Entre le REER ou le CELI, lequel choisir ?
Cette question revient souvent. La réponse dépend de plusieurs facteurs : vos revenus, votre âge, vos projets à court et à long terme. Pour la plupart d’entre nous, les deux véhicules sauront répondre à des objectifs d’épargne différents et pourront même s’avérer complémentaires. Explications.
Le REER est un régime qui vise l’accumulation du capital-retraite. Toutefois, il peut également servir à des projets à plus court terme, comme l’achat d’une première habitation, et ce, à des conditions fiscalement avantageuses. L’épargne CELI sera aussi la bienvenue pour majorer votre mise de fonds.
Grâce à sa flexibilité, le CELI est souvent perçu comme un outil d’épargne pour des projets à plus court terme (rénovations, voyages et autres). Toutefois, avec la marge CELI qui devient de plus en plus appréciable d’année en année (102 000 $ en 2025), cet outil pourrait également compléter votre épargne-retraite sans impact fiscal, car, contrairement au REER, les retraits ne sont pas imposables.
Voici deux principaux éléments à considérer dans la priorisation de vos régimes d’épargne :
Critère n° 1 : Votre taux d’imposition. Puisque les cotisations au REER donnent droit au remboursement d’impôt selon le plus haut palier applicable (appelé « taux marginal »), les contribuables les plus lourdement imposés bénéficient d’un retour d’impôt pouvant aller jusqu’à 53,31 % (en 2024). Les cotisations au CELI n’étant pas déductibles, elles ne procurent pas cet avantage immédiat. Plus votre taux d’imposition est élevé, plus les cotisations au REER seront profitables pour vous.
Critère n° 2 : Votre horizon de placement. Généralement, on devrait choisir le CELI pour investir dans des projets à plus court terme. La raison en est simple : les retraits du CELI ne sont pas imposables (contrairement au REER). En retirant les sommes du REER rapidement, on anéantit l’avantage du remboursement d’impôt en plus de « gaspiller » ses droits REER, lesquels seront perdus à jamais (contrairement au CELI où le montant des retraits s’ajoute aux droits de cotisation CELI dès l’année suivante). Le CELI s’avère souvent un meilleur régime d’épargne pour des projets à plus court terme.
Toutefois, quelques exceptions existent : on met l’argent de côté pour acheter sa première maison ou on anticipe une baisse importante de revenu durant l’année visée (congé parental, année sabbatique, retraite). Dans ces deux cas, le REER pourrait s’avérer plus avantageux.
Puisque les deux régimes comportent des caractéristiques fiscalement intéressantes, la meilleure stratégie consiste à les utiliser en complémentarité selon un plan d’épargne personnalisé. Communiquez avec nous pour bâtir le vôtre.