Les marchés volatils : comment réagir?
Qu’est que la volatilité?
La volatilité décrit simplement l’ampleur et la rapidité de la variation du prix des actifs au cours d’une période donnée. À ne pas confondre avec le risque financier qui quant à lui, évoque la possibilité de perdre de l’argent à la suite d’opérations sur les marchés financiers.
En Amérique du Nord, l’indice VIX est un des principaux indicateurs de volatilité (voir le graphique). Il mesure la volatilité perçue par les boursicoteurs sur l’indice S&P 500. Contenu entre 0 et 100, on l’interprète généralement de la façon suivante :
- De 0 à 20, la confiance règne;
- De 20 à 30 l’inquiétude s’installe progressivement sur les marchés; et
- De 30 à 100, c’est la panique et on assiste en toute probabilité à une correction brutale des principaux indices boursiers.
Vous ne serez pas surpris de constater que la récente crise pandémique aura momentanément propulsé le VIX à plus de 80, un niveau historiquement élevé.
Comment se prémunir contre la volatilité?
Un portefeuille bien diversifié est la première ligne de défense pour parer à la volatilité. La diversification réduit la volatilité globale d’un portefeuille puisque la probabilité que toutes les classes d’actifs affichent un mauvais rendement au même moment est plutôt faible. Si la valeur de certaines classes d’actifs diminue alors que celle d’autres augmente, la valeur totale d’un portefeuille tend à demeurer plutôt stable.
Une deuxième ligne de défense passe par des versements ou des achats réguliers d’actifs. Cette tactique permet de réduire le risque d’investir à un mauvais moment en réduisant le coût d’achat moyen. Il s’agit donc d’une façon de « lisser » les fluctuations du marché à notre profit.
Finalement, ne négligez pas non plus la gestion de votre horizon de placement. Plus votre horizon est court, plus vous êtes exposé au danger de la volatilité. Vous ne pouvez pas vous permettre une baisse importante de prix si vous avez besoin des fonds dans un avenir immédiat. À l’inverse, si votre horizon est long, la volatilité n’est pas un obstacle majeur. C’est le rendement espéré qui devrait alors guider vos choix de portefeuille.
Comment réagir en cas de volatilité?
Même les portefeuilles les mieux préparés aux assauts de la volatilité ne sauront éventuellement y résister. C’est généralement lorsque le navire boursier tangue que les pires décisions se prennent. Que faire alors?
Un seul mot d’ordre : pas de panique! Plusieurs sont tentés de vendre par peur de voir les pertes s’accentuer. Il faut laisser les émotions au placard, prendre du recul et garder le cap. Se souvenir que nous avons construit notre portefeuille diligemment en amont. Rappelez-vous également que l’histoire tend à se répéter : après chaque grand recul vient le rebond. Après tout, la volatilité est le résultat naturel du jeu de l’offre et de la demande sur les marchés et de la psychologie des boursicoteurs – investir comporte son lot de risque.
Certains voudront peut-être profiter de l’occasion pour rééquilibrer leur portefeuille. Un portefeuille au départ bien diversifié peut se déséquilibrer en période de volatilité et le risque encouru augmente alors. Gardez l’œil ouvert.
Profitez également des occasions d’achat et de vente que procure généralement un marché volatil. En restant stoïque, rationnel et discipliné, prenez soin de bien évaluer la santé financière des entreprises qui vous intéressent et fixez-vous un cours cible. Si l’humeur maussade des marchés faisait baisser le prix d’une action sous votre cible, pourquoi ne pas considérer le tout comme une occasion d’achat? À l’inverse, si l’enthousiasme gonflait le prix d’une action au-delà de votre cours cible, voyez-y la possibilité d’une prise de profit.
Un dernier point
Les marchés sont volatils et imprévisibles de par nature, il ne faut donc pas tenter de prévoir avec précision le meilleur moment pour vendre ou acheter. Vous l’aurez compris, la clé du succès réside dans la qualité initiale de votre plan d’investissement. Travaillez-y avec soin et n’hésitez pas à bien vous entourer et à chercher conseil. Deux têtes valent toujours mieux qu’une!