Exit le TSE 300
L’indice « phare » de la Bourse canadienne est sur le point de tirer sa révérence puisque la Bourse de Toronto a annoncé, au début de l’année, que l’indice composite TSE 300 serait remplacé par un nouvel indice, l’indice composite S&P/TSE. Le calcul de cet indice débutera le 1er mai 2002 tandis que le TSE 300 cessera d’être publié le 1er mai 2003.
Deux changements à noter
Le premier changement touche le nombre de titres composant l’indice. Contrairement à l’ancien indice qui devait toujours contenir 300 titres, le nombre de titres du nouvel indice sera flottant. On s’attend à ce qu’il soit composé d’environ 225 titres au départ, en raison de l’élimination des 75 titres les moins liquides. Ceux-ci ne représentaient d’ailleurs qu’environ 2 % de la capitalisation totale de l’indice. Il faut toutefois noter
que le nombre de titres du nouvel indice pourrait un jour être supérieur à 300, car toutes les entreprises répondant aux critères d’inclusion y trouveront leur place.
Le deuxième changement concerne la norme de classification des secteurs économiques. Le TSE 300 était composé de 14 secteurs alors que les titres des entreprises de l’indice S&P/TSE seront classés dans les 10 grands secteurs suivants :
1. Services publics
2. Énergie
3. Services financiers
4. Industries cycliques
5. Biens durables
6. Produits de consommation de base
7. Services
8. Ventes au détail
9. Santé
10. TechnologieCes secteurs sont les mêmes que ceux des deux principaux indices boursiers mondiaux que sont le S&P 500 (États-Unis) et le MSCI-EAEO (Europe/Asie).
Nous voyons d’un bon œil l’arrivée de ce nouvel indice de référence qui contiendra uniquement les titres des principales entreprises canadiennes cotées en Bourse, tout en permettant une meilleure comparaison sectorielle avec les autres indices boursiers mondiaux.
Le TSE 300 a beaucoup été critiqué, il y a quelque temps, notamment parce que le titre de Nortel représentait à lui seul plus de 30 % de l’indice. Dès lors, le TSE 300 n’était plus
une bonne référence pour l’investisseur ayant un portefeuille diversifié de titres canadiens, les fluctuations de l’indice étant dictées par un seul titre. La situation s’est finalement rétablie, le titre de Nortel ayant chuté de plus de 120 $ à moins de 8 $ au cours des deux dernières années. En conséquence, son poids dans l’indice a fondu à moins de 3 %.
En temps et lieu, les politiques de placement des différents Fonds FMOQ seront ajustées afin de tenir compte du remplacement de l’indice TSE 300 par le nouvel indice composite S&P/TSE.