernière fois en 1978.

Cette augmentation de plus de 30% a fait mal aux investisseurs canadiens qui avaient acheté des actions américaines pour se prévaloir en 2000 de la hausse de la limite du contenu étranger pour les comptes d’épargne enregistrés. Malgré un rendement cumulatif difficile de 10% entre janvier 2002 et mai 2006 pour la Bourse américaine lorsque l’on exclut l’impact de la devise, l’appréciation du dollar canadien par rapport à la devise américaine a torpillé ce rendement pour faire perdre aux investisseurs canadiens plus de 23% sur cette même période.

Même les exportateurs canadiens ont aussi vu leur marge bénéficiaire fondre, soit parce que leurs contrats sont libellés en dollars américains, et que l’appréciation du dollar canadien a réduit leurs revenus, soit parce que les prix de vente en dollars canadiens deviennent trop élevés par rapport à ceux d’exportateurs d’autres pays dont la devise ne s’apprécie pas autant par rapport au dollar américain.

La valeur fondamentale du dollar canadien

La hausse de la valeur du dollar canadien fait craindre à plusieurs une bulle spéculative en raison de sa progression fulgurante qui menace de troubler les investisseurs et l’économie canadienne.

Mais avant de dénoncer l’exagération du mouvement haussier du dollar canadien, nous vous présentons le graphique suivant qui amène une perspective enrichissante.

La ligne rouge illustre l’évolution du taux de change actuel du dollar canadien par rapport à la devise américaine de 1980 jusqu’à mai 2006. La ligne bleue représente la valeur fondamentale du dollar canadien, telle q’elle est mesurée par la parité du pouvoir d’achat (PPA).

Selon les économistes de l’OCDE, quand une monnaie entre deux pays se transige au niveau de son PPA, les biens exportables de ces deux partenaires commerciaux ont la même valeur une fois convertis dans la même devise. Plus la devise d’un pays s’apprécie par rapport à sa valeur fondamentale, plus les biens et services de ce pays deviennent chers par rapport aux mêmes types de biens et de services d’un autre pays, ce qui nuit alors aux exportations et ralentit la croissance de l’économie. Par conséquent, la demande pour la devise de ce pays s’atténue et la devise revient à sa valeur fondamentale.

Ce principe de parité du pouvoir d’achat établit en quelque sorte la valeur centrale autour de laquelle un système de taux de change flottant devient une soupape d’ajustement pour l’économie.

Le débat sur la préférence d’un taux de change fixe ou flottant s’établit dans ce contexte.  En 2001, plusieurs observateurs craignaient une chute perpétuelle du pouvoir d’achat des canadiens pour les biens et services américains alors que la valeur du dollar canadien glissait de 0,67 à 0,62 $ américain.  La solution pour certains se trouvait dans la fixité du taux de change.  Établir un taux de change fixe à 0,65  $ américain, soit sous sa valeur fondamentale d’environ 0,80 $ américain selon le PPA, équivaudrait à créer des termes de change qui sous-évalueraient de manière fondamentale nos biens et services.  Ainsi, les exportations canadiennes prendraient une expansion des plus rapides, ce qui attirerait énormément de capitaux étrangers car les entreprises qui voudraient s’établir au Canada pour exporter ailleurs.  Mais comme cette grande demande pour le  de dollar canadien ne peut être établie par un ajustement à la hausse sur le taux de change qui doit demeurer fixe, l’ajustement prendrait alors la forme d’une accélération des prix généralisés au Canada (inflation), ce qui effacerait éventuellement la sous-évaluation du dollar canadien.  Que l’ajustement des prix se fasse par le taux de change ou par l’inflation, il doit se faire.  Le débat est de savoir quel est le meilleur mécanisme d’ajustement pour l’ensemble des bénéficiaires de l’économie.

Tout écart entre le taux de change et le niveau du PPA peut originer de phénomènes économiques, de liquidité ou de sentiment de marché qui agissent de manière temporaire sur la devise, mais qui s’atténuent éventuellement. Ainsi, on entend souvent dire que la parité du pouvoir d’achat est un très mauvais guide pour prévoir les mouvements des taux de change à court terme. Cependant, l’évolution historique du dollar canadien et des autres devises montre la robustesse à long terme du processus de retour gravitationnel autour de cette valeur fondamentale, alors que les forces à court terme vont et viennent.

La période de faiblesse du dollar canadien

D’abord, la période de faiblesse du dollar canadien de 1992 à 2001. À la suite de la récession de 1990, l’économie canadienne avait eu du mal à se rétablir malgré la reprise aux États-Unis en 1993. Ainsi, afin de stimuler davantage la demande domestique, la Banque du Canada choisissait d’abaisser les taux d’intérêt canadiens à plus de 2% sous les taux américains en 1993. Pour un investisseur, il paraissait alors plus avantageux de détenir des bons du trésor américains qui offraient un rendement supérieur de 2% dans une devise perçue « forte ». C’est ainsi que plusieurs investisseurs se sont mis à vendre leurs bons du trésor canadien et des dollars canadiens pour acheter des dollars et des bons du trésor américains, ce qui a occasionné une pression à la baisse sur la devise canadienne qui est tombée à près de 0,70 $ américain en 1995 pour la première fois depuis 1985.

Par la suite, une accumulation d’autres facteurs ont eu une incidence importante sur le dollar canadien. D’abord, la détérioration importante de la balance commerciale diminue grandement la demande pour le dollar canadien.

Ensuite, la levée de la limite du contenu étranger pour les comptes enregistrés cause une réallocation de portefeuilles importante entre 2000 et 2001 alors que les investisseurs fuient une devise canadienne dégringolante et des titres sous-performants pour mieux diversifier leurs avoirs dans les titres américains et d’autres pays qui paraissent alors plus prometteurs. Ce mouvement de capital énorme devint le facteur le plus important de la dévaluation de la devise qui atteindra 0,63 $ américain en 2001, soit 20% de moins que sa valeur fondamentale.

Ayant déjà atteint un niveau d’extrême sous-évaluation, les autres facteurs qui se sont ensuite présentés ont cessé de causer des baisses continues pour la devise. Ainsi, la dernière récession américaine et l’éclatement de la bulle spéculative en technologie ont causé une hausse marquée des primes de risque imposées aux marchés de plus petite taille ou aux marchés plus volatils, comme le marché canadien. Cependant, alors que la Bourse canadienne chutait, la devise canadienne était essentiellement stable et déjà très sous-évalué. L’attentat terroriste en 2001 aux États-Unis et la montée de l’insécurité géopolitique ont majoré davantage la prime de risque des titres volatils partout dans le monde, mais ont laissé le dollar canadien essentiellement inchangé à son niveau plancher.

Les deux phases de la remontée du dollar canadien

Et c’est donc dans ce contexte qu’il faut considérer l’appréciation du dollar canadien de plus de 30% de 2002 à 2006, qui s’établie en deux phases : la fin de la dévaluation du dollar canadien entre 2002 et 2004, et la vigueur de la devise canadienne depuis 2004.

D’abord, la Réserve fédérale américaine est déterminée à relancer son économie et baisse les taux d’intérêt à court terme de façon rigoureuse en 2001 pour les positionner sous les taux canadiens. Cette situation incite les investisseurs à se défaire des titres à court terme américains pour se prévaloir des taux d’intérêt supérieurs au Canada, tout en profitant d’un taux de change des plus alléchants.

Ensuite, l’effet de la réallocation de portefeuille suivant la levée de la contrainte du contenu étranger s’estompe. Donc, tout à coup, il se vend beaucoup moins de dollars canadiens. Aussi, avec la reprise économique américaine et mondiale, les investisseurs reprennent confiance, et les primes de risque pour l’incertitude économique et géopolitique s’estompent, ce qui fait bondir les titres les plus volatils, dont le dollar canadien.

Et rapidement, la sous-évaluation du dollar canadien s’efface, l’économie américaine, canadienne et mondiale ne cessent de surprendre par leur vigueur, et la demande en pétrole et en d’autres denrées qui en résulte font bondir leurs cours. Le Canada est un net bénéficiaire de cet environnement, car 20% des exportations canadiennes sont constituées de biens énergétiques, tels que le pétrole, dont les prix sont en forte hausse, et une proportion similaire en d’autres denrées dont les prix sont aussi élevés.

Une telle demande pour les biens canadiens résulte en une demande extraordinaire pour le dollar canadien. Ainsi, le dollar canadien commence à établir une surévaluation par rapport à sa valeur fondamentale. À 0,91 $ américain, on ne peut cependant parler que d’une légère surévaluation de 13%, tout en respectant l’imprécision de l’exercice du calcul du PPA.

Cependant, les chiffres de la balance commerciale canadienne montrent déjà des signes de stress pour les exportateurs canadiens. Si l’on neutralise l’effet des prix pour lesquels le Canada transige les biens et les services avec ses partenaires commerciaux, c’est-à-dire que l’on mesure la croissance du volume des exportations et des importations plutôt que leur valeur, le surplus de la balance commerciale canadienne fond présentement rapidement. Le taux de change élevé rend les produits canadiens moins abordables et en réduit la demande internationale (industries du meuble, du cinéma, du tourisme). Par ailleurs, l’augmentation du pouvoir d’achat des Canadiens à l’échelle mondiale qui en résulte accroît rapidement leur demande pour les biens importés (industries des pièces automobiles, d’équipement). Si l’on rajoute maintenant l’effet de prix à l’effet de volume, la progression du prix du pétrole et des autres denrées explique essentiellement à elle seule le maintien du fort surplus commercial canadien.

Et qui dit surplus commercial dit accroissement pour le dollar canadien et, par conséquent, une pression à la hausse sur notre devise au-delà de sa valeur fondamentale, pur le temps que ces conditions se maintiennent.

Le dollar canadien pourrait-il atteindre la parité avec le dollar américain? La demande excessive pour le dollar canadien persistera et notre devise continuera sa hausse si les conditions se maintiennent, soit une forte croissance économique canadienne et mondiale, le prix élevé du pétrole et des autres denrées, et que la Réserve fédérale américaine cesse d’augmenter ses taux d’intérêt à court terme. La parité avec la devise américaine, qui représente une surévaluation de 25 % serait alors atteignable, bien qu’un peu limite.

Intervention peu probable de la Banque du Canada

Pourquoi la Banque du Canada n’intervient-elle pas pour contrer la force du dollar canadien? Bien des investisseurs et exportateurs canadiens souhaiteraient une telle intervention, mais la surévaluation du dollar canadien est encore modeste. En fait, l’essentiel des préoccupations n’est pas tans la force du dollar canadien que la rapidité avec laquelle la devise s’est raffermie.

Selon la Banque du Canada, l’intervention devient nécessaire lors d’une appréciation trop rapide attribuable à des facteurs non économiques, comme une forte préférence des investisseurs internationaux pour les titres financiers canadiens. La hausse résultante du dollar canadien pourrait nuire aux exportations canadiennes, et donc ralentir la croissance économique. La Banque du Canada pourrait alors intervenir en réduisant les taux d’intérêt à court terme afin de diminuer l’attrait pour les titres à revenu fixe canadiens, de réduire la demande pour les dollars canadiens et de contrer le ralentissement de la croissance des exportations.

Si, par contre, les causes de la force du dollar canadien sont de nature économique, comme une forte progression de la demande mondiale pour le pétrole et les actifs productifs pétroliers, la hausse du dollar canadien agit à titre d’agent modérateur. La Banque du Canada serait alors peu susceptible d’intervenir pour contrer l’appréciation de la devise canadienne. Selon la balance des forces en présence, elle pourrait même être amenée à hausser les taux d’intérêt pour ralentir un excès d’enthousiasme pour le développement pétrolier au Canada et tout ce qui s’y rattache. La devise serait alors doublement appuyée, au grand damne des exportateurs autres que des produits énergétiques et des investisseurs canadiens sur le marché américain.

Actuellement au Canada, la force du dollar est plus due à des facteurs économiques (ex. demande pour le pétrole) qu’à des facteurs non économiques. Cette perspective établit donc que le dollar canadien déborde un peu de sa zone de valeur fondamentale pour devenir légèrement surévalué. Si les forces en présence se maintiennent, notre devise pourrait facilement s’apprécier davantage.

Cependant, les hypothèses nécessaires pour arriver à ce résultat reposent sur la continuité de dynamiques économiques temporaires et instables : prix du pétrole gonflé par des primes de risques géopolitiques, politiques monétaires américaine et mondiales très expansionnistes jusqu’à tout récemment et qui pourraient devenir plus restrictives. Le ralentissement de l’économie américaine qui en suivrait réduirait alors la demande de pétrole, de denrées et de tous autres biens et services exportés par le Canada aux États-Unis. Ainsi, avec une modération économique mondiale, le dollar canadien serait sur le chemin du retour vers sa valeur fondamentale, autour des 0,80 $ américain.

 

Les répercussions négatives de l’inflation vous préoccupent-elles ? Si oui, une solution toute simple est à votre portée.

En effet, les obligations à rendement réel comportent les mêmes avantages que les obligations gouvernementales traditionnelles, mais leur rendement est ajusté afin de tenir compte de l’inflation, de sorte que leurs détenteurs n’ont plus à s’inquiéter de l’effet de la hausse des prix sur leurs revenus de retraite.

Outil de placement moderne, les obligations à rendement réel ont été introduites au Canada en 1991. Le gouvernement fédéral s’est alors inspiré d’une pratique courante dans d’autres pays industrialisés. Par la suite, le Québec et l’Ontario ont emboîté le pas. Plus récemment, quelques sociétés ont décidé d’emprunter cette voie.

En pratique, les paiements d’intérêt et le remboursement du capital à l’échéance sont rajustés afin de dédommager l’investisseur face à l’inflation depuis l’émission du titre.

Prenons l’exemple d’une obligation à rendement réel munie d’un coupon de 3,5 %. Le rendement de cette valeur mobilière ne sera pas limité à ce taux, car il tiendra compte du taux d’inflation annuel. En supposant une hausse des prix à la consommation de 2,5 %, le rendement de l’obligation sera ajusté et s’établira à 6 % (3,5 % + 2,5 %).

En conséquence, la personne qui achète ces obligations maintenant, et qui les conservera jusqu’à leur échéance (par exemple, 30 ans), recevra un coupon de 3,5 % qui tiendra compte de toutes les variations (hausses et baisses) de l’indice des prix à la consommation.

Avant l’échéance, l’inflation aura cependant un impact sur les intérêts versés et sur le capital investi. En d’autres mots, le détenteur ne recevra pas un versement d’intérêt annuel de 60 $ pour chaque tranche de 1 000 $, comme ce serait le cas si le coupon était pleinement ajusté.

La valeur nominale de l’obligation sera d’abord augmentée de 1 000 $ à 1 025 $, afin de refléter le taux d’inflation de 2,5 %. Puis, la valeur du coupon s’accroîtra de façon à garantir un rendement réel de 3,5 %; il s’établira à 35,875 $ (35 $ x 1,025). Combinés, ces ajustements porteront le rendement de l’obligation à environ 6 %.

Les obligations à rendement réel sont un excellent placement dans le cadre d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REÉR, CRI, FRV et FERR), car les revenus d’intérêt sont à l’abri de l’impôt. À l’extérieur de ces programmes, la dimension fiscale est une préoccupation légitime, car le détenteur devra payer de l’impôt sur des revenus associés à l’inflation, et ce, même si une partie de ses gains ne lui seront versés qu’à l’échéance.

Une diversification saine

Toute personne soucieuse de se protéger contre l’érosion de son pouvoir d’achat en raison de l’inflation, devrait préférablement investir une partie de son portefeuille dans les obligations à rendement réel.

En effet, si les taux d’intérêt augmentent à la suite de fortes pressions inflationnistes, il sera possible d’obtenir un rendement réel plus élevé, mais pas nécessairement de la même ampleur. Autrement dit, dans un environnement inflationniste, les obligations à rendement réel surclassent normalement les obligations traditionnelles échéant à la même date.

La présence de ces obligations dans un portefeuille risque fort d’améliorer son ratio risque/rendement. En effet, selon une étude réalisée par la société d’investissement américaine Bridgewater Associates, les obligations à rendement réel sont très faiblement corrélées aux obligations nominales et aux actions à long terme, ce qui en fait une excellente source de diversification.

Si la préservation du capital vous préoccupe, vous devriez sans aucun doute faire une place importante à ces obligations dans votre portefeuille. Comme elles ont l’avantage d’être moins fluctuantes que les obligations traditionnelles, vous réduirez significativement sa volatilité sans trop sacrifier à son rendement.

Accessibles à toutes les bourses, ces obligations offrent un rendement concurrentiel et des versements semi-annuels. Émises avec une échéance de 10 ou de 30 ans, elles ne présentent aucun risque jusqu’à maturité et jouissent d’une bonne qualité de crédit.

Si vous désirez acheter ce type d’obligations, un vaste choix de produits s’offre à vous. Vous pouvez investir directement dans le marché obligataire ou opter pour un produit géré spécialisé. Il existe en effet une dizaine de fonds communs de placement spécialisés en obligations à rendement réel, au Canada.

Parlez-en donc à votre conseiller !

Un peu d’histoire

Dans les régimes enregistrés, le contenu étranger a été longtemps assujetti à une limite qui a varié au fil des ans. D’abord fixé à 10 %, ce plafond a été graduellement augmenté de   2 % par année à compter de 1991. Cette hausse a réjoui les investisseurs institutionnels (dont d’importantes caisses de retraite) qui se plaignaient à plus d’un titre de cette contrainte. D’abord parce qu’elle les forçait à investir 80 % de leur portefeuille au Canada, ensuite parce qu’elle les empêchait de profiter pleinement des rendements plus attrayants des bourses étrangères (en particulier celle des États-Unis), alors que notre huard ne volait pas bien haut.

Le plafond a été maintenu à 20 % jusqu’en 2000, année où il a été haussé à 25 %, avant d’être porté à 30 % en 2001. Les investisseurs canadiens ont applaudi cette mesure et réagi assez rapidement en augmentant leurs positions en actions étrangères. Toutefois, le moment s’est avéré plutôt mal choisi, car cette période a coïncidé avec un creux historique pour le dollar canadien qui valait alors 0,64 $US. De plus, la Bourse canadienne s’apprêtait à connaître une de ses meilleures surperformances par rapport aux autres actions étrangères propulsées par un prix du pétrole et des matières premières à la hausse.

En 2005, à l’occasion de son budget, le ministre des Finances du Canada a annoncé l’abolition définitive de la limite de 30 % qui restreignait la proportion des avoirs pouvant être investis en titres étrangers. Cette décision a surpris la plupart des investisseurs qui n’ont cependant pas modifié de façon importante les répartitions géographiques de leurs placements. Cela n’est pas surprenant étant donné que seulement 18 % des fonds de pension détenaient effectivement 30 % de titres étrangers, selon une étude de la firme AON. C’est d’autant moins étonnant que les investisseurs ont obtenu d’excellents rendements récemment avec leurs actions canadiennes, alors que leurs positions américaines ont subi les contrecoups de la hausse importante (35 %) du huard au cours des trois dernières années.

L’avenir

Maintenant que les possibilités de placement dont jouissent les investisseurs sont élargies, ils doivent se poser la question suivante : puisqu’il n’y a plus de contrainte quant au contenu étranger, quel pourcentage des investissements devrait être investi à l’extérieur du Canada?

Sans connaître précisément la réponse, on peut affirmer que, conformément aux principes de diversification caractérisant une gestion de portefeuille saine, il serait avisé d’investir au moins la moitié des actions à l’extérieur du Canada. En effet, le marché boursier canadien ne représente que 3 % de la capitalisation boursière mondiale et il est très concentré dans trois secteurs économiques : les services financiers (30 %), l’énergie (30 %) et les matières premières (15 %). Ces deux derniers secteurs sont d’ailleurs très cycliques. D’importants secteurs non cycliques tels que les soins de santé (1 %) et les produits de consommation (3 %) sont quasiment inexistants dans l’univers boursier canadien.

Il faut aussi prendre un peu de recul et réaliser qu’en dépit de la bonne tenue de la bourse canadienne depuis 5 ans, ce sont encore les actions mondiales qui ont offert le meilleur rendement à long terme, comme l’indique le tableau ci-dessous.

Rendements au 31 mars 2006

Indice Rendement annuel composé
5 ans
Rendement annuel composé
25 ans
S&P/TSX (Canada) 11,7 % 9,8 %
MSCI monde ($CAN) 0,6 % 11,5 %

Ce rendement plus élevé des actions mondiales a même été obtenu avec un niveau de risque (une volatilité) moindre. Tout modèle de répartition d’actifs basé sur ces statistiques à long terme militerait donc en faveur d’un portefeuille contenant un fort pourcentage d’actions mondiales.

La réalité n’est toutefois pas aussi simple. Les gens préfèrent investir dans ce qu’ils connaissent le mieux et, conséquemment, dans ce qui est plus près d’eux. Ce phénomène est déjà observé dans la plupart des pays qui n’imposent pas de limite de contenu étranger (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, etc.)

Il n’est donc pas possible de prévoir quel pourcentage des régimes de retraite (REÉR, fonds de pension, etc.) sera investi à l’étranger d’ici quelques années.

Si votre réticence à investir davantage à l’étranger est fondée sur les possibilités que le dollar canadien continue à s’apprécier et provoque des pertes de change qui nuiront à vos investissements, sachez qu’il est maintenant très facile d’investir à l’étranger, tout en vous prémunissant contre les variations du taux de change. Parlez-en à votre conseiller financier!

Suite à des informations qui nous ont été livrées par le groupe d’Enquête et Sécurité KPMG inc., voici une chronique au sujet des fraudes et des arnaques les plus fréquentes et des moyens de prévention pour éviter de se laisser tromper.

La fraude par paiement anticipé

La technique utilisée consiste à obtenir un ou plusieurs paiements (en argent comptant, par chèque ou par carte de crédit) pour des produits ou des services inexistants ou dont la valeur n’est nullement équivalente au prix payé. Les fraudeurs agissent à distance et utilisent généralement le téléphone et des casiers postaux. Une fois que les personnes fraudées réalisent que l’entreprise n’existe pas, il leur est impossible de retracer les fraudeurs et leur argent est perdu.

Pour se prémunir contre ces techniques, il est fortement conseillé de :

  1. ne jamais traiter à distance, à moins d’amorcer soi-même la transaction;
  2. prendre bien soin de vérifier l’existence de l’entreprise, son siège social, sa notoriété et sa réputation;
  3. redoubler de prudence lorsqu’on est invité à signer un contrat d’achat qui prévoit des paiements échelonnés et à donner le numéro d’une carte de crédit.

Des lettres du Nigéria ou d’autres pays étrangers

Plusieurs personnes reçoivent une lettre ou un courriel provenant d’un pays étranger (très souvent le Nigéria) et se voient proposer une participation à une importante et discrète sortie de fonds du pays concerné. Selon les promoteurs de l’offre, cette opération, qui se chiffre à plusieurs millions de dollars, ne peut être effectuée normalement, et ce, pour des raisons d’ordre légal ou politique; d’où la promesse d’une importante commission (quelques millions de dollars) à ceux qui acceptent d’y collaborer.

Pour faciliter ce transfert de fonds, les personnes sollicitées doivent investir une somme « minime », en l’occurrence quelques dizaines de milliers de dollars, afin d’acquitter certains frais judiciaires, de payer certaines taxes, des pots de vin, etc. Les futurs collaborateurs sont alors priés de transmettre des renseignements bancaires pourtant confidentiels.

Cette sortie de fonds étant purement fictive, les personnes qui acquiescent à l’offre et fournissent les renseignements demandés se font littéralement plumer, sans aucune possibilité de revoir un jour la couleur de leur argent.

L’appât est trop gros pour que quiconque morde à ce genre d’hameçon? Détrompez-vous! La GRC estime que les Canadiens ont perdu environ 30 millions de dollars dans ce type de fraude, et que 10 000 à 15 000 lettres de ce genre ont circulé au pays au cours des 10 dernières années.

Pour éviter de tomber dans un tel piège :

  1. il ne faut jamais répondre à ce genre de lettres « urgentes et confidentielles », si convaincantes soient-elles;
  2. il faut s’abstenir de fournir quelque renseignement personnel que ce soit (coordonnées, numéro de compte de banque, etc

Les personnes qui reçoivent une correspondance de cette nature feraient d’ailleurs œuvre utile en la transmettant sans délai au centre d’appels de la GRC PhoneBusters (téléphone sans frais :1 888 495-8501; ou par télécopieur :1 888 654-9426; ou par courriel :info@phonebusters.com)

Vente de titres fictifs à haut rendement

Le stratagème consiste à vendre des titres inexistants. Pour y parvenir, les fraudeurs font miroiter des rendements nettement supérieurs à ceux du marché, en prétextant que ce type d’investissement est généralement réservé aux investisseurs institutionnels (lettres de crédit, billets ou billets de banque «bank notes», etc.) ou aux transactions extraterritoriales (offshore).

Dans certains cas, l’argent recueilli auprès des derniers investisseurs sert à verser les premiers paiements d’intérêt aux acheteurs initiaux, et ce, dans le seul et unique but d’« endormir » ces derniers et leurs proches et de les convaincre de réinvestir. Un jour ou l’autre, les victimes réalisent que les vendeurs sont introuvables, que leurs titres n’ont aucune valeur et que leur capital est perdu.

Pour éviter de se faire prendre de cette façon, il est fortement recommandé de :

  1. ne traiter qu’avec des maisons et des personnes qui détiennent les permis de pratique requis et qui sont agréés par les instances réglementaires, comme la Commission des valeurs mobilières du Québec (CVMQ), le Bureau des services financiers du Québec (BSF), etc.;
  2. s’assurer de bien comprendre la nature de l’investissement, en exigeant le prospectus et en faisant les vérifications requises auprès de la CVMQ;
  3. consulter un professionnel.

En cas de doute, il est toujours préférable de s’abstenir.

Systèmes pyramidaux

Mis au point en 1900 par un dénommé Charles Ponzi, ce système d’investissement à paliers fait encore trop de victimes, un siècle plus tard!

Similaire aux chaînes de lettres, son principe consiste à recruter des participants qui adhèrent en payant un montant à leurs prédécesseurs dans l’organisation, et qui recrutent à leur tour d’autres participants. Ces derniers rémunéreront eux aussi leurs prédécesseurs dans la pyramide et recruteront à leur tour d’autres participants, etc.

Le principe de croissance exponentielle assure des entrées de fonds rapides et impressionnantes à ceux qui mettent la pyramide sur pied. Par contre, le plafonnement inévitable du recrutement finit toujours par détruire le système… et les investissements des participants!

Ce système est toujours voué à l’échec car, comme le démontre le diagramme ci-dessous, une pyramide de cinq personnes doit comprendre, au 10e niveau, près de 10 millions de participants.

5
25
125
625
3 125
15 625
78 125
390 625
1 953 125
9 765 625

Dans ce genre de fraude, les conseils de prévention à suivre sont les suivants :

  1. ne jamais investir dans un système qui nécessite ou bonifie le recrutement d’investisseurs;
  2. s’assurer de bien comprendre la nature du produit;
  3. se renseigner auprès des autorités réglementaires ou faire effectuer une vérification indépendante.

Le vol d’identité

Dans ce cas-ci, les fraudeurs usurpent l’identité de quelqu’un pour commettre une fraude ou obtenir du crédit. Pour ce faire, ils accumulent les renseignements nécessaires à leur crime (numéro d’assurance sociale, date de naissance, adresse, numéro de compte bancaire, etc.).

Pour y arriver, tous les moyens sont bons : vol de porte-document, sondage postal bidon, fouille des poubelles, vol de courrier dans la boîte aux lettres du destinataire. Dans certains cas, les fraudeurs privilégient une approche directe, comme une fausse vérification téléphonique de la part de « votre banque » ou de « votre compagnie de carte de crédit ». Depuis peu, ils obtiennent également ces renseignements au moyen de courriels fictifs de « votre fournisseur Internet ».

Avec toutes ces informations en mains, un « bienfaiteur » est en mesure de commettre facilement une fraude, d’obtenir aisément du crédit, etc. Ce n’est souvent que plus tard que la victime réalise avec stupeur que de nombreux prêteurs sont à sa recherche… et que son dossier de crédit comporte beaucoup plus de pages qu’elle ne le croyait!

Pour se prémunir contre ce type d’arnaque, il faut :

détruire ses relevés bancaires, reçus de guichet, comptes de cartes de crédit, préférablement à l’aide d’une déchiqueteuse… ou dans le foyer!;

dans tous les cas de vol ou de perte de documents, aviser sans attendre toutes les sociétés concernées (banques, cartes de crédit, etc.);

rapporter sans délai aux institutions concernées toutes les transactions non autorisées, si minimes soient-elles;

vérifier annuellement son dossier de crédit et, s’il y a lieu, le faire corriger.

Promotion frauduleuse d’un titre

Les fraudeurs achètent une grande quantité d’actions d’une petite société, peu connue et cotée en bourse. Ensuite, ils font une promotion massive de cette société, par voie de publicité, de communiqués ou de lettres financières frauduleuses.

Les investisseurs commencent alors à s’intéresser au titre de la société. Ils le recommandent et achètent des actions, ce qui pousse à la hausse la valeur de ces dernières. Plus la valeur monte, plus les investisseurs s’y intéressent et plus le titre monte. Puis vient le moment où les fraudeurs vendent en masse leur position. Résultat? Le titre s’effondre et tous les autres investisseurs perdent. Il ne reste plus aux fraudeurs qu’à recommencer avec un autre titre.

Grâce à Internet, qui facilite la transmission de renseignements de toutes sortes et qui garantit l’anonymat des promoteurs, cette vieille technique a repris récemment du poil de la bête.

À cet égard, les recommandations suivantes s’imposent :

toujours faire affaire avec des maisons ou des professionnels reconnus;

se méfier de la publicité, des communiqués ou des lettres financières provenant d’« on ne sait où »;

vérifier la valeur des informations reçues;

toujours demeurer conscient du caractère hautement spéculatif des titres de petites sociétés peu connues.

La fraude immobilière

Dans ce cas-ci, les arnaqueurs vendent une propriété, un terrain, un « temps partagé » (time sharing) ou tout autre type d’investissement immobilier, au pays ou à l’étranger. Bien entendu, l’offre est exceptionnelle et des plus attrayantes.

On exerce une pression intense sur les victimes pour qu’elles agissent très rapidement, prétextant que les quantités sont limitées, les prix à la hausse… et le notaire, disponible immédiatement! Outre cette pression indue du vendeur, le contrat est généralement ambigu et le délai de réaction très très court.

Si, par « bonheur », l’investisseur se retrouve avec une propriété immobilière qui existe vraiment, la valeur de cette dernière ne correspond nullement à l’importance de l’investissement.

Comment se protéger contre ce type de fraude?

  1. se méfier des photos et visiter les lieux;
  2. s’informer sur les revenus de location et sur la disponibilité des services promis;
  3. obtenir une évaluation d’un tiers expert indépendant;
  4. vérifier le zonage et les règlements relatifs à la construction, incluant les permis;
  5. vérifier la réputation et l’accréditation du courtier immobilier;
  6. ne jamais signer sous pression.

La vente d’œuvres d’art ou d’objets de valeur

Après avoir fait de nombreuses « victimes » parmi les médecins, cette fraude est réapparue récemment. Les toiles de peintres célèbres ont cependant fait place aux objets de valeur tels que les meubles anciens.

Les fraudeurs abordent leurs victimes en leur offrant d’acheter un objet dont le potentiel de revente est très intéressant. À prime abord, l’investissement pour acquérir un premier objet est raisonnable. Laissé en consignation aux fraudeurs, cet objet est vite revendu (fictivement), avec un gain intéressant qui n’est cependant jamais versé à l’investisseur. En effet, le vendeur convainc son client de réinvestir le tout dans l’achat d’un autre objet encore plus prometteur.

Après quelques achats et rachats fictifs très profitables qui ne servent qu’à gagner la confiance de leurs victimes, les fraudeurs proposent un objet qui nécessite cette fois un investissement additionnel important. Les personnes qui se laissent séduire sont alors les propriétaires « théoriques » d’un magnifique objet qui ne sera plus jamais revendu. La très grande majorité des victimes finissent par découvrir que tous ces magnifiques objets ont été vendus à plusieurs personnes à la fois et que leurs valeurs ne sont aucunement comparables à l’importance des sommes investies.

Pour éviter de se retrouver dans une situation aussi fâcheuse, il est impératif de :

  1. faire affaire avec des galeries respectables (il ne s’agit cependant pas d’une garantie absolue);
  2. faire évaluer l’objet par un tiers expert indépendant;
  3. se méfier des photos et vérifier le parcours de l’objet au cours des dernières années;
  4. ne jamais se fier aux catalogues des ventes à l’encan pour établir la valeur du bien.

En guise de conclusion

L’imagination des fraudeurs n’a pas de limites, comme en font foi la multitude de techniques de plus en plus perfectionnées qu’ils mettent au point. Les plus récentes consistent à substituer une carte de débit au guichet (les personnes âgées en sont les principales victimes), ou encore à annoncer, par télémarketing, un gain à la loterie qu’il est possible de toucher à la condition d’envoyer un montant d’argent pour couvrir les taxes, impôts, droits de transfert et frais de livraison… d’un gros lot qui s’avère fictif.

La liste des techniques frauduleuses que nous avons dressée dans ces deux articles est loin d’être exhaustive. Il en existe plusieurs variantes, parmi lesquelles il faut souligner le retrait du REER sans imposition, la vente de publicité qui ne sera jamais produite, le don à un organisme de charité bidon.

À la lumière de ce qui précède, nous pouvons tirer les leçons suivantes :

  1. Toujours faire affaire avec des institutions et des individus reconnus et dûment agréés par les instances appropriées ;

Se méfier des investissements qui comportent des promesses de rendement supérieur au marché ;

Toujours vérifier et concilier ses états de compte (banque, carte de crédit, etc.) ;

Détruire, avant de les jeter, les documents contenant des informations qui peuvent être utilisées par des fraudeurs et ne jamais fournir de renseignements financiers personnels ;

Craindre les contrats ambigus et fuir les investissements nébuleux ;

Ne pas hésiter à consulter un expert indépendant ;

Agir avec la plus grande prudence dans les transactions à distance, que ce soit par Internet ou téléphone; ne jamais s’engager si l’on n’a pas amorcé soi-même la transaction et, surtout, ne jamais payer d’avance un produit ou un service ;

Ne jamais signer de promesse d’achat ni de contrat sous la pression ;

Ne jamais adhérer à des systèmes nécessitant le recrutement d’autres personnes ;

Utiliser son gros bon sens (GBS) et se méfier en tout temps de ce réflexe très humain qu’est l’avidité.

Porter plainte, c’est capital !

Il est très important de porter plainte auprès des corps policiers lorsqu’on est victime d’une fraude. Contrairement à ce que croient la majorité des victimes, cette situation n’a rien de honteux.

Des sites Internet pour vous informer

Les sites Internet suivants fournissent de nombreuses informations pertinentes sur les fraudes économiques :

Gendarmerie royale du Canada
www.rcmp-grc.gc.ca et www.phonebusters.com

Industrie Canada
http://strategis.gc.ca

Autorité des marchés financiers
www.lautorite.qc.ca

Service de police de la Ville de Montréal
http://www.spvm.qc.ca/

Le début de l’année est une période propice pour porter une attention particulière à la planification de sa retraite. L’an 2006, que nous vous souhaitons florissante, n’échappe pas à cette règle de prudence et de sagesse.

Un REER, c’est un outil d’épargne qui permet de bénéficier d’avantages fiscaux très intéressants. Outre une déduction du revenu imposable établie en fonction des cotisations versées, le détenteur d’un REER profite de revenus non imposés, et ce, tant et aussi longtemps que les sommes d’argent investies demeurent dans le régime.

En ce qui concerne la déclaration de revenus pour l’année 2005, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2006. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 2004, jusqu’à un maximum de 16 500 $, moins le facteur d’équivalence (FE) dans le cas des personnes qui participent à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différé aux bénéfices.

Nombre d’années
rendement
6%
7%
8%
10
230 532 $
243 929 $
258 151 $
15
407 097 $
443 653 $
483 851 $
20
643 380 $
723 775 $
815 478 $
25
959 580 $
1 116 662 $
1 302 748 $
30
1 382 728 $
1 667 705 $
2 018 707 $
35
1 948 994 $
2 440 572 $
3 070 685 $

Attention aux honoraires de gestion !

Face à deux fonds équilibrés similaires offrant un rendement comparable, mais dont les honoraires de gestion sont respectivement de 1 % pour le premier et de 3 % pour le second, le premier fond s’avère plus avantageux, car la différence de 2 % profite au portefeuille de l’investisseur. Dans l’exemple ci-dessus, l’actif accumulé après 35 ans aurait été supérieur de 58 % (3,1 millions $ contre 1,9 million $).

Même si l’on cotise à la dernière minute, il est important de s’informer des honoraires de gestion, à défaut de quoi on risque de se pénaliser.

Cotiser dans le REER de son conjoint

Si le revenu d’une personne est supérieur à celui de son conjoint à la retraite, elle aurait avantage à considérer la possibilité de cotiser au REER de ce dernier.

En pratique, elle verserait des cotisations dans le REER de son conjoint jusqu’à concurrence du montant maximal auquel elle a droit, sans réduire pour autant ses propres droits de cotisation. Elle bénéficierait ainsi d’une déduction identique à celle qu’elle aurait obtenue si elle avait cotisé à son propre REER.

Toutefois, lorsque le temps sera venu d’encaisser le REER, seul le détenteur du régime (le conjoint, le cas échéant) sera imposé sur le montant du retrait. En supposant que ses revenus annuels soient inférieurs, l’impôt à payer sera alors moindre que si le retrait avait été fait de son REER. De plus, si le conjoint est plus jeune que la personne qui contribue, l’argent pourra demeurer dans le REER plus longtemps, la limite étant fixée à la fin de l’année où le détenteur atteint l’âge de 69 ans. Pourquoi ne pas en profiter ?

Cotiser en 2006 et demander la déduction plus tard

Beaucoup d’investisseurs l’ignorent, mais il est possible de cotiser, dès le début de l’année, à un REER pour l’année d’imposition en cours. Pour 2006, le maximum permis est de 18 000 $, et il sera de 19 000 $ en 2007, de 20 000 $ en 2008, de 21 000 $ en 2009, et de 22 000 $ en 2010. Par la suite, ce plafond sera indexé annuellement.

Si vous prévoyez déclarer un revenu faible en 2006, vous pourriez avoir avantage à cotiser le maximum permis au REER, et ce, malgré votre taux d’imposition peu élevé (congé de maternité, congé sabbatique, retour aux études, etc.). La raison est fort simple : même si vous contribuez à votre REER en 2006, vous n’êtes pas tenu pour autant d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition correspondante. Vous pourriez, par exemple, faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque votre taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Votre retour d’impôt n’en sera alors que plus important.

Cette astuce est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, mais dont les revenus limités sont susceptibles d’augmenter de façon significative dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.

Avant de reporter une déduction REER à une année ultérieure, il est recommandé d’effectuer une simulation fiscale afin de bien évaluer toutes les répercussions de cette décision. En effet, il ne faut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour connaître l’économie d’impôt inhérente à une cotisation à un REER. Il faut également tenir compte des nombreux crédits d’impôts et autres allégements fiscaux qui sont partie intégrante du régime fiscal et qui, à compter d’un certain seuil de revenu, sont restreints, voire carrément éliminés.

Vos droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?

Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent ajouter, à leur REER, une somme correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.

Un « coussin », ça fait toujours du bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, et ce, sans pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt, tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle des droits de cotisation sont possibles.

 


En tout temps, nous vous invitons à prendre contact avec les membres de notre équipe pour obtenir de plus amples renseignements sur le REER ainsi que sur les autres produits et services financiers disponibles.

 

En vertu d’un partenariat conclu en 2002 entre la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et l’Association des Optométristes du Québec (AOQ), les membres de l’Association ont accès à toute la gamme de produits et services financiers offerts par Les Fonds d’investissement FMOQ inc., dont les Fonds FMOQ. De récents scandales financiers ayant miné la confiance de plusieurs investisseurs, les membres de l’Association doivent savoir que les personnes qui achètent des parts des Fonds FMOQ bénéficient d’une protection très solide, en raison notamment de la propriété exclusive et du contrôle constant que la FMOQ exerce sur les diverses sociétés administrant ses fonds communs de placement. Le texte qui suit explique pourquoi les investisseurs peuvent faire confiance aux Fonds FMOQ, en particulier les membres de l’AOQ qui jouissent également du privilège de pouvoir compter sur la présence de Dr Mathieu Proulx, secrétaire de l’Association, au Comité de placement des Fonds FMOQ.

L’actualité récente a été marquée par plusieurs scandales financiers qui ont fait perdre potentiellement plusieurs millions de dollars aux investisseurs de certains fonds communs de placement. À juste titre, plusieurs clients sont inquiets quant à l’efficience des mesures de sécurité visant à empêcher de telles arnaques. Sans nous prononcer sur cette question précise, nous souhaitons tout de même vous mentionner les raisons qui vous permettront de croire qu’une telle situation ne peut se produire chez nous.

Propriété des sociétés intervenantes

Toutes les sociétés assurant les opérations de gérance et de distribution des Fonds FMOQ, soit la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. et Les Fonds d’investissement FMOQ inc., sont la propriété exclusive* de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Aucun intervenant externe, dont les objectifs financiers ou moraux sont ou seraient incompatibles avec ceux de la FMOQ, ne détient de participation dans le capital-actions de ces sociétés.

Composition des conseils d’administration

Chacun des conseils d’administration des sociétés susmentionnées est composé en majorité de membres de la FMOQ, dûment nommés par elle. Pour remplir adéquatement sa mission de veiller aux intérêts des membres de la FMOQ, chaque conseil s’est adjoint des membres externes, en l’occurrence des spécialistes aguerris en gestion, en finances et en placement. Ces membres sont minoritaires et aucun d’eux n’est actionnaire ou employé des sociétés concernées. En conséquence, les orientations et les décisions des conseils sont fixées ou prises en toute connaissance de cause, dans le seul et unique intérêt des participants aux Fonds FMOQ.

Distributeur exclusif des Fonds FMOQ

La promotion et la vente des Fonds FMOQ ne s’effectuent que par l’intermédiaire de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. Nous évitons ainsi que des représentants mal intentionnés, ou ne respectant pas l’approche de neutralité et d’impartialité que nous exigeons de nos conseillers et représentants, utilisent les Fonds FMOQ pour berner ou mal servir notre clientèle.

Gestionnaires de portefeuille externes

Tous les gestionnaires des Fonds FMOQ sont des sociétés externes qui sont choisies par le conseil d’administration de la Société de gérance des Fonds FMOQ inc. Cette sélection est basée sur leurs compétences, leurs expertises, leur réputation et divers critères visant à assurer leur intégrité et, bien entendu, leur capacité de générer des rendements intéressants. Les investissements effectués par nos gestionnaires sont encadrés par des politiques de placement strictes qui interdisent, entre autres, d’investir dans des sociétés appartenant à ces gestionnaires ou auxquelles ils sont apparentés. Comme aucune partie des actifs des Fonds FMOQ n’est gérée ou sous le contrôle de personnes travaillant pour des sociétés responsables des Fonds FMOQ, tout risque d’investissement dans des sociétés fictives ou non autorisées est presque inexistant. Dès lors, le personnel des sociétés responsables des Fonds FMOQ veille à ce que les politiques de placement et les mandats des gestionnaires soient respectés et fructueux.

Assujettissement aux normes et contrôle de l’Autorité des marchés financiers (AMF)

À l’instar de tous les producteurs et distributeurs de fonds communs de placement, et malgré le fait que les Fonds FMOQ s’adressent à une clientèle restreinte, les Fonds FMOQ, leur promoteur et leur distributeur sont assujettis aux mêmes normes, exigences et contrôles des diverses autorités réglementaires, dont celles de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Bien que cet élément n’ait pas empêché certains scandales financiers et malgré le fait que certaines voix laissent entendre que l’efficacité de l’AMF est discutable, nous sommes en mesure d’affirmer, en tant que société assujettie, que ces normes, exigences et contrôles permettent d’ores et déjà l’élimination de plusieurs possibilités de fraudes, et qu’elles ont tout de même permis de stopper des détournements de fonds. De plus, il est à prévoir que de nouveaux règlements seront adoptés pour éliminer la répétition de telles arnaques.

Vérificateur externe indépendant

Comme il se doit, le vérificateur externe des Fonds FMOQ est totalement indépendant du personnel des sociétés assumant la gérance et la distribution des Fonds FMOQ. Il est important de souligner que la firme de vérification a été choisie par le conseil d’administration et qu’elle n’a de comptes à rendre qu’a ce dernier. En aucun temps son mandat ou ses honoraires ne peuvent être mis en cause par un membre du personnel des sociétés travaillant pour le compte des Fonds FMOQ. La vérification ne vise donc qu’à assurer la protection des investissements des participants. De plus, il est important de mentionner qu’outre les vérifications d’usage sur l’exactitude et la conformité des états financiers des Fonds, des vérifications additionnelles assurent le respect et l’efficience des règles de contrôle internes de ces sociétés. Cette démarche a notamment pour objectif de garantir l’application des principes reconnus de séparation des tâches. Des vérifications directes sont faites régulièrement auprès de clients afin de garantir la validité des relevés produits par le gérant des Fonds FMOQ. Ces contrôles sont plus rigoureux que ceux requis par les autorités réglementaires et ils permettent de prévenir toute anomalie d’opération.

Gardien de valeurs reconnu

Le fournisseur choisi pour effectuer la garde des valeurs des Fonds FMOQ est une société reconnue pour son expertise et l’efficience de ses contrôles internes. Comme pour tous les autres fonds communs de placement, cette société n’est pas fiduciaire des Fonds FMOQ parce qu’elle ne reçoit pas directement l’argent des investisseurs. Cela ne l’empêche toutefois pas d’effectuer un contrôle rigoureux sur l’ensemble des valeurs des portefeuilles des Fonds. Les participants aux Fonds FMOQ ont donc la certitude d’une part, que les actifs des Fonds ne sont investis que par les gestionnaires mandatés et, d’autre part, que les entrées et sorties de fonds ne peuvent être effectuées que par et dans le compte en fiducie de la Société de gérance des Fonds FMOQ inc.

Frais de gestion

Les seuls frais imputés aux Fonds FMOQ sont les honoraires de gestion indiqués dans le prospectus. Aucuns autres honoraires (de consultation, etc.) pouvant diminuer leur valeur ne sont imputés aux Fonds. Le conseil d’administration de laSociété de gérance des Fonds FMOQ inc. veille d’ailleurs de très près à ce que les ratios des frais de gestion (RFG) des Fonds demeurent parmi les plus bas de l’industrie, évitant du même coup que ces frais amoindrissent les rendements obtenus.

Pour conclure

À la lumière des remarques précédentes, nous sommes confiants que les actifs des participants aux Fonds FMOQ sont bel et bien protégés. À cet égard, la propriété exclusive et le contrôle de la FMOQ sur les diverses sociétés administrant les Fonds FMOQ constituent la meilleure garantie qui soit.

Nous déplorons que des personnes sans scrupule aient agi de façon honteuse et, par le fait même, éclaboussé l’ensemble de l’industrie des fonds communs de placement. Cette situation regrettable ne doit pas faire perdre de vue les nombreux avantages de cet outil financier, notamment sur les plans de la diversification, de la gestion professionnelle, de la facilité de transaction et des frais de gestion. Comme pour toutes les décisions de cette nature, la vigilance demeure de mise : dans le domaine des services financiers plus que dans tout autre, il ne faut jamais faire confiance au premier venu. L’implication directe dans la gestion des Fonds FMOQ par la FMOQ, dont les objectifs coïncident avec ceux de ses membres, demeure un précieux gage de confiance pour les investisseurs. Profitez-en!

* Les sociétés Société de gérance des Fonds FMOQ inc. et Les Fonds d’investissement FMOQ inc. sont la propriété de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) par le biais de la Société de services financiers Fonds FMOQ inc., une filiale à part entière de la FMOQ.

Un REER de un million de dollars est-il suffisant pour financer sa retraite ? La réponse dépend du niveau de vie que l’on désire maintenir pendant cette période et du moment où elle commence.

Prenons le cas d’une personne qui prend sa retraite aujourd’hui et qui dispose, comme seule et unique source de revenus, d’un REER de un million de dollars. Si cette personne retire 75 000 $ par année de son REER, son taux d’imposition effectif sera tout près de 33 %, ce qui lui permettra de dépenser 50 000 $ par année. Il faudra également tenir compte du fait que cette somme devra augmenter au fil des ans pour éviter que le pouvoir d’achat de ce nouveau retraité ne s’effrite avec le temps et l’inflation.

En obtenant un rendement de 6 % sur ses investissements et en supposant un taux d’inflation de 2 % (donc un rendement net de 4 %), le niveau de vie de cette personne aura comme conséquence d’épuiser le capital dans 19 ans. Fait à noter : en abaissant le rendement espéré de 2 %, la durée du capital serait réduite de 3,5 ans. Ainsi, avec un rendement de 4 % et un taux d’inflation de 2 %, le capital serait épuisé dans un peu plus de 15 ans.

Il faut rappeler qu’en 1970 le Nord-Américain moyen prenait sa retraite à 65 ans et vivait jusqu’à 72 ans. La période de la retraite était donc de 7 ans. Les temps ont tellement changé que l’âge moyen de la retraite, en 1990, avait baissé à 62 ans, tandis que l’espérance de vie avait fait un bond important à 85 ans. En deux décennies, la durée de la retraite est donc passée de 7 à 23 ans.1

Il est plutôt dangereux de se fier uniquement aux statistiques relatives à l’espérance de vie pour planifier un départ à la retraite. Dans le cas d’un couple de 65 ans, par exemple, il y a plus d’une chance sur trois qu’un des deux conjoints survive jusqu’à l’âge de 90 ans.

Dans l’exemple mentionné ci-dessus, notre retraité retirait 7,5 % de la valeur de son REER, soit 75 000 $ sur une somme totale de un million de dollars. Il appert que ce pourcentage sera probablement trop élevé pour la plupart des nouveaux retraités, d’autant plus que les spécialistes insistent de plus en plus, dans leurs recommandations, sur la nécessité de préserver le capital et de faire preuve de prudence dans le choix de ses placements.

La volatilité des rendements est un autre facteur qui peut s’avérer néfaste, étant donné qu’à compter de sa retraite, une personne se retrouve dans une phase de décaissement. C’est pourquoi nous sommes d’avis qu’en général, un nouveau retraité ne devrait pas retirer plus de 5 % de son capital de retraite la première année, afin de pouvoir augmenter ses retraits futurs avec l’inflation, tout en maintenant son capital intact le plus longtemps possible.

Pour un investisseur disposant d’un portefeuille de un million de dollars, et toujours en supposant qu’il soit assujetti à un taux d’imposition effectif de 33 %, cela signifie concrètement un retrait de 50 000 $ du REER pour un revenu après impôts de 33 500 $, ou 2 800 $ par mois à dépenser.

À vous maintenant, lecteurs et lectrices, de déterminer si un REER de un million de dollars est suffisant pour prendre sa retraite.

Remarque

Dans cet article, ont été volontairement omises les autres sources de revenus de retraite dont peut bénéficier une personne retraitée, en l’occurrence le régime des rentes du Québec, le régime complémentaire de retraite d’un employeur, etc. Il est toujours préférable de consulter un planificateur financier pour obtenir un portrait complet de sa situation personnelle.


Ce graphique suppose que les sommes retirées augmentent avec l’inflation (2 % dans cet exemple).

1 Source : Institut canadien de la retraite

 


 

 

Parmi les questions posées par les participants aux Fonds FMOQ, trois reviennent souvent :

1. Qu’est ce que la valeur unitaire (ou cote) d’une part ?
2. Comment cette valeur est-elle établie ?
3. Pourquoi ne peut-on pas acheter une part à la dernière valeur unitaire connue ?

Qu’est-ce que la valeur unitaire d’une part ?

En premier lieu, il faut rappeler qu’un participant qui investit dans un fonds commun de placement acquiert des unités (appelées aussi  » parts « ) de ce fonds. Le nombre de parts correspond au montant de l’investissement du participant, divisé par la valeur unitaire établie le jour où cet investissement est effectué.

On obtient la valeur unitaire d’une part en divisant la valeur, sur le marché, de l’ensemble du portefeuille de placements du fonds, par le nombre de parts en circulation le jour de l’évaluation, avant les achats et les ventes de ce jour. Le calcul de la valeur unitaire d’un fonds doit être fait de façon régulière et périodique (chaque jour ou chaque semaine), conformément aux règles relatives aux fonds communs de placement. C’est le gérant du fonds qui détermine la fréquence, en fonction du volume de transactions, du niveau de l’actif et des coûts.

La valeur unitaire revêt une grande importance pour l’investisseur car elle lui permet de :

1. savoir le nombre de parts que son capital lui a permis d’acheter ;
2. suivre l’évolution de son investissement ;
3. connaître le nombre de parts vendues pour le capital qu’il a retiré.

Comment la valeur unitaire d’une part est-elle établie ?

Pour obtenir la valeur unitaire d’une part, le fiduciaire du fonds détermine la valeur marchande (le prix de vente) de chacun des titres du portefeuille. Pour ce faire, il consulte différentes banques de données contenant, entre autres renseignements, le prix quotidien des actions cotées à la fermeture de la Bourse, le prix des transactions d’obligations, etc. Dans certains cas, par exemple pour les titres qui s’échangent moins, le fiduciaire fait une évaluation à l’aide d’éléments comparables ou en consultant des courtiers.

Par la suite, il additionne ces valeurs avec celles des autres éléments de l’actif du fonds (encaisse, revenus à distribuer, comptes à recevoir, etc.). Il soustrait ensuite de ces valeurs celles des éléments du passif du fonds (dépenses et autres comptes à payer, etc.). Il obtient alors l’actif net total du fonds. Dans le cas d’un fonds de marché monétaire, les revenus ne sont pas inclus dans le calcul de la valeur unitaire puisqu’ils sont attribués au compte de chaque participant à chaque calcul de la valeur unitaire et versés selon la fréquence convenue. Il ne lui reste plus qu’à diviser cet actif net total par le nombre de parts en circulation avant les transactions en attente (achats et ventes). Il obtient ainsi la juste valeur marchande de la part, à la date où elle est calculée.

Pourquoi ne peut-on pas acheter une part à la dernière valeur unitaire connue ?

Parce que les marchés évoluent sans cesse, la valeur marchande d’une part change tous les jours. Il est donc juste et équitable, pour tous les participants :

  • que celui qui souhaite acheter de nouvelles parts du fonds paie la juste valeur
    marchande de la part au moment où il effectue son investissement ;
  • que celui qui souhaite vendre ses parts en obtienne la juste valeur marchande
    au moment où il se retire ;
  • que celui qui demeure dans le fonds soit assuré que toutes les parts du fonds,
    qu’elles soient échangées ou non, soient traitées de façon identique.

Mais pourquoi la situation est-elle différente entre une part d’un fonds commun de placement et un titre boursier ?

On compare souvent l’achat de parts de fonds communs de placement à une acquisition d’actions cotées à la Bourse. Dans ce dernier cas, on croit connaître à l’avance le prix de la transaction. En effet, parce que l’opération ne porte que sur un seul titre et que les marchés boursiers font connaître, continuellement, le prix des transactions effectuées, l’estimation des prix d’achat ou de vente est plus facile, plus rapide et plus précise. Cependant, dans les faits, le prix réel d’achat ou de vente n’est connu qu’une fois la transaction conclue.

La valeur unitaire des parts des Fonds FMOQ

Compte tenu des volumes de transactions effectuées, du niveau des actifs des fonds, des objectifs d’investissement à long terme (et non de spéculation à court terme) et de sa volonté de maintenir les coûts au plus bas niveau possible, le gérant des Fonds FMOQ a opté, comme plusieurs autres gérants de fonds communs de placement s’adressant à des groupes spécifiques, pour une évaluation hebdomadaire des fonds.

Une question vous tracasse ?

Nous vous rappelons que nos conseillers sont à votre entière disposition. Pour en savoir davantage sur les Fonds FMOQ et sur l’ensemble des produits et services financiers qui vous sont offerts, vous pouvez prendre contact avec eux du lundi au vendredi, entre
8h30 et 16h30.

1111-1440, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal (Québec) H3G 1R8
Téléphone : (514) 868-2081 ou 1 888 542-8597 ; Télécopieur : (514) 868-2088

740-2954, boul. Laurier, Sainte-Foy (Québec) G1V 4T2
Téléphone : (418) 657-5777 ou 1 877 323-5777 ; Télécopieur : (418) 657-7418

Courriel : info@.fondsfmoq.com
Site Internet : www.fondsfmoq.com

Lignes d’information automatisées : (514) 868-2087 ou 1 800 641-9929

En général, la gestion d’un portefeuille repose sur deux éléments essentiels : la tolérance au risque et l’horizon de placement. Dans cette chronique, nous traitons de l’importance de bien définir son horizon de placement et, surtout, de ne pas se laisser distraire par les fluctuations temporaires de marché.

Qu’est-ce que l’horizon de placement ?

Il s’agit de la date à laquelle une partie ou la totalité d’un portefeuille doit être liquidée afin de respecter les obligations pour lesquelles le placement a été effectué. Par exemple, l’horizon d’un placement en vue de la retraite est défini par le nombre d’années entre l’âge de l’investisseur et la date où il prévoit prendre sa retraite. Toutefois, l’horizon de placement peut être défini autrement, car il est lié à l’objectif du placement. Ainsi, la date prévue pour l’achat d’une résidence définira l’horizon de placement d’une épargne constituée à cette fin.

Pourquoi cet horizon est-il si important ?

La répartition des éléments d’actif d’un portefeuille entre les différentes classes et le choix des investissements sont fortement tributaires de l’horizon de placement. De façon générale, les investisseurs qui ont un horizon de placement à long terme peuvent se permettre d’assumer un niveau de risque plus élevé et se constituer un portefeuille de valeurs en conséquence. Par contre, les investissements avec un horizon de placement à moyen terme doivent être effectués selon un degré de risque modéré. Quant aux horizons de placement à court terme, c’est la sécurité du capital, et non sa croissance, qui doit être prise en compte.

Combien d’années un horizon de placement compte-t-il ?

De façon générale, la période de temps d’un horizon de placement à court terme est de un à trois ans, à moyen terme, de 3 à 5 ans, et à long terme, de plus de 5 ans. Comme un horizon de placement inférieur à un an vise un but spéculatif ou constitue une période de transition, il n’est pas, à proprement parler, un investissement.

Quelle est la répartition de portefeuille sous-jacente ?

Dans un horizon de placement à court terme, la sécurité du capital doit primer. Le portefeuille est donc constitué presque exclusivement de titres à revenus fixes (bons du trésor, obligations négociables). L’investisseur cherche à réduire au minimum la probabilité de perdre de l’argent et à augmenter le plus possible les revenus.

Dans un horizon à moyen terme, il faut constituer un portefeuille plus équilibré, constitué en partie de titres de croissance (actions canadiennes et internationales), complété d’une portion de titres à revenus fixes. Dans ce cadre, l’investisseur cherche un juste compromis entre la sécurité du capital et la croissance à moyen terme.

Dans un horizon à long terme, voire à très long terme, le portefeuille doit être composé presque exclusivement de titres de croissance à long terme. Les investissements en actions sur les marchés canadiens et internationaux constituent alors la plus grande partie du portefeuille.

Comment définir son horizon de placement ?

Compte tenu des éléments mentionnés précédemment, la définition de l’horizon de placement revêt une importance primordiale dans la composition d’un portefeuille. Il faut donc bien le définir. En conséquence, s’il s’avère difficile de déterminer précisément l’horizon de placement, il y aurait avantage à constituer plusieurs portefeuilles axés vers des horizons de placement différents.

Prenons, par exemple, le cas d’une personne qui prend sa retraite aujourd’hui, mais qui doit cependant attendre quelques années encore avant de toucher ses prestations des divers régimes publics ou privés de retraite (RRQ, régime de retraite de l’employeur, sécurité de la vieillesse, etc.). Puisqu’elle n’est pas obligée d’utiliser dès à présent le capital qu’elle a constitué en vue de sa retraite, cette personne pourrait le répartir en trois portefeuilles distincts, chacun répondant à des besoins précis et ayant des horizons de placement différents.

Le premier portefeuille pourrait être constitué des éléments d’actif nécessaires pour financer la retraite entre la date du dernier jour de travail et celle de l’admissibilité aux divers régimes publics ou privés (RRQ, régime de retraite de l’employeur, sécurité de la vieillesse, etc.). Comme l’horizon de placement de cette portion de l’actif se situe entre 0 et 5 ans, son capital doit être investi de façon très sécuritaire.

Le deuxième portefeuille pourrait être utilisé pour compléter les revenus des divers régimes de retraite publics et privés afin de maintenir le niveau de vie souhaité. Puisque cet horizon de placement varie entre 5 et 30 ans, selon l’espérance de vie, une répartition de portefeuille équilibré est tout à fait appropriée pour ces éléments d’actif. Il faudra cependant prévoir une évolution graduelle de la composition du portefeuille au cours des années. En effet, l’investisseur devra privilégier une répartition plus sécuritaire, au fur et à mesure que les sommes seront utilisées et que l’horizon de placement rétrécira.

Enfin, le troisième portefeuille pourrait regrouper l’argent que l’investisseur ne prévoit pas utiliser et qu’il souhaiterait léguer à ses héritiers. L’horizon de placement étant dès lors à très long terme, la constitution d’un portefeuille visant la croissance à long terme est appropriée. Et les héritiers n’en seront que plus heureux!

Pourquoi ne faut-il jamais perdre de vue son horizon ?

Une fois l’horizon de placement bien défini et la composition du portefeuille approprié effectuée, il ne faut pas se laisser distraire par les fluctuations et les rendements à court terme des marchés. Les rendements à court terme de certains placements de croissance peuvent être alléchants, à certaines périodes, en regard des rendements d’un portefeuille sécuritaire. Il faut cependant se rappeler que les fluctuations temporaires de ce type d’investissement demeurent incompatibles avec l’horizon de placement du portefeuille. À l’inverse, le détenteur d’un portefeuille ayant un horizon de placement à long terme, constitué en grande partie de titres de croissance, doit accepter les fluctuations temporaires de marché, ne pas céder à l’inquiétude ou à la panique et, surtout, ne jamais perdre de vue son horizon.

Spéculer, est-ce investir ?

Non! Spéculer, ce n’est pas investir. Un investissement repose sur un horizon de temps au cours duquel les titres acquis pourront donner leur potentiel de valeur. À l’inverse, spéculer, c’est jouer à court terme sur les fluctuations temporaires des marchés, sans égard à la valeur intrinsèque des titres acquis. Un investisseur souhaitant spéculer devrait le faire avec des éléments d’actif destinés à cette seule et unique fin, et non pas avec ceux qui sont réservés à la retraite ou à une utilisation à court terme.

Tout régime matrimonial revêt une dimension financière importante, car il régit les liens économiques entre les époux, notamment en ce qui concerne les biens acquis pendant la vie commune et ce qu’il en adviendra lors de la dissolution du mariage, que ce soit à la suite d’une séparation, d’un divorce ou du décès d’un des conjoints. Comme le régime matrimonial vise entre autres à assurer une protection future advenant une rupture ou un décès, il faut être conscient des conséquences inhérentes à celui que l’on a choisi (ou que l’on est sur le point de choisir).

Dans un langage clair et compréhensible, nous vous présentons, sous forme de vrai ou faux, un texte pertinent et utile qui aidera le lecteur à mieux comprendre ce sujet a priori complexe.

Bonne lecture !

Je peux renoncer au partage du patrimoine puisque je me suis marié civilement.

Faux. Que vous ayez fait un mariage civil ou religieux, cela ne fait aucune différence. Vous êtes obligatoirement assujetti au partage du patrimoine familial du moment que vous êtes marié.

Je suis marié et désire vendre un immeuble qui m’appartenait en totalité avant le mariage. Je devrai verser la moitié du prix de vente à mon épouse conformément aux dispositions relatives au patrimoine familial pendant le mariage.

Faux. Ce bien ayant été acquis en totalité avant le mariage, la valeur n’est pas partageable avec la conjointe.

Le partage du patrimoine familial s’applique en tout temps, à compter du moment où je suis marié.

Faux. Le partage du patrimoine familial s’applique dans les situations suivantes :
a) lors d’un jugement de séparation de corps (légal)
b) lors d’un jugement de divorce
c) lors de l’annulation du mariage
d) lors du décès.

Nous avons choisi le régime de la société d’acquêts lorsque nous nous sommes mariés. Ce régime ne nous avantage plus, malheureusement nous ne pouvons plus rien y changer.

Faux. Le régime matrimonial peut être modifié pendant le mariage. Pour ce faire, il faut consulter un conseiller juridique et faire le changement approprié à la situation du moment.

Je possède des placements non enregistrés sous forme de fonds de placement, d’actions et d’obligations. Je suis marié sous le régime de la séparation de biens. Je devrai les partager s’il y a rupture de l’union.
Faux. Les placements non enregistrés n’entrent pas dans la composition du patrimoine familial.

Je reçois un héritage que je décide d’investir dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Je devrai partager la valeur de ce REER en cas de divorce.

Faux. Tous les investissements provenant d’un héritage sont conservés par le détenteur en cas de divorce.

Je suis célibataire et j’investis dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Le années passent, le capital augmente et je me marie. En cas de séparation légale, le REER devra être partagé.

Faux. Les REER acquis avant le mariage ne sont pas partageables lors d’une séparation légale.

Je suis marié et je décède. Je lègue la totalité de mon REER à ma conjointe par testament. Ma conjointe devra payer des impôts sur le REER dont elle hérite.

Faux. Étant donné que vous êtes marié, votre conjointe héritière n’aura aucun impôt à payer si la pleine valeur de votre REER est transférée dans son REER.

Je vis en union libre depuis 20 ans et j’ai eu deux enfants avec ma conjointe. Nous décidons de nous séparer. J’ai droit à 50 % de la valeur de tous les biens puisque je suis copropriétaire de la maison et que tous les autres biens sont à nos deux noms.

Vrai. Un partage des biens est possible en union libre seulement quand les biens sont immatriculés aux noms des deux conjoints et ce, peu importe le nombre d’années de vie commune et que des enfants soient issus ou non de cette union.

Je souhaite me marier et je suis travailleur autonome. Je n’ai aucun choix à faire puisque le patrimoine familial prend effet au moment du mariage.

Faux. Il est essentiel de s’informer quant aux divers régimes matrimoniaux et à leurs répercussions financières pendant et après le mariage. Le régime matrimonial s’applique pendant le mariage et lors d’une rupture tandis que le patrimoine familial s’applique seulement lors de la rupture du mariage.